LE BAPTÊME DE JESUS

En esprit, le temps de cette dizaine de chapelet, mettons-nous à genoux à la grotte de Masabielle, à côté de Bernadette, et regardons vers Marie. Laissons-nous éblouir jusqu’au ravissement par cet être de lumière.

Marie porte une robe et un voile blancs, une ceinture bleue, une rose d’or sur chaque pied et un rosaire au bras. Elle est revêtue du vêtement des noces, le vêtement blanc du baptême, celui qui lui a été remis le jour de sa conception immaculée et qu’elle n’a jamais terni par la plus légère ombre de péché. Jamais elle ne s’est laissé séduire par les pompes du démon. Toujours et en toute chose, elle a été fidèle à Jésus-Christ, à son Eglise. A la fin du cours de son existence terrestre, elle a remis entre les mains du Père, son âme, restée aussi pure qu’à son entrée dans le monde, et parée des mérites de toute une vie donnée à Dieu et au prochain. Le ruban bleu indique le sens et le but de tout ce qu’elle a concédé pour maintenir son vêtement de baptême dans sa blancheur immaculée : la possession du Ciel. Les roses d’or sur les pieds nus, le rosaire, nous indiquent les moyens pour y parvenir : l’humilité, l’amour de Dieu et du prochain, la persévérance dans la prière. Toutes nos actions, comme l’ont été celles de l’Immaculée, doivent être mues par l’amour et portées par la prière.

Que Notre-Dame de Lourdes nous garde fidèles à nos promesses baptismales, que sa splendeur immaculée nous encourage à la persévérance malgré les difficultés. Le bonheur de Ciel est à ce prix et ce n’est qu’un petit prix par rapport à la récompense promise.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

INTRODUCTION AUX MYSTERES LUMINEUX

On a tendance à préposer Notre-Dame de Lourdes à la seule guérison physique des malades. C’est réduire singulièrement son message et le priver de sa substantifique moelle. Les apparitions de Lourdes se veulent avant tout une invitation à la pénitence, à la prière pour la conversion des pécheurs. Marie insiste lourdement sur ce point et invite Bernadette à nous en donner l’exemple. A la demande de l’Immaculée, on voit Bernadette manger de l’herbe amère et laver son visage dans l’eau boueuse de la source en pénitence pour les pécheurs.

A Lourdes, et plus encore à Nevers, Bernadette répondra à l’appel à la pénitence de Marie. Elle portera patiemment la croix de la maladie, cette croix qui a été bien lourde car elle dira, à bout de force : « je suis moulue comme un grain de blé. » Lorsque l’une de ses consœurs lui propose d’aller puiser de l’eau à la source miraculeuse de Lourdes, elle répondra : « non, la source n’est pas pour moi. » Une autre fois, elle dira qu’elle ne souhaite pas qu’on prie pour sa guérison, mais plutôt pour lui obtenir force et patience.

Sans beaucoup de mots, dans un style bien à elle, par l’exemple de Bernadette, Marie continue de nous livrer les enseignements du Sauveur. Elle nous rappelle que sans Lui nous ne pouvons rien faire (Jean 15, 5), qu’en cette vie rien n’est plus important que de réaliser son Salut et de contribuer à celui de son prochain.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

LE RECOUVREMENT DE JESUS AU TEMPLE

Contemplons comment, pendant trois jours, Marie et Joseph cherchent Jésus. Afin de nous en faire une idée juste, commençons par dresser le bilan de la situation telle qu’elle se présente à eux.

La ville et ses alentours grouillent de pèlerins venus à Jérusalem pour les fêtes pascales. Marie et Joseph ont déjà fait un jour de chemin avant de se rendre compte de l’absence de Jésus. Ils ne disposent d’aucun indice, qui leur permettrait d’orienter leurs recherches et de nourrir un quelconque espoir de retrouver leur fils. Tout a pu arriver à Jésus, un enfant de douze ans, donc vulnérable, d’autant plus que les voleurs et les criminels de tous ordres sont agissants au milieu de la foule des pèlerins. A priori la situation est sans espoir. A vue humaine, retrouver Jésus relève de l’impossible. Ils vont, cependant, réaliser l’impossible et trouver Jésus au Temple, parmi les docteurs de la Loi, au prix de beaucoup d’efforts, de renoncements, de sacrifices, de larmes, de persévérance et de prières.

Si Marie apparait à Lourdes, c’est parce que l’humanité s’engage sur un chemin sur lequel elle ne peut que perdre Jésus et qu’Elle veut lui tendre la main pour qu’avec elle, elle se mette à nouveau en quête du Sauveur. Pour que notre recherche de Jésus aboutisse, elle nous indique le chemin en disant par Bernadette à notre intention : « Pénitence. Pénitence. Pénitence. » Pour marquer l’importance de la pénitence dans la recherche de Jésus, elle répète le mot trois fois et ajoute : « je veux que l’on prie pour la conversion des pécheurs. » A Bernadette, Marie demande, en signe de pénitence, de manger de l’herbe amère, qui pousse au fond de la grotte, de se laver dans l’eau de la source et d’en boire. Ce jour-là, la source n’est encore qu’une flaque d’eau boueuse dont Bernadette ne parvient à boire qu’avec un haut-le-cœur. Marie ne cherche pas à se jouer de sa confidente en l’humiliant inutilement. Elle veut souligner que la pénitence, si pénible soit-elle, fait partie de toute démarche de conversion. L’exercice de cette vertu impose des sacrifices auxquels notre nature ne consent qu’avec le soutien de notre volonté, parfois la plus ferme.

Pour nous encourager sur notre chemin de conversion, Marie se présente à nous dans toute sa splendeur. La gloire, dont elle jouit à présent dans le Royaume de son Fils, est la récompense de sa vie terrestre jalonnée de renoncements et de sacrifices. La conversion demande beaucoup d’efforts, de persévérance, mais elle est récompensée par la communion avec Jésus en cette vie, le bonheur de le posséder dans l’autre.

Parce que Marie, plus que tout autre, sait que suivre Jésus n’est pas un exercice facile, elle dit à Bernadette : « Je ne te promets pas de te rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. » En effet, le chemin qu’empruntera Bernadette sera illuminé de quelques joies mais il ne sera pas bordé de roses. Un missionnaire lui dit un jour : « Puisque la Dame t’a promis de te rendre heureuse dans l’autre monde, tu n’as plus à t’inquiéter de rien et tu peux te reposer tranquillement sur cette promesse. » Bernadette reprit vivement : « Ho ! Ho ! Monsieur le Curé, comme vous y allez. Je serai heureuse, oui, mais attention : si je fais comme il faut, si je marche droit mon chemin. »

Bernadette ne s’est pas contentée de transmettre les demandes de Marie. Elle a pratiqué la pénitence jusqu’à l’héroïsme. Pour s’en rendre compte, il suffit de lire son journal.

Que Notre-Dame de Lourdes, l’étoile de la mer, guide notre recherche de Dieu jusque dans les plus petits détails de notre vie. Que Bernadette nous obtienne de consentir aux sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous nos devoirs.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

LA PRÉSENTATION DE JESUS AU TEMPLE

Dans cette scène, Marie et Joseph nous donnent l’exemple d’une obéissance parfaite. Ils présentent Jésus au Temple « selon ce qui est écrit dans la Loi de Moïse : « tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur » » (Luc 2,  ). Par trois fois, l’évangéliste se plait à répéter la formule « selon ce qui est écrit dans la Loi du Seigneur. » Il souligne ainsi la conformité de l’action des parents de Jésus avec les termes de la Loi. Il insinue même que l’idée de s’en dispenser à cause du statut particulier de Jésus, ne les a jamais effleurés. En effet, Jésus n’a aucun besoin d’être consacré au Seigneur : Il est Dieu fait homme. Il n’a pas besoin d’être racheté : Il est venu en ce monde pour nous racheter. Marie n’a aucun besoin d’être purifiée : Elle est la Vierge-Mère, l’Immaculée Conception. Pourtant, en toute humilité, Jésus, Marie et Joseph se soumettent aux rites prescrits et tiennent à les accomplir jusque dans le moindre détail. Quelle obéissance, non pas subie mais pleinement consentie, vécue et induite par une profonde humilité !

L’humilité et l’obéissance sont les deux ailes de la foi.  Ces deux vertus se révèlent au travers de tout ce que Marie met en œuvre à Lourdes. D’abord, Elle choisit un lieu qui invite au dépouillement, à l’humilité, à la simplicité de cœur : il n’y a aucun artifice autour de la grotte de Lourdes, si ce n’est un rosier sauvage, qui nous rappelle (peut-être) que Marie est la rose mystique, la Mère du Bel amour. Pour nous délivrer son message, elle choisit Bernadette Soubirous, une fille de quatorze ans que tout le monde méprise parce qu’elle est pauvre, qu’elle habite dans l’ancienne prison du bourg (le cachot), qu’elle ne sait ni lire ni écrire, qu’elle n’a pas même été jugée apte à faire sa première communion (elle la fera le 3 juin 1858). Cela dit, Bernadette est un vrai modèle d’obéissance. Son père disait d’elle : « Jamais elle ne m’a désobéi. » Cette vertu, Bernadette la conservera et même, la développera au cours de sa vie religieuse à Nevers, chez les sœurs du couvent saint Gildard. A une novice qui avait pris un peu de liberté, elle dira : « Vous vous préparez bien mal à votre vie religieuse si vous ne savez pas obéir. C’est pourtant toute la vie religieuse : obéir. Vous ne serez heureuse que dans l’obéissance. »

L’humilité et l‘obéissance sont deux vertus qui évoluent dans le même sens : en cultivant l’une, on développe l’autre. Marie a été la plus obéissante parce que la plus humble et la plus humble parce que la plus obéissante. A Lourdes, elle apparait les pieds nus, symbole de son humilité. Sur chaque pied, nous voyons une rose d’or. Elle nous montre ainsi que la vertu qui lui vaut toute sa gloire actuelle, c’est son humilité. Bernadette, dont le corps repose intacte dans son couvent de Nevers, nous livre le même message. Lorsqu’on lui demandait pourquoi la Sainte-Vierge l’a choisie elle et non une autre, elle répondait : « je ne sais pas… peut-être parce que je suis la plus pauvre et la plus ignorante. »

Que Notre-Dame de Lourdes et Bernadette nous donnent d’aimer, de vivre et de rechercher l’obéissance dans l’humilité ou l’humilité dans l’obéissance.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

LA NATIVITE DE JESUS

C’est à l’écart de tout le bruit de Bethléhem, dans une grotte, un abri de fortune pour animaux, que Marie, dans « la gloire de sa virginité » (préface du temps de Noël) met au monde Jésus, Dieu fait homme, le Verbe fait chair. Lui, le Créateur de l’univers, celui qui est à l’origine de toute chose, condescend à naître dans une grotte dans laquelle aucun humain ne penserait à établir sa demeure : quelle humilité ! Quel détachement vis-à-vis de tout ce qui fait nos apparences !

Marie et Joseph sont là, partageant le sort de Jésus. Peu importe pour eux l’inconfort de la situation car leur richesse, leur trésor, c’est Jésus, l’enfant qu’ils tiennent dans leurs bras. Le Ciel ne les laisse pas seuls : la multitude des anges annonce la naissance de Jésus aux bergers qui, bien vite, se mettent en route pour la grotte où le Sauveur est né. Là, ils adorent Jésus, le Verbe incarné, et entendent Marie leur parler de Lui.

Marie, dans toute sa gloire de Vierge-Mère, apparait dans la grotte de Massabielle qu’on appelle la « tute aux cochons » car on y mène les porcs pour qu’ils y mangent des glands. Bernadette et ses amis y viennent pour ramasser des os, qu’elles revendent pour acheter du pain. C’est cet endroit que Marie choisit pour délivrer son message au monde et y attirer les foules innombrables de pèlerins. C’est le lieu qui convient pour parler de pénitence en ce début de carême 1858 car rien n’y invite à la vanité. Tout décourage la moindre tentative d’orgueil ou d’amour-propre. Tout y est silence et invitation au retour sur soi.

En apparaissant dans la grotte de Massabielle, Marie nous rappelle, que Dieu est présent partout. Il nous rejoint où que nous soyons (que ce soit au fond de la mine, sur un lit d’hôpital ou en tout autre endroit) et qu’il n’est aucun lieu qui est en-dessous de sa dignité. Elle nous rappelle que notre seul vrai trésor, c’est Dieu et que pour notre salut, rien d’autre n’est nécessaire.

A Bernadette, Marie demande d’aller dire aux prêtres : « Je veux qu’on bâtisse une chapelle en ce lieu et qu’on y vienne en procession. » Comme les bergers sont venus à la grotte de Bethléhem, Marie souhaite que son peuple vienne en procession à Massabielle afin de rencontrer Jésus, le seul Sauveur, réellement présent dans l’Eucharistie, réellement agissant dans les Sacrements dispensés par l’Eglise. Si elle souhaite une chapelle, c’est pour qu’on y prêche l’Evangile, la Parole de Dieu, et qu’ainsi chacun puisse amorcer une démarche sincère de conversion en recevant le sacrement de la réconciliation. Elle souhaite que chacun puisse s’en retourner de Lourdes, comme les bergers sont repartis de Bethléhem, dans la paix, dans la joie et surtout, fortifié par les sacrements.

Demandons à la Mère du bel amour, Notre-Dame de Lourdes, de nous aider à nous détacher de tout ce qui entrave notre marche vers Dieu. Demandons à Bernadette de nous aider à accepter le dépouillement induit par toute véritable conversion.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

LA VISITATION

A l’Annonciation, l’ange a dit à Marie qu’Elisabeth, celle qu’on appelait « la femme stérile » (Luc 1, 36), est enceinte et qu’elle en est à son sixième mois. Marie n’hésite pas à se rendre chez sa cousine afin de lui offrir son aide et lui porter le Sauveur enfoui dans son sein.

Sitôt que Marie paraît au seuil de sa maison, Elisabeth est remplie de l’Esprit-Saint et s’écrie : « D’où me vient ce bonheur que la Mère de mon Dieu vienne à Moi ? » (Luc 1, 43). En effet, qui est Elisabeth pour que Dieu s’intéresse à elle et condescende à venir jusqu’à elle, qui plus est dans une attitude de service ? Qui est-elle pour que Dieu la comble de sa grâce et déverse tant de bénédictions sur l’enfant qu’elle porte en elle ?

Pour une telle joie, pour une telle grâce, il n’y a pas d’autre explication que celle de l’amour inconditionnel de Dieu pour ses créatures et son désir de les combler de sa vie divine. Un tel bonheur est si grand, qu’il ne peut s’expliquer, qu’on ne peut que le recevoir et le vivre dans l’action de grâce.

Les apparitions de Marie à Lourdes constituent une autre version de la Visitation. En effet, parce que l’humanité est malade de ses péchés et qu’elle a besoin d’aide pour recouvrer la santé de l’âme, la Mère de Dieu en personne, vient à elle.

Marie apparait dans la grotte de Massabielle dans une éclatante pureté, dans toute sa splendeur de créature pleinement rachetée. En elle – si belle ! – nous découvrons le projet d’amour de la Sainte Trinité pour chacun d’entre nous. Marie vient en ambassadrice de Dieu, accompagnée de l’Esprit-Saint et de sa puissance salvatrice afin que, nous aussi, nous soyons transportés de joie et que nous accueillions les abondantes bénédictions dont elle est le canal. Elle nous porte le Sauveur, non plus enfoui dans son sein virginal mais dans le Pain Eucharistique. En aucun autre lieu, Jésus, réellement présent sous l’apparence du pain, est autant exalté, loué, adoré qu’à Lourdes. La plupart des miracles reconnus par les autorités compétentes du sanctuaire, ont lieu après la communion au Corps du Christ ou après la bénédiction du Très-Saint-Sacrement. Là où vient Marie, là vient le Père avec son amour inconditionnel pour chacun d’entre nous, là vient le Fils, le Sauveur qui se donne à nous dans le Pain de vie, là vient l’Esprit-Saint avec sa puissance de guérison des âmes et des corps.

A la troisième apparition, Marie demande à Bernadette : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ? » En d’autres mots, Marie demande à Bernadette de se laisser visiter par Elle. Cette demande, Notre-Dame de Lourdes l’adresse aussi à chacun d’entre nous. Pour répondre à sa demande, il n’est cependant pas nécessaire d’entreprendre le voyage pour Lourdes. Il suffit de prendre son chapelet et de le prier !

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

L’ANNONCIATION

L’archange Gabriel est envoyé à Marie afin de recueillir son « oui » à la venue de Jésus en ce monde. A cette occasion, elle découvre la plénitude de grâce dont elle est comblée et l’intimité particulière que Dieu entretient avec elle. Gabriel lui dit : « Le Seigneur est avec toi » (Luc 1, 28).

Imaginons le respect, la vénération, la joie de l’archange en saluant celle qui fait l’objet de tant d’amour de la part de Dieu, de celle qui va accueillir en son sein celui « que le ciel et la terre ne peuvent contenir » (2 Chroniques 6, 18).

En contemplant Bernadette, à genoux à la grotte de Massabielle, nous pouvons nous faire une idée de ce colloque de Marie et de Gabriel le jour de l’Annonciation.

A chacune des dix-huit apparitions, dès qu’elle voit « la Dame, » « la « colombe au creux du rocher » (cantique des cantiques), Bernadette est traversée d’une onde de joie céleste. Des sourires illuminent son visage, ses yeux pétillent, brillent comme des lumières. Transportée, elle salue, fait des révérences. Un témoin déclare : « Je n’ai jamais vu personne saluer avec la grâce et la distinction qu’y mettait Bernadette. » Avec une ferveur sans cesse renouvelée, elle égrène les Je vous salue dans l’admiration, voire la contemplation. Jamais Bernadette n’avait vu une Dame aussi belle. Elle décrit Marie comme un être de lumière. Cette lumière, dit-elle encore, ne l’enveloppe pas mais semble émaner de toute sa personne. Bernadette voit de ses yeux ce que signifient les mots « comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » (Luc 1, 28).

Pendant que Bernadette prie son chapelet, répétant les mots-mêmes de la salutation de Gabriel, Marie est là, silencieuse mais attentive. Au même rythme que Bernadette, elle laisse glisser entre ses doigts les perles de son rosaire.

Comparons les Je vous salue, Marie de Bernadette, remplis de ferveur, avec les nôtres si tièdes, si routiniers. Et pourtant Marie les compte, les écoute, comme ceux de Bernadette. Aucune de nos salutations lui échappe, aucune est oubliée.

Que Notre-Dame de Lourdes, l’Immaculée Conception, nous donne de persévérer dans la prière du chapelet, la prière des humbles et des petits.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

INTRODUCTION AUX MYSTERES JOYEUX

Les apparitions de Marie à Lourdes évoquent les mystères joyeux du rosaire.

Elles rappellent l’Annonciation car Marie vient rappeler que nous avons une âme à sauver, nous montrer le chemin du Ciel et recueillir notre « oui » au salut.

C’est une Visitation, car elle vient les bras chargés de grâces insignes pour les accorder à ceux qui accueillent le Sauveur enfoui en elle. Elle se présente comme un Magnificat vivant à la gloire de Dieu qui l’a élevée à une béatitude sans égale.

Les apparitions rappellent la Nativité de Jésus dans la pauvreté de Bethléhem car elles ont lieu dans la grotte de Massabielle appelée communément « la tute aux cochons. »

Elles évoquent la Présentation au temple car Marie nous rappelle que Jésus est le seul Sauveur, que son désir est de nous conduire à lui .

Enfin, elles visent à nous faire vivre l’épisode du recouvrement de Jésus au temple. Si Marie apparait à Lourdes, c’est pour aider ceux qui ont perdu Jésus par la grâce, à le retrouver par les sacrements de l’Eucharistie et de la pénitence.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

RECIT DES APPARITIONS – 2 mars au 16 juillet 1858

Le 2 mars, Bernadette apporta courageusement au curé Peyramale ce message : « Allez dire aux prêtres de faire bâtir une chapelle et qu’on y vienne en procession. »

Elle fut reçue par l’une des plus célèbres et plus foudroyantes colères du curé, homme généreux entre tous, mais au sang chaud.

Il était secrètement écartelé : attiré par ces apparitions dont le bénéfice s’imposait au confessionnal par un afflux de conversions, et inquiet, car la presse et la société bourgeoise ironisaient sur cette tocade populaire autour d’une « hallucinée. »

A peine avait-elle prononcé le mot « procession » que l’avalanche déferla. Elle dut partir sans avoir pu rouvrir la bouche. Elle retourna pourtant le jour même.

Le curé de Lourdes ne veut savoir qu’une chose : le nom de la Dame. Il exige en plus une preuve : voir fleurir en plein hiver le rosier de la Grotte.

Le 3 mars, dès 7 heures le matin, en présence de trois mille personnes, Bernadette se rend à la Grotte, mais la vision n’apparaît pas ! Après l’école, elle entend l’invitation intérieure de la Dame. Elle se rend à la Grotte et lui redemande son nom. La réponse est un sourire. Le curé Peyramale lui redit : « Si la Dame désire vraiment une chapelle, qu’elle dise son nom et qu’elle fasse fleurir le rosier de la Grotte. »

Le 4 mars, tout le monde attendait pour ce dernier jour de la quinzaine un grand miracle ou une révélation majeure parce que le message du 18 février avait dit : « Voulez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours ? » et la quinzaine s’achevait le 4 mars.

8 000 personnes affluaient des deux côtés du Gave. En ce jour, ni miracle, ni révélation. La vision est silencieuse. L’Apparition n’a toujours pas dit son nom. Bernadette ne sait même pas si elle reviendra à la grotte…

Du 5 au 25 mars, Bernadette ne ressent plus l’irrésistible attrait qui l’amenait à la grotte. Pendant cette période sans apparitions, Bernadette fait sa première communion.

Le 25 mars 1858, jour de l’Annonciation, Bernadette est attirée à la grotte, très tôt le matin, sans préavis. Elle a toujours le même souci : quel est le nom d’« Aquerô » exigé par M. le curé. Bernadette le demande avec la formule cérémonieuse longuement préparée : « Mademoiselle, voulez-vous avoir la bonté de me dire qui vous êtes, s’il vous plaît ? »

L’Apparition sourit mais ne répond pas.

Bernadette répète.

La vision révèle enfin son nom, mais le rosier sur lequel elle pose les pieds au cours de ses apparitions ne fleurit pas.

Bernadette raconte : « Elle leva les yeux au ciel, joignant en signe de prière ses mains qui étaient tendues et ouvertes vers la terre, et me dit : « Que soy era immaculada councepciou. »

Après une réaction un peu brusque, le brave curé s’éclipse car il sent les sanglots monter en lui. En effet, quatre ans plus tôt, en 1854, le pape Pie IX a proclamé le dogme de Marie conçue sans péché.

7 avril (mercredi de Pâques) : Pendant cette apparition, Bernadette tient son cierge allumé. La flamme entoure longuement sa main sans la brûler. Ce fait est immédiatement constaté par le médecin, le docteur Douzous.

Le 16 juillet, Bernadette ressent le mystérieux appel de la Grotte, mais l’accès à Massabielle est interdit et fermé par une palissade (parmi les enfants, une épidémie de visionnaires de plus en plus ridicules avait amené les autorités à barricader la grotte). Elle se rend donc en face, de l’autre côté du Gave… et voit la Vierge Marie, une ultime fois : « Il me semblait que j’étais devant la grotte, à la même distance que les autres fois, je voyais seulement la Vierge, jamais je ne l’ai vue aussi belle ! ».

Source : fr.lourdes-france.org/approfondir/bernadette-soubirous/temps-des-apparitions

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Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

RECIT DES APPARITIONS – 25 février au 1er mars 1858

Le 25 février, trois cents personnes sont présentes.

Bernadette raconte : « Elle me dit d’aller boire à la source (…). Je ne trouvai qu’un peu d’eau vaseuse. Au quatrième essai je pus boire. Elle me fit également manger une herbe qui se trouvait près de la fontaine puis la vision disparut et je m’en allai. »

L’herbe, la dorine, est une herbe amère. L’eau est sale, Bernadette se relève toute barbouillée. C’est la consternation des plus fervents supporters.

Devant la foule qui lui demande: « Sais-tu qu’on te croit folle de faire des choses pareilles ? » Elle répond : « C’est pour les pécheurs. »

Les messages sont répétés : « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! …. Vous prierez Dieu pour les pécheurs… Allez baiser la terre en pénitence pour la conversion des pécheurs… »

Le 27 février, Bernadette accomplit de nouveau les gestes de pénitence (baiser la terre, manger des herbes amères, boire l’eau).

Le 28 février, plus de mille personnes assistent à l’extase. Bernadette accomplit de nouveau les gestes de pénitence (manger des herbes amères, boire l’eau). Elle est ensuite emmenée chez le juge Ribes, qui la menace de prison.

Durant la nuit du 28 février au 1er mars, Catherine Latapie trempe son bras déboîté dans l’eau de la source. Son bras et sa main retrouvent leur souplesse.

Les guérisons ont ainsi commencé dès le temps des apparitions. La plupart sont liées à l’eau de la source. Bernadette a toujours refusé que cette eau soit appelée miraculeuse ou que les guérisons lui soient, personnellement, attribuées. Pour elle, seules la foi et la prière obtiennent les guérisons.

Le 1er mars, Bernadette accomplit de nouveau les gestes de pénitence.

Source : fr.lourdes-france.org/approfondir/bernadette-soubirous/temps-des-apparitions

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Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.