Lourdes et le rosaire

Contemplons

Bernadette en Lourdaise au temps des apparitions.

Méditons

Plaçons les apparitions de Marie à Lourdes dans leur contexte ecclésial. Nous sommes le  jeudi 11 février 1858, à 6 jours du mercredi des cendres qui marque l’entrée en carême. Le Curé du bourg, l’abbé Peyramale, est un homme pieux, charitable, pragmatique (même si un peu bourru et dogmatique !), aimé et respecté, qui se donne tout à sa paroisse et à sa mission de prêtre.

Il s’est longtemps interrogé sur la meilleure façon de prêcher le carême à ses paroissiens. A force de prière et de réflexion, il a fini par se dire qu’il allait proposer à un confrère de s’en charger. En effet, se disait-il, ses ouailles sont trop habituées à lui ; pour rompre la routine, il faut qu’un autre dise les mêmes choses (probablement !) mais en d’autres mots.

L’idée était excellente mais il ne trouva personne pour assumer cette charge. Tous les prédicateurs, jusqu’au dernier, étaient pris ou indisponibles. Le bon curé confia son souci à la Mère de Dieu… Mais, elle ne semblait pas réagir à ses prières et, n’entrevoyant pas d’autre solution à priori, il se résignait déjà à prêcher lui-même le carême 1858. Le ciel allait pourtant l’exaucer, à sa manière, et lui envoyer le meilleur de tous les prédicateurs : l’Immaculée en personne.

Ainsi, le jeudi 11 février, Marie apparait à Bernadette dans la grotte de Massabielle, un vrai lieu de désolation que les Lourdais nomment la « tute aux cochons » (ça veut tout dire !) ; on ne pouvait trouver lieu plus propice à une invitation à la prière, au dépouillement, à la pénitence.

Lors des deux premières apparitions (les 11 et 14 février), Marie ne dit rien et disparait sitôt que Bernadette a fini son chapelet (c’est la seule prière qu’elle connait). Elle remarque que « la Dame » ne bouge pas les lèvres pour les « Notre Père » et les « Je vous salue Marie» mais uniquement pour les « Gloire au Père » ; cependant, son chapelet glisse entre ses doigts au rythme de ses prières. Marie lui montre ainsi que la dévotion du rosaire est indissociable du culte de la Mère de Dieu, qu’elle participe à tous nos cénacles de prière, qu’elle enrichit notre oraison de la sienne, si agréable à Dieu.

Marie parle pour la première fois, lors de la troisième apparition, le jeudi 18 février, deuxième jour de carême. En agissant ainsi, elle met en valeur trois choses :

La première : elle est vraiment notre Mère et celle de l’Eglise ! Elle vient au secours de l’abbé Peyramale qui n’a pas trouvé de prédicateur et s’en est remis à elle pour trouver une issue à son problème. La réponse de Marie est aussi inattendue qu’extraordinaire. La Mère de Dieu, en personne, prêche le carême 1858 à Lourdes, un « coin paumé » des Pyrénées. Et, elle le fait à sa manière d’humble servante : peu de mots (cependant lourds de sens !) mais beaucoup de recueillement, un sursaut de charité et la persévérance dans la prière du chapelet.

La seconde : elle est respectueuse de l’Eglise et de ses préceptes. A l’époque des deux premières apparitions, nous nous situons dans le temps de l’avant-carême qui va de la septuagésime au mercredi des cendres (il n’existe plus dans le calendrier liturgique actuel), une période de deux semaines et demie qui se termine avec le mardi-gras, destinée à se préparer à l’exercice du carême. C’est un temps de silence et de recueillement que respecte même la Reine du ciel ! Marie nous montre que le carême est un temps de grâce qu’il faut aborder avec une certaine gravité, en tout cas pas s’en s’y être préparé ! Plus encore, Marie nous invite à vivre notre foi au rythme de l’année liturgique et en église !

La troisième : l’écoute de la Parole de Dieu, (en l’occurrence d’une prédication de carême) nécessite une préparation dans la prière afin qu’elle puisse porter des fruits. Cette préparation ne saurait être mieux dispensée que par le chapelet à l’école de Marie !

Une fois de plus, prenons notre chapelet ; mettons-nous au milieu de la foule venue prier à Lourdes avec Bernadette ; puis écoutons Notre Dame nous dire à chacun d’entre nous : « je ne te promets pas de te rendre heureux dans ce monde mais dans l’autre ! » 

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés ; préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (prière demandée par Notre Dame de Fatima le 13 juillet 1917 à la fin de chaque dizaine du chapelet)

Petite consécration à Notre Dame du rosaire :

Très sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.

Prière de Léon XIII a saint Joseph pour le mois du rosaire :

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.

Au nom de l’affection qui vous a uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu, par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son Sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans tous nos besoins.

O très vigilant gardien de la sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ. O Père très aimant, éloignez de nous toute souillure d’erreur et de corruption. O notre très vaillant protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres. Et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité.

Couvrez-nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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