LE SEPULCRE

Contemplons

Ecoutons

Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé, et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla. (Matthieu 27, 59-60)

Méditons

Jésus n’a pas eu de sépulture à proprement parler parce que tout a été fait dans la hâte et que rien n’était prévu pour cela : les rites prescrits n’ont pu être accomplis. Voilà les choses quand on les regarde à notre hauteur.

Lorsqu’on élève son regard au niveau de celui de Jésus, on voit les choses différemment. Il ne s’agit plus alors d’ensevelir un corps voué à la corruption mais de tout disposer pour la résurrection à venir. En mourant sur la Croix après avoir accompli la volonté de Dieu en tout point, Jésus est déjà victorieux : dans sa mort, la résurrection est déjà en germination. « Jésus, s’est fait obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix » nous dit saint Paul. A présent, le Père « va souverainement l’élever et lui donner le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers et que toute langue proclame que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2, 9-11).

La mort de Jésus intervient au soir du sixième jour. Le lendemain, c’est le sabbat qui commémore le jour où Dieu s’est reposé de toute l’œuvre qu’il a accomplie (Genèse 2, 3). Par sa Passion, Jésus a régénéré toute la création déchue en la libérant de l’esclavage du péché. Comme pour la première création (le septième jour), il va se reposer de toute l’œuvre qu’il a accomplie. Il ne s’agit donc pas d’ensevelir un corps mais de lui ménager un endroit pour se reposer de toute son œuvre de création nouvelle en attendant l’aube du premier jour de l’ère nouvelle.

La nuit du passage de l’ange exterminateur sur le pays d’Egypte, Moïse ordonna aux enfants d’Israël de manger l’agneau pascal debout, à la hâte et de se tenir prêts à quitter le pays qui les tenait en esclavage (Exode 12, 11). Le soir du Vendredi-saint, Jésus réalise ce que figuraient les consignes de Moïse : il est l’agneau de Dieu qui a été immolé pour notre pâque à nous. Dans moins de deux jours, il s’en reviendra des enfers pour nous emmener à travers la mer rouge vers la terre promise où coulent le lait et le miel, où nous goûterons la liberté des enfants de Dieu. Point n’est donc besoin de s’attarder en rites funéraires qui n’ont pas lieu d’être pour celui qui est le maître de la vie.

Malgré la hâte, Joseph d’Arimathie et les disciples qui ont suivi Jésus jusque sur le Calvaire, mettent un soin religieux à ensevelir dignement le corps du Seigneur. C’est Joseph d’Arimathie qui offre à Jésus son propre sépulcre, une tombe qui n’avait jamais servi. Il offre aussi un suaire immaculé et les aromates qui servent à rendre à Jésus les derniers hommages. Joseph d’Arimathie est âgé et a déjà pris toutes les dispositions utiles pour sa mort. En cédant son tombeau et tout le nécessaire à son propre ensevelissement, il s’expose à ne pas en avoir lui-même si la mort venait à le frapper. Or, par ces dons, Joseph d’Arimathie nous fait savoir qu’il a mis sa foi en Jésus dont il croit qu’il est effectivement le Fils de Dieu fondé à dire : « je suis la résurrection et la vie. » Joseph marque aussi sa rupture avec l’ancienne alliance : le salut ne se trouve plus dans des rites mais dans une personne et cette personne, c’est Jésus-Christ.

Jésus a reçu les plus beaux hommages funèbres de son vivant. Rappelez-vous : six jours avant la pâque, Marie-Madeleine a versé sur les pieds de Jésus un parfum de grande valeur et ce geste avait été agréé par le Seigneur : « laisse-la observer cet usage en vue de mon ensevelissement ! » dit-il à Judas qui récrimine, « … moi, vous ne m’aurez pas toujours » (Jean 12, 7-8). Et l’Evangéliste précise : « la maison fut remplie de l’odeur de ce parfum » (Jean 12, 3) ce qui nous renseigne tant sur l’intensité de l’amour repentant de Marie-Madeleine, que sur la dilection avec laquelle Jésus accueille son geste. Jésus montre ainsi que point n’est besoin de vouloir conjurer la mort par des rites. Lui, il en est vainqueur et celui qui meurt en lui, vivra éternellement.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le tombeau du Christ à Jérusalem.

LA PIETA

Contemplons

Ecoutons

« Siméon les bénit et dit à Marie, sa mère: « Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, et toi-même, une épée te transpercera l’âme afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs. » » (Luc 2, 34-35)

Méditons

La séquence Stabat Mater nous fait chanter : « Quel homme, sans verser de pleurs, verrait la Mère du Seigneur, endurer si grand supplice ? Qui pourrait, dans l’indifférence, contempler en cette souffrance la Mère auprès de son Fils ? » Quelle image peut davantage susciter la compassion, que celle d’une mère portant sur ses genoux le cadavre horriblement mutilé de son enfant. Quelle que soit la mère, nous sommes touchés par sa souffrance. Mais quelle émotion lorsqu’il s’agit de la Mère de Dieu, qui tient dans ses bras le corps sans vie du plus aimant et du plus innocent de tous les fils.

Jésus est l’agneau de Dieu, qui a donné sa vie en rançon pour nous tous. Il est l’agneau sans tache et sans défaut, qui a été sacrifié pour notre pâque. Si en Jésus nous voyons celui qui s’est donné pour nous, en Marie, nous voyons celle qui nous l’a donné à deux reprises : en lui donnant la vie, puis en lui donnant de donner sa vie pour nous. Si Jésus est l’agneau sacrifié, Marie est une Mère sacrifiée, qui accepte de donner la vie du meilleur de ses fils pour que tous ses frères aient la vie et qu’ils l’aient en plénitude.

Le nom « Marie » a plusieurs étymologies dont « mer d’amertume. » L’un des titres de gloire sous lesquels on invoque la Mère de Dieu dans les litanies de Lorette est « reine des martyrs. » Oui, personne n’a plus souffert que Marie parce que personne n’avait un cœur plus pur. Et plus un cœur est rempli de Dieu, plus il est sensible à la détresse humaine. Marie ne pouvait que souffrir au-delà de toute mesure du sacrifice de celui qui est tout autant son Fils que son Dieu. Chaque martyr est représenté avec l’instrument de son supplice. Marie est la seule dont l’instrument du martyre est Jésus lui-même. Elle n’a pas versé son sang, comme les martyrs, mais dans son âme, elle a ressenti toutes les douleurs et les souffrances de Jésus. Et parce que son amour pour Jésus était total, elle s’est entièrement donnée avec Lui, ne cherchant pas à épargner sa douleur. Si le coup de lance de Longin a ouvert le Cœur Sacré de Jésus pour en libérer des forces de vie pour nous, il nous a en même temps ouvert le Cœur de Marie pour en libérer des torrents de compassion pour nous, pauvres pécheurs.

En Marie, tenant dans ses bras le corps inanimé de Jésus, nous contemplons l’Eglise qui enlace son époux crucifié qui a donné sa vie pour elle. Marie n’est à aucun moment concentrée sur sa douleur car elle tire sa force du don de Jésus. Sans cesse, elle contemple les plaies du Sauveur pour y voir les trophées de son amour victorieux et nourrir en elle l’espérance de la résurrection. En contemplant Jésus mort, dans ses bras, Marie ne voit pas une exhortation à la revanche, à la vengeance, mais une invitation à accueillir les fruits de rédemption conquis par Jésus et à prendre au sérieux son message de conversion du cœur. En recevant Jésus dans ses bras, sur ses genoux, sur son Cœur, Marie accepte l’invitation de Jésus à se laisser sauver par Lui. En nous montrant Jésus et en nous le tendant, elle nous invite à faire comme elle et à nous laisser sauver par lui. Rien ne saurait être pire que de laisser le sacrifice de Jésus sans réponse de notre part.

A côté de Jésus souffrant, le bon peuple de Dieu a toujours voulu contempler Marie, celle qui a souffert pour et par Jésus, trouvant en elle l’expression la plus accomplie de la réponse de l’Eglise au don d’amour de Jésus. Dans ce sens, saint François-Xavier a souvent répété : « J’ai trouvé le peuple rebelle à l’Evangile chaque fois qu’à côté de la Croix de Jésus, j’ai omis de montrer l’image de sa Mère. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le suaire d’Oviedo est un linge qui a été appliqué sur le visage lorsqu’il a été déposé dans le sépulcre. Ce linge était lui-même recouvert par le saint suaire de Turin. Des études révèlent des similitudes entre les deux reliques.

LE COTE TRANSPERCE

Contemplons

Ecoutons

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé. Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé. (Jean 19, 31-37)

Méditons

Jean est resté, avec Marie, auprès de Jésus jusqu’à sa mort. Il l’a vu mourir. Il l’a vu rendre son dernier souffle. Il a vu le soldat lui ouvrir le côté. Il a vu s’en échapper tout ce qui restait de vie en lui. Il a vu que tout ce qui aurait pu permettre au corps de Jésus de réenclencher les processus vitaux, a quitté son corps. Il n’y a aucun doute sur le fait que Jésus est bel et bien mort et que rien, humainement, ne permet plus de le ramener à la vie. L’apôtre est formel. Aussi insiste-t-il : « Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. »

Ce témoignage de Jean est capital. Il permet de contrer tous ceux qui pourraient prétendre que Jésus n’est pas mort mais qu’il a été décroché de la croix et soigné, que par conséquent, il n’est pas ressuscité. Or, tel n’est pas le cas et Jean, qui a été présent jusqu’au bout et a vu Jésus rendre son dernier souffle, a constaté de la manière la plus formelle qui soit, que Jésus, le Christ, est physiquement mort. Et il n’est pas le seul : les soldats aussi ont constaté la mort de Jésus, eux qui ne lui ont pas brisé les jambes mais lui ont percé le côté.

La crucifixion est une mort cruelle, qui peut n’intervenir qu’après une très longue agonie. Aussi, briser les jambes des crucifiés constitue un acte de miséricorde. Une fois brisées, les crucifiés ne peuvent plus se redresser sur la croix en s’appuyant sur leurs jambes pour respirer et finissent par mourir étouffés. Ce sera le lot de Dismas et de Gesmas. Par contre, on ne brise pas les jambes de Jésus car il est déjà mort. En cela encore, Jésus accomplit pleinement les prophéties. En effet, Jésus est l’agneau de Dieu, celui de la pâque nouvelle à qui, conformément aux ordres donnés par l’Eternel à Moïse, aucun os ne doit être brisé (Exode 12, 47 ; Nombres 9, 12). Afin de vérifier si les crucifiés sont bien morts, on leur ouvre le côté. Et là aussi, Jésus accomplit la prophétie : « Et ils regarderont vers moi, celui qu’ils ont transpercé » (Zacharie 12, 10).

Le côté de Jésus n’est pas percé mais il est ouvert, non pas pour vérifier que toute vie l’a quitté mais pour laisser la vie, notre vie, s’en échapper. En effet, de ce côté ouvert sortent de l’eau et du sang, symboles des sacrements du baptême et de l’Eucharistie, sacrements par lesquels Jésus nous donne et maintient en nous la vie divine. Dans le désert, les juifs assoiffés prièrent Moise d’intercéder pour eux auprès de Dieu afin qu’il leur procure de l’eau. Dieu dit à Moise de frapper deux fois avec sa verge contre un rocher et de l’eau en abondance s’en échappa. Jésus est le rocher contre lequel nous frappons afin qu’il nous procure les torrents d’eau vive qu’il a promis à la cananéenne. Jésus avait bien dit : « si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi ; qu’il boive celui qui croit en moi » et Jean rajoute : il désignait ainsi l’esprit que devaient recevoir ceux qui croient » (Jean 7, 39).

Saint Jean Chrysostome voit en ce sang et cette eau qui s’épanchent du côté ouvert de Jésus, la naissance de l’Eglise. Il écrit : « J’ai dit que cette eau et ce sang étaient le symbole du baptême et des mystères (l’Eucharistie). Or, l’Eglise est née de ces deux sacrements… Or, les signes du baptême et des mystères sont issus du côté. Par conséquent le Christ a formé l’Eglise à partir de son côté, comme il a formé Eve à partir du côté d’Adam. Aussi saint Paul dit-il : « Nous sommes de sa chair et de ses os » désignant par là le côté du Seigneur. De même, en effet, que le Seigneur a pris de la chair dans le côté d’Adam pour former la femme, ainsi le Christ nous a donné le sang et l’eau de son côté pour former l’Eglise. Et de même qu’alors il a pris de la chair du côté d’Adam, pendant l’extase de son sommeil, ainsi maintenant nous a-t-il donné le sang et l’eau après sa mort. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le saint suaire de Turin : gros plan sur le visage de Jésus

LE GRAND CRI

Contemplons

Ecoutons

À partir de la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit. (Matthieu 27, 45-46)

Méditons

Pendant toute sa Passion, Jésus a été silencieux et recueilli au milieu d’une foule hostile, qui n’a cessé de hurler, de vociférer, d’invectiver… A présent, le silence descend sur le Calvaire en même temps que l’obscurité. Même ses ennemis se taisent et ne ricanent plus. Avec ses toutes dernières forces, Jésus se redresse sur la croix et pousse un grand, cri qui déchire cet assourdissant silence, qui traverse les âges, les générations et parvient jusqu’à nous avec une telle actualité, qu’il nous glace le sang comme si nous étions sur le Calvaire en ce Vendredi-saint.

Jésus va mourir après avoir enduré plusieurs heures d’horribles souffrances. Durant toute sa Passion, Il n’a pensé qu’aux autres : à son peuple égaré, aux femmes de Jérusalem, à sa Mère, à saint Jean, au bon Larron… Il n’a cessé de se renoncer Lui-même pour se faire le prochain, le bon Samaritain de chaque âme pour qui Il a voulu vivre sa Passion. Ses pensées n’ont cessé de rejoindre celles de son Père, dont Il accomplit la volonté jusque dans les moindres détails. Jésus n’a cessé de s’extraire de Lui-même pour être tout à son Père, tout à nous. A présent tout est accompli : Il peut mourir. Mais, arrivé à cet instant ultime, il ne peut plus retenir sa douleur humaine. Maria Valtorta décrit les derniers instants de Jésus : « Le corps se tend tout entier ; dans la dernière des trois contractions, c’est un arc tendu, vibrant, terrible à voir, et puis un cri puissant, impensable en ce corps épuisé, se dégage, déchire l’air, le « grand cri » dont parlent les Evangiles et qui est la première partie du mot « maman »… Et plus rien… »

La bienheureuse Anna Katarina Emmerich nous dit au sujet du grand cri : « Le Sauveur était absorbé dans le sentiment de son profond délaissement… Il priait avec  amour pour  ses ennemis… en répétant des passages des psaumes qui trouvaient maintenant en Lui leur accomplissement…. Jésus était seul, sans consolateur. Il souffrait tout ce que souffre un homme affligé, plein d’angoisses, délaissé de toute consolation divine et humaine quand la foi, l’espérance et la charité toutes seules, privées de toute lumière et de toute assistance sensible, se tiennent vides et dépouillées dans le désert de la tentation, et  vivent d’elles-mêmes au sein d’une souffrance infinie. Ce fut alors que Jésus nous obtint la force de résister aux plus extrêmes terreurs du délaissement, quand tous les liens se brisent, quand tous nos rapports avec ce monde… vont cesser, et qu’en même temps les perspectives que cette vie nous ouvre sur une autre vie se dérobent à nos regards. Nous ne pouvons sortir victorieux de cette épreuve qu’en unissant notre délaissement aux mérites de son délaissement sur la Croix… Nous n’avons plus à descendre seuls et sans protection dans ce désert de la vie intérieure… Il n’y a plus pour les chrétiens, de solitude, d’abandon, de désespoir… car Jésus, qui est la lumière, la voie et la vérité, a descendu ce sombre chemin… et Il a planté sa croix dans ce désert pour en surmonter les terreurs… Dans sa douleur, Jésus témoigna son délaissement par un cri, et permit ainsi à tous les affligés qui reconnaissent Dieu pour leur Père une plainte confiante et filiale. »

Comme ce cri a dû transpercer le Cœur de Marie… Comme il a dû glacer le sang de toutes les personnes qui n’ont pas un cœur de hyène…  Comme il émeut encore tous ceux qui, en lisant l’Evangile de la Passion, ont l’impression de l’entendre en direct….

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Chapelle du Calvaire à Jérusalem construite sur l’endroit où s’élevait la croix de Jésus. Sous l’autel, l’endroit où était plantée la croix.

« PERE, ENTRE TES MAINS JE REMETS MON ESPRIT »

Contemplons

Ecoutons

Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. (Luc 23, 46)

Méditons

C’est avec son tout dernier fond d’énergie, que Jésus pousse ce cri. Essayons de nous transporter au pied de la croix. Jésus est à bout de forces. Il est sur le point de mourir… Il n’est plus qu’une loque… Il suffoque et risque l’étouffement à chaque instant. Chaque fois qu’il veut respirer plus profondément, il est obligé de s’appuyer sur ses pieds et de tirer sur ses bras, qui supportent alors une souffrance atroce ; chaque fois, qu’il cherche un peu de repos pour ses membres déchirés, il est obligé de s’affaisser sur son thorax au risque de s’étouffer. Aucune position ne lui donne un peu répit…

Aussi, si malgré l’immense effort que cela représente, Jésus rassemble, presque héroïquement toutes ses dernières forces pour lancer ce grand cri, c’est que ce qu’il veut dire revêt une importance considérable et doit être entendu de la création tout entière. Et que dit-il ? « Mon Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Cette phrase, sonne avec la même puissance que les trompettes de Jéricho, comme la proclamation du triomphe du Christ vainqueur de la mort. Il a tout accomplit de ce que son Père lui avait commandé ; il a tout accompli de manière parfaite et sans rien omettre. Il peut remettre à son Père une vie sans tache, immaculée, qui le glorifie parfaitement. Il n’a pas besoin de prier son Père de lui pardonner un quelconque manquement, une omission, une approximation… il peut souverainement dire « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Et parce qu’il lui remet une vie parfaite, le Père ne peut que l’accueillir comme une louange de gloire.

La mort de Jésus n’est pas avant tout la conséquence de sa déchéance corporelle, de ses nombreuses blessures. Il est mort avant tout parce qu’il a choisi, en toute conformité avec la volonté de son Père, de passer par le ravin de la mort afin de tous nous en tirer. Souvenons-nous, il a bien dit : « A cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père » (Jean 10, 17-18). La mort est la conséquence du péché ; or, Jésus n’a jamais péché. S’il la subit tout de même, c’est après s’être chargé de tous nos péchés pour nous sauver de leur conséquence directe, la mort, et nous mener tous à la résurrection. Si Jésus crie, qu’il remet son esprit à son Père, c’est pour que tous ceux qui croient en lui sachent, que par Lui, en Lui et avec Lui, leur esprit sera reçu par le Père au moment de leur mort qui, par égard pour son Fils, qui lui a rendu toute gloire, la recevra en nous pardonnant tous nos péchés.

Au moment de mourir, saint Etienne, le premier martyr, pria : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » Même si les paroles d’Etienne ressemblent beaucoup à celles de Jésus sur la croix, elles ne sont pourtant pas un cri de triomphe mais une humble prière. La prière d’Etienne a été exaucée car, par Jésus, en Jésus et avec Jésus, le Père ne voit plus en nous le fils prodigue, qui le quitte pour dilapider son héritage mais celui qui revient, plein d’humilité et de repentir se jeter dans ses bras aimants.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le samedi suivant le 14 septembre, chaque année, se déroule à Milan la « Festa della Nivola. » C’est une fête religieuse consacrée à un clou de la croix du Christ, au cours de laquelle est célébré le rite de la Nivola, une machine en bois et tissu, ressemblant à un ascenseur, utilisée par l’archevêque de Milan lors de la célébration pour aller chercher la relique, située dans une niche qui surplombe le chœur de la cathédrale à 40 mètres de hauteur, et conservée ici depuis 1461.

« TOUT EST ACCOMPLI »

Contemplons

Ecoutons

Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. (Jean 19, 30)

Méditons

Avec les mots « tout est consommé, » Jésus pose le ‘amen’ final de la Messe du vendredi-saint. A présent, il a accompli toutes les prophéties. Il a réalisé dans sa chair tout ce que les prophètes ont annoncé du Messie.

Les toutes premières paroles de Jésus, rapportées dans l’Evangile de Luc dans la scène du recouvrement au Temple ainsi que les ultimes, se répondent, car elles se réfèrent à la mission que le Père lui a confiée : sauver les âmes.

Au Temple, Jésus enfant, entouré des docteurs de la Loi, qui s’étonnent de la sagesse de ses réponses, dit à Marie « il me faut être aux affaires de mon Père » (Luc 2, 49). Aujourd’hui, du haut de la Croix, Jésus est à nouveau entouré des docteurs de la loi mais ceux-ci ont cessé de s’étonner de la sagesse de son enseignement. Pourtant, il n’a pas changé… Peut-être qu’enveloppées de tous les charmes de l‘enfance, les paroles de Jésus étaient plus faciles à assimiler pour des esprits aussi orgueilleux. Peut-être que les pharisiens voyaient alors en lui un apprenti et que le problème, aujourd’hui, est que l’apprenti a dépassé les maîtres…

Du haut de la croix, juste avant d’expirer, Jésus rend compte à son Père de sa mission, « des affaires qu’il a traitées en son nom » et y pose le point final : toutes les clauses du contrat ont été remplies et les prophéties sont là pour l’attester. Les mots « tout est accompli » répondent à celles prononcées dès le premier instant de sa conception par l’Esprit-Saint dans le sein de Marie « tu n’as voulu ni offrande ni sacrifice mais tu m’as formé un corps » (Hébreux 10 5). Au cours de sa vie publique Jésus n’a cessé de se consacrer à cette mission. « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre » dira t-il à ses disciples (Jean 4, 34). A ceux qui le cherchaient pour le ramener à la raison, il dira « qui sont ma mère, qui sont mes frères ? Ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique » (Luc 8, 21). Lors de la dernière Cène, il dira : « Je t’ai glorifié sur terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire » (Jean 17 4) et juste avant d’entrer dans sa Passion il dira « Père, s’il est possible que cette coupe passe loin de moi mais que ta volonté soit faite et non la mienne. » (Luc 22, 42)

Comme l’écrit saint Jean, Jésus a accompli l’Ecriture jusqu’au bout, dans l’obéissance de l’amour. Avec tant d’obéissance, que tout ce qu’il a fait répond en tous points à tout ce que les Ecritures avaient annoncé. Pour qui a des oreilles, qui veulent entendre, pour qui a des yeux, qui veulent voir, il n’y a aucun doute possible, Jésus est bien le Messie, l’envoyé du Père pour accomplir sa volonté et nous libérer de la captivité du péché.

Les mots de Jésus « tout est accompli » répondent à son « oui » au Père dès les origines. C’est dans ce « oui » que se fond le « oui » de Marie lors de l’Annonciation. En disant « oui » à l’archange Gabriel le jour de l’Annonciation, Marie se fait l’écho de Jésus qui avait dit « oui » au Père dans l’éternité. En disant « oui » au Père, Jésus disait « oui » à la Passion, et Marie en disant « oui » s’associait en toute conscience au « oui » de la Passion de Jésus. C’est dès la chute d’Adam, que Jésus est l’homme des douleurs dont parle Isaïe, le serviteur souffrant du psaume 21 et c’est dès le premier instant de l’Incarnation, que Marie est l’humble servante souffrante, la Mère des douleurs au Cœur transpercé d’un glaive.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Un autre reliquaire contenant un fragment de la Croix, forme à l’origine de la croix de Lorraine.

« MON DIEU,MON DIEU, POURQUOI M’AS-TU ABANDONNE ? »

Contemplons

Ecoutons

Et à la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? », ce qui se traduit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 15, 34)

Méditons

Les mots de Jésus « Eloï, Eloï, lama sabactani » qui signifient en araméen « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » constituent le premier verset du psaume 21, aussi appelé le psaume du serviteur souffrant.

De toute évidence, Jésus est le serviteur souffrant dont parle le psaume 21 car il reprend, avec un réalisme poignant, toutes les circonstances de sa mort : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Le salut est loin de moi, loin des mots que je rugis. Mon Dieu, j’appelle tout le jour et tu ne réponds pas ; même la nuit, je n’ai pas de repos…  Et moi, je suis un ver, pas un homme, raillé par les gens, rejeté par le peuple. Tous ceux qui me voient me bafouent, ils ricanent et hochent la tête : « Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre ! Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »… Ne sois pas loin : l’angoisse est proche, je n’ai personne pour m’aider… Oui, des chiens me cernent, une bande de vauriens m’entoure. Ils me percent les mains et les pieds… Ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement… »

Jésus connait les psaumes, qui rythment la vie de tout croyant. Les juifs, les pharisiens les connaissaient par cœur et les répétaient sans cesse. En reprenant le psaume 21 du haut de la Croix, Jésus les invite à le redire en le méditant avec attention et dans l’ouverture du cœur. Ainsi ils pourraient se rendre compte, qu’ils ont sous les yeux le serviteur souffrant du psaume 21 et que, par conséquent, c’est bien de Jésus dont parlent les écritures, qu’ils connaissent si bien. Les juifs n’en font rien. Comment est-il possible d’être à ce point aveugle et fermé à la grâce ? Comme est-il possible d’être aussi dur de cœur ? C’est ce qui arrive quand on fait de la religion un but en soi et qu’on réduit la foi au niveau de simple prétexte : un mécanisme qui nous enferme progressivement dans l’orgueil spirituel, le mépris des autres, le fanatisme…

On a souvent interprété ces mots de Jésus comme un reproche, qu’il adresse à son Père. Or, ce n’est pas le cas. Jésus a pris sur lui tous nos péchés ainsi que toutes ses conséquences. Le péché étant le rejet de Dieu, l’homme mériterait d’être abandonné de Dieu et c’est seulement parce que Dieu est amour, qu’il ne s’y résout pas. En demandant à son Père « pourquoi m’as-tu abandonné », Jésus expérimente les conséquences directes du péché afin que nous en soyons délivrés. Si Jésus, l’innocent par excellence, accepte de se sentir abandonné de son Père, c’est pour que nous, qui sommes coupables, n’ayons pas à expérimenter son abandon, mais que, malgré nos turpitudes, il nous accueille chaque fois à nouveau, comme le Père aimant de la parabole accueille son fils prodigue.

Parce que Jésus a enduré le silence de son Père alors qu’il a tout accompli, tout enduré dans l’amour, dans l’obéissance, nous sommes devenus les enfants du Père, dont les bras nous sont toujours ouverts. Si, à la plupart d’entre nous, cela peut sembler peu de choses tant que tout va bien, les épreuves de la vie se chargent de nous démontrer l’importance de ne pas se sentir abandonné de Dieu dans les moments difficiles. Merci Jésus. Merci beaucoup.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant quatre fragments de la Croix, dans la collégiale Sainte-Croix de Liège.

Les circonstances de l’invention de la vraie croix (au sens de sa redécouverte, selon le vocabulaire de l’époque) sont rapportées dans un texte écrit en 395 par l’évêque saint Ambroise de Milan. Il écrivit « qu’Hélène aurait retrouvé les trois croix dans une ancienne citerne, et que pour reconnaître celle du Christ elle aurait exhumé également l’inscription : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs. » Elle commença par visiter les Lieux saints. L’Esprit lui souffla de chercher le bois de la croix. Elle s’approcha du Golgotha et dit : « Voici le lieu du combat ; où est la victoire ? Je cherche l’étendard du salut et ne le vois pas. » Elle creuse donc le sol, en rejette au loin les décombres. Voici qu’elle trouve pêle-mêle trois gibets sur lesquels la ruine s’était abattue et que l’ennemi avait cachés. Mais le triomphe du Christ peut-il rester dans l’oubli ? Troublée, Hélène hésite, elle hésite comme une femme. Mue par l’Esprit-Saint, elle se rappelle alors que deux larrons furent crucifiés avec le Seigneur. Elle cherche donc la croix du milieu. Mais, peut-être, dans la chute, ont-elles été confondues et interverties. Elle revient à la lecture de l’Evangile et voit que la croix du milieu portait l’inscription : «Jésus de Nazareth, Roi des Juifs». Par là fut terminée la démonstration de la vérité et, grâce au titre, fut reconnue la croix du salut. »

Des faits similaires sont rapportés à la même époque par le théologien saint Jean Chrysostome, ainsi que par l’écrivain chrétien Rufin d’Aquilée. Celui-ci attribue cependant l’identification de la croix du Sauveur à un miracle de guérison qui aurait eu lieu à son contact. Plus tard, au XIIIème siècle, Jacques de Voragine expliqua dans sa « Légende Dorée » que l’emplacement de la croix fut révélé par un Juif nommé Judas qui se convertit au christianisme et prit le nom de Quiriace.

Le destin de la vraie croix est semblable à celui de beaucoup d’autres reliques. Découpée en trois parts, elle fut encore fragmentée en de multiples morceaux qui furent distribués à de nombreux bénéficiaires, au point que d’innombrables reliques reposent aujourd’hui dans des églises du monde entier.

« J’AI SOIF »

Contemplons

Ecoutons

Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Ecriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. (Jean 19, 28-29)

Méditons

Les mots de Jésus « j’ai soif » sont certainement à peine audibles. En effet, il est à bout de force, en proie à l’étouffement, qui est la première conséquence d’une crucifixion, il a perdu beaucoup de sang et n’a pris ni nourriture ni boisson depuis la dernière Cène. Assoiffé, sa langue gonflée colle à son palais et le moindre mouvement de ses lèvres tuméfiées, lui cause d’horribles souffrances. Cependant, les soldats au pied de la croix, qui guettent la mort des trois crucifiés parce que pressés d’en finir, entendent les mots de Jésus. Ils se saisissent donc de l’éponge imbibée d’une boisson vinaigrée (qui fait partie de l’équipement de base de toute crucifixion) et la tende à Jésus.

Jésus ne boit pas car sa soif aussi, concourt au salut des âmes. Par conséquent, il ne veut pas l‘étancher. Il humecte simplement ses lèvres, qui en reçoivent un surcroît de souffrance en raison de l’acidité.

Au-delà de sa soif physiologique, Jésus a soif de rendre à Dieu toute gloire. Il aime son Père et son Père l’aime, et leur amour est tellement grand qu’ils ne font qu’un, et cet amour est si fécond qu’il produit une troisième personne, l’Esprit-Saint. Et leur amour mutuel ne peut se mesurer car il est à leur échelle : il est infini.

Dieu est amour et mérite d’être aimé en retour d’un amour, qui ne souffre aucune concession, même la plus légère. Jésus a tout souffert pour la gloire de Dieu parce que lui seul pouvait lui rendre la gloire qu’il mérite, mais aussi pour nous inviter à l’imiter en n’épargnant aucun effort pour rendre à Dieu la gloire qui lui est due.

Jésus a soif des âmes. C’est pour le salut des âmes, que Jésus a souffert sa Passion. Aussi, a-t-il soif de leur communiquer le salut, qu’il a acquis pour elles. Rien ne saurait attrister Jésus davantage, que de voir son sacrifice d’amour rendu inutile par l’indifférence ou le refus des âmes. A sainte Marguerite-Marie, Jésus dit dans ce sens en juin 1675 : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart, que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour. Mais ce qui m’est encore le plus sensible est, que ce sont des cœurs qui me sont consacrés, qui en usent ainsi. » Jésus a soif de notre salut.

C’est une boisson vinaigrée, que Jésus reçoit pour étancher sa soif. Cela signifie, que la gloire que nous devons rendre à Dieu ainsi que le salut des âmes auquel nous devons coopérer, impliquent beaucoup de renoncements, de sacrifices. En humectant ses lèvres avec ce vinaigre, au prix d’une grande souffrance, Jésus nous rappelle que la gloire de Dieu et le salut des âmes ne résultent pas de mondanités plaisantes mais de toutes sortes d’efforts, qui rechignent à notre nature et que, malgré tout, nous rajoutons généreusement à sa Passion comme son indispensable complément.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ (au niveau local)

Reliquaire d’un fragment de la vraie Croix conservé en l’église Saint Louis de Strasbourg centre.

« AUJOURD’HUI, AVEC MOI, TU SERAS EN PARADIS »

Contemplons

Ecoutons

Lorsqu’ils furent arrivés au lieu-dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » (Luc 23, 33-43)

Méditons

La tradition appelle le bon Larron Dismas et le mauvais Gesmas. D’après les Evangiles apocryphes, la sainte famille, en fuite vers l’Egypte, aurait rencontré les deux larrons sur leur route, et Dismas, saisi de compassion, aurait offert un peu de lait à Marie pour Jésus. Marie lui aurait répondu que Dieu le lui rendrait. Aujourd’hui, en ce Vendredi-saint, Marie est là, face à lui, quand Dieu récompense ce petit acte de charité.

Pour Anna Katarina Emmerich, Dismas est un brigand avec un bon fond. Non qu’il ait été une sorte de Robin des Bois, qui a volé les riches pour nourrir les pauvres, mais, dit-elle, ce sont les circonstances de la vie et les mauvaises fréquentations qui l’ont entrainé et maintenu dans la délinquance. C’est sur cette minuscule étincelle de bon fond, enfouie sous la braise de tous ses péchés, que Jésus va souffler pour allumer en lui le feu d’amour, qui le purifiera et le mènera à la sainteté.

La conversion de Dismas est radicale : en l’espace de trois heures, il passe d’un extrême à l’autre, d’une vie totalement contraire à l’Evangile à l’illustration des plus hautes vertus chrétiennes.

D’abord, il se laisse saisir de compassion pour Jésus, qui souffre injustement : « pour nous, il est juste…. Mais lui, il n’a rien fait. » Dismas a compris, que Jésus est condamné par jalousie et qu’il est innocent. En même temps, il est ému par le comportement de Jésus, qui ne se plaint pas, accepte tout dans l’amour, prie pour ses persécuteurs et, pour comble de toute bonté, s’extraie de sa propre souffrance pour se soucier du sort de sa mère et la confier à son disciple.

Dismas reconnait en Jésus ce qu’il est vraiment, le Messie, et met sa foi en lui. En lui demandant de se souvenir de lui dans son royaume, Dismas fait profession de foi en Jésus à qui il reconnait la souveraineté du royaume des cieux : « souviens-toi de moi quand tu seras dans ton royaume. » Et la foi de Dismas est grande, qui reconnait le Roi des cieux dans un crucifié horriblement torturé, qui ne donne aucun signe extérieur de puissance et de majesté. Malgré tout, Dismas s’humilie devant lui en lui demandant de le prendre avec lui dans son Royaume.

La prière de Dismas, empreinte de contrition, contient sa demande de pardon pour toutes ses fautes. Et son pardon lui est accordé par Jésus lui-même, qui, pour l’absoudre, lui  promet : « Aujourd’hui même, tu seras avec moi en paradis. » Heureux Dismas, à qui Jésus dit les paroles, que tous voudraient entendre au moment de quitter cette vie. Dismas est le premier et le seul saint, que Jésus a canonisé lui-même. Et, c’est un brigand… Jésus n’a jamais rien fait comme on aurait pu l’attendre mais toujours tout dans l’immensité de sa miséricorde.

A partir de là, et pour tout le temps où il est suspendu en croix aux côtés de Jésus, Dismas accepte son sort, contrairement à Gesmas, qui ne cesse de vociférer des imprécations, de proférer des blasphèmes, et supporte son martyr en imitant Jésus : dans l’acceptation, dans l’amour, dans l’offrande.

Dismas rendra son dernier souffle après Jésus puisqu’au moment où l’on brise les jambes des larrons pour qu’ils meurent plus vite, Jésus a déjà expiré. Jésus est allé devant pour l’accueillir à la porte de son paradis et remplir sa promesse. Heureux Dismas !

L’Eglise célèbre la fête de saint Dismas le 25 mars, le jour de l’Annonciation. Pas étonnant, quand on reçoit un promesse pareille !

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliques de la Passion conservées en l’église Sainte Croix de Jérusalem à Rome. A gauche, un morceau de la Croix de crucifixion du bon larron, saint Dismas.

« VOICI TA MERE »

Contemplons

Ecoutons

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. (Jean 19, 25-27)

Méditons

Après avoir levé les yeux au Ciel pour implorer de son Père notre pardon à tous, Jésus abaisse son regard au pied de la Croix où se trouvent, réunis comme un seul, Marie, sa Mère, Jean, le disciple qu’il aimait, Marie-Madeleine, celle à qui il a été « beaucoup pardonné parce qu’elle a beaucoup aimé », et quelques autres femmes… L’héroïsme semble être une caractéristique essentiellement féminine…

Pour signifier son pardon et prouver son amour, Jésus, qui pour nous s’est dépouillé de tout y compris de son Sang, nous donne la seule chose qui lui reste : le Cœur rempli d’amour de sa Mère. Marie s’est unie jusqu’au martyre à l’offrande de Jésus dans sa Passion pour notre salut à tous. C’est au paroxysme de la douleur, qu’elle nous enfante à la vie divine au pied de la Croix. En cela, elle rappelle les cris de la femme de l’Apocalypse dont parle Jean et qui est la figure de l’Eglise, qui hurle dans les douleurs de l’enfantement. Marie n’a ressenti aucune douleur en donnant la vie à Jésus, qui est l’auteur de la vie mais a été déchirée jusqu’aux limites du supportable lorsqu’elle nous a enfantés, nous, en ce Vendredi-saint.

Parce qu’elle a toujours suivi le Sauveur et son enseignement, parce qu’elle a toujours été l’humble servante du Seigneur, parce que personne, plus qu’elle, n’a écouté la Parole de Dieu et l’a mise en pratique, parce que personne, plus qu’elle, n’a compris et pénétré la pensée, les sentiments de Jésus, Marie comprend qu’assumer sa maternité sur tous les sauvés est sa participation à elle à la Passion de Jésus. C’est pourquoi, elle est silencieuse comme Jésus, elle pardonne comme lui et, en signe de pardon, accepte de nous recevoir comme ses enfants. Désormais, elle est intimement associée au salut de toutes les âmes par la volonté expresse de Jésus.

En Jean, c’est à chacun d’entre nous que s’adresse Jésus. Chacun de nous est un disciple aimé de Jésus à qui il demande de prendre Marie dans sa vie de foi, de la laisser exercer sa maternité. Marie est celle qui a retenu tous les événements de la vie de Jésus pour les méditer dans son Cœur. A chacun d’entre nous, Jésus demande d’écouter ce que Marie veut sans cesse nous rappeler le concernant.

Si Marie est la Mère de tous les sauvés, elle l’est d’une manière toute particulière des prêtres. En effet, c’est de Jésus, le seul grand prêtre capable de présenter à Dieu le seul sacrifice, qui lui soit agréable, et au cours de la Messe célébrée par Jésus-Christ Lui-même en ce Vendredi-saint, qu’elle reçoit pour fils, en saint Jean, tous les prêtres, tous ceux qui sont appelés à actualiser ce sacrifice pour la gloire de Dieu et le salut du monde. En saint Jean, à qui Jésus a conféré le sacrement de l’ordre lors de la dernière Cène du Jeudi-saint, Marie reçoit pour fils, tous les prêtres, tous ceux qui perpétueront le mémorial de la Passion du Seigneur. En saint Jean, ce sont tous les prêtres, qui reçoivent de Jésus la garde de Marie ou plutôt, qui lui sont confiés. Ainsi, Marie est, de par la volonté de Jésus-Christ, le souverain prêtre, si intimement liée au mystère eucharistique, que la célébration des mystères de notre rédemption ne saurait se disjoindre d’une intense piété mariale. Aussi n’est-ce pas sans raison que dans nombre de ses apparitions, Marie invite à la prière pour les prêtres et qu’elle les appelle ses « fils de prédilection. »

Lors de l’audience générale du 12 août 2009, le pape Benoit XVI enseigne à ce sujet : « Le Concile Vatican II invite les prêtres à voir en Marie le modèle parfait de leur existence, en l’invoquant comme « Mère du Grand prêtre éternel, Reine des Apôtres, soutien des prêtres dans leur ministère ». Et elle a droit – poursuit le Concile – « à la dévotion filiale des prêtres, à leur vénération et à leur amour » (cf. Presbyterorum ordinis, n. 18). Le saint curé d’Ars aimait répéter:  « Jésus Christ, après nous avoir donné tout ce qu’il pouvait nous donner, veut encore faire de nous les héritiers de ce qu’il a de plus précieux, c’est-à-dire sa sainte Mère » (B. Nodet, La pensée et l’âme du curé d’Ars). Cela vaut pour tout chrétien, pour nous tous, mais en particulier pour les prêtres. Chers frères et sœurs, prions afin que Marie rende tous les prêtres, face à tous les problèmes du monde d’aujourd’hui, conformes à l’image de son Fils Jésus, dispensateurs du trésor inestimable de son amour de bon Pasteur. »

A sœur Josefa Menendez, Jésus dit : « O ma Mère ! Voilà mes frères… gardez-les… aimez-les… Vous n’êtes plus seuls, ô vous pour qui J’ai donné ma Vie ! Vous avez maintenant une Mère à laquelle vous pouvez recourir en toutes vos nécessités. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

La Scala sancta

Les marches qui mènent au prétoire de Pilate. Cet escalier parcouru par Jésus a été transporté à Saint Jean du Latran à Rome. Les pèlerins ne peuvent le gravir qu’à genoux.