Ne nous décourageons pas !

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Le combat que décrit saint Jean entre la femme vêtue du soleil et le dragon rouge feu, entre le Ciel et l’enfer, est sans pitié. Ce combat à la vie à la mort a commencé avec la création d’Adam, et depuis s’est poursuivi sans relâche, aucune. Il ne cessera de s’intensifier à mesure que nous approcherons de la fin des temps. En effet, tant qu’il restera une âme à sauver, cette bataille dans laquelle chacune des parties investit toute sa puissance, sera sans trêve, tant l’enjeu est important : le salut éternel des âmes.

Que cela ne nous décourage pas pour autant. Nous ne sommes pas seuls quoi qu’il advienne. Nous sommes l’enfant de cette femme vêtue du soleil. Nous sommes promis à la victoire du salut de par notre haute naissance dans les fonts baptismaux, de par notre vocation, parce que Dieu est avec nous comme il l’a été avec Marie pendant toute sa vie sur terre. Nous sommes des baptisés, les enfants que le Père a adoptés en son Fils Jésus-Christ, et aux cotés desquels il se trouvera quoi qu’il advienne, pour les mener en son Royaume, la maison paternelle où il nous attend tous. Ne craignons donc pas. Si le dragon nous impressionne par sa puissance et son apparence terrifiante, il n’aura jamais le dessus sur les véritables serviteurs du Seigneur. Si Dieu permet au diable de nous tenter, il ne lui a pas concédé le pouvoir de nous contraindre.

Cependant nous sommes des combattants et nous ne pouvons pas ne pas mener la bataille contre le mal. Dieu l’a établi ainsi : Il veut triompher de l’orgueil du démon par notre toute-faiblesse. En cela, Marie nous devance et nous sert d’exemple, elle qui a mis le mal sous ses pieds par son humilité. En effet, elle a triomphé du mal non pas par ses propres forces mais en se reposant sur le Seigneur qui a été victorieux en elle et par elle. Et Dieu veut triompher du mal par nous de la même manière, afin que personne ne puisse affirmer que le Salut vient d’un autre que lui.

La victoire finale qui est notre salut et celui de tout le Corps mystique du Christ qu’est l’Eglise, nous viendra par Marie, la femme vêtue du soleil. C’est par elle que Jésus nous a rejoints dans notre humanité, c’est en elle qu’il nous présente la Création nouvelle, la réalisation de son projet d’amour pour chacun de nous. C’est par elle, qu’il nous accordera la victoire du Salut.

Aussi, confions-nous à elle et soyons fidèles à notre chapelet quotidien comme elle le demande avec tant d’insistance dans chacune de ses nombreuses apparitions. En effet, notre Salut, et celui de beaucoup d’âmes, est lié à ce simple exercice de piété dont Dieu fait l’arme suprême dans la bataille qui nous oppose au mal. « C’est le rosaire qui sauvera le monde » disaient le bienheureux Pie IX, saint Pie X et saint Jean-Paul II à sa suite et avec O ! combien d’insistance.

Aussi, ne nous troublons pas lorsqu’on nous annonce des scandales à répétition, lorsque des « étoiles sont précipitées du plus haut du ciel sur la terre par la queue du dragon infernal. » Il faut qu’il en soit ainsi, que le mal soit démasqué et dénoncé. « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jean 8, 31-32).

Plutôt que de nous émouvoir et de juger, levons nos regards vers la femme vêtue du soleil, Marie, qui nous montre le véritable visage de l’Eglise telle que Jésus se la représente « sans tache ni ride mais sainte et immaculée » (Ephésiens 5, 27). Rappelons-nous les paroles de Jésus qui nous invite à l’espérance : « Prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16, 33) ainsi que celles de Marie à Fatima : « A la fin mon Cœur Immaculé triomphera » (13 juillet 1917). Et notre Dieu est fidèle. Ce qu’il promet, il le tient ! Marie triomphera et nous avec elle.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Un enfant mâle

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme vêtue du soleil, couronnée de douze étoiles, debout sur la lune, « met au monde un enfant mâle, celui qui doit mener toutes les nations avec un sceptre de fer » (Apocalypse 12). En elle, nous contemplons Marie, la Vierge-Mère qui donne le jour à Jésus, le Sauveur, celui qui triomphe du mal et de la mort figurés par le dragon rouge feu. Nous reconnaissons aussi, l’Eglise dont Marie est la Mère, la fille, la figure, qui enfante le Christ dans l’âme de chacun de ses enfants. En l’enfant, nous voyons Jésus-Christ mais aussi tout son corps mystique, toute l’Eglise, chacun de ses enfants, appelé à triompher du diable, du monde et de notre nature amoindrie par le péché originel.

C’est Marie qui a donné le Sauveur au monde. C’est par elle que nous est venu le Salut et qu’il nous a atteints. C’est Jésus qui nous a sauvés par son offrande de lui-même dans sa Passion mais c’est Marie qui a rendu ce Salut possible en l’accueillant dans son sein. En cette femme de la vision de saint Jean, nous reconnaissons Marie, la Vierge-Mère, parce qu’elle seule a donné le jour au « Berger qui mène toutes les nations avec un sceptre de fer » (Apocalypse 12) et que c’est par elle que nous viendra toujours le Salut et la victoire.

En cette femme, nous reconnaissons aussi l’Eglise car elle enfante Jésus, le Sauveur, en chaque âme pour qu’elle soit menée au Salut qu’il nous a acquis. En effet, c’est par l’Eglise que nous avons part au Salut en Jésus-Christ, par ses sacrements qui nous transfusent la vie divine du Christ ressuscité, qui nous transmet sa parole, qui le rend présent en chacune de nos assemblées (« là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis parmi eux » Mathieu 18, 20). La mission de l’Eglise est de donner le Christ au monde en le faisant naitre et grandir dans les âmes.

Enfin, en cet enfant né de la femme, nous reconnaissons tout le Corps mystique du Christ qu’est l’Eglise elle-même et chacun de ses membres que nous sommes nous-mêmes. Chacun de nous est devenu l’enfant de Dieu, le frère de Jésus, un membre du grand Corps mystique du Christ par le baptême. Et, si saint Jean parle d’un enfant mâle, ce n’est pas pour exclure les femmes, au contraire ! Par le baptême, chaque âme, homme ou femme, est configurée au Christ qui lui a acquis le Salut et en qui, elle est victorieuse de la chair, du monde et du démon. En cet enfant qui tient un sceptre de fer, c’est chaque baptisé, hommes et femmes, qui est figuré et promis au Salut.

Ce tableau de la femme vêtue du soleil qui met au monde un enfant mâle nous donne à contempler notre haute naissance, la grandeur de notre destin, l’amour et l’attention avec lesquels nous entourent nos parents dans l’ordre de la grâce, Dieu notre Père, l’Eglise notre Mère. Nous sommes les enfants de Dieu nés du sein de la sainte Eglise par le baptême, membres d’un seul corps, celui du Christ ressuscité.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le tiers des étoiles

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

C’est un tiers des étoiles que le dragon balaie de sa queue et précipite du haut du ciel sur la terre : une quantité impressionnante. Est-ce à dire que le diable parvient à entrainer un tiers des âmes en enfer ? Non, grâce à Dieu.

Les étoiles que le dragon balaie de sa queue représentent les âmes qu’il parvient à dévoyer et à rendre infidèles à leur vocation qui est de briller dans le ciel de la Rédemption afin de rendre gloire au Créateur de toute chose, de guider et d’éclairer les habitants de la terre. Il s’agit de toutes ces âmes qui, par une vie indigne du nom de chrétien, ne renvoient plus la lumière du Christ ressuscité et ne vivent plus selon sa Parole.

L’Apocalypse de saint Jean n’est pas une image de ce qui passera dans le futur mais de ce que tous les chrétiens de tous les temps vivent hic et nunc, de ce qui se trame à chaque instant depuis l’origine et jusqu’à la fin du monde. Le tout nous est brossé en seul tableau riche d’évocation. Adam et Eve, nos premiers parents ont déjà été précipités comme des étoiles, du Ciel sur la terre. En effet, par le péché originel, ils ont été chassés du paradis si bien qu’on peut les comparer à deux étoiles tombées d’une hauteur vertigineuse dans ce séjour de ténèbres spirituelles.

Depuis l’aube des temps, combien de fois, les enfants de Dieu se sont-ils rendus indignes de ce qu’ils sont ? Combien de rébellions contre le Créateur ont jalonné l’histoire de l‘humanité, symbolisées et rendues visibles par le rejet de Jésus et de son enseignement lors de son séjour sur terre. Depuis les débuts du christianisme, combien d’hérésies ont semé la division entre les chrétiens causant guerres et persécutions, entrainant un grand nombre à rejeter aussi bien la religion que Dieu lui-même ? Combien de faux-prophètes, de scandales, de loups déguisés en agneaux ? Autant d’étoiles que le dragon a balayées de sa queue et précipitées du haut du ciel sur la terre.

Les victimes du dragon sont innombrables car elles représentent un tiers des étoiles. C’est dire que le dragon ne recule devant personne. S’il a tenté Jésus-Christ, Dieu lui-même, c’est qu’il ne fait acception de personne, et plus les étoiles sont hautes dans le Ciel, plus sa rage de les éteindre est ardente.

Ne nous étonnons donc pas des scandales qui surgissent dans l’Eglise. Ils sont dans l’ordre des choses : les hommes sont si faibles et le dragon si puissant. Ne nous y résignons pas non plus car ils déshonorent celui qui a placé ces étoiles dans le ciel pour sa plus grande gloire et notre Salut. Veillons plutôt à ne pas tomber nous-mêmes en gardant les yeux fixés sur la femme vêtue du soleil qui elle est victorieuse de la bête quoi qu’il advienne. Et amenons les autres à faire de même.

Quant à répondre à la question si toutes ces étoiles mortes sont vouées à l’enfer, personne ne le peut. C’est là le secret de Dieu qui vient toujours à nos devants avec sa miséricorde infinie. Cela dit, souvenons-nous toujours des paroles de Notre-Dame à Fatima le 13 juillet 1917 : « beaucoup vont en enfer parce que personne ne prie et se sacrifie pour eux. » Ces mots ne viennent pas soutenir les adeptes d’une lecture littérale de l’Apocalypse mais rappellent l’importance de la prière et du sacrifice pour le Salut éternel des âmes. « Si les hommes savaient ce qu’est l’éternité, ils feraient tout pour changer de vie » disait la petite Jacinta de Fatima à qui la Sainte Vierge a fait entrevoir l’enfer.

Cela dit, contrairement à ce que nous font croire les étoiles déchues, il y a des âmes qui vont en enfer et elles sont nombreuses. C’est la femme vêtue du soleil qui le dit. Et elle est bien placée pour le savoir. Aussi, veillons et prions car l’esprit est prompt mais la chair est faible.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Sa queue balaie le tiers des étoiles

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Dans la vision de saint Jean, le dragon rouge feu balaie de sa queue le tiers des étoiles et les précipite sur la terre : il éteint leur lumière, les réduisant à de vulgaires météorites qui causent d’énormes dégâts en se fracassant sur la terre. C’est toute l’histoire du démon lui-même. Il était le premier, le plus beau, le plus intelligent de tous les anges du Ciel et, dans son orgueil démesuré, il a voulu égaler Dieu. Pour cette raison, il a été précipité par saint Michel du plus haut des cieux dans les profondeurs de l’abîme où, depuis, il cherche à entrainer les âmes que Dieu a créées par amour et pour sa gloire.

Les étoiles nous permettent de nous orienter dans la nuit. Grâce à elles, nous ne nous perdons pas et, le cas échéant, retrouvons notre route même dans l’obscurité la plus profonde. Les étoiles dont parle saint Jean, sont ces personnes que Dieu a instituées et placées dans le firmament de son Eglise pour guider son peuple et le mener à bon port.

Celles que le dragon précipite du haut du ciel, ce sont les faux prophètes, les chrétiens qui par leur vie scandaleuse, leurs péchés, leurs crimes, déshonorent et discréditent l’Eglise, qui dans leur chute entrainent une foule d’âmes ébranlées dans leur foi. « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes » (Mathieu 5, 13).

Ces étoiles, ce sont ces personnes auxquelles le démon a réussi à inoculer son poison et qui y ont succombé, qui sont devenues ses jouets car il s’en amuse avec sa queue, les précipitant sans difficulté et sans ménagement sur la terre. Cela signifie aussi qu’il n’a pas plus de considération pour ses victimes que pour l’enfant qui va naitre de la femme. Au contraire, il méprise d’autant plus ses victimes qu’elles succombent à ses pompes et à ses suggestions.

Le dragon est le père du mensonge et il ment toujours deux fois. D’abord en faisant de fausses promesses, ensuite en ne les tenant pas. A nos premiers parents, il promet qu’en goutant du fruit défendu, ils seront « comme des dieux » (Genèse 3, 5). Pure mensonge, personne ne peut égaler Dieu. La seule chose qui est sortie de ce mensonge, c’est le péché originel, celui qui nous a privés du paradis. La Vérité, c’est Dieu, fidèle à ses promesses. Dès le premier instant de la chute de nos premiers parents, il promet un Rédempteur. Et il tiendra sa promesse en nous donnant Jésus-Christ, son propre Fils.

Le dragon rouge feu n’a de considération pour personne et ne trouve de halte que devant la femme parce qu’elle est vêtue du soleil à savoir sous la protection de Dieu. En effet, il ne s’attaque pas à elle mais se tient aux aguets guettant sa proie, l’enfant à naitre.

Même si, tant que le monde sera monde, le dragon infernal persécutera l’Eglise, figurée par la femme, il ne pourra ni la dévorer ni éteindre sa lumière car Dieu est avec elle. Dieu l’a promis : « je mettrai inimité entre toi et la femme entre sa descendance et la tienne. Elle te meurtrira la tête et tu la mordras au talon » (Genèse 3, 15). Et ce talon, c’est chacun de nous. En effet, avec l’appui de la femme vêtue du soleil, nous sommes assurés de la victoire finale mais elle ne sera pas sans blessures…

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Sept têtes et dix cornes

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Le dragon rouge feu qui s’oppose à la femme vêtue du soleil, a sept têtes surmontées d’un diadème, et dix cornes. C’est un monstre hideux, impressionnant qui, sans la protection de Dieu symbolisée par le soleil qui enveloppe la femme parturiente, ne ferait qu’une bouchée de la mère et de l’enfant.

Cette guerre que le dragon livre à la femme, est à l’image du combat que nous livrons dans notre vie spirituelle, au diable, au monde à nous-mêmes. En effet, parce que nous sommes enfants de Dieu par le baptême, parce que nous avons choisis de lui appartenir pour entrer un jour en possession de la terre qu’il nous a promise, son Royaume, nous faisons l’objet de la jalousie du démon qui, par tous moyens, essaie de nous détourner de lui et de nous amener, comme lui, au non serviam (non, je ne servirai pas !) qui lui a valu d’être précipité en enfer.

Saint Césaire d’Arles voit dans ces sept têtes couronnées et ces dix cornes, sept rois et dix royaumes à la solde du diable qui persécuteront les chrétiens à la fin des temps. On peut y voir aussi, les moyens par lesquels le diable s’acharne sur ses proies et les dévore, à savoir les sept péchés capitaux et les dix non serviam qu’il oppose aux dix commandements de Dieu.

Le péché est une offense faite à Dieu infiniment saint qui mérite plus que tout, plus que tous, d’être aimé et adoré. La souffrance que Jésus a prise sur lui dans sa Passion, nous montre jusqu’à quel point Dieu est digne de tout notre amour, jusqu’à quel point le péché l’offense et le blesse dans son amour pour nous. Aussi, le démon qui sait toute l’horreur du péché, tout l’amour de Dieu pour nous et son désir ardent d’être aimé en retour, ne cesse de nous induire au péché.

Les sept têtes couronnées représentent donc les sept péchés capitaux à savoir, la colère, l’envie, l’avarice, l’orgueil, la gourmandise, la paresse, la luxure. Ils sont dits capitaux parce qu’ils se trouvent à la source de tous les péchés et induisent à d’autres jusqu’aux plus graves.

Les dix cornes sont les dix non serviam du diable aux commandements de Dieu, autrement dit son opposition totale, radicale, viscérale à tout ce qui vient de lui. En effet, le diable qui refuse de s’humilier devant Dieu (c’est pour cela qu’on le représente sans genoux !) et d’accomplir sa volonté, cherche à nous induire à l’imiter en refusant de servir le Seigneur de l’univers dont la volonté d’amour sur nous s’exprime dans les dix commandements. Et, pour cela, tous les mensonges lui sont bons.

Sans le soleil qui enveloppe la femme, à savoir l’assistance divine, le dragon ne ferait qu’une bouchée, et de l’enfant, et de la mère. Mais le dragon fait halte devant la femme car son pouvoir est limité. En effet, le diable a le pouvoir de nous tenter mais il n’a pas la possibilité de nous contraindre et il ne nous tentera jamais au-delà de ce que Dieu permettra pour sa gloire et notre Salut.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Prêt à dévorer l’enfant

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme vêtue du soleil dans la vision de saint Jean, figure l’Eglise qui, au milieu des vicissitudes de cette vie, nous fait naitre à la vie d’enfant de Dieu. Cette naissance se fait au prix des souffrances que nous prenons sur nous tout au long de notre existence terrestre en luttant contre les assauts du diable, de notre nature déchue, du monde.

Face à cette femme, se tient le dragon rouge feu dans l’attente de la naissance de l’enfant pour le dévorer dès le premier instant. C’est l’image du diable qui cherche à s’en prendre aux enfants de l’Eglise en les détournant de leur vocation, en les rendant indignes du don de Dieu, de leur sublime destinée conférée par le baptême.

Dans la guerre qu’il livre à Dieu, et dans son impuissance à l’atteindre dans ce qu’il est, la jalousie du démon le porte à s’en prendre à lui de manière détournée, en avilissant ce qui a du prix à ses yeux et témoigne de sa gloire sans pareille : la Création tout entière et l’homme en particulier. Et la guerre que le démon lui livre est sans aucune pitié car, dans sa rage, il n’hésite à s’en prendre à un enfant nouveau-né et à le déchiqueter. Le démon ne recule devant rien ni personne, et si Dieu ne lui fixait pas de limites, il nous anéantirait tous.

A la cruauté du démon, nous reconnaissons, et l’ardeur de sa jalousie, et l’importance de ce qu’il a perdu, et la grandeur de notre destin. En effet, le diable a perdu le Ciel avec tous ses délices pour être voué à l’enfer avec ses peines. Et, comme le bonheur des élus, les peines de l’enfer sont éternelles. En un mot comme en cent, en perdant le Ciel, il a tout perdu sans aucun espoir de jamais le recouvrer d’où sa jalousie alimentée par son désespoir.

Derrière chaque dispute, chaque inimitié, chaque acte contraire à la charité, se trouve le diable qui cherche à dévorer l’enfant de la femme vêtue du soleil. C’est en induisant au péché, aux attitudes contraires à l’amour de Dieu et du prochain que la bête dévore l’enfant de la femme que nous sommes tous. En détruisant en nous la vie de la grâce, le péché mortel défigure en nous l’image de Dieu, le prive de la gloire qui lui est due et que nous sommes appelés à lui rendre par une vie de sainteté.

C’est à l’ardeur de la guerre que nous livre le dragon que nous reconnaissons la valeur que nous avons aux yeux de Dieu et ce à quoi nous sommes appelés. En effet, nous sommes sortis du sein de cette femme vêtue du soleil à savoir d’une haute naissance par le baptême qui fait de nous les cohéritiers de Jésus-Christ, ses frères, les fils et les filles de Dieu, qui avons notre demeure dans son Royaume.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le dragon rouge feu

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Face à la femme vêtue du soleil, saint Jean a la vision d’un dragon rouge feu qui se tient prêt à dévorer l’enfant sur le point de naitre. En un seul tableau, il a ainsi la vision de la guerre que le diable livre à Dieu, l’enfer au Ciel, le mal au bien et dont chacun de nous, symbolisé par l’enfant qui va naitre, est l’enjeu.

Le dragon de la vision de saint Jean, c’est le diable, celui s’oppose à Dieu, qui lui est hostile depuis les origines. « Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8, 44).

C’est par jalousie, que le diable a tenté Eve et induit nos premiers parents à pécher par désobéissance. « Vous serez comme des dieux » (Genèse 3, 5). En leur faisant cette fausse promesse, ce mensonge éhonté, le diable révèle, et ce qui l‘a perdu, et le moyen par lequel il veut entrainer le plus d’âmes dans sa chute : l’orgueil, l’envie de s’élever jusqu’à Dieu, de se soustraire à sa dépendance. A chaque instant, il continue de susurrer ce mensonge à notre esprit, nous séduit par ce moyen et nous induit au péché dont les racines sont l’orgueil, la volonté d’indépendance, la froide ingratitude vis-à-vis de Dieu à qui nous devons tout. « Le commencement de l’orgueil de l’homme, c’est de se détourner de Dieu, parce que son cœur se retire de Celui qui l’a créé. Car le principe de tout péché, c’est l’orgueil. Celui qui s’y livre sera rempli de malédictions, et il y trouvera enfin sa ruine » (Si 10, 14-15).

Le dragon se tient prêt à dévorer l’enfant qui va naitre. Le diable est un chef de guerre redoutable qui ne trouve aucun repos. Sa rage de destruction, l’ardeur de sa haine, sont symbolisées par sa couleur rouge feu. Il sème le mal, la destruction, et sa haine augmente avec chacun de ses crimes. Tel est le lot du jaloux : il tue deux fois, sa victime et lui-même car plus il détruit, plus il a envie de détruire. Le diable, qui ne connaitra jamais plus le repos, la paix, la beauté du Ciel, cherche ainsi à en priver ceux à qui il est promis, nous, afin de se venger de Dieu.

Le diable ne peut s’en prendre à Dieu lui-même qui est maitre de tout, y compris de lui. Alors il s’attaque aux hommes au travers desquels il peut l’atteindre dans son amour pour eux. En effet, Dieu a créé les hommes par amour, pour sa gloire. Aussi, en entrainant les hommes à pécher et, suprême victoire pour lui, à les entrainer en enfer à sa suite, il cherche à le blesser dans son amour pour eux et à le priver d’une gloire qui lui revient pourtant de droit.

L’Eglise, figurée par cette femme vêtue du soleil, sera en butte au Diable et à ses suppos jusqu’à la fin des temps. Et, même si elle annonce et milite pour la paix, jamais le diable ne la lui accordera tant sa jalousie le ronge et le pousse au mal, tant elle est aimée de Dieu qui l’appelle à une vie sans commune mesure avec la présente alors que lui est voué aux peines de l’enfer. Mais quoi qu’il advienne, elle est unie à celui qui l’a fondée et lui a promis que « les portes de l‘enfer ne prévaudront jamais sur elle » (Mathieu 16, 18), qui lui a donné la paix, la vraie, celle qui ne signifie pas de ne pas connaitre les contradictions, mais qui donne de les traverser dans la paix du cœur. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point » (Jean 14, 27).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Notre Mère

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Si nous sommes redevables à notre mère de notre existence mortelle, c’est à Marie que nous devons la vie éternelle. Elle est vraiment notre Mère du Ciel qui nous porte dans son Cœur, dans son sein, durant toute notre vie sur terre. En nous donnant sa chair et son sang en nourriture, Jésus nous offre ce que lui-même a reçu de Marie pendant les neuf mois qu’il a passé dans son sein. Marie est l’image de l’Eglise qui nous communique la vie divine qui s’épanche du côté ouvert du Christ ressuscité.

Comme notre Mère de la terre, Marie veille sur nous, prie pour nous, nous réconcilie avec Dieu, nous guide par son exemple afin que nous trouvions le chemin qui mène au Royaume des cieux. Rien n’échappe à son attention. A Cana, elle a été la seule à se rendre compte du manque de vin, à prendre les devants et à tout disposer de sorte que la fête puisse se poursuivre et, même, redoubler de gaieté, car le vin du miracle est bien meilleur que celui qui a été servi en premier (Jean 2, 10).

Cette attention aux petites choses, pourtant déterminantes, décrit bien notre Mère du Ciel. De son séjour de gloire, Marie emploie toute sa puissance à disposer les choses de façon à nous permettre d’accueillir la grâce et d’en porter tous les fruits. Lorsqu’on demandait à sainte Bernadette Soubirous : « la sainte Vierge est-elle aussi bonne que l’Eglise la dépeint ? » elle répondait que « oui » et parfois soupirait en disant « Ah ! Si on savait. » Jésus le confirme en disant à l’une de ses confidentes : « Si tu comprenais la tendresse de son Cœur de Mère ! Tendresse vigilante, rien n’échappe à ses regards. Elle aime chaque âme comme son enfant. Elle veille sur elle avec son incomparable amour. Elle préside à tous les détails de sa vie comme le fait une mère selon la nature. Il faut oser tout lui demander : elle ne peut rien refuser. C’est une Mère dont la puissance égale l’amour. » (Cum clamore valido).

A l’image et à la ressemblance de Marie, l’Eglise est notre Mère car elle nous accompagne tout au long de notre existence, depuis notre naissance jusqu’à notre mort, et même au-delà puisqu’elle ne nous abandonne pas au purgatoire mais intervient en notre faveur par voie de suffrage. En effet, elle nous donne de devenir enfants de Dieu par le baptême. Elle nous fait connaitre la Parole de vie et nous aide à la garder, à la mettre pratique. Elle nous nourrit de la chair et du sang de Jésus, qui nous transfusent sa vie de ressuscité. Elle nous confère l’Esprit-Saint et ses sept dons en surabondance. Elle unit les personnes qui s’aiment en faisant d’elles une seule chair (Genèse 2, 24). Elle nous console et nous fortifie dans la maladie. Elle nous absout de nos péchés. Elle confère le sacerdoce pour continuer de rendre le Christ présent au milieu de son peuple. Il n’est d’événement, triste ou joyeux, dans lequel elle ne témoigne pas de son amour pour ses enfants, de son souci de les mener au Ciel pour une éternité de joie avec celui qui, seul, peut la donner.

Marie et l’Eglise sont notre Mère et il est juste de les présenter comme une seule, car la maternité de Marie s’exerce par celle de l’Eglise avec laquelle elle ne forme qu’un seul cœur (Actes 1, 14) et qu’elle magnifie par sa seule présence, par l’éclat de sa sainteté qui surpasse celle de tous les saints du Ciel réunis, qui illumine l’Eglise d’ici-bas malgré l’ombre des scandales et des mauvais exemples de bon nombre de ses enfants.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Les douleurs de l’enfantement

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Toute naissance se fait dans la souffrance et dans le sang ; elle vire même parfois au duel entre la vie et la mort. La femme de la vision de saint Jean, enceinte, arrivée à son terme, crie dans les douleurs de l’enfantement car sa souffrance atteint son paroxysme. En cette femme, en laquelle nous reconnaissons aussi bien Marie que l’Eglise, nous contemplons la bataille qu’il nous faut livrer au monde, à l’enfer, à notre nature humaine déchue, pour renaitre, comme Jésus nous l’a demandé, à une nouvelle vie d’enfant de Dieu, celle qu’il nous a acquise par son sacrifice, celle que l’Eglise nous confère par le moyen des sacrements.

Dieu fit tomber sur Adam un doux sommeil pendant lequel il lui prit une côte et en forma Eve (Genèse 2, 21-22). De la même manière, l’Eglise est sortie du côté ouvert de Jésus le Vendredi-saint alors qu’il vient de transmettre l’Esprit. De son Cœur transpercé se sont épanchés du sang et de l’eau, symboles du Baptême, le sacrement qui nous donne la vie divine, et de l’Eucharistie, celui qui la fait grandir en nous.

Marie est la première à accueillir cette vie qui est issue du côté ouvert de Jésus, d’abord parce qu’elle a été associée plus que personne à la Passion de son Fils, ensuite parce qu’elle a été rachetée dès la premier instant de son existence dans le sein de sainte Anne. En effet, l’Immaculée Conception est le tout premier fruit, par anticipation, de la Rédemption.

Marie, la figure, la Mère de l’Eglise, la nouvelle Eve, est née du côté ouvert de Jésus, le nouvel Adam, le Vendredi-saint, au prix du plus douloureux des enfantements. Elle est née dans la mort de Jésus, dans la mort à elle-même, dans le sang du Rédempteur. Elle est la première des rachetés, la pleinement sauvée, celle qui se tient dans la gloire aux côtés du Sauveur de tout homme.

Elle est l’image de l’Eglise qui reçoit sa vie de la mort du Christ. Comme Eve est issue du côté d’Adam, l’Eglise est née du Cœur transpercé de Jésus d’où ont coulé l’eau et le sang. En effet, l’Eglise nait par le baptême qui fait d’elle la famille de Dieu et croit par le pain de vie, l’Eucharistie et les autres sacrements. La vie de l’Eglise est née de la mort de son époux qui l’a tant aimée qu’il a donné sa vie pour elle.

A Nicodème, Jésus dit qu’il nous faut renaitre d’en-haut (Jean 3, 3). Pour cela, il nous faut accueillir la grâce et vivre en enfants de lumière. Cette vie nouvelle se fait au prix d’un douloureux enfantement car il nous faut lutter tout azimut contre le diable, le monde et notre propre nature. Et cette guerre se livre en des batailles successives tellement rudes qu’elles peuvent s’apparenter aux contractions lors d’un enfantement.

Il n’y a pas de vie chrétienne sans efforts : le repos n’est pas pour cette vie mais réservé à l’autre. Et si nous devions être amenés à penser qu’il n’est pas si difficile d’emboiter le pas au Christ, il nous faut nous demander si nous ne nous sommes pas éloignés de lui et de son Evangile.

Depuis ses commencements et jusqu’à la fin des temps, l’Eglise connaitra les douleurs de l’enfantement car, toujours, il lui faudra lutter pour être une épouse digne du Christ, « une épouse sans tache ni ride mais sainte et immaculée » (Ephésiens 5, 27). Pour cette raison, elle sera toujours en opposition avec l’Enfer qui jalouse l’amour que lui porte son époux, avec le monde qui ne pense qu’à jouir de l’instant présent et qu’elle contrarie par son message, avec sa nature humaine déchue, rebelle et réfractaire.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Elle est enceinte

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Cette femme de la vision de saint Jean, vêtue du soleil, couronnée d’étoiles, debout sur la lune, crie dans les douleurs de l’enfantement. En elle, nous reconnaissons Marie, la Mère et la figure de l’Eglise, qui a connu le plus douloureux des enfantements au pied de la Croix de Jésus en nous donnant la vie de la grâce. En elle, nous reconnaissons aussi l’Eglise qui fait de nous des enfants de Dieu, contre vents et marées, au milieu des vicissitudes de ce monde.

En disant « oui » au projet de Dieu le jour de l’Annonciation, Marie donne à Dieu de nous rejoindre dans notre misère en prenant notre condition humaine. Le « oui » qu’elle prononce n’est pas un acte isolé mais la manifestation de l’adhésion de tous les sauvés à la Rédemption, un engagement pris au nom de toute l’humanité. Aussi, par son « oui », elle se met au service de l’humanité tout entière, appelée au Salut par l’enfant qui va naitre. C’est donc en notre nom à tous, qu’elle reçoit Jésus dans son sein pour le donner ensuite au monde. Et, en accueillant Jésus, elle accueille aussi tous les sauvés et devient leur Mère. En effet, nous sommes tous sortis du sein de Marie : en donnant la vie à Jésus, dont nous formons le corps mystique et dont lui-même est la tête, Marie nous l’a donnée à tous.

L’accueil de la maternité a été pour Marie une très grande joie liée, dès le tout premier instant, à une souffrance qui ira crescendo jusqu’au Vendredi-saint et même au-delà, jusqu’à sa dormition, son assomption. Le « oui » de Marie est donné dans la nuit de la foi, sans contrepartie et sans garantie d’une vie en rapport avec l’honneur qui lui est fait. La seule chose dont elle est assurée, c’est que, quoi il advienne, le Seigneur est à ses côtés. Pour notre Salut, il lui faut accepter de peiner un fiancé aimant, de risquer d’être lapidée pour avoir conçu en-dehors du mariage. Elle sait aussi tout ce qui est dit dans les Ecritures sur le Messie et ses souffrances. Elle n’ignore pas qu’en disant « oui » à l’Incarnation, elle devient la Mère de « l’homme des douleurs » dont parle le prophète Isaïe. C’est en pleine connaissance des prophéties sur la Passion et en toute conscience des conséquences pour elle-même, que Marie accepte de devenir la Mère du Sauveur. C’est donc dès le premier instant de la venue de Jésus en ce monde, que Marie a commencé à ressentir les douleurs de notre enfantement à la vie divine.

L’amour de Marie pour nous, ses enfants d’adoption, est à la mesure du sacrifice qu’elle prend sur elle le Vendredi-saint. Au pied de la Croix, c’est au prix du plus cruel des martyres, du total renoncement à elle-même, du mépris de son amour maternel pour Jésus, qu’elle nous enfante à la vie divine et devient notre mère dans l’ordre de la grâce. En effet, pour devenir notre Mère selon la volonté de Jésus, elle a consenti à sacrifier son enfant selon la chair pour le Salut de ceux qui le seront par la grâce.

Enfin, à la Pentecôte, Marie préside à la naissance de l’Eglise, elle qui avait déjà reçu l’Esprit-Saint à l’Annonciation et au pied de la Croix où « Jésus remit l’Esprit » (Jean 19, 30). Elle accompagne toute l’Eglise, qui rassemble tous les enfants du Père, les frères de Jésus. Elle est donc la Mère de l’Eglise et connaitra pendant bon nombre d’années les persécutions auxquelles elle sera en butte dès ses commencements. Probablement, elle était encore à Jérusalem quand saint Etienne a été martyrisé et que Saül (le futur saint Paul) entreprit de décimer les chrétiens.

Marie nous porte tous dans son sein à savoir qu’elle nous porte dans sa prière incessante, nous protège et nous indique la voie jusqu’au jour où nous naissons au Ciel. A son image et à sa ressemblance, l’Eglise est notre Mère car, par le baptême, elle nous rassemble en une famille, celle de Jésus, fait de nous ses enfants, nous nourrit de la Parole de Dieu, du pain de l’Eucharistie, des sacrements qui nous donnent la vie divine et la font grandir en nous. Et comme Marie, l’Eglise nous enfante à la vie divine au prix d’un douloureux enfantement. Pour Marie, il a duré pendant toute sa vie terrestre avec un point culminant le Vendredi-saint. Pour l’Eglise, il durera jusqu’à la fin du monde, jusqu’à ce que le dernier des élus aura pris sa place dans le Ciel et que la Rédemption sera consommée.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.