Prêt à dévorer l’enfant

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme vêtue du soleil dans la vision de saint Jean, figure l’Eglise qui, au milieu des vicissitudes de cette vie, nous fait naitre à la vie d’enfant de Dieu. Cette naissance se fait au prix des souffrances que nous prenons sur nous tout au long de notre existence terrestre en luttant contre les assauts du diable, de notre nature déchue, du monde.

Face à cette femme, se tient le dragon rouge feu dans l’attente de la naissance de l’enfant pour le dévorer dès le premier instant. C’est l’image du diable qui cherche à s’en prendre aux enfants de l’Eglise en les détournant de leur vocation, en les rendant indignes du don de Dieu, de leur sublime destinée conférée par le baptême.

Dans la guerre qu’il livre à Dieu, et dans son impuissance à l’atteindre dans ce qu’il est, la jalousie du démon le porte à s’en prendre à lui de manière détournée, en avilissant ce qui a du prix à ses yeux et témoigne de sa gloire sans pareille : la Création tout entière et l’homme en particulier. Et la guerre que le démon lui livre est sans aucune pitié car, dans sa rage, il n’hésite à s’en prendre à un enfant nouveau-né et à le déchiqueter. Le démon ne recule devant rien ni personne, et si Dieu ne lui fixait pas de limites, il nous anéantirait tous.

A la cruauté du démon, nous reconnaissons, et l’ardeur de sa jalousie, et l’importance de ce qu’il a perdu, et la grandeur de notre destin. En effet, le diable a perdu le Ciel avec tous ses délices pour être voué à l’enfer avec ses peines. Et, comme le bonheur des élus, les peines de l’enfer sont éternelles. En un mot comme en cent, en perdant le Ciel, il a tout perdu sans aucun espoir de jamais le recouvrer d’où sa jalousie alimentée par son désespoir.

Derrière chaque dispute, chaque inimitié, chaque acte contraire à la charité, se trouve le diable qui cherche à dévorer l’enfant de la femme vêtue du soleil. C’est en induisant au péché, aux attitudes contraires à l’amour de Dieu et du prochain que la bête dévore l’enfant de la femme que nous sommes tous. En détruisant en nous la vie de la grâce, le péché mortel défigure en nous l’image de Dieu, le prive de la gloire qui lui est due et que nous sommes appelés à lui rendre par une vie de sainteté.

C’est à l’ardeur de la guerre que nous livre le dragon que nous reconnaissons la valeur que nous avons aux yeux de Dieu et ce à quoi nous sommes appelés. En effet, nous sommes sortis du sein de cette femme vêtue du soleil à savoir d’une haute naissance par le baptême qui fait de nous les cohéritiers de Jésus-Christ, ses frères, les fils et les filles de Dieu, qui avons notre demeure dans son Royaume.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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