L’ATTENTE DU SAMEDI-SAINT

Contemplons

Ecoutons

C’était le jour de la Préparation de la fête, et déjà brillaient les lumières du sabbat. Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s’en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit. (Luc 23, 54-56)

Méditons

Le calme est revenu. La vie commence à reprendre son cours. Les habitants de Jérusalem sont encore sous le choc du tremblement de terre, de l’obscurité… Ils constatent dans la stupéfaction les dégâts sur la ville… Tous ces événements ont interrompu les rites dans le temple… le sacrifice des agneaux notamment… Si bien que peu de familles ont eu l’occasion de consommer l’agneau pascal…

Le corps de Jésus est dans le tombeau. Marie, Jean, Madeleine et les autres femmes ont quitté le jardin du sépulcre pour rejoindre la ville. Pour tous, excepté Marie, l’histoire de Jésus, l’histoire avec Jésus, s‘arrête là. La preuve est que les disciples d’Emmaüs s’apprêtent à quitter Jérusalem pour retourner dans leur pays. Jésus est mort et personne, excepté Marie, ne croit, ni même ne songe, qu’il pourrait ressusciter. Les apôtres sont encore traumatisés : l’épreuve de la Passion les a anéantis et ils sont rongés par le remord d’avoir, dans leur lâcheté, abandonné Jésus. Honteux, ils n’osent aller rejoindre le petit groupe de ceux qui sont restés fidèles pour leur faire part de leur repentir…  La mort de Jésus semble signer la fin d’une belle aventure…

Que fait Marie en ce samedi-saint ? Les Evangiles ne le disent pas mais ce n’est pas difficile à deviner. Elle lutte pour garder la foi, l’espérance et la charité. En ce samedi-saint, Marie est la figure de l’Eglise, qui attend l’aube de la résurrection, qui guette dans l’anxiété le retour de l’époux. Elle lutte contre les tentations de désespoir que Satan murmure à son Cœur. N’oublions pas que, si Marie a été préservée des conséquences du péché originel, elle n’a cependant pas été préservée des tentations. Le mérite de Marie n’est pas à chercher dans ce qu’elle a reçu mais dans ce qu’elle a fait de tout ce dont elle a été comblée. Parce qu’elle est l’Immaculée, Satan s’est déchaîné contre elle avec une violence à la hauteur de tous les dons reçus. Pendant tout ce samedi, elle repasse dans son Cœur les paroles de Jésus concernant sa résurrection. Elle les connait toutes car elle les a gardées, les méditant sans cesse dans son Cœur. Elle repasse dans son esprit toutes les prophéties pour y scruter les références à la prochaine résurrection du Messie. Elle prie comme jamais elle n’a prié, non pas pour obtenir de Dieu que son Fils ressuscite mais pour obtenir de Lui que ni elle, ni les apôtres ne vacillent dans leur foi, qu’ils gardent l’espérance.

Elle a accueilli tous les apôtres, qui les uns après les autres sont venus la trouver pour donner libre cours à leur douleur. Comme des enfants qui ont fait une bêtise, elle les recueille, les console, leur rappelle les paroles de Jésus, les engageant, comme elle, à pardonner et à croire en la promesse du Christ de ressusciter au bout du troisième jour. Très probablement, elle demande à Jean ou aux femmes héroïques qui sont restées avec elle, d’aller chercher ceux des apôtres qui n’osent pas venir d’eux-mêmes. Quelle douleur pour Marie, lorsqu’elle apprend que Judas s’est donné la mort… S’il était venu à elle, elle l’aurait assuré du pardon de Jésus… Elle l’aurait même, elle-même, recommandé à lui… Marie est la Mère de l’Eglise qui en ce samedi-saint remplit sa mission de veiller sur la foi, l’espérance et la charité de tous ses enfants en attendant le retour dans la gloire de Jésus.

L’attente du samedi-saint se prolonge pour l’Eglise jusqu’à la fin du monde. En effet, nous sommes dans l’attente du retour en gloire de Jésus dans son deuxième avènement. En attendant son retour, nous vivons de la foi en sa présence vivante et agissante dans un monde qui nous est de plus en plus hostile. Notre esprit est inquiet car il semble tarder et notre cœur ne parvient pas à trouver la paix car il a l’air de ne pas répondre à nos prières. Comme à Marie, Satan ne cesse de nous suggérer des pensées de désespoir, à nous faire croire que notre attente est vaine, que notre foi est sans fondement. Aussi, plus que jamais, nous avons besoin de nous imprégner de l’exemple de Marie en ce samedi-saint, de nous blottir contre elle et de nous confier à sa puissante intercession.

Marie a préparé les apôtres, les disciples au retour de Jésus le matin de Pâques. Ce n’est pas un hasard si le jour de la résurrection, les apôtres sont tous réunis au cénacle : c’est parce que Marie les y a rassemblés autour d’elle pour les soutenir dans la foi, l’espérance et la charité. Elle saura aussi nous préparer à la rencontre avec le Christ que ce soit le jour de notre mort ou de son retour dans la gloire. Aussi, confions-nous à elle, car elle seule connait les chemins de Dieu ; et pour cause, elle les a expérimentés pour nous. Amen. Marana tha.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le tombeau du Christ à Jérusalem

LE SEPULCRE

Contemplons

Ecoutons

Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé, et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla. (Matthieu 27, 59-60)

Méditons

Jésus n’a pas eu de sépulture à proprement parler parce que tout a été fait dans la hâte et que rien n’était prévu pour cela : tous les rites prévus n’ont pu être accomplis. Voilà les choses quand on les regarde à notre hauteur.

Lorsqu’on élève son regard au niveau de celui de Jésus, on voit les choses différemment. Il ne s’agit plus alors d’ensevelir un corps voué à la corruption mais de tout disposer pour la résurrection à venir. En mourant sur la Croix après avoir accompli la volonté de Dieu en tout point, Jésus est déjà victorieux : dans sa mort, la résurrection est déjà en germination. « Jésus, s’est fait obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix » nous dit saint Paul. A présent, le Père « va souverainement l’élever et lui donner le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers et que toute langue proclame que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2, 9-11).

La mort de Jésus intervient au soir du sixième jour. Le lendemain, c’est le sabbat qui commémore le jour où Dieu s’est reposé de toute l’œuvre qu’il a accomplie (Genèse 2, 3). Par sa Passion, Jésus a régénéré toute la création déchue en la libérant de l’esclavage du péché. Comme pour la première création, le septième jour, il va se reposer de toute l’œuvre qu’il a accomplie. Il ne s’agit donc pas d’ensevelir un corps mais de lui ménager un endroit pour se reposer de toute son œuvre de création nouvelle en attendant l’aube du premier jour de l’ère nouvelle.

La nuit du passage de l’ange exterminateur sur le pays d’Egypte, Moïse ordonna aux enfants d’Israël de manger l’agneau pascal debout, à la hâte et de se tenir prêt à quitter le pays qui les tenait en esclavage (Exode 12, 11). Le soir du vendredi-saint, Jésus réalise ce que figuraient les consignes de Moïse : il est l’agneau de Dieu qui a été immolé pour notre pâque à nous. Dans moins de deux jours, il s’en reviendra des enfers pour nous emmener à travers la mer rouge vers la terre promise où coulent le lait et le miel, où nous goûterons la liberté des enfants de Dieu. Point n’est donc besoin de s’attarder en rites funéraires qui n’ont pas lieu d’être pour celui qui est le maître de la vie.

Malgré la hâte, Joseph d’Arimathie et les disciples qui ont suivi Jésus jusque sur le Calvaire, mettent un soin religieux à ensevelir dignement le corps du Seigneur. C’est Joseph d’Arimathie qui offre à Jésus son propre sépulcre, une tombe qui n’avait jamais servi. Il offre aussi un suaire immaculé et les aromates qui servent à rendre à Jésus les derniers hommages. Joseph d’Arimathie est âgé et a déjà pris toutes les dispositions utiles pour sa mort. En cédant son tombeau et tout le nécessaire à son propre ensevelissement, il s’expose à ne pas en avoir lui-même si la mort venait à le frapper. Or, par ces dons, Joseph d’Arimathie nous fait savoir qu’il a mis sa foi en Jésus dont il croit qu’il est effectivement le Fils de Dieu fondé à dire : « je suis la résurrection et la vie. » Joseph marque aussi sa rupture avec l’ancienne alliance : le salut ne se trouve plus dans des rites mais dans une personne et cette personne, c’est Jésus-Christ.

Jésus a reçu les plus beaux hommages funèbres de son vivant. Rappelez-vous : six jours avant la pâque, Marie-Madeleine a versé sur les pieds de Jésus un parfum de grande valeur et ce geste avait été agréé par le Seigneur : « laisse-la observer cet usage en vue de mon ensevelissement ! » dit-il à Judas qui récrimine, « … moi, vous ne m’aurez pas toujours » (Jean 12, 7-8). Et l’Evangéliste précise : « la maison fut remplie de l’odeur de ce parfum »  (Jean 12, 3) ce qui nous renseigne tant sur l’intensité de l’amour repentant de Marie-Madeleine, que sur la dilection avec laquelle Jésus accueille son geste. Jésus montre ainsi que point n’est besoin de vouloir conjurer la mort par des rites. Lui, il en est vainqueur et celui qui meurt en lui, vivra éternellement.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le tombeau du Christ à Jérusalem.

LA PIETA

Contemplons

Ecoutons

« Siméon les bénit et dit à Marie, sa mère: « Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, et toi-même, une épée te transpercera l’âme afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs. » » (Luc 2, 34-35)

Méditons

La séquence Stabat Mater nous fait chanter : « Quel homme, sans verser de pleurs, verrait la Mère du Seigneur, endurer si grand supplice ? Qui pourrait, dans l’indifférence, contempler en cette souffrance la Mère auprès de son Fils ? » Quelle image peut davantage susciter la compassion, que celle d’une mère portant sur ses genoux le cadavre horriblement mutilé de son enfant. Quelle que soit la mère, nous sommes touchés par sa souffrance. Mais quelle émotion lorsqu’il s’agit de la Mère de Dieu, qui tient dans ses bras le corps sans vie du plus aimant et du plus innocent de tous les fils.

Jésus est l’agneau de Dieu, qui a donné sa vie en rançon pour nous tous. Il est l’agneau sans tache et sans défaut, qui a été sacrifié pour notre pâque. Si en Jésus nous voyons celui qui s’est donné pour nous, en Marie, nous voyons celle qui nous l’a donné à deux reprises : en lui donnant la vie, puis en lui donnant de donner sa vie pour nous. Si Jésus est l’agneau sacrifié, Marie est une Mère sacrifiée, qui accepte de donner la vie du meilleur de ses fils pour que tous ses frères aient la vie et qu’ils l’aient en plénitude.

Le nom « Marie » a plusieurs étymologies dont « mer d’amertume. » L’un des titres de gloire sous lesquels on invoque la Mère de Dieu dans les litanies de Lorette est « reine des martyrs. » Oui, personne n’a plus souffert que Marie parce que personne n’avait un cœur plus pur. Et plus un cœur est rempli de Dieu, plus il est sensible à la détresse humaine. Marie ne pouvait que souffrir au-delà de toute mesure du sacrifice de celui qui est tout autant son Fils que son Dieu. Chaque martyr est représenté avec l’instrument de son supplice. Marie est la seule dont l’instrument du martyr est Jésus lui-même. Elle n’a pas versé son sang, comme les martyrs, mais dans son âme, elle a ressenti toutes douleurs et les souffrances de Jésus. Et parce que son amour pour Jésus était total, elle s’est entièrement donnée avec Lui, ne cherchant pas à épargner sa douleur. Si le coup de lance de Longin a ouvert le Cœur Sacré de Jésus pour en libérer des forces de vie pour nous, il nous a en même temps ouvert le Cœur de Marie pour en libérer des torrents de compassion pour nous, pauvres pécheurs.

En Marie, tenant dans ses bras le corps inanimé de Jésus, nous contemplons l’Eglise qui enlace son époux crucifié qui a donné sa vie pour elle. Marie n’est à aucun moment concentrée sur sa douleur car elle tire sa force du don de Jésus. Sans cesse, elle contemple les plaies du Sauveur pour y voir les trophées de son amour victorieux et nourrir en elle l’espérance de la résurrection. En contemplant Jésus mort, dans ses bras, Marie ne voit pas une exhortation à la revanche, à la vengeance, mais une invitation à accueillir les fruits de rédemption conquis par Jésus et à prendre au sérieux son message de conversion du cœur. En recevant Jésus dans ses bras, sur ses genoux, sur son Cœur, Marie accepte l’invitation de Jésus à se laisser sauver par Lui. En nous montrant Jésus et en nous le tendant, elle nous invite à faire comme elle et à nous laisser sauver par lui. Rien ne saurait être pire que de laisser le sacrifice de Jésus sans réponse de notre part.

A côté de Jésus souffrant, le bon peuple de Dieu a toujours voulu contempler Marie, celle qui a souffert pour et par Jésus, trouvant en elle l’expression la plus accomplie de la réponse de l’Eglise au don d’amour de Jésus. Dans ce sens, saint François-Xavier a souvent répété : « J’ai trouvé le peuple rebelle à l’Evangile chaque fois qu’à côté de la Croix de Jésus, j’ai omis de montrer l’image de sa Mère. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le suaire d’Oviedo est un linge qui a été appliqué sur le visage lorsqu’il a été déposé dans le sépulcre. Ce linge était lui-même recouvert par le saint suaire de Turin. Des études révèlent des similitudes entre les deux reliques.

JOSEPH D’ARIMATHIE

Contemplons

Ecoutons

Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ; c’était un homme bon et juste, qui n’avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d’Arimathie, ville de Judée, et il attendait le règne de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. (Luc 23, 50-52)

Méditons

Dans la Passion du Christ, rien n’est laissé au hasard et tout ce que le Christ accomplit, il le fait conformément à un rituel prévu, annoncé par les prophéties. Aussi, peut-on légitimement penser, que le nom de celui qui réclame le corps de Jésus pour lui fournir la sépulture et les derniers hommages, n’est pas dû au hasard mais qu’il est tout à fait providentiel. Il se nomme Joseph, comme s’appelait celui qui, en ce monde, a servi de père nourricier à Jésus.

Pendant toute sa vie, saint Joseph a veillé sur le corps de Jésus en lui fournissant nourriture, vêtements, logis, protection. Ce que saint Joseph a fait pour Jésus dans son enfance, Joseph d’Arimathie le fait pour le cadavre de Jésus : il le sauve de ses ennemis, l’enduit d’aloès et de myrrhe, l’enveloppe d’un linceul, le dépose dans un sépulcre neuf, le mettant à l’abri de la profanation.

Joseph d’Arimathie révèle les mêmes qualités que saint Joseph. En effet, membre du Sanhédrin, qui a orchestré la condamnation de Jésus, il prend sur lui de réclamer le corps de Jésus à Pilate se déclarant ainsi ouvertement disciple du Christ. Saint Luc précise même qu’il n’avait pas consenti à la condamnation de Jésus, qu’il attendait le règne de Dieu, ce que saint Marc prend la peine de préciser aussi (Marc 15, 43) soulignant ainsi, qu’il était ouvert à la grâce, qui était ainsi en mesure de l’atteindre et de faire son œuvre en lui. Comme son homologue, Joseph d’Arimathie a mis sa foi, de manière irrévocable, dans le Christ. Comme pour son homologue, il est un homme courageux car il n’hésite pas à aller trouver Pilate pour réclamer le corps de Jésus dans des circonstances, qui pourraient lui faire craindre pour sa propre vie. Comme son homologue, sa charité se manifeste dans sa promptitude à pourvoir aux besoins de ceux qui lui sont confiés. Ce qui est à noter surtout, c’est que pour décrire Joseph d’Arimathie, saint Luc reprend les mêmes mots que ceux qu’il emploie pour décrire saint Joseph : il était juste, c’était un homme de bien, ce qui, dans son langage, implique qu’il illustrait déjà les vertus proprement chrétiennes.

Saint Joseph n’est plus de ce monde au moment de la Passion de Jésus. Il n’a pas eu, comme Marie, à se tenir debout au pied de la croix. Cela ne signifie pourtant pas, qu’il n’a pas eu sa part de la Passion de Jésus. La vénérable Jeanne-Marie de la Croix (1603-1673) nous dit qu’il fut accordé à Joseph, comme aux stigmatisés, de sentir, d’une manière mystique, toutes les peines de la Passion. Le glaive de douleurs qui, toute sa vie, a transpercé le Cœur Immaculé de Marie, a transpercé en même temps le cœur aimant de son chaste époux. Joseph, dont la vie a été tout donnée à Jésus et Marie, aurait voulu être là au moment où les deux personnes qu’il aime le plus, ont tant à souffrir. La providence ne l’a pas voulu. Mais son désir a tout de même été exaucé car de personne d’autres que d’un Joseph, Jésus n’a voulu recevoir les derniers soins paternels, et à personne d’autre qu’à un Joseph, Marie n’a voulu confier le corps de son Jésus.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le saint suaire de Turin dans lequel, le corps du Christ était enveloppé dans le sépulcre.

LE COTE TRANSPERCE

Contemplons

Ecoutons

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé. Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé. (Jean 19, 31-37)

Méditons

Jean est resté, avec Marie, auprès de Jésus jusqu’à sa mort. Il l’a vu mourir. Il l’a vu rendre son dernier souffle. Il a vu le soldat lui ouvrir le côté. Il a vu s’en échapper tout ce qui restait de vie en lui. Il a vu que tout ce qui aurait pu permettre au corps de Jésus de réenclencher les processus vitaux, a quitté son corps. Il n’y a aucun doute sur le fait que Jésus est bel et bien mort et que rien, humainement, ne permet plus de le ramener à la vie. L’apôtre est formel. Aussi insiste-t-il : « Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. »

Ce témoignage de Jean est capital. Il permet de contrer tous ceux qui pourraient prétendre que Jésus n’est pas mort mais qu’il a été décroché de la croix et soigné, que par conséquent, il n’est pas ressuscité. Or, tel n’est pas le cas et Jean, qui a été présent jusqu’au bout et a vu Jésus rendre son dernier souffle, a constaté de la manière la plus formelle qui soit, que Jésus, le Christ, est physiquement mort. Et il n’est pas le seul : les soldats aussi ont constaté la mort de Jésus, eux qui ne lui ont pas brisé les jambes mais lui ont percé le côté.

La crucifixion est une mort cruelle, qui peut n’intervenir qu’après une très longue agonie. Aussi, briser les jambes des crucifiés constitue un acte de miséricorde. Une fois brisées, les crucifiés ne peuvent plus se redresser sur la croix en s’appuyant sur leurs jambes pour respirer et finissent par mourir étouffés. Ce sera le lot de Dismas et de Gesmas. Par contre, on ne brise pas les jambes de Jésus car il est déjà mort. En cela encore, Jésus accomplit pleinement les prophéties. En effet, Jésus est l’agneau de Dieu, celui de la pâque nouvelle à qui, conformément aux ordres donnés par l’Eternel à Moïse, aucun os ne doit être brisé (Exode 12, 47 ; Nombres 9, 12). Afin de vérifier si les crucifiés sont bien morts, on leur ouvre le côté. Et là aussi, Jésus accomplit la prophétie : « Et ils regarderont vers moi, celui qu’ils ont transpercé » (Zacharie 12, 10).

Le côté de Jésus n’est pas percé mais il est ouvert, non pas pour vérifier que toute vie l’a quitté mais pour laisser la vie, notre vie, s’en échapper. En effet, de ce côté ouvert sortent de l’eau et du sang, symboles des sacrements du baptême et de l’Eucharistie, sacrements par lesquels Jésus nous donne et maintient en nous la vie divine. Dans le désert, les juifs assoiffés prièrent Moise d’intercéder pour eux auprès de Dieu afin qu’il leur procure de l’eau. Dieu dit à Moise de frapper deux fois avec sa verge contre un rocher et de l’eau en abondance s’en échappa. Jésus est le rocher contre lequel nous frappons afin qu’il nous procure les torrents d’eau vive qu’il a promis à la cananéenne. Jésus avait bien dit : « si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi ; qu’il boive celui qui croit en moi » et Jean rajoute : il désignait ainsi l’esprit que devaient recevoir ceux qui croient » (Jean 7, 39).

Saint Jean Chrysostome voit en ce sang et cette eau qui s’épanchent du côté ouvert de Jésus, la naissance de l’Eglise. Il écrit : « J’ai dit que cette eau et ce sang étaient le symbole du baptême et des mystères (l’Eucharistie). Or, l’Eglise est née de ces deux sacrements… Or, les signes du baptême et des mystères sont issus du côté. Par conséquent le Christ a formé l’Eglise à partir de son côté, comme il a formé Eve à partir du côté d’Adam. Aussi saint Paul dit-il : « Nous sommes de sa chair et de ses os » désignant par là le côté du Seigneur. De même, en effet, que le Seigneur a pris de la chair dans le côté d’Adam pour former la femme, ainsi le Christ nous a donné le sang et l’eau de son côté pour former l’Eglise. Et de même qu’alors il a pris de la chair du côté d’Adam, pendant l’extase de son sommeil, ainsi maintenant nous a-t-il donné le sang et l’eau après sa mort. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le saint suaire de Turin : gros plan sur le visage de Jésus

LA CONFESSION DU CENTURION

Contemplons

Ecoutons

Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » (Matthieu 15, 39)

Méditons

Trois personnes (au moins) se sont converties entre le moment où Jésus a été condamné et sa mort sur la croix : Simon de Cyrène, Dismas le bon larron, Longin le centurion.

Tous les trois se sont retrouvés mêlés à la Passion de Jésus sans l’avoir cherché. Les trois ont été réquisitionnés : le premier pour porter la croix avec Jésus, le second pour la porter en même temps que Jésus, le troisième pour veiller à ce que les trois la portent jusqu’au bout. Pour tous les trois, la rencontre de Jésus souffrant a été le point de départ d’un chemin de conversion radicale, qui les a fait passer de la contrainte à l’offrande d’eux-mêmes, en union avec celle de Jésus. Les Evangiles ne rapportent pas que Jésus a demandé quoi que ce soit à l’un des trois mais leur conversion prouve, qu’Il a accueilli leur participation à sa Passion. La conversion n’est jamais un état mais un cheminement avec Jésus portant la croix, qui nous donne de la porter avec lui.

A la mort de Jésus, le centurion tombe à genoux et s’exclame : « vraiment celui-ci était le Fils de Dieu ! » Qu’est-ce qui a pu être aussi décisif pour que cet homme endurci par la guerre, les batailles, les exécutions, ait pu être touché au point de reconnaître en l’un de ces condamnés le Fils de Dieu ? Le centurion avait suffisamment de droiture d’esprit pour comprendre que Jésus était l’enjeu d’un complot politique, que Pilate l’a condamné injustement et par lâcheté. Il a observé Jésus pendant tout le chemin de croix et compris que, sous les apparences d’une extrême faiblesse, il est d’une force inouïe, une force telle, qu’il n’en a jamais vu de pareille. Il n’avait jamais vu personne souffrir autant, avec une telle sérénité, une telle dignité, en pardonnant à ses bourreaux et, plus encore, en se souciant de sa Mère, du bon larron. Il a vu mourir des centaines de personnes dans les pires circonstances, peut-être même des milliers, mais jamais il n’avait vu quelqu’un mourir comme Jésus. Il observe les signes : la terre tremble, la nuit tombe en plein jour. Tout ceci n’est pas naturel. Et, parce que sous sa cuirasse de soldat habitué à exécuter sans comprendre les ordres de Rome, il y a un soupçon de droiture et d’honnêteté, la grâce parvient à faire son œuvre.

Que ce soit Simon, Dismas ou Longin, chacun a su discerner le moment où la grâce l’a visité et a su l’accueillir. Jésus, le bon pasteur, visite par sa grâce chacun d’entre nous, et tant de fois au cours de la vie, qu’arrivé à son terme, personne ne peut dire, que Jésus n’a pas tout fait pour son salut. Si Jésus respecte notre liberté, il accueille néanmoins chaque geste de bonne volonté et ne cesse de nous tendre la perche du salut pour que nous la saisissions et nous laissions sauver par lui. A la fin de sa vie chacun devra reconnaître que le bonheur auquel il est destiné dans l’au-delà, il le doit à la charité infinie de Jésus, le bon samaritain et si tel n’était pas le cas (ce qu’à Dieu ne plaise !), il est, par sa fermeture à la grâce, le seul artisan de son malheur. « A qui croit en Dieu, aucun signe n’est nécessaire » dit la sagesse populaire. Elle poursuit en disant : « à qui ne croit pas en Dieu, aucun signe n’est possible. »

Le salut des âmes coûte cher et on ne les sauve pas par des discours (même s’ils sont aussi nécessaires) : Jésus n’a quasiment rien dit pendant sa Passion. Par contre, il a donné l’exemple de ce qu’il faut faire : prendre la croix, se renoncer et le suivre.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Conrad II (1027-1039) fit confectionner un reliquaire d’or en forme de croix gemmée pour y loger la Sainte Lance et un morceau du bois de la Vraie Croix. Le « crucifix de l’Empire » est recouvert d’or, de perles et pierres précieuses. Datant de la première moitié du XIe siècle, c’est le plus ancien reliquaire conservé à Vienne.

A gauche de la croix, est exposée la Sainte Lance du Saint-Empire romain germanique. Elle est entrée en possession de Rodolphe II de Bourgogne, puis passa ensuite aux divers empereurs et devint le symbole de leur investiture et du transfert de pouvoir. Elle fut intégrée au rituel de leur sacre. On considérait à l’époque que cette lance avait été forgée avec un clou de la Passion. A droite est exposée la relique de la Vraie Croix qui était à l’origine contenue dans la croix reliquaire.

LE DEUIL DE LA NATURE

Contemplons

Ecoutons

Et voici que le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent. Les tombeaux s’ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent, et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens. (Matthieu 27, 45-53)

Méditons

Jésus est mort à trois heures, l’heure à laquelle, dans le temple, on fait entrer les agneaux pour qu’ils soient sacrifiés en propitiation pour les péchés. Souvenons-nous, c’est la pâque, la fête qui commémore la sortie d’Egypte, la nuit où l’ange de la mort a emporté tous les premiers-nés des Egyptiens en épargnant ceux des juifs parce que les linteaux de leurs maisons étaient marqués par le sang d’un agneau sans tache et sans défaut. Jésus est l’agneau de Dieu, l’agneau sans tache aucune, qui nous sauve tous de la mort induite par le péché. Il n’y a plus besoin de tous ces sacrifices sanglants. Jésus est l’agneau qui a satisfait pour tous, et une fois pour toute.

Au temple, le linteau qui porte le rideau du sanctuaire, s’effondre sous l’effet du tremblement de terre. Le rideau se fend du haut vers le bas. Le temple n’a plus lieu d’être car le Temple, c’est à présent le Christ Lui-même. Il l’avait dit : « détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai » (Jean 2, 19). Et, contrairement à la tunique de Jésus qui, elle, reste intacte, le rideau se déchire de haut en bas c’est-à-dire que la rupture vient de Dieu Lui-même. C’est Lui-même, qui substitue la nouvelle alliance à l’ancienne. Ce que Caïphe avait commencé en déchirant ses vêtements, alors que ça lui était strictement interdit, est consommé par la déchirure du rideau du temple.

La création réagit à la mort du Christ. L’obscurité descend en plein jour sur la terre, symbolisant les ténèbres, qui règnent dans les esprits, qui n’ont pas voulu reconnaître la grâce qui leur a été faite dans le Christ Jésus : « la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas reçue » (Jean 1, 5) écrit saint Jean, qui a assisté à ces ténèbres sous la croix de Jésus. Jésus est la lumière du monde qui, à l’instant, vient de s’éteindre.

La terre tremble, les rochers se fendent. La vénérable Marthe Robin nous rapporte que le Calvaire se fendit en toute proximité de la croix de Jésus. « Au dernier cri de Jésus, la terre trembla sur sa base avec un grand bruit, plusieurs rochers se fendirent, les tombeaux s’ouvrirent, et beaucoup, parmi les anciens justes, apparurent. Le rocher du Calvaire se fendit lui aussi, avec un grand bruit sinistre faisant une large brèche entre la croix du Rédempteur et celle du mauvais larron, comme le signe de leur séparation éternelle… La très sainte âme du Christ venait d’abandonner, pour le temps marqué par Dieu, son corps divin livré à la mort ignominieuse de la croix. Et ce dernier cri d’amour de Jésus mourant fit trembler tous ceux qui l’entendirent et pénétra jusqu’aux plus extrêmes profondeurs de la terre qui reconnut la voix de son Sauveur en tremblant. »

« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12, 24). Jésus est le grain de blé tombé en terre qui a accepté de mourir. A présent, la terre se fend et s’ouvre sous la poussée des nouveaux épis de conversions, que sa mort produit. Beaucoup de ceux qui ont assisté ou participé à la passion de Jésus, s’en vont en se frappant la poitrine, le centurion se convertit.

Les rochers qui se fendent rappellent le passage de la mer rouge où Moise à fendu les eaux pour laisser passer les juifs fuyant la captivité. Grâce à Jésus, nous sommes libérés de la captivité du péché.

Enfin, la terre se fend aussi parce que l’âme de Jésus « descend aux enfers » selon les mots du Credo, où il va libérer des liens de la mort tous les justes de l’ancienne alliance. Aux portes des limbes, le reçoivent Adam, Eve, Abraham, Moise, les patriarches, les prophètes, Jean-Baptiste, Joseph, son père en ce monde, qui le reconnaissent comme leur rédempteur. Et tous, il les emmène à la rencontre du Père, qui les reçoit comme ses enfants pour une vie éternelle de bonheur dans le paradis, d’où Adam et Eve avaient été chassés après la faute originelle. « O heureuse faute qui nous valut un tel Sauveur » chante exultante la liturgie de la nuit pascale.

Des morts sortent de leurs tombeaux attestant que Jésus est vraiment la résurrection et la vie. Et les morts se montrent à un grand nombre de personnes. La bienheureuse Anna Katarina Emmerich rapporte : « On vit apparaître dans le sanctuaire le grand-prêtre Zacharie, tué entre le temple et l’autel, il fit entendre des paroles menaçantes, et parla de la mort de l’autre Zacharie, de celle de Jean, et en général du meurtre des prophètes. Il sortit de l’ouverture formée par la chute de la pierre qui était tombée près de l’oratoire du vieux Siméon, et parla aux prêtres qui étaient dans le sanctuaire. Deux fils du pieux grand-prêtre Simon le Juste, aïeul de Siméon, qui avait prophétisé lors de la présentation de Jésus au Temple, se montrèrent près de la grande chaire ; ils parlèrent aussi de la mort des prophètes et du sacrifice qui allait cesser, et exhortèrent tout le monde à embrasser la doctrine du Crucifié. Jérémie parut près de l’autel, et proclama d’une voix menaçante la fin de l’ancien sacrifice et le commencement du nouveau. Ces apparitions ayant eu lieu en des endroits où les prêtres seuls en avaient eu connaissance, furent niées ou tenues secrètes, il fut défendu d’en parler sous une peine sévère. Mais un grand bruit se fit entendre : les portes du sanctuaire s’ouvrirent, et une voix cria : “  Sortons d’ici. ” Je vis alors des anges s’éloigner… Il y eut bien une centaine de morts de toutes les époques qui parurent avec leurs corps à Jérusalem et dans les environs. Ils s’élevaient hors des tombeaux écroulés, se dirigeaient, le plus souvent deux par deux, vers certains endroits de la ville, se présentaient au peuple qui fuyait dans toutes les directions et rendaient témoignage de Jésus en prononçant quelques paroles sévères… Mais beaucoup dont l’âme fut envoyée des limbes par Jésus se levèrent, découvrirent leurs visages et errèrent dans les rues comme s’ils n’eussent pas touché la terre. Ils entrèrent dans les maisons de leurs descendants et rendirent témoignage pour Jésus avec des paroles sévères contre ceux qui avaient pris part à la mort du Sauveur… La terreur était grande dans la ville, et chacun se cachait dans les coins les plus obscurs de sa maison. Les morts rentrèrent dans leurs tombeaux vers quatre heures. Après la résurrection de Jésus, il y eut encore, en divers endroits, plusieurs apparitions. Le sacrifice fut interrompu, la confusion se mit partout et peu de personnes mangèrent le soir l’agneau pascal. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant quelques gouttes du Sang du Christ conservé en la basilique Saint-André de Mantoue.

Le Sang conservé dans les vases aurait été apporté par Longin le Centurion, patron de la ville de Mantoue. Longin était le soldat romain qui a percé le flanc de Jésus lorsqu’il était sur la croix. Cette relique est présentée en procession tous les vendredi-saint.

LE GRAND CRI

Contemplons

Ecoutons

À partir de la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l’esprit. (Matthieu 27, 45-46)

Méditons

Pendant toute sa Passion, Jésus a été silencieux et recueilli au milieu d’une foule hostile, qui n’a cessé de hurler, de vociférer, d’invectiver… A présent, le silence descend sur le Calvaire en même temps que l’obscurité. Même ses ennemis se taisent et ne ricanent plus. Avec ses toutes dernières forces, Jésus se redresse sur la croix et pousse un grand, cri qui déchire cet assourdissant silence, qui traverse les âges, les générations et parvient jusqu’à nous avec une telle actualité, qu’il nous glace le sang comme si nous étions sur le Calvaire en ce vendredi-saint.

Jésus va mourir après avoir enduré plusieurs heures d’horribles souffrances. Durant toute sa Passion, Il n’a pensé qu’aux autres : à son peuple égaré, aux femmes de Jérusalem, à sa Mère, à saint Jean, au bon larron… Il n’a cessé de se renoncer Lui-même pour se faire le prochain, le bon samaritain de chaque âme pour qui Il a voulu vivre sa Passion. Ses pensées n’ont cessé de rejoindre celles de son Père, dont Il accomplit la volonté jusque dans les moindres détails. Jésus n’a cessé de s’extraire de Lui-même pour être tout à son Père, tout à nous. A présent tout est accompli : Il peut mourir. Mais, arrivé à cet instant ultime, il ne peut plus retenir sa douleur humaine. Maria Valtorta décrit les derniers instants de Jésus : « Le corps se tend tout entier ; dans la dernière des trois contractions, c’est un arc tendu, vibrant, terrible à voir, et puis un cri puissant, impensable en ce corps épuisé, se dégage, déchire l’air, le « grand cri » dont parlent les Evangiles et qui est la première partie du mot « maman »… Et plus rien… »

La bienheureuse Anna Katarina Emmerich nous dit au sujet du grand cri : « Le Sauveur était absorbé dans le sentiment de son profond délaissement… Il priait avec  amour pour  ses ennemis… en répétant des passages des psaumes qui trouvaient maintenant en Lui leur accomplissement…. Jésus était seul, sans consolateur. Il souffrait tout ce que souffre un homme affligé, plein d’angoisses, délaissé de toute consolation divine et humaine quand la foi, l’espérance et la charité toutes seules, privées de toute lumière et de toute assistance sensible, se tiennent vides et dépouillées dans le désert de la tentation, et  vivent d’elles-mêmes au sein d’une souffrance infinie. Ce fut alors que Jésus nous obtint la force de résister aux plus extrêmes terreurs du délaissement, quand tous les liens se brisent, quand tous nos rapports avec ce monde… vont cesser, et qu’en même temps les perspectives que cette vie nous ouvre sur une autre vie se dérobent à nos regards. Nous ne pouvons sortir victorieux de cette épreuve qu’en unissant notre délaissement aux mérites de son délaissement sur la Croix… Nous n’avons plus à descendre seuls et sans protection dans ce désert de la vie intérieure… Il n’y a plus pour les chrétiens, de solitude, d’abandon, de désespoir… car Jésus, qui est la lumière, la voie et la vérité, a descendu ce sombre chemin… et Il a planté sa croix dans ce désert pour en surmonter les terreurs… Dans sa douleur, Jésus témoigna son délaissement par un cri, et permit ainsi à tous les affligés qui reconnaissent Dieu pour leur Père une plainte confiante et filiale. »

Comme ce cri a dû transpercer le Cœur de Marie… Comme il a dû glacer le sang de toutes les personnes qui n’ont pas un cœur de hyène…  Comme il émeut encore tous ceux qui, en lisant l’Evangile de la Passion, ont l’impression de l’entendre en direct….

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Chapelle du Calvaire à Jérusalem construite sur l’endroit où s’élevait la croix de Jésus. Sous l’autel, l’endroit où était plantée la croix.

« PERE, ENTRE TES MAINS JE REMETS MON ESPRIT »

Contemplons

Ecoutons

Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. (Luc 23, 46)

Méditons

C’est avec son tout dernier fond d’énergie, que Jésus pousse ce cri. Essayons de nous transporter au pied de la croix. Jésus est à bout de forces. Il est sur le point de mourir… Il n’est plus qu’une loque… Il suffoque et risque l’étouffement à chaque instant. Chaque fois qu’il veut respirer plus profondément, il est obligé de s’appuyer sur ses pieds et de tirer sur ses bras, qui supportent alors une souffrance atroce ; chaque fois, qu’il cherche un peu de repos pour ses membres déchirés, il est obligé de s’affaisser sur son thorax au risque de s’étouffer. Aucune position ne lui donne un peu répit…

Aussi, si malgré l’immense effort que cela représente, Jésus rassemble, presque héroïquement toutes ses dernières forces pour lancer ce grand cri, c’est que ce qu’il veut dire revêt une importance considérable et doit être entendu de la création tout entière. Et que dit-il ? « Mon Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Cette phrase, sonne avec la même puissance que les trompettes de Jéricho, comme la proclamation du triomphe du Christ vainqueur de la mort. Il a tout accomplit de ce que son Père lui avait commandé ; il a tout accompli de manière parfaite et sans rien omettre. Il peut remettre à son Père une vie sans tache, immaculée, qui le glorifie parfaitement. Il n’a pas besoin de prier son Père de lui pardonner un quelconque manquement, une omission, une approximation… il peut souverainement dire « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Et parce qu’il lui remet une vie parfaite, le Père ne peut que l’accueillir comme une louange de gloire.

La mort de Jésus n’est pas avant tout la conséquence de sa déchéance corporelle, de ses nombreuses blessures. Il est mort avant tout parce qu’il a choisi, en toute conformité avec la volonté de son Père, de passer par le ravin de la mort afin de tous nous en tirer. Souvenons-nous, il a bien dit : « A cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre : j’ai reçu ce commandement de mon Père » (Jean 10, 17-18). La mort est la conséquence du péché ; or, Jésus n’a jamais péché. S’il la subit tout de même, c’est après s’être chargé de tous nos péchés pour nous sauver de leur conséquence directe, la mort, et nous mener tous à la résurrection. Si Jésus crie, qu’il remet son esprit à son Père, c’est pour que tous ceux qui croient en lui sachent, que par Lui, en Lui et avec Lui, leur esprit sera reçu par le Père au moment de leur mort qui, par égard pour son Fils, qui lui a rendu toute gloire, la recevra en nous pardonnant tous nos péchés.

Au moment de mourir, saint Etienne, le premier martyr, pria : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » Même si les paroles d’Etienne ressemblent beaucoup à celles de Jésus sur la croix, elles ne sont pourtant pas un cri de triomphe mais une humble prière. La prière d’Etienne a été exaucée car, par Jésus, en Jésus et avec Jésus, le Père ne voit plus en nous le fils prodigue, qui le quitte pour dilapider son héritage mais celui qui revient, plein d’humilité et de repentir se jeter dans ses bras aimants.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le samedi suivant le 14 septembre, chaque année, se déroule à Milan la « Festa della Nivola. » C’est une fête religieuse consacrée à un clou de la croix du Christ, au cours de laquelle est célébré le rite de la Nivola, une machine en bois et tissu, ressemblant à un ascenseur, utilisée par l’archevêque de Milan lors de la célébration pour aller chercher la relique, située dans une niche qui surplombe le chœur de la cathédrale à 40 mètres de hauteur, et conservée ici depuis 1461.

« TOUT EST ACCOMPLI »

Contemplons

Ecoutons

Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. (Jean 19, 30)

Méditons

Avec les mots « tout est consommé, » Jésus pose le ‘amen’ final de la Messe du vendredi-saint. A présent, il a accompli toutes les prophéties. Il a réalisé dans sa chair tout ce que les prophètes ont annoncé du Messie.

Les toutes premières paroles de Jésus, rapportées dans l’Evangile de Luc dans la scène du recouvrement au Temple ainsi que les ultimes, se répondent, car elles se réfèrent à la mission que le Père lui a confiée : sauver les âmes.

Au Temple, Jésus enfant, entouré des docteurs de la Loi, qui s’étonnent de la sagesse de ses réponses, dit à Marie « il me faut être aux affaires de mon Père » (Luc 2, 49). Aujourd’hui, du haut de la Croix, Jésus est à nouveau entouré des docteurs de la loi mais ceux-ci ont cessé de s’étonner de la sagesse de son enseignement. Pourtant, il n’a pas changé… Peut-être qu’enveloppées de tous les charmes de l‘enfance, les paroles de Jésus étaient plus faciles à assimiler pour des esprits aussi orgueilleux. Peut-être que les pharisiens voyaient alors en lui un apprenti et que le problème, aujourd’hui, est que l’apprenti a dépassé les maîtres…

Du haut de la croix, juste avant d’expirer, Jésus rend compte à son Père de sa mission, « des affaires qu’il a traitées en son nom » et y pose le point final : toutes les clauses du contrat ont été remplies et les prophéties sont là pour l’attester. Les mots « tout est accompli » répondent à celles prononcées dès le premier instant de sa conception par l’Esprit-Saint dans le sein de Marie « tu n’as voulu ni offrande ni sacrifice mais tu m’as formé un corps » (Hébreux 10 5). Au cours de sa vie publique Jésus n’a cessé de se consacrer à cette mission. « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre » dira t-il à ses disciples (Jean 4, 34). A ceux qui le cherchaient pour le ramener à la raison, il dira « qui sont ma mère, qui sont mes frères ? Ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique » (Luc 8, 21). Lors de la dernière Cène, il dira : « Je t’ai glorifié sur terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire » (Jean 17 4) et juste avant d’entrer dans sa Passion il dira « Père, s’il est possible que cette coupe passe loin de moi mais que ta volonté soit faite et non la mienne. » (Luc 22, 42)

Comme l’écrit saint Jean, Jésus a accompli l’Ecriture jusqu’au bout, dans l’obéissance de l’amour. Avec tant d’obéissance, que tout ce qu’il a fait répond en tous points à tout ce que les Ecritures avaient annoncé. Pour qui a des oreilles, qui veulent entendre, pour qui a des yeux, qui veulent voir, il n’y a aucun doute possible, Jésus est bien le Messie, l’envoyé du Père pour accomplir sa volonté et nous libérer de la captivité du péché.

Les mots de Jésus « tout est accompli » répondent à son « oui » au Père dès les origines. C’est dans ce « oui » que se fond le « oui » de Marie lors de l’Annonciation. En disant « oui » à l’archange Gabriel le jour de l’Annonciation, Marie se fait l’écho de Jésus qui avait dit « oui » au Père dans l’éternité. En disant « oui » au Père, Jésus disait « oui » à la Passion, et Marie en disant « oui » s’associait en toute conscience au « oui » de la Passion de Jésus. C’est dès la chute d’Adam, que Jésus est l’homme des douleurs dont parle Isaïe, le serviteur souffrant du psaume 21 et c’est dès le premier instant de l’Incarnation, que Marie est l’humble servante souffrante, la Mère des douleurs au Cœur transpercé d’un glaive.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Un autre reliquaire contenant un fragment de la Croix, forme à l’origine de la croix de Lorraine.