« MON DIEU,MON DIEU, POURQUOI M’AS-TU ABANDONNE ? »

Contemplons

Ecoutons

Et à la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? », ce qui se traduit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 15, 34)

Méditons

Les mots de Jésus « Eloï, Eloï, lama sabactani » qui signifient en araméen « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » constituent le premier verset du psaume 21, aussi appelé le psaume du serviteur souffrant.

De toute évidence, Jésus est le serviteur souffrant dont parle le psaume 21 car il reprend, avec un réalisme poignant, toutes les circonstances de sa mort : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Le salut est loin de moi, loin des mots que je rugis. Mon Dieu, j’appelle tout le jour et tu ne réponds pas ; même la nuit, je n’ai pas de repos…  Et moi, je suis un ver, pas un homme, raillé par les gens, rejeté par le peuple. Tous ceux qui me voient me bafouent, ils ricanent et hochent la tête : « Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre ! Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »… Ne sois pas loin : l’angoisse est proche, je n’ai personne pour m’aider… Oui, des chiens me cernent, une bande de vauriens m’entoure. Ils me percent les mains et les pieds… Ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement… »

Jésus connait les psaumes, qui rythment la vie de tout croyant. Les juifs, les pharisiens les connaissaient par cœur et les répétaient sans cesse. En reprenant le psaume 21 du haut de la Croix, Jésus les invite à le redire en le méditant avec attention et dans l’ouverture du cœur. Ainsi ils pourraient se rendre compte, qu’ils ont sous les yeux le serviteur souffrant du psaume 21 et que, par conséquent, c’est bien de Jésus dont parlent les écritures, qu’ils connaissent si bien. Les juifs n’en font rien. Comment est-il possible d’être à ce point aveugle et fermé à la grâce ? Comme est-il possible d’être aussi dur de cœur ? C’est ce qui arrive quand on fait de la religion un but en soi et qu’on réduit la foi au niveau de simple prétexte : un mécanisme qui nous enferme progressivement dans l’orgueil spirituel, le mépris des autres, le fanatisme…

On a souvent interprété ces mots de Jésus comme un reproche, qu’il adresse à son Père. Or, ce n’est pas le cas. Jésus a pris sur lui tous nos péchés ainsi que toutes ses conséquences. Le péché étant le rejet de Dieu, l’homme mériterait d’être abandonné de Dieu et c’est seulement parce que Dieu est amour, qu’il ne s’y résout pas. En demandant à son Père « pourquoi m’as-tu abandonné », Jésus expérimente les conséquences directes du péché afin que nous en soyons délivrés. Si Jésus, l’innocent par excellence, accepte de se sentir abandonné de son Père, c’est pour que nous, qui sommes coupables, n’ayons pas à expérimenter son abandon, mais que, malgré nos turpitudes, il nous accueille chaque fois à nouveau, comme le Père aimant de la parabole accueille son fils prodigue.

Parce que Jésus a enduré le silence de son Père alors qu’il a tout accompli, tout enduré dans l’amour, dans l’obéissance, nous sommes devenus les enfants du Père, dont les bras nous sont toujours ouverts. Si, à la plupart d’entre nous, cela peut sembler peu de choses tant que tout va bien, les épreuves de la vie se chargent de nous démontrer l’importance de ne pas se sentir abandonné de Dieu dans les moments difficiles. Merci Jésus. Merci beaucoup.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant quatre fragments de la Croix, dans la collégiale Sainte-Croix de Liège.

Les circonstances de l’invention de la vraie croix (au sens de sa redécouverte, selon le vocabulaire de l’époque) sont rapportées dans un texte écrit en 395 par l’évêque saint Ambroise de Milan. Il écrivit « qu’Hélène aurait retrouvé les trois croix dans une ancienne citerne, et que pour reconnaître celle du Christ elle aurait exhumé également l’inscription : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs. » Elle commença par visiter les Lieux saints. L’Esprit lui souffla de chercher le bois de la croix. Elle s’approcha du Golgotha et dit : « Voici le lieu du combat ; où est la victoire ? Je cherche l’étendard du salut et ne le vois pas. » Elle creuse donc le sol, en rejette au loin les décombres. Voici qu’elle trouve pêle-mêle trois gibets sur lesquels la ruine s’était abattue et que l’ennemi avait cachés. Mais le triomphe du Christ peut-il rester dans l’oubli ? Troublée, Hélène hésite, elle hésite comme une femme. Mue par l’Esprit-Saint, elle se rappelle alors que deux larrons furent crucifiés avec le Seigneur. Elle cherche donc la croix du milieu. Mais, peut-être, dans la chute, ont-elles été confondues et interverties. Elle revient à la lecture de l’Evangile et voit que la croix du milieu portait l’inscription : «Jésus de Nazareth, Roi des Juifs». Par là fut terminée la démonstration de la vérité et, grâce au titre, fut reconnue la croix du salut. »

Des faits similaires sont rapportés à la même époque par le théologien saint Jean Chrysostome, ainsi que par l’écrivain chrétien Rufin d’Aquilée. Celui-ci attribue cependant l’identification de la croix du Sauveur à un miracle de guérison qui aurait eu lieu à son contact. Plus tard, au XIIIème siècle, Jacques de Voragine expliqua dans sa « Légende Dorée » que l’emplacement de la croix fut révélé par un Juif nommé Judas qui se convertit au christianisme et prit le nom de Quiriace.

Le destin de la vraie croix est semblable à celui de beaucoup d’autres reliques. Découpée en trois parts, elle fut encore fragmentée en de multiples morceaux qui furent distribués à de nombreux bénéficiaires, au point que d’innombrables reliques reposent aujourd’hui dans des églises du monde entier.

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