Contemplons
Saint Jean repose sur la poitrine de Jésus
Méditons
Une fois qu’on a considéré, comme nous, pendant un mois, ce qui nous entoure à la lumière de l’amour de Jésus, on réalise que tout, sans exception aucune, est pétri de sa dilection pour nous. Avec l’émotion qui monte, reviennent alors à notre esprit les mots de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus qui, percluse par la tuberculose, dit que « tout est grâce. »
Oui, tout est don de l’amour infini de Dieu pour nous, ses enfants. Même les épreuves, mêmes les difficultés, car tout s’épanche de la main de Dieu, dans un geste d’amour infini, pour nous mener à l’union d’amour avec celui qui n’est qu’amour et qui veut nous mener avec amour vers une éternité d’amour.
Monte alors en nous le désir de remercier Jésus de tout ce qu’il est, de tout ce qu’il fait, de tout qu’il nous donne. Et là, si on ne se prend pas en mains, on risque de passer de l’émotion à la tristesse car, que peut-on bien offrir à Jésus en échange de tant de bienfaits, de tant d’amour ? Rien ou presque, car le don de l’amour de Jésus est aussi infini que Jésus l’est lui-même et nous-mêmes ne disposons en propre de rien, si ce n’est de nos péchés ; tout le reste nous est donné par amour ! Notre pauvreté devant Dieu est telle, que nous ne pouvons rien lui offrir en retour ; nous ne pouvons que recevoir avec gratitude ce qu’il nous donne.
Le roi David se posait la même question que nous dans le psaume 115 : « comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? » Et dans le verset suivant, il nous donne la réponse à la question : « j’élèverai la coupe du salut et j’invoquerai le nom du Seigneur. » Oui, c’est encore Jésus qui, par une grâce insigne de plus, nous donne de quoi le remercier dignement pour tout ce qu’il nous donne. Jésus nous donne de l’offrir lui-même à la Très sainte Trinité, d’offrir ses mérites infinis qu’il met à notre disposition lors de la sainte Messe, en action de grâce. Car, dans sa Passion, que la Messe actualise à chaque fois, Jésus offre au « Père dans l’unité du Saint Esprit, tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. » De par nous-mêmes, nous ne pouvons rien mais en Jésus qui se livre à nous lors de la Messe, nous pouvons le remercier dignement, infiniment de tout l’amour qu’il nous donne, et satisfaire notre désir de le remercier comme il mérite de l’être, comme nous voudrions qu’il le soit.
Enfin, pour remercier Jésus de son amour avec nos pauvres capacités humaines, il nous faut apprendre à devenir comme Marie. Plus encore, il nous faut, selon la magnifique devise des Sœurs de Marie réparatrice, « être Marie pour Jésus. » En effet, Marie est l’une des nôtres et, même si par son Immaculée Conception elle pouvait compter sur des ressources spirituelles bien plus importantes que les nôtres, elle reste néanmoins une créature aux possibilités limitées. Pourtant elle a rendu à Jésus toute l’action de grâce à laquelle il aspirait car, comme lui dans son amour pour elle, Marie n’a rien retenu pour elle dans son amour pour lui : elle s’est donnée entièrement à lui. Jésus et Marie, que pourtant tout oppose sur le plan de la nature (il est le Créateur, elle est la créature), ont cela en commun, qu’ils se sont donnés l’un à l’autre jusqu’où c’était possible pour chacun d’eux : pour Jésus jusqu’à l’infini, pour Marie, jusque-là où il lui a été donné d’aller. Voilà donc la clé pour reconnaitre, recevoir, vivre de l’amour de Jésus et l’en remercier comme il le souhaite : devenir comme Marie !
« Magnificat anima mea Dominum ! Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon sauveur ! » (Luc 1, 46-56). C’est le chant d’action de grâce de Marie alors qu’elle est au comble de l’émotion après avoir entendu sa cousine Elisabeth la proclamer bienheureuse parce qu’elle a cru. Puissions-nous devenir chaque jour davantage comme Marie, un peu plus chaque jour ici-bas pour l’être parfaitement dans l’au-delà. Dès maintenant et pour toujours, chantons avec elle et avec toute l’Eglise : « le Puissant a fait pour moi des merveilles, saint est son nom ! Son amour s’étend d’âge en âge sur tous ceux qui le craignent. » Amen ! Alléluia !
Prions
Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)
O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,
le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,
en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,
les mérites de tous les anges et de tous les saints,
de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,
les saints rosaires et autres prières,
et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,
pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.
Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.