L’amour de Jésus nous donne l’Eucharistie

Contemplons

L’institution de l’Eucharistie, Philippe de Champaigne

Méditons

Dans son amour infini, Jésus nous donne l’Eucharistie, le mémorial de sa Passion. Par ce don des dons, il se fait notre compagnon de route. Entendons compagnon, non pas comme quelqu’un qui marche à coté de nous, mais comme le Bon Samaritain qui nous porte jusqu’au paradis où il nous attend.

Parler de l’Eucharistie, de la Messe, c’est parler de l’amour de Jésus dans son expression la plus achevée. En effet, nous disent les Evangélistes, au moment d’entrer dans sa Passion, « ayant aimé les siens, Jésus les aima jusqu’au bout » (Jean 13, 1). L’Eucharistie est le gage de l’amour de Jésus qui s’est donné jusqu’au bout pour chacun d’entre nous dans sa Passion, par une incroyable immolation, pour que, par lui, nous recevions la vie divine en abondance. La Messe, c’est Jésus qui continue de se donner au Père pour chacun d’entre nous. Le père Jacques Monsabré, dominicain (1827-1907), l’exprime ainsi : « une messe ! C’est un Dieu qui adore, un Dieu qui implore, un Dieu qui apaise ! Une messe, c’est le soleil de la religion. »

L’Eucharistie, c’est notre billet pour le Ciel. En effet, à chaque Messe, le sacrifice de la Croix, la résurrection, l’ascension sont rendus présents afin de nous permettre, en Jésus, de  passer de la mort du péché au bonheur de la vie éternelle en Dieu. Par l’Eucharistie où Jésus est véritablement présent avec son Corps, son Sang, son âme, sa divinité, Jésus s’unit à nous si intimement au moment de la Communion que le Père éternel ne parvient plus à voir en nous que l’expression brûlante d’amour de son Fils pour lui et pour nous. Sainte Bernadette Soubirous, malade et presque mourante, dit après avoir communié : «  je n’étais rien et de ce rien Jésus en a fait une grande chose. Oui, puisque je suis en quelque sorte un Dieu par la sainte Communion. »

Dans l’Eucharistie, Jésus continue de s’abandonner aux mains des pécheurs que nous sommes, prenant en compte les innombrables irrévérences, sacrilèges, indifférences, pour que cela donne aux plus généreux d’entre nous de lui témoigner les marques d’amour qu’il recherche avec une telle ardeur. En effet, après avoir vu avec quel respect l’ange de Fatima adore, le front courbé jusqu’à terre, Jésus réellement présent dans l’Eucharistie, on se demande comment Jésus, si digne de toute vénération, peut accepter nos comportements en complet décalage. A cela, il n’y a qu’une réponse : son amour pour nous qui quémande notre amour pour lui. En effet, Jésus, qui se donne à chacun dans toute l’infinité de son amour, veut être aimé en retour librement et jusqu’au bout de tout ce qui nous est possible. Et quand on lui a tout donné, il nous donne encore de lui en donner davantage. C’est pour cela que les saints ont tous beaucoup souffert, parce que l’amour dans la souffrance nous donne d’aimer en vérité. Plusieurs saints ont même osé écrire à ce propos que de pouvoir souffrir pour l’amour de Dieu est un privilège que nous envient les anges, eux qui ne peuvent que l’aimer sans pouvoir souffrir pour son amour. A cela, le docteur Augustin Fabre ajoute : « Combien nous devons aimer Dieu dans le tabernacle ! Le bonheur d’apporter un peu de consolation à ce Dieu qui s’abaisse ainsi pour nous, est plus précieux que les joies du paradis puisque c’est le bonheur de lui donner quelque chose. »

Nous ne pourrons jamais assez remercier Jésus du don de l’Eucharistie car elle représente Jésus lui-même qui se donne à nous et met à notre disposition tous les mérites de sa vie, de sa Passion pour que nous nous en servions pour rendre toute gloire au Père à qui elle est due, que par nous-mêmes nous ne sommes pas en mesure de lui rendre, que par Jésus Eucharistie nous lui rendons parfaitement, pour que nous nous en servions pour notre salut et celui de toute l’humanité. Saint Jean Eudes, dans un élan de grâce, ne peut s’empêcher de s’écrier : « Le saint sacrifice est quelque chose de si grand qu’il faudrait trois éternités pour l’offrir dignement : la première pour s’y préparer ; la seconde pour le célébrer ; la troisième pour rendre de justes actions de grâces. »

Sur le chemin d’Emmaüs, Jésus célèbre la Messe avec ses deux compagnons de route. L’un d’eux dira : « notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous tandis qu’il nous parlait sur la route (Luc 24, 32) ? » Oui, par l’Eucharistie, Jésus rend notre cœur tout brûlant d’amour et ce faisant nous rend heureux. Merci Jésus ! Merci pour tout !

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

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