Le jugement général

Le jugement dernier, Michel-Ange

Méditons

Dans le Credo, nous proclamons chaque dimanche que nous croyons en « Jésus qui est monté au Cieux, qui est assis à la droite de Dieu le Père tout puissant d’où il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts. » A l’anamnèse (juste après la consécration du pain et du vin), nous chantons à chaque Messe : « nous attendons ta venue dans la gloire. »  Oui, même si la plupart d’entre nous ne l’attend plus, Jésus reviendra à la fin des temps pour le jugement dernier ou général. Ce sera le jugement final, qui verra la résurrection de toute chair.

Dans l’Apocalypse, saint Jean écrit : « La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses œuvres. » Quelle que soit la manière dont, chacun est mort, la chair ressuscitera et sera à nouveau associée à l’âme, à la manière dont à l’Assomption, l’âme et le corps de Marie ont été réunis pour entrer dans la vie divine des corps glorieux. La chair des damnés ressuscitera aussi. Et si, pour les élus, cette résurrection de la chair sera l’occasion d’un accroissement de gloire et de félicité, puisque les corps entreront aussi dans la béatitude, pour les maudits, elle sera pour la même raison, la cause de tourments supplémentaires. Notons que le jugement dernier ne modifiera pas la sentence du jugement particulier mais qu’elle la parachèvera, en associant les corps à la récompense reçue par les âmes.

A l’Assomption, nous lisons dans la deuxième lecture extraite de la lettre de saint Paul aux Corinthiens (15, 25-26) : « Car il faut qu’Il règne jusqu’à ce qu’Il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. » En effet, après le jugement dernier, la mort aura perdu son aiguillon, et toutes les conséquences funestes du péché originel auront été neutralisées : la rédemption sera achevée. Le purgatoire cessera, et il n’y aura plus que la multitude des Saints qui vivront éternellement avec Dieu, dans un bonheur sans déclin, et les maudits, qui se repaîtront de haine, sans en être jamais rassasiés.

Personne ne sait quand ce jour se produira. Jésus nous dit bien à ce sujet que seul le Père le connaît. Ne croyons donc pas ceux qui annoncent des dates. Posons-nous plutôt la même question que Jésus : « quand le fils de l’homme reviendra dans la gloire, trouvera-t-il encore la foi ? » (Luc 18.8) et demandons-nous, s’il revenait maintenant, s’il nous trouverait à l’attendre. En effet, nous dit Jésus, le fils de l’homme viendra comme un voleur dans la nuit, et, pour cette raison, nous recommande d’être « toujours prêts » (Mathieu 24, 45).

Que ce soit pour le jugement particulier ou le jugement général, faisons nôtres les paroles de saint Paul, que l’Eglise propose à notre méditation au premier dimanche de l’avent : « il est temps de nous réveiller de notre sommeil, car le salut est plus proche maintenant, que le jour où nous sommes devenus croyants » (Romains 13, 11). Comme les invités au festin des noces de l’Agneau, revêtons le vêtement des noces. Comme l’intendant fidèle et avisé, faisons fructifier les talents reçus en gestion. Comme les vierges sages, gardons nos lampes allumées.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le jugement particulier

 

La pesée des âmes dans le retable du Jugement Dernier de Rogier van der Weyden aux Hospices de Beaune

Méditons

Au catéchisme, nous avons appris que nous passerons tous par deux jugements, l’un à la fin de notre existence terrestre, le jugement particulier, l’autre à la fin du monde, qui verra la résurrection des morts, le jugement général. Si le catéchisme de l’Eglise catholique est relativement sobre sur ce sujet, il n’en est pas pour autant moins clair. Au moment même de sa mort, chacun sera jugé sur ce qu’il a fait de sa vie et s’ensuivra une sentence irrévocable : le paradis, le purgatoire ou l’enfer. C’est le jugement particulier. A la fin du monde, toute chair ressuscitera (comme nous le proclamons tous les dimanches dans le Credo) et sera à nouveau réunie à l’âme pour la vie éternelle des corps glorieux. C’est le jugement général.

Le jugement particulier a lieu à l’instant même de la mort, et plonge l’âme dans la Vérité divine absolue, dans laquelle elle se juge elle-même à la lumière des talents reçus et de la manière dont elle les a exploités. Face à Celui qui est l’amour infini, qui a commandé d’aimer Dieu et son prochain comme soi-même et qui a dit que nous serons jugés sur l‘amour, chacun verra ce que valait vraiment sa vie. Tout ce qu’il a fait, pensé, désiré, dit, omis, lui est dévoilé en toute vérité. Tous les masques tomberont. Tous les vernis seront enlevés. Toutes les illusions seront écartées. Tous les mensonges seront révélés. Chacun verra si c’était vraiment l’amour qui présidait à ses bonnes œuvres, ainsi que la pureté de ses intentions et de ses désirs. Chacun sera confronté à toutes les grâces que Dieu lui a accordées durant sa vie et qu’il a méprisées, rejetées ou mal exploitées. Chacun verra que pas la moindre pensée, le moindre soupir de compassion n’a échappé à Dieu qui les a recueillis pour les consigner dans le livre de vie. Ce sera un moment terrible de vérité, où il faudra bien admettre que pour l’essentiel, notre vie n’a été que mensonge, façade et révolte contre un Dieu qui n’a été qu’amour et à côté duquel nous n’avons cessé de passer, faisant mine de ne pas le voir.

Cette expérience sera redoutable, parce que criante de vérité, redoutable parce qu’il ne sera plus possible de revenir en arrière, redoutable par la prise de conscience que le temps de la miséricorde est révolu, que l’âme entre dans celui de la justice et une justice irrécusable, parce qu’infiniment juste. Pour le Créateur de toute chose, point ne sera besoin de prononcer de sentence car, par sa vie, par ses œuvres, l’âme se sera déjà jugée elle-même. Pour ceux qui auront vécu de l’amour et pour l’amour, qui se seront pleinement abandonnés pour toutes leurs faiblesses à la miséricorde de Dieu, s’ouvriront tout de suite les portes du Paradis. Ceux qui n’auront pas fait de l’amour de Dieu et du prochain, le fil conducteur de leur vie et n’auront pas accueilli la miséricorde dans toute sa plénitude, se sauveront d’eux-mêmes en purgatoire, en bénissant Dieu, afin de réparer leurs fautes, dont ils ont à présent une contrition parfaite. Ceux qui auront passé leur vie à repousser les avances de Dieu, les délicatesses de sa miséricorde, qui constateront qu’ils n’ont finalement rien en commun avec Lui, voudront s’enfuir de devant sa Face, car elle leur sera insupportable. En pleine connaissance des souffrances éternelles qui les attendent, ils fuiront vers le seul lieu où l’amour n’a pas sa place : l’enfer.

A tous les esprits chagrins, à tous ceux qui m’accuseraient d’obscurantisme, je souhaite rappeler qu’en 1917, Notre Dame a montré l’enfer à trois enfants qui en ont été ébranlés. La petite Jacinte a déclaré à plusieurs reprises : « si les hommes savaient ce qu’est l’éternité, ils feraient tout pour changer de vie. » Et Lucie, François et Jacinte de Fatima ne furent pas les seuls témoins de ce spectacle de désespoir qu’est l’enfer. En effet, qu’on se rapporte à sainte Catherine de Sienne, à sainte Françoise Romaine, à sainte Thérèse d’Avila, à sainte Véronique Giuliani, à saint Jean Bosco, à Josepha Menendez (dont le procès de béatification est en cours), à sainte Faustine Kowalska et encore à bien d’autres, à qui il fut donné de voir et même, pour certains, de ressentir un atome du désespoir des damnés. Je ne citerai ici, à dessein, que des Saints dont les propos ont été vérifiés et accrédités par l’Eglise, et ne ferai pas mention des nombreux autres témoins plus contemporains mais tout aussi crédibles. Le désir de Dieu de nous sauver est plus grand que le nôtre de l’être. C’est bien pour cela que le plus grand nombre sera sauvé, que Dieu a inventé le purgatoire et que pendant toute l’éternité nous ne cesserons de vouloir rendre grâce pour la bonté infinie de ce Dieu qui nous aime.

Le saint curé d’Ars a dit, lors de l’un de ses catéchismes, que notre éternité ne sera que le prolongement de notre vie et que notre mort n’y changera rien du tout. Oui, celui qui aura aimé Dieu en cette vie, pourra continuer de l’aimer dans l’autre, et la mort n’y changera rien du tout. Merci Seigneur ! Merci pour tout !

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le Couronnement de Marie dans le Ciel

 

Le couronnement de Marie dans le Ciel, Rafaello Sanzio

Méditons

Dans le couronnement de Marie, Dieu nous donne de contempler notre destinée et la gloire à laquelle nous sommes tous appelés. En elle est couronnée toute vie chrétienne réussie. La couronne dont Jésus ceint le front de sa Mère, symbolise la récompense qu’il accorde à tous ses amis qui auront mis leur foi en lui et réalisé les œuvres qu’il a commandées. Souvenons-nous de ses paroles : « vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous ai commandé » (Jean 15, 14).

Chacun d’entre nous, jusqu’au plus petit, jusqu’au plus ignoré, jusqu’au plus méconnu, sera généreusement récompensé pour ses œuvres et, tout ce qu’il aura fait pour la gloire de Dieu et le salut du monde, sera révélé au grand jour. Marie a vécu dans l’humilité, l’effacement, mais dans le don total d’elle-même à Dieu et aux autres. En la couronnant d’une gloire sans nulle autre pareille, Jésus réalise ce que Marie a prophétisé dans son Magnificat : «  il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles » (Luc 1, 52). Jésus se comporte en cela comme le maître du repas dans la parabole des invités : il invite celle qui s’est tenue dans l’humilité, à l’autre extrémité de la table, à monter plus haut et à s’assoir à sa droite, la place d’honneur, passant devant tous ceux qui ont voulu s’accaparer les meilleurs postes. A quelle haute gloire doivent être élevés à présent la pauvre veuve qui a mis les deux piécettes dans le tronc du Temple de Jérusalem, les pauvres bergers de Bethléem ou encore, le centurion romain qui trouve qu’il n’est pas digne de recevoir Jésus sous son toit…

L’exaltation de Marie nous révèle encore qu’en Dieu, il n’y a pas de grandes ou de petites actions et que tout le bien que nous faisons n’est que don de la charité infinie du Christ. C’est pourquoi, l’Eglise proclame dans la préface de la Messe dédiée aux Saints qu’en couronnant les élus, Dieu couronne ses propres dons. Seul compte aux yeux de Dieu, l’amour que nous mettons à réaliser le bien qu’il nous donne de faire. En comptant ainsi, bien des petits, d’humbles pères et mères de famille, des pauvres missionnaires, des religieuses effacées, seront exaltés. Que le regard de Dieu est différent du nôtre ! Et heureusement pour nous !

Une très grande gloire est dévolue aux Saints et, parmi eux, à ceux de nos défunts qui durant leur vie auront exercé leur charité à venir au secours des âmes du purgatoire. Il n’est de pratique plus agréable à Dieu, car dans leur état pitoyable, elles sont totalement dépendantes de notre prière, comme un malade l’est du personnel soignant. Les Saints ont tous prié avec ardeur pour les défunts et point n’est besoin d’en citer quelques-uns en particulier sinon il faudrait les citer tous. Notons toutefois que dans cette foule innombrable de Saints s’en trouvent deux qui avaient le charisme d’être guidés par leur ange gardien qu’elles voyaient en permanence, à savoir sainte Gemma Galgani et sainte Véronique Giuliani. Or, leurs anges gardiens, leur reprochaient souvent de ne pas suffisamment prier pour les âmes du purgatoire. Pourtant elles s’y employaient bien davantage que nous. C’est dire l’importance que Dieu accorde à cette dévotion. Interrogeons notre ange gardien pour savoir si nous prions suffisamment pour nos défunts.

Nos défunts ne nous ont pas quittés. Ils nous ont devancés. S’ils sont au Ciel, ils nous contemplent et prient pour nous, afin que nous puissions les rejoindre, le moment venu. S’ils sont encore en purgatoire, ils attendent nos suffrages, pour rejoindre le paradis au plus tôt car ils s’y savent attendus. Mais quoi qu’il en soit, ils sont heureux et nous invitent à croire en Jésus-Christ, qui est la seule clé du bonheur, que ce soit en cette vie ou dans l’autre.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

L’Assomption

 

L’Assomption de Marie, Palma Vecchio

Méditons

Le jour de la Visitation, Elisabeth, remplie de l’Esprit-Saint, s’écrie : « D’où m’est-il donné que vienne jusqu’à moi la Mère de mon Seigneur ? » (Luc 1, 43). Oui, comment se peut-il que Marie, à qui est conférée une aussi haute dignité que la maternité divine, condescende à venir aider et réjouir une vieille femme, même si c’est sa cousine ? Plus encore, comment se peut-il que Dieu, si grand, se soucie de nous, pauvres créatures, pour nous tirer de notre misère de pauvres pécheurs et nous élever jusqu’à nous rendre dignes de sa vie divine ? Même Marie, qui, pourtant, a pénétré le plus loin dans le secret de Dieu, ne possède pas de réponse à cette question. Aussi, nous dit-elle que, pour une telle faveur, il n’y a pas d’explication, si ce n’est l’amour de Dieu et qu’on ne peut qu’en rendre grâce : « Le Seigneur a jeté les yeux sur son humble servante ; désormais toutes les générations me diront bienheureuse » (Luc 1, 48).

Quelle a dû être la joie de tous les anges et de tous les Saints, lorsque Jésus a accueilli Marie à l’entrée du paradis, lorsque son âme et son corps ont été réunis à nouveau, qu’elle est entrée pleinement dans la gloire du Ciel. Quelle a dû être la joie des habitants du Ciel de contempler en Marie, leur propre devenir après le jugement dernier. Aujourd’hui, seules leurs âmes sont glorifiées au Ciel mais, lors de la résurrection générale, leur chair sera à nouveau réunie à leurs âmes pour entrer, comme Marie, dans la vie divine des corps glorieux. Quelle joie pour le Ciel, lorsque Jésus dévoile une à une toutes les merveilles que Marie lui a permis de réaliser en elle, pour sa gloire et le salut de tous les hommes. Quelle joie de découvrir toutes les bénédictions que Marie a semées sur terre et d’en discerner clairement tous les prolongements, jusque dans les générations les plus éloignées. Quelle joie pour le Ciel, de découvrir toute la perfection de l’âme et de la sainteté de Marie pourtant si discrète, si humble, si effacée sur la terre. Quelle joie pour le Ciel, d’admirer toute l’étendue de la gloire dont Jésus comble sa Mère. Quelle joie pour le Ciel de savoir que cette gloire ne fera qu’augmenter jusqu’à la fin du monde, car du haut du Ciel, Marie continue à œuvrer puissamment pour notre salut à tous. Quelle joie pour le Ciel de pouvoir contempler Marie pendant toute l’éternité et de trouver en elle, après Dieu, la cause de leur béatitude.

Pour nous aussi, le Ciel sera dans la joie lorsque nous y serons admis. Tout ce que nous aurons fait pour Dieu et pour le prochain, sera dévoilé par Jésus et porté à l’action de grâce de tous. Tout le bien que nous aurons fait, fera la joie de tous les habitants du Ciel et pas seulement un instant, un jour, mais toujours. Et, la joie de tous se démultipliera à l’infini, car nous trouverons notre béatitude dans la participation à la gloire de chacun. Vous trouvez que j’exagère ? Je dois avouer que  je me surprends parfois à le penser aussi. Pourtant Simon le Nouveau Théologien, a eu un jour une expérience mystique de Dieu tellement forte qu’il se dit en lui-même : « Si le paradis n’est que cela, ça me suffit ! » Mais la voix du Christ lui dit : « Tu es bien médiocre si tu te contentes de cela. La joie que tu as éprouvée, comparée à celle du paradis, est comme un ciel peint sur une toile comparé au vrai ciel. » Dieu n’a jamais rien fait à moitié, ni dans les miracles qu’il a opérés, ni dans sa Passion. Pourquoi en serait-il autrement au Ciel ?

Une ancienne tradition, reprise par Gerson et saint Pierre Damien, raconte qu’au moment de sa Dormition et de son Assomption, Marie a demandé à Jésus de lui faire la grâce de libérer toutes les âmes du purgatoire, grâce que son Fils lui a accordée. Le jour de l’Assomption de Marie, le purgatoire aurait donc été vidé de toutes les âmes, qui ont pu assister au triomphe de leur bienfaitrice dans les Cieux. De là, vient que Jésus a conféré une particulière efficacité à la prière de Marie pour les âmes du purgatoire. Saint Pierre Damien rapporte qu’une certaine Marosie est apparue, après sa mort, à une femme de sa connaissance et lui a dit que le jour de l’Assomption elle a été délivrée du purgatoire avec une infinité d’autres âmes, dont le nombre excède celui des habitants de Rome. Et la sollicitude de Marie pour ces âmes souffrantes est sans limite. De la révélation des Saints, nous apprenons, que chaque jour, elle visite les âmes du purgatoire, les consolent et les encouragent dans leurs peines. Jamais, nous disent aussi ces mêmes saints, elle ne quitte le purgatoire sans emmener une foule innombrable d’âmes pour le Ciel, notamment celles qui lui ont été les plus dévotes.

Puisque Marie aime tant les âmes souffrantes du purgatoire, puisqu’elle est si puissante pour les aider, puisque nous aimons Marie et nos défunts, disons notre chapelet chaque jour : beaucoup d’âmes sont secourues par la prière du rosaire. « Marie est la raison de toute mon espérance », nous dit le grand saint Bernard. Elle l’est pour nous ici-bas encore en chemin. Mais combien plus l’est-elle pour nos défunts en purgatoire.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La Pentecôte

 

Marie au cénacle avec les Apôtres attend l’Esprit-Saint envoyé par Jésus d’auprès du Père

Méditons

L’Esprit-Saint qui vient sur les Apôtres réunis avec Marie le jour de la Pentecôte, leur donne de s’exprimer en des langues inconnues d’eux et d’être compris de tous. Ce qui a été défait le jour de la destruction de la tour de Babel, est restauré le jour de la Pentecôte. L’Esprit-Saint réunit dans l’unité toutes les différences sans pour autant les absorber. Seul l’Esprit-Saint est en mesure de garder dans l’unité autant de personnes, de peuples différents, tout en préservant leurs différences. Et ce qui est vrai de son action ici-bas, l’est d’autant plus au Ciel.

Au Ciel, l’Esprit-Saint rassemble tous les Saints dans une unité et une harmonie parfaites, tout en valorisant leurs différences, jusqu’aux plus petites. Chaque saint trouve sa place unique dans le Ciel, sans dévaloriser ou dépareiller avec les autres. Au contraire, chacun est unique, tout en exaltant les autres. En effet, le Ciel est comme un vitrail magnifique, composé d’une multitude de petites pièces différentes. Il n’y a pas deux éléments identiques, que ce soit au niveau de la couleur, de la forme, de la grandeur. Elles sont toutes uniques et, dans leur originalité, elles contribuent, chacune à sa place, à la beauté de l’ensemble.

Le vitrail a pour but, non seulement de laisser passer la lumière, mais encore de la magnifier. Ainsi chaque pièce doit être suffisamment transparente pour laisser passer la lumière, mais contenir suffisamment de pigment pour donner le ton recherché. Il en va de même du Paradis. Chacun est totalement pur de tout péché : il est en mesure de révéler toute la lumière qui le traverse, le Christ ressuscité Lui-même, la lumière du monde, tout en révélant pleinement sa couleur. Plus encore, la beauté du vitrail vient de la complémentarité des couleurs qui se valorisent les unes, les autres. Les bleus, par exemple, gagnent en éclat en étant associés aux jaunes. Réjouissons-nous de ce que nos défunts restent ce qu’ils sont, tout en étant débarrassés de tout ce qui, en cette vie, a entravé, peu ou prou, les relations qu’ils avaient avec Dieu ou avec nous.

Les âmes du purgatoire sont appelées à prendre leur place unique dans le vitrail du Ciel. A présent, elles sont encore plus ou moins opaques, et la lumière ne parvient pas encore à les traverser dans toute sa splendeur. Aussi doivent-elle encore passer par le feu du creuset de l’amour divin afin d’être purifiées de leurs dernières scories. Offrons pour elles, nos Messes et nos Communions pour accélérer le processus de purification.

Ici-bas, nous ne pouvons nous empêcher de conjuguer unité avec uniformité : c’est parce que nous n’impliquons pas le Paraclet. Il n’en est pas de même lorsque l’Esprit-Saint est de la partie. Avec Lui, les différences ne sont pas écartées mais exaltées, car toutes concourent à sa gloire. Plus qu’ailleurs, valent au Ciel les mots de Saint-Exupéry dans Terre des hommes : « Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

L’Ascension

 

L’Ascension de Jésus : deux anges demandent aux Apôtres pourquoi ils restent là à regarder le Ciel.

Méditons

Jésus nous a tous sauvés personnellement. Il ne nous a pas sauvés comme si nous formions une foule aussi immense qu’anonyme dans laquelle il est impossible de distinguer et de connaître chacun en personne. Au contraire, dans sa Passion, chacun de nos visages lui était présent ; c’est en pensant à chaque âme en particulier que Jésus a souffert et accepté la mort sur la Croix. Aussi, en quittant ce monde le jour de l’Ascension, il dit qu’il « part nous préparer une place au Ciel. » Oui, chacun d’entre nous a une place unique, réservée pour lui au Ciel, une place qui restera vide pour l’éternité si nous avions le malheur de nous perdre.

Ce qui est impossible ici-bas, est possible au Ciel. Ainsi, chaque saint se sait aimé de Dieu d’un amour aussi unique qu’entier. Même si le Ciel contient un nombre infini d’âmes, aucun saint n’est lésé dans son rapport avec Dieu. Les saints sont fondus en Dieu, qui se donne et se communique infiniment, totalement, perpétuellement à chacun d’eux. Mère de la Nativité écrit dans ce sens : « Je pensais un jour que lorsque je serai dans le Ciel, je n’aurai peut-être jamais le bonheur de m’entretenir seule à seul avec Dieu, lui ouvrir mon cœur. Et cette pensée m’affligeait. Mais Notre Seigneur me fit voir clairement que chaque bienheureux dans le Ciel jouit aussi librement de la familiarité de son Dieu que s’il était le seul favorisé de ce privilège et que cette adorable familiarité fait ce qu’il y a de plus grand dans le bonheur des saints puisqu’elle donne la jouissance de Dieu même… Que de paradis dans un seul paradis ! »

Au Ciel chacun contemplera et admirera en l’autre la sainteté de Dieu ; la gloire dont chacun sera revêtu fera le bonheur de tous. Point de jalousie au Paradis, sur les degrés inégaux de gloire, car chacun sera malgré tout entièrement comblé. Comparons les saints à des vases de différentes contenances. Même si la contenance de ces vases varie à l’extrême, chacun est cependant plein jusqu’à ras-bord. Par ailleurs, tous les saints se réjouissent de voir Dieu glorifié en chacun et les différences qui existent entre eux, ne suscitent aucune envie. Saint Grégoire de Nysse écrit à ce sujet : « les saints contemplent les uns dans les autres, des gloires divines multiples et variées, et chacun est frappé d’admiration et éprouve une joie inexpri­mable en contemplant la gloire de l’autre. Chacun se réjouira en contemplant la gloire de l’autre et le réjouira à son tour. »

« Dans le ciel, ma fille, dit le Père Eternel à sainte Marie-Madeleine de Pazzi, chaque bienheureux ne se réjouit pas moins de la gloire des autres que de la sienne propre, parce que l’amour, comme tu le sais, met tout en commun, et que le Ciel est la demeure du sincère et parfait amour. Je dirais plus : la perfection de cet amour est si grande, qu’une âme, en voyant une autre revêtue d’une gloire plus éclatante qu’elle-même, parce qu’elle a eu sur terre une plus grande charité, se réjouit plus de cette gloire étrangère que de la sienne propre. Ainsi s’augmente la gloire de chaque âme bienheureuse, à mesure que sa charité se dilate, puisqu’elle participe à la gloire de toutes les autres, ainsi qu’à celle des anges et de tous les esprits glorifiés par moi dans le ciel. Vois, ma fille, quel abîme de gloire. »

A sainte Julienne de Norwich, Jésus montra qu’il y a trois degrés de béatitude au Ciel pour l’âme. Le premier, quand le Seigneur la remercie à sa sortie du purgatoire, remerciement si élevé et si glorieux, qu’elle se sent comblée et déjà suffisamment récom­pensée. Le second vient de ce que toute la Cour Céleste en est té­moin, car Dieu fera connaitre à tous les élus, les services qu’on Lui a rendus. Le troisième, c’est que la joie donnée à l’âme au moment où elle est ainsi remerciée, doit durer toute l’éternité.

Nos défunts en purgatoire se savent personnellement attendus au Ciel et n’ignorent pas qu’une place leur est réservée. Ils ont hâte de l’occuper et quémandent notre aide dans la prière pour en prendre possession. Ne les faisons pas attendre.

Lorsque nous-mêmes nous ferons notre entrée au Ciel, tous nos chers défunts que nous avons aidés de nos prières viendront à notre rencontre. Ils nous diront leur reconnaissance de tout ce que nous aurons fait pour les aider. Faisons en sorte qu’aucun d’entre eux n’ait à rester en retrait parce que nous l’aurons oublié dans nos prières.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La Résurrection

 

« Noli me tangere », la rencontre de Jésus ressuscité et de Marie-Madeleine, Le Corrège

Méditons

Accompagnée par un groupe de femmes, Marie-Madeleine se rend au tombeau de Jésus. Elle voit que la pierre a été enlevée, et que le tombeau est vide. Un homme, qu’elle tient pour le jardinier, l’interroge : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Puis Jésus l’appelle par son nom : « Marie. » Aux inflexions de sa voix, elle reconnaît son Jésus : « Rabbouni » dit-elle. Elle voudrait le toucher pour s’assurer qu’elle ne rêve pas et le serrer contre elle pour ne plus jamais être séparée de lui. Mais Jésus l’en empêche. « Ne me retiens pas », dit-il, « je ne suis pas encore monté vers mon Père » (Jean 20). En effet, la douceur de l’étreinte divine ne se fera qu’en paradis, dans la maison du Père. Marie-Madeleine doit accepter de laisser Jésus s’en aller et d’attendre dans la foi et l’espérance de le retrouver au Ciel au moment qu’Il fixera.

Nous avons tous beaucoup de mal à laisser partir ceux que nous aimons et redoutons plus que tout de nous retrouver sans eux. Marie-Madeleine ne pleure pas seulement sur Jésus qui a été outrageusement mis à mort mais aussi sur elle-même, parce que la mort la prive de la présence physique de son bien-aimé. Lorsque la mort vient nous enlever ceux que nous aimons, nous redoutons de nous retrouver seuls, privés de leur affection, de leur soutien, de leur amour et nous sentons comme amputés d’une partie de nous-mêmes. Comme Madeleine, nous ressentons un grand vide.

Comme Jésus à Marie-Madeleine, nos défunts nous demandent de ne pas les retenir, nous assurant qu’ils ne nous quittent pas, mais qu’ils partent devant. L’étreinte que Jésus refuse à Marie-Madeleine, le matin de Pâques, lui sera donnée à l’infini, dès son entrée au paradis. Sachant quel bonheur attend nos défunts, comment pourrions-nous ne pas les laisser partir devant vers celui qui les comblera de toutes joies et les récompensera de tous leurs efforts. Parlant du bonheur qui nous attend dans l’au-delà, le révérend père Brun écrit : « la vue de Dieu ! Oh ! Ravissement profond qu’à peine l’éternité suffira pour le porter ! Oh ! Ce regard d’amour, à jamais attaché sur Dieu, ce flux et reflux perpétuel des flammes d’amour divin reçues et renvoyées dans l’âme par Dieu et de l’âme en Dieu ! Et le dernier mot du bonheur du Ciel, ce n’est pas la contemplation, mais la possession. L’infini nous embrasera, indicible jouissance où l’âme humaine connaîtra l’enivrement de la divine suavité. Oh ! Cette étreinte de Dieu ! Ne fut-elle que d’un jour ! Et elle ne doit jamais finir puisque cet embrassement de Dieu durera l’éternité ! »

En Jésus ressuscité, nous restons unis à tous les Saints du Ciel, à tous nos défunts. Si nous ne pouvons communiquer avec nos frères du Ciel par les sens, nous entrons avec eux dans une communion et une intimité bien plus profondes. Des trois vertus cardinales que sont la foi, l’espérance, la charité, la seule qui subsiste dans le temps et l’éternité, c’est la charité. Ceux que nous avons aimés en cette vie, nous restent unis, et la mort, loin de rompre les liens de l’amour, les renforce, les transforme et les élève à une plénitude que nos pauvres esprits humains ne sauraient imaginer. Ceux que nous avons aimés continuent de nous aimer et continuent de nous accompagner jusqu’à ce que nous les ayons rejoints. Car, rien ne préoccupe davantage nos défunts en paradis que le salut de tous ceux qu’ils laissent derrière eux.

En purgatoire, se trouvent ceux de nos défunts qui ont quitté cette terre insuffisamment préparés à rencontrer Dieu et à recevoir son étreinte. Ayant aperçu une étincelle de la sainteté infinie de Dieu, lors du jugement particulier, aucun d’entre eux ne veut se présenter devant Lui avant d’avoir entièrement revêtu le vêtement des noces. Après tout, lorsque nous nous sommes rendus à notre premier rendez-vous amoureux, nous n’avons rien laissé au hasard et veillé à paraître au meilleur de nous-mêmes. Ainsi en est-il aussi de nos défunts, qui se préparent au plus important rendez-vous de leur existence. Et malgré leurs tourments, si on leur proposait de quitter le lieu de purification sur le champ, sans être entièrement lavés de toute souillure, aucun d’entre eux n’accepterait.

En priant pour nos défunts, nous faisons la joie d’une foule innombrable. En effet, nous réjouissons Dieu, impatient de prendre dans ses bras les enfants qu’il a créés, rachetés et sanctifiés. Nous réjouissons Marie qui, comme toutes les mamans se languit de ses enfants. Nous réjouissons tous les Saints, tous les anges qui jubilent à l’entrée au Ciel de tous les nouveaux bienheureux, de nos défunts qui sont enfin arrivés au terme du chemin.

Si nous aimons vraiment nos défunts, alors, cessons de pleurer, prions pour eux. Plutôt que de vouloir les ramener égoïstement à nous, demandons-leur de nous donner l’espérance de les rejoindre.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Les mystères glorieux

 

La Résurrection, Véronèse

Méditons

Les mystères glorieux du rosaire mettent sous nos yeux nos fins dernières, en mettant l’accent sur la gloire qui nous est départie, que Jésus-Christ nous a acquise et qui resplendit dans l’exemple de Marie. « Le Seigneur a jeté les yeux sur son humble servante et voici que toutes les générations me diront bienheureuse » (Luc 1, 48) proclame-t-elle dans son chant d’action de grâce. Et si l’Eglise reprend chaque jour, à vêpres, le Magnificat, c’est parce que chacun d’entre nous est voué au même bonheur que Marie. Oui, chacun d’entre nous pourra se proclamer bienheureux parce que Dieu, dans sa miséricorde infinie, l’aura tiré du néant pour le faire participer à sa vie divine.

Le but que Marie se fixe en mettant le rosaire en nos mains, est sans équivoque : nous rendre participants de la gloire de Dieu en acceptant de nous laisser conduire par elle à Jésus, son Sauveur et le nôtre. A Lourdes, Marie assure Bernadette qu’elle la rendra heureuse dans l’autre monde. En substance, elle lui dit, d’une part que, comme la souffrance est inhérente à cette existence, le bonheur l’est à la vie éternelle, et d’autre part qu’elle dispose des pouvoirs nécessaires pour faire et tenir une telle promesse.

Dans l’Ecriture sainte, Dieu ne parle qu’avec parcimonie des merveilles qui nous attendent et dont nous serons comblés dans l’autre monde. On pourrait presque dire qu’il est aussi discret sur ce qui concerne la vie dans l’au-delà, qu’il l’a été sur sa vie cachée à Nazareth. Mais la contemplation de ce qu’il a fait en Marie et pour Marie suffit à nous laisser entrevoir tout ce à quoi nous sommes destinés. On ne méditera jamais assez l’exemple de Marie et toute la richesse qu’il renferme. Cependant, comme c’est coutume pour lui, Jésus a levé un coin du voile qui recouvre la vie éternelle à plusieurs de ses amis. Ainsi, nous lisons chez sainte Thérèse d’Avila, qu’un jour, Jésus lui dit : « Regarde, ma fille, ce que perdent ceux qui sont contre moi. Ne manque pas de le leur dire. » A Françoise de Bona, après l’avoir gratifiée d’une connaissance très élevée de la Sainte Trinité, il dit la même chose : « Ma fille, j’ai voulu te faire voir de quel bien se privent les pécheurs qui meurent dans leur péché. » A sainte Catherine de Sienne, à qui Jésus a montré et le Ciel et l’enfer, Il dit : « Tu vois de quelle gloire sont privés et de quelles peines sont punis ceux qui m’offensent. »

Les âmes du purgatoire, malgré leurs souffrances, sont heureuses car elles savent qu’elles sont sauvées et que leurs peines finiront un jour et, au plus tard ,au jugement dernier. Elles savent que, le temps de leur purification passé, elles seront heureuses pour l’éternité avec Marie et tous les Saints. Cette certitude les soutient et leur donne toute la patience nécessaire dans leurs souffrances.

« J’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif et vous m’avez donné à boire, j’étais malade et vous m’avez visité, j’étais prisonnier et vous êtes venus jusqu’à moi » dira Jésus aux « bénis de son Père » le jour du jugement (Mathieu 25). Les âmes du purgatoire ont faim du Ciel, soif du Dieu vivant ; elles sont malades des plaies que les péchés non réparés ont laissé sur leurs âmes ; elles sont prisonnières dans le lieu de purification. Jésus ajoutera aussi : « tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. » Prier pour nos défunts, notamment ceux qui seraient encore en purgatoire, est une œuvre des plus agréables à Dieu, qui reçoit le moindre acte de miséricorde à leur endroit, comme s’Il en avait été Lui-même le bénéficiaire.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le Crucifiement

Le Crucifiement, Rafaello Sanzio

Méditons

Jésus a toujours joint l’acte à la parole. Ainsi, juste avant d’entrer dans sa Passion, il dit à ses Apôtres : « il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jean 15, 13). Cet amour le conduit à l’ignominie de la croix. Et, du haut de son gibet, il continue d’intervenir auprès du Père pour nous en le priant à notre intention : « Père pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23, 24). Jusqu’à son dernier souffle, Jésus n’a été que don de Lui-même, à son Père, pour nous.

Le pardon est une démarche, un chemin difficile. Jésus, mort sur la Croix, et Marie debout auprès de Lui, sont là pour en témoigner. Le pardon est une caractéristique divine : Dieu est seul à pouvoir l’accorder et Il est seul à pouvoir nous donner de l’accorder aux autres. Et, si tous les Saints ont pu pardonner à leurs contradicteurs, à leurs tortionnaires, c’est parce que Jésus leur en a fait la grâce. Le pardon est, dans certaines situations, tellement impossible sur un plan humain, que, s’il se produit, c’est parce que celui qui l’accorde, l’a lui-même reçu de Dieu comme une grâce, pour la communiquer autour de lui. Comment les martyrs, en proie à d’horribles tourments, pourraient-ils pardonner à leurs bourreaux si Dieu ne leur en faisait la grâce ? Comment sainte Maria Goretti aurait-elle pu pardonner à Alessandro, son assassin, sans le soutien de la grâce ? Comment sa mère aurait-elle pu accepter de se tenir à côté de ce même assassin le jour de la béatification de sa fille, si son cœur meurtri n’était rempli de l’amour de Jésus ?

Tous les Saints du Ciel ont mis en pratique l’enseignement de Jésus jusque dans ce qu’il a de plus difficile, à savoir pardonner et prier pour ceux qui les ont persécutés. Si difficile qu’ait été la tâche, ils l’ont fait pour l’amour de Jésus. Et parce qu’ils l’ont fait, ils ont été comme Jésus, avec Jésus, en Jésus, la cause et l’origine d’un enchainement de grâces en ce monde. Pensons à saint Etienne, condamné à mort et lapidé pour son appartenance à l’Eglise. Saül fait partie de ses tortionnaires. En pardonnant de tout cœur à ses bourreaux, Etienne fait de son martyre une source de grâce, dont Saül bénéficie au premier chef : le martyre d’Etienne obtient la conversion de Saül qui devient le grand saint Paul, l’apôtre des gentils, l’un des piliers de l’Eglise de Jésus-Christ.

Le pardon n’est pas réservé aux Saints, mais il est une grâce que Dieu nous fait à tous : à nous de l’accueillir. Au purgatoire, se trouvent ceux qui n’ont pas voulu pardonner et prier pour leurs ennemis, se trouvant toutes les bonnes raisons de ne pas le faire. Notre nature est encline à leur donner raison ; nous leur ressemblons tellement. Mais ce n’est pas l’exemple que Jésus nous a donné, ce n’est pas l’enseignement qu’il a laissé. Les actes d’amour seront les plus hautement récompensés ; les manques d’amour les plus sévèrement réprimés. La foi, l’espérance passeront, l’amour ne passera pas.

Que la mort ne nous surprenne pas avant d’avoir pardonné de tout cœur à tous. Ne le faisons pas sous la contrainte, car personne n’a suffisamment de vertu et de volonté pour y parvenir par lui-même. Demandons-en la grâce comme l’ont fait les Saints. Et s’il nous reste quelques contentieux avec nos défunts, pardonnons-leur outre-tombe. Il n’est pas trop tard, et ils nous en seront éternellement reconnaissants.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le Portement de Croix

 

Jésus porte la croix, Titien

Méditons

Jésus porte la croix lourde de toutes nos fautes, depuis la chute originelle jusqu’à la fin des temps. C’est avec patience et persévérance qu’il porte cette charge qui est proche de l’écraser. Par son ardeur à vouloir aller jusqu’au bout du chemin, il nous renseigne sur l’importance de l’enjeu et la valeur qu’il accorde à chacune de nos âmes. A sainte Brigitte, Il dit à ce sujet : « l’âme est meilleure et plus digne que le monde entier, plus précieuse que tout l’univers ; elle est égale aux anges, et créée pour la gloire éternelle. Elle est faite à l’image et la ressemblance de Dieu… Cette âme, immortelle, éternelle, me plait plus que tout ce qu’il y a de plus désirable au monde. Elle est ma bien-aimée… S’il était possible que je meure autant de fois qu’il y a d’âmes en enfer, je souffrirais pour chacune d’elles comme j’ai souffert pour toutes ; mon corps serait encore disposé à souffrir toutes ces choses avec une franche volonté et un parfait amour. » Jésus a porté la croix pour tous mais aussi pour chacun d’entre nous en particulier. Chacun de nos visages lui était présent tout au long du chemin.

A l’imitation de Jésus, tous les Saints ont porté leur croix telle qu’elle s’est présentée à eux. Et, si en ce monde, il n’existe pas deux âmes identiques, il n’y a pas non plus deux mêmes croix, chacune étant proportionnée aux charismes, aux forces de chacun, aux nécessités du temps, aux besoins de l’Eglise. Si beaucoup de Saints ont été amenés à verser leur sang pour Jésus, la multitude de ceux qui, avec patience et persévérance, ont supporté les affres de la pauvreté, de la maladie, les contradictions, les persécutions de  leur conjoint, de leurs enfants, de leurs proches dans le silence et la résignation, ne sont pas moins de véritables témoins de l’Evangile. En canonisant saint Maximilien Kolbe, saint Jean-Paul II reprend une notion introduite par sainte Jeanne-Françoise de Chantal à savoir le martyre d’amour. Il désigne ainsi celui qui ne verse pas son sang pour la foi mais qui pousse les limites de l’amour du prochain au-delà de l’extrême. En effet, Maximilien Kolbe a accepté consciemment la mort, afin de l’éviter à un père de famille. Pendant deux semaines, il a été enfermé dans un cachot avec 9 autres prisonniers qu’on a laissé mourir de soif, de faim, afin de les mener à la folie et finalement de s’entretuer. Contre toute attente, il a fait régner le calme dans la cellule, en priant et en faisant prier. Comme unique survivant, les Nazis lui ont injecté du phénol et ont brûlé son cadavre. Maximilien n’a pas versé son sang mais quelle patience, quelle persévérance dans la charité, il lui a fallu pour accepter son sort dans l’amour du prochain. Souvenons-nous aussi de l’exemple de saint Jean-Paul II, de sa patience, de sa persévérance dans la maladie pour témoigner aux yeux du monde du respect dû à la vie depuis son commencement jusqu’à sa fin naturelle.

Lorsqu’on interroge nos contemporains sur la façon dont ils voudraient mourir, la plupart répondent qu’ils voudraient quitter ce monde dans leur sommeil. S’ils devaient être malades ou devenir une charge pour leur entourage, ils préfèreraient mourir. Et ce souhait est exprimé par la grande majorité, même parmi les chrétiens. Ce n’est pourtant pas l’exemple que Jésus nous a donné, ni même les Saints qui ont vaillamment supporté toutes les maladies, toutes les infirmités. Et si la plupart pensent que, malades, la vie ne vaut plus d’être vécue, les Saints nous démontrent le contraire. Leur gloire actuelle vient de ce qu’ils ont justement accepté la croix telle que Jésus la leur a présentée et qu’ils en ont fait, comme Jésus le leur a montré, leur échelle pour le Ciel. Bernadette Soubirous était trop souvent malade pour qu’on puisse lui donner un emploi dans son couvent de Nevers. Elle ne s’en plaignait jamais et disait : « je fais mon emploi de malade. » Et, ses consœurs ne s’y trompaient pas : elles sentaient bien que sœur Marie-Bernard, par sa patience dans la maladie, attirait sur leur couvent des trésors de grâces. Si, aux yeux du monde, les malades sont une charge, aux yeux de Dieu, et pour l’Eglise tout entière, ils sont une source intarissable de grâce car c’est Jésus qui en eux continue de sauver les âmes.

Au purgatoire se trouvent les âmes qui, pour la plupart, ont moins souffert en cette vie, ont été  bien moins malades, moins éprouvées que les Saints. On y retrouve aussi, celles qui n’ont cessé de traîner ou de raboter leur petites croix, n’ont cessé de se plaindre qu’elle est trop lourde, qui ont voulu la faire porter aux autres : un malade qui n’accepte pas la croix de la maladie, le fait forcément payer à son entourage… Aujourd’hui, elles se rendent compte de toutes les grâces dont elles se sont privées, en rejetant la croix. Aujourd’hui, elles comprennent ce qu’elles n’ont pas compris durant leur vie : les souffrances nous rapprochent de Dieu et, portées en union avec Jésus, elles engendrent la grâce en ce monde et la gloire dans l’autre.

Il n’est facile pour personne de porter sa croix et, dans notre toute faiblesse, notre lâcheté, nous cherchons souvent à lui échapper. Lorsque nous sommes découragés, regardons vers Marie qui se tient le long de tous les chemins de croix pour nous soutenir. Remémorons-nous l’exemple de toute la multitude des Saints qui ont porté leur croix avant nous et qui en sont récompensés aujourd’hui. Pensons à toutes ces pauvres âmes qui sont passées à côté de tant de grâces et doivent rattraper ce qu’elles ont manqué. Prions pour elles. Quand elles seront arrivées au Ciel, elles intercèderont auprès du Dieu de miséricorde pour nous obtenir un surcroit de foi, de patience et de persévérance.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.