Les mystères glorieux

 

La Résurrection, Véronèse

Méditons

Les mystères glorieux du rosaire mettent sous nos yeux nos fins dernières, en mettant l’accent sur la gloire qui nous est départie, que Jésus-Christ nous a acquise et qui resplendit dans l’exemple de Marie. « Le Seigneur a jeté les yeux sur son humble servante et voici que toutes les générations me diront bienheureuse » (Luc 1, 48) proclame-t-elle dans son chant d’action de grâce. Et si l’Eglise reprend chaque jour, à vêpres, le Magnificat, c’est parce que chacun d’entre nous est voué au même bonheur que Marie. Oui, chacun d’entre nous pourra se proclamer bienheureux parce que Dieu, dans sa miséricorde infinie, l’aura tiré du néant pour le faire participer à sa vie divine.

Le but que Marie se fixe en mettant le rosaire en nos mains, est sans équivoque : nous rendre participants de la gloire de Dieu en acceptant de nous laisser conduire par elle à Jésus, son Sauveur et le nôtre. A Lourdes, Marie assure Bernadette qu’elle la rendra heureuse dans l’autre monde. En substance, elle lui dit, d’une part que, comme la souffrance est inhérente à cette existence, le bonheur l’est à la vie éternelle, et d’autre part qu’elle dispose des pouvoirs nécessaires pour faire et tenir une telle promesse.

Dans l’Ecriture sainte, Dieu ne parle qu’avec parcimonie des merveilles qui nous attendent et dont nous serons comblés dans l’autre monde. On pourrait presque dire qu’il est aussi discret sur ce qui concerne la vie dans l’au-delà, qu’il l’a été sur sa vie cachée à Nazareth. Mais la contemplation de ce qu’il a fait en Marie et pour Marie suffit à nous laisser entrevoir tout ce à quoi nous sommes destinés. On ne méditera jamais assez l’exemple de Marie et toute la richesse qu’il renferme. Cependant, comme c’est coutume pour lui, Jésus a levé un coin du voile qui recouvre la vie éternelle à plusieurs de ses amis. Ainsi, nous lisons chez sainte Thérèse d’Avila, qu’un jour, Jésus lui dit : « Regarde, ma fille, ce que perdent ceux qui sont contre moi. Ne manque pas de le leur dire. » A Françoise de Bona, après l’avoir gratifiée d’une connaissance très élevée de la Sainte Trinité, il dit la même chose : « Ma fille, j’ai voulu te faire voir de quel bien se privent les pécheurs qui meurent dans leur péché. » A sainte Catherine de Sienne, à qui Jésus a montré et le Ciel et l’enfer, Il dit : « Tu vois de quelle gloire sont privés et de quelles peines sont punis ceux qui m’offensent. »

Les âmes du purgatoire, malgré leurs souffrances, sont heureuses car elles savent qu’elles sont sauvées et que leurs peines finiront un jour et, au plus tard ,au jugement dernier. Elles savent que, le temps de leur purification passé, elles seront heureuses pour l’éternité avec Marie et tous les Saints. Cette certitude les soutient et leur donne toute la patience nécessaire dans leurs souffrances.

« J’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif et vous m’avez donné à boire, j’étais malade et vous m’avez visité, j’étais prisonnier et vous êtes venus jusqu’à moi » dira Jésus aux « bénis de son Père » le jour du jugement (Mathieu 25). Les âmes du purgatoire ont faim du Ciel, soif du Dieu vivant ; elles sont malades des plaies que les péchés non réparés ont laissé sur leurs âmes ; elles sont prisonnières dans le lieu de purification. Jésus ajoutera aussi : « tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. » Prier pour nos défunts, notamment ceux qui seraient encore en purgatoire, est une œuvre des plus agréables à Dieu, qui reçoit le moindre acte de miséricorde à leur endroit, comme s’Il en avait été Lui-même le bénéficiaire.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Laisser un commentaire