Un enfant mâle

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme vêtue du soleil, couronnée de douze étoiles, debout sur la lune, « met au monde un enfant mâle, celui qui doit mener toutes les nations avec un sceptre de fer » (Apocalypse 12). En elle, nous contemplons Marie, la Vierge-Mère qui donne le jour à Jésus, le Sauveur, celui qui triomphe du mal et de la mort figurés par le dragon rouge feu. Nous reconnaissons aussi, l’Eglise dont Marie est la Mère, la fille, la figure, qui enfante le Christ dans l’âme de chacun de ses enfants. En l’enfant, nous voyons Jésus-Christ mais aussi tout son corps mystique, toute l’Eglise, chacun de ses enfants, appelé à triompher du diable, du monde et de notre nature amoindrie par le péché originel.

C’est Marie qui a donné le Sauveur au monde. C’est par elle que nous est venu le Salut et qu’il nous a atteints. C’est Jésus qui nous a sauvés par son offrande de lui-même dans sa Passion mais c’est Marie qui a rendu ce Salut possible en l’accueillant dans son sein. En cette femme de la vision de saint Jean, nous reconnaissons Marie, la Vierge-Mère, parce qu’elle seule a donné le jour au « Berger qui mène toutes les nations avec un sceptre de fer » (Apocalypse 12) et que c’est par elle que nous viendra toujours le Salut et la victoire.

En cette femme, nous reconnaissons aussi l’Eglise car elle enfante Jésus, le Sauveur, en chaque âme pour qu’elle soit menée au Salut qu’il nous a acquis. En effet, c’est par l’Eglise que nous avons part au Salut en Jésus-Christ, par ses sacrements qui nous transfusent la vie divine du Christ ressuscité, qui nous transmet sa parole, qui le rend présent en chacune de nos assemblées (« là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis parmi eux » Mathieu 18, 20). La mission de l’Eglise est de donner le Christ au monde en le faisant naitre et grandir dans les âmes.

Enfin, en cet enfant né de la femme, nous reconnaissons tout le Corps mystique du Christ qu’est l’Eglise elle-même et chacun de ses membres que nous sommes nous-mêmes. Chacun de nous est devenu l’enfant de Dieu, le frère de Jésus, un membre du grand Corps mystique du Christ par le baptême. Et, si saint Jean parle d’un enfant mâle, ce n’est pas pour exclure les femmes, au contraire ! Par le baptême, chaque âme, homme ou femme, est configurée au Christ qui lui a acquis le Salut et en qui, elle est victorieuse de la chair, du monde et du démon. En cet enfant qui tient un sceptre de fer, c’est chaque baptisé, hommes et femmes, qui est figuré et promis au Salut.

Ce tableau de la femme vêtue du soleil qui met au monde un enfant mâle nous donne à contempler notre haute naissance, la grandeur de notre destin, l’amour et l’attention avec lesquels nous entourent nos parents dans l’ordre de la grâce, Dieu notre Père, l’Eglise notre Mère. Nous sommes les enfants de Dieu nés du sein de la sainte Eglise par le baptême, membres d’un seul corps, celui du Christ ressuscité.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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