Sa queue balaie le tiers des étoiles

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Dans la vision de saint Jean, le dragon rouge feu balaie de sa queue le tiers des étoiles et les précipite sur la terre : il éteint leur lumière, les réduisant à de vulgaires météorites qui causent d’énormes dégâts en se fracassant sur la terre. C’est toute l’histoire du démon lui-même. Il était le premier, le plus beau, le plus intelligent de tous les anges du Ciel et, dans son orgueil démesuré, il a voulu égaler Dieu. Pour cette raison, il a été précipité par saint Michel du plus haut des cieux dans les profondeurs de l’abîme où, depuis, il cherche à entrainer les âmes que Dieu a créées par amour et pour sa gloire.

Les étoiles nous permettent de nous orienter dans la nuit. Grâce à elles, nous ne nous perdons pas et, le cas échéant, retrouvons notre route même dans l’obscurité la plus profonde. Les étoiles dont parle saint Jean, sont ces personnes que Dieu a instituées et placées dans le firmament de son Eglise pour guider son peuple et le mener à bon port.

Celles que le dragon précipite du haut du ciel, ce sont les faux prophètes, les chrétiens qui par leur vie scandaleuse, leurs péchés, leurs crimes, déshonorent et discréditent l’Eglise, qui dans leur chute entrainent une foule d’âmes ébranlées dans leur foi. « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes » (Mathieu 5, 13).

Ces étoiles, ce sont ces personnes auxquelles le démon a réussi à inoculer son poison et qui y ont succombé, qui sont devenues ses jouets car il s’en amuse avec sa queue, les précipitant sans difficulté et sans ménagement sur la terre. Cela signifie aussi qu’il n’a pas plus de considération pour ses victimes que pour l’enfant qui va naitre de la femme. Au contraire, il méprise d’autant plus ses victimes qu’elles succombent à ses pompes et à ses suggestions.

Le dragon est le père du mensonge et il ment toujours deux fois. D’abord en faisant de fausses promesses, ensuite en ne les tenant pas. A nos premiers parents, il promet qu’en goutant du fruit défendu, ils seront « comme des dieux » (Genèse 3, 5). Pure mensonge, personne ne peut égaler Dieu. La seule chose qui est sortie de ce mensonge, c’est le péché originel, celui qui nous a privés du paradis. La Vérité, c’est Dieu, fidèle à ses promesses. Dès le premier instant de la chute de nos premiers parents, il promet un Rédempteur. Et il tiendra sa promesse en nous donnant Jésus-Christ, son propre Fils.

Le dragon rouge feu n’a de considération pour personne et ne trouve de halte que devant la femme parce qu’elle est vêtue du soleil à savoir sous la protection de Dieu. En effet, il ne s’attaque pas à elle mais se tient aux aguets guettant sa proie, l’enfant à naitre.

Même si, tant que le monde sera monde, le dragon infernal persécutera l’Eglise, figurée par la femme, il ne pourra ni la dévorer ni éteindre sa lumière car Dieu est avec elle. Dieu l’a promis : « je mettrai inimité entre toi et la femme entre sa descendance et la tienne. Elle te meurtrira la tête et tu la mordras au talon » (Genèse 3, 15). Et ce talon, c’est chacun de nous. En effet, avec l’appui de la femme vêtue du soleil, nous sommes assurés de la victoire finale mais elle ne sera pas sans blessures…

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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