Catégorie : 101 SAINT JOSEPH, UN HOMME POUR NOTRE TEMPS

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Méditons

En lui accordant la Vierge des vierges en mariage, Dieu attend de Joseph une pureté et une chasteté parfaites. Son union avec Joseph est le jardin dans lequel la pureté de Marie s’épanouit jusqu’à atteindre des sommets de sainteté. Joseph, par l’exemple et les prières de Jésus et de Marie, atteint des sommets de sainteté à peine moins élevés.

Dans la Sainte Famille, tous agissent sous le regard du Père et accomplissent la loi dans l’amour de Dieu et du prochain. Jésus est la deuxième personne de la Sainte Trinité qui s’est faite homme, Marie est l’Immaculée à savoir que, dès le premier instant de sa conception dans le sein de sainte Anne, elle a été préservée de la tache de la faute originelle. Elle dispose ainsi de ressources spirituelles supérieures aux nôtres, pauvres pécheurs, mais cela ne signifie pas que cela a suffi pour la garder de pécher. Ne croyons pas non plus qu’il a été facile à Marie de se préserver de pécher. Au contraire, si le démon a osé tenter Jésus, il s’est aussi évertué de la faire tomber mais sans jamais y parvenir. La pureté de Marie est un talent qu’elle a reçue comme une grâce à sa conception et qu’elle a fait fructifier jusqu’à l’apothéose par la prière et la pénitence.

Joseph ne disposait pas des mêmes ressources que Marie. Même s’il a été comblé de grâce en vue de sa mission de père et d’époux, il ne peut compter que sur la grâce d’état à savoir la force que Dieu nous accorde pour surmonter les épreuves. Il est aussi nourri et soutenu par l’exemple et les prières de son Fils, Jésus, et de son épouse, Marie, la toute-puissance d’intercession. Enfin, il est un juste : toutes les ressources de son âme sont tendues à accomplir la volonté divine, manifestée dans le décalogue, jusque dans les moindres détails.

Si Joseph est un modèle de chasteté et de pureté, ce n‘est pas parce que Dieu a fait de lui un homme sans virilité mais parce qu’il aime profondément son Dieu et sa famille, qui le lui rendent en le menant à une sainteté inégalée.

Joseph nous rappelle que chacun est tenu à la chasteté de son état et qu’elle ne peut se disjoindre de la vertu de pénitence. Le chemin du Ciel est bordé de ronces et non de roses. La vie de Jésus, de Marie et de Joseph n’a été qu’une succession de combats, de sacrifices et de renoncements consentis dans l’amour. Leur sainteté vient de Dieu, certes, mais aussi de leur collaboration à la grâce. « Dieu qui t’a créé sans toi ne te sauvera pas sans toi » nous rappelle saint Augustin.

Souviens-t-en et pense à Jésus, Marie et Joseph, chaque fois que tes sens entrent en révolte et semblent vouloir te submerger.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Cœur Sacré de Jésus, uni au Cœur Immaculé de Marie et au Cœur très chaste de Joseph, nous vous consacrons nos personnes, nos biens et nos projets. Guidez-nous selon la volonté du Père Éternel et accordez-nous la vivification des dons du Saint-Esprit pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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Méditons

Dieu créa la femme pour être une aide à l’homme qui lui soit semblable (Genèse 2, 18). Il la tira du côté d’Adam pendant son sommeil (Genèse 2, 21-22) signifiant ainsi que l’homme doit aimer sa femme comme lui-même.

Si, au cours des siècles, on a souvent fait de la femme la possession de son mari, (le contraire du projet de Dieu !), c’est parce qu’on ne s’est pas laissé imprégner de l’exemple de Joseph et de sa relation à Marie.

Joseph aime son épouse de tout son cœur. En effet, Marie a fait vœu de virginité à Dieu mais c’est Joseph qui lui donne de le réaliser, de le faire grandir et de s’y épanouir. Dans le modèle traditionnel, c’est la femme qui suit le projet de vie de l’homme. Dans leur couple, c’est Joseph qui rejoint Marie dans son vœu et s’y associe. L’autorité de Joseph ne vise pas à dominer Marie mais à la faire grandir dans son être devant Dieu et devant les hommes.

En ratifiant le vœu de Marie, en s’y associant et en acceptant toutes ses conséquences sur leur vie, Joseph montre qu’il est profondément respectueux de la personne de Marie. Pour l’amour de Dieu et de son épouse, il renonce à exercer ses droits conjugaux et à produire sa propre descendance. Cela n’entrave pas son amour pour elle. Au contraire, leur chasteté offerte à Dieu ne fait qu’augmenter leur amour mutuel. Son respect pour Marie, dont la sainteté s’épanouit sous ses yeux et l’entraine par son exemple, ne fait que grandir.

Si Joseph exerce son autorité de chef de famille et que Marie se soumet à lui de bonne grâce, elle agit néanmoins en épouse, en égale, et non comme une servante voire une esclave. En effet, elle prend toute initiative, toute décision opportune sans que Joseph ne les remette en question. Alors que Jésus est retrouvé au temple de Jérusalem, Marie le questionne sans que Joseph ne l’interrompe ou éprouve le besoin de surenchérir pour manifester sa préséance. Quand Marie décide de se rendre chez Elisabeth, après que l’ange lui a révélé sa grossesse à un âge avancé, l’évangile ne relate aucune opposition de Joseph à son projet.

Si la condition féminine a si souvent été malmenée au cours des siècles, c’est parce qu’on n’a pas assez médité et imité l’exemple de la Sainte Famille. Si les maris avaient été comme Joseph, les femmes n’auraient pas éprouvé le besoin de s’émanciper.

Que les hommes prennent Joseph dans leur vie pour apprendre à être de bons maris. Que les femmes prennent Joseph dans leur vie pour donner à leurs maris d’être de bons époux.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Cœur Sacré de Jésus, uni au Cœur Immaculé de Marie et au Cœur très chaste de Joseph, nous vous consacrons nos personnes, nos biens et nos projets. Guidez-nous selon la volonté du Père Éternel et accordez-nous la vivification des dons du Saint-Esprit pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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Même si leur mariage n’est pas consommé charnellement, Joseph est l’époux de Marie dans tous les sens du terme car tous deux remplissent jusqu’à la perfection les conditions du mariage.

Joseph et Marie se donnent l’un à l’autre sans réserve. Ils vivent dans une profonde communion d’amour et d’esprit. Ils ne forment qu’un seul cœur devant Dieu et devant les hommes tant ils sont accordés. L’amour de Dieu est le fondement et le ciment de leur union. L’Évangile ne nous dit rien sur un quelconque désaccord entre eux, pas même lors de la perte de Jésus à Jérusalem où la plupart des époux, en proie à l’angoisse comme ils l’étaient, se seraient mutuellement accablés de reproches.

Le mariage chrétien est à l’image de l’union du Christ et de l’Église. Saint Paul écrit : « Les femmes doivent donc se soumettre en tout à leurs maris, tout comme l’Église se soumet au Christ. Maris, aimez vos femmes tout comme le Christ a aimé l’Église jusqu’à donner sa vie pour elle » (Éphésiens 5, 24-25). En prenant Marie pour épouse, Joseph ne fait pas que répondre à l’invitation  du Ciel mais aussi au désir de son cœur. Si l’ange lui dit : « ne crains pas de prendre avec toi, Marie, ta fiancée », c’est parce qu’il l’aime, veut l’épouser mais que la loi exige de lui qu’il la répudie. Aussi envisage-t-il de la renvoyer secrètement : ainsi il respecte les termes de la loi tout en protégeant Marie. Parce qu’il est un juste, il accomplit les préceptes de la loi, parce qu’il aime et respecte Marie, il n’hésite pas à régler la situation à son détriment.

Joseph est le modèle des époux car, à la manière du Christ pour l’Église, il a donné sa vie pour Marie et le plan de salut de Dieu qui s’accomplit en elle. À l’Annonciation, Marie demande à l’ange comment elle pourrait devenir enceinte puisqu’elle ne connait pas d’homme alors qu’elle est déjà fiancée. Cela signifie qu’elle a fait vœu de virginité, qu’elle s’en est ouverte à Joseph, qui le respecte et choisit de s’associer à elle. Les deux époux forment le vœu de rester vierges et sans descendance par amour de Dieu. C’est sur ce vœu des deux époux, que Dieu fonde son plan de salut.

En ratifiant le vœu de Marie et en s’unissant à elle, Joseph nous révèle toute l’étendue de son amour pour elle : aucun sacrifice ne lui semble trop grand pour son amour et, même, son amour vaut tous les sacrifices même de renoncer à ses droits conjugaux.

Par son amour pour Dieu et pour Marie, Joseph s’est hissé jusqu’à des sommets de sainteté. Il est le modèle des époux et rappelle à toutes les générations, notamment à la nôtre où le modèle familial chrétien est tant décrié, qu’aimer c’est savoir se renoncer pour le bien et l’amour de l’autre. Si les femmes doivent être soumises à leur maris, les maris doivent être prêts, à l’exemple de Joseph, à donner leur vie pour leurs épouses. Sans cette condition, aucun mariage durable et heureux n’est possible.

Prions

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Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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Joseph a été le protecteur de Jésus dès le premier instant de sa conception par l’action de l’Esprit-Saint dans le sein de Marie.

Quand il apprend la grossesse de Marie, surgit dans l’âme de Joseph un conflit sur la place qu’il doit désormais tenir auprès d’elle. Doit-il la répudier comme l’exige la loi ? Doit-il la prendre pour épouse et conserver le secret sur sa grossesse ? Doit-il se retirer pour ne pas entraver le plan de Dieu qui se réalise en elle ? Dans un songe, Dieu met fin à son conflit en lui disant de na pas craindre de la prendre chez lui (Matthieu 1, 20).

Le conflit de Joseph et son issue nous apprennent qu’il veut obéir en tout point aux termes de la loi mais ne veut pas livrer Marie aux conséquences d’un renvoi à savoir l’opprobre et la lapidation. En lui disant « Joseph ne crains pas de prendre avec toi Marie ton épouse » (Matthieu 1, 20), l’ange nous révèle que Dieu implique Joseph dans le mystère de l’Incarnation. Comme Marie, il doit y tenir une place irremplaçable. Si, de toute éternité, Dieu a prévu de se faire homme en Marie, il a prévu aussi de toute éternité de naitre dans une famille dont Joseph est le chef et d’être le fils putatif du charpentier de Nazareth.

En sauvant Marie d’une mort certaine, Joseph sauve aussi Jésus qui n’est encore qu’un embryon. En épousant Marie, il permet à cette vie qui commence de grandir et de se développer jusqu’à devenir l’enfant de la crèche de Bethléhem.

Joseph n’a pas été le protecteur de la vie à naitre le temps d’empêcher la lapidation de Marie mais pendant toute sa grossesse en lui assurant les conditions d’une heureuse parturition.

Par son action, Joseph s’est lui-même institué le protecteur de la vie à naitre. Plus encore, il s’est fait le protecteur des femmes enceintes que tout presse de mettre fin à leur grossesse. Aux chrétiens, il rappelle que le combat pour la défense de la vie à naitre ne se limite pas à la lutte contre l’IVG mais doit se compléter d’actions qui visent à créer, pour les futures mamans en difficulté, les conditions pour bien accueillir et élever leur enfant.

À côté de Notre Dame, la patronne des mouvements pour la vie, Joseph a donc toute sa place. Marie a donné la vie à Jésus mais c’est Joseph qui lui a donné de pouvoir le faire. N’oublions pas de l’impliquer dans nos luttes pour la défense de la vie à naitre.

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Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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Méditons

Joseph est l’époux de Marie. Il s’est préparé à son mariage avec la Vierge des vierges par une période de fiançailles vécue sous le regard de Dieu.

La sagesse populaire nous dit que rien n’est difficile si on s’y est suffisamment préparé. Cela vaut aussi pour le mariage. Pour avoir des chances de réussir et de durer toute la vie, il requiert une bonne préparation, la période des fiançailles, au cours de laquelle les futurs époux apprennent à se connaître, à s’aimer, à se respecter, pour mieux se recevoir l’un l’autre le jour du mariage.

Quand il reçoit Marie en fiançailles, Joseph la connait déjà de réputation. Pendant les fiançailles, il découvre par lui-même toute l‘étendue de sa sainteté. Aussi, après qu’elle se trouve enceinte par l’action de l’Esprit-Saint, il ne peut se résoudre à la diffamer publiquement. Son combat intérieur ne concerne que ses doutes sur la place qu’il doit désormais tenir auprès d’elle car il ne veut pas contrarier le plan de Dieu.

Sans la période des fiançailles, Joseph n’aurait pas pu se rendre compte de l’éminente sainteté de Marie, surmonter son combat intérieur dans la foi, l’espérance, la charité et donner son « oui » à Dieu en prenant Marie pour épouse, en assumant la paternité de Jésus.

L’exemple de Joseph éclaire toute notre époque où l’on craint tant de s’engager pour la vie, où on parle de plus en plus de mariage à l’essai ou à durée limitée, où l’on ne conçoit plus de passer toute une vie avec la même personne. Oui, un mariage réussi est possible et il résulte de fiançailles vécues dans la prière, la chasteté, le respect mutuel.

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Si aucune famille n’a été plus heureuse que celle formée par Jésus, Marie et Joseph, comme l’écrit saint Jean Eudes, c’est parce qu’en son sein chacun est pétri d’amour de Dieu et des siens.

La famille de Joseph semble ordinaire vue de l’extérieur mais si on la considère de l’intérieur, elle s’avère tout à fait extraordinaire. En effet, Jésus et Marie, plus élevés que lui en grâce et en sainteté, se soumettent à lui sans réserve. Jésus, le Créateur de toute chose, se soumet à Joseph, une simple créature ! Quel mystère ! Quel hommage ! Il se soumet à Joseph dans le temps comme il se soumet au Père dans l’éternité !

Et cela ne pose aucun problème car Joseph exerce son autorité sous l’impulsion du Ciel et pour le bien de sa famille. Pas l‘ombre d’un abus de pouvoir n’est à déceler. Même lors du recouvrement de Jésus au temple (Luc 2), il demeure calme et serein, soucieux de permettre à son Fils adoptif de répondre aux appels de Dieu. C’est un homme de décision, prompt à réagir aux événements, mais il reste à l’écoute de l’Esprit-Saint qui guide toutes ses actions. Il est ainsi rendu capable et digne de commander au Fils de Dieu et à sa Mère.

Joseph est le gardien du bonheur familial. De toute son énergie, il sert Dieu et les siens. Il veille à ce que personne ne manque de rien, que chacun grandisse dans sa vocation unique et serve Dieu de tout son cœur, de toute son âme. En cela, Il est un homme pour notre temps où tant de familles sont divisées, minées par les conflits, les rivalités de pouvoir, où chacun pense d’abord à lui au détriment du bien commun. Il nous apprend que le bonheur familial est une grâce que Dieu accorde à ceux qui le servent avec amour et constance. Il se construit chaque jour grâce aux  renoncements que chacun consent pour le bien de tous et surtout de ceux qui exercent l’autorité. Il nous rappelle que l’autorité est un service d’amour rendu à ceux qui nous sont confiés, qu’elle doit servir à faire grandir chacun « en âge, en force et en sagesse devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2, 52).

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Saint Jean Eudes écrit qu’aucune famille n’a été plus heureuse que la Sainte Famille de Nazareth. Malgré les difficultés de l’existence, elle a été heureuse parce que Dieu habitat les cœurs de tous ses membres et que Dieu ne déçoit jamais.

Dès lors que Marie a conçu Jésus par l’action de l’Esprit-Saint, Joseph a perdu le contrôle de sa vie. Tout ce qu’il envisageait pour assurer le quotidien de la famille qu’il voulait fonder, a été remis en question. Il lui a fallu renoncer à ses projets personnels pour adhérer, comme Marie, au plan de salut de Dieu. Malgré son combat intérieur sur la place qu’il doit tenir auprès de Marie, il le fait de bonne grâce car il n’est préoccupé que de servir son Seigneur. Ainsi le voit-on tout abandonner pour fuir en Égypte, y séjourner parmi une population hostile aux étrangers, mener une vie cachée à Nazareth pendant de nombreuses années.

Si Joseph s’est mis au service du plan de salut de Dieu qui se réalise en Jésus, le Fils qui lui est confié, c’est pour l’amour de Dieu, mais aussi pour l’amour des siens : Jésus, Fils de Dieu, Dieu lui-même et son Fils, Marie son épouse et celle de l’Esprit-Saint.

Joseph aimait son épouse et son Fils adoptif qui, tous deux, le lui rendaient. Renoncer à son projet de vie initial pour adhérer à celui de Dieu, ne lui a pas posé de problème car son bonheur était de faire celui de sa famille à laquelle il était tout dévoué.

Avec Jésus, avec Marie, il a vécu dans une profonde communion. À la manière de la Sainte Trinité, Jésus, Marie et Joseph formaient une unité de cœur et d’âme car chacun était au service de l’autre. Par Jésus, vrai Dieu et vrai homme, ils étaient reliés à la Sainte Trinité, qui  était au cœur de leur vie : avec Jésus, ils servaient le Père dans la communion de l’Esprit-Saint.

Par sa vie simple et heureuse malgré les difficultés, Joseph nous apprend que le bonheur est possible, qu’il est à la portée de tous et qu’il porte un nom : Jésus-Christ, Fils de Marie qui proclamera plus tard : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Matthieu 11, 28-29).

« Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur » (Matthieu 6, 21) nous dit Jésus. Le trésor de Joseph, c’est Jésus et Marie. Il ne tient qu’à nous qu’il soit aussi le nôtre.

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L’exemple de Joseph illumine toutes les époques surtout la nôtre si bruyante, si tapageuse, où les réseaux sociaux ont envahi nos vies.

Comparons nos vies à celle de Joseph, silencieux, effacé, concentré sur son devoir d’état, dévoué au bien de sa famille. Si les réseaux sociaux avaient existé à son époque, il n’aurait rien publié ni sur lui ni sur les autres. Ce qu’il veut nous dire ne nécessite pas de mots : ses actes parlent d’eux-mêmes. Ce qu’il fait n’a pas besoin d’être publié. Il accomplit chaque geste sous le regard de Dieu qui sait toute chose et cela lui suffit. Profondément humble, il ne cherche pas à se faire valoir auprès de Jésus et de Marie par les sacrifices qu’il consent pour leur amour dans son travail, dans ses relations.

Joseph est un juste. Il réalise tous les commandements de Dieu et les préceptes de sa religion. Pas un mot de diffamation ne sort de sa bouche. La charité préside à toutes ses pensées, à toutes ses actions. La manière dont il cherche à régler son conflit intérieur sur sa place auprès de Mare après qu’elle a conçu de l’Esprit-Saint, nous montre qu’il veut le bien de son entourage davantage qu’il ne recherche le sien et que, pour cela, il n’hésite pas à se renoncer lui-même.

Face à l’exemple de Joseph, nous trouvons la situation actuelle : harcèlement scolaire, diffamation sur les réseaux sociaux, mensonge, esbrouffe, besoin de se faire valoir par la diffusion de tant de bêtises qui avilissent plutôt qu’elles n’édifient, bruit incessant qui ruine la vie de l’âme. Joseph nous rappelle que c’est dans le silence intérieur qu’on peut rencontrer Dieu : c’est en songe que Dieu parle à Joseph et lui dit ce qu’il doit faire. Si Joseph avait été moins silencieux, il n’aurait pas pu percevoir la voix de l’ange. Souvenons-nous du prophète Elie qui perçut la voix de Dieu non dans l’ouragan ni dans le tremblement de terre ni dans le feu mais dans le murmure d’une brise légère.

Joseph nous apprend que pour retrouver le sens de Dieu, il nous faut retrouver le goût du silence et vivre sous le regard du Seigneur dont l’opinion est la seule qui importe. Ce qui est publié sur les réseaux sociaux est presque instantanément oublié (sauf les diffamations !) ; Dieu saura encore dans un milliard d’années ce que nous avons fait pour l’amour de lui et du prochain.

L’exemple de Joseph nous est plus nécessaire que jamais car il nous apprend que le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit.

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Joseph assume ses responsabilités d’époux et de père. Jésus et Marie lui sont supérieurs en grâce mais c’est lui que Dieu investit de son autorité auprès d’eux, qui se soumettent à lui. « Il (Jésus) descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur (Joseph et Marie) était soumis » (Luc 2, 51).

Joseph est l’époux de la Vierge des vierges et le père nourricier de Jésus, le Fils de Dieu fait homme en Marie par l’action de l’Esprit-Saint. Pourtant il n’est pas appelé à poser d’acte extraordinaire ; il doit se sanctifier dans la vie ordinaire.

Joseph a protégé sa famille de tout danger. Lorsqu’il apprend qu’Hérode en veut à la vie de Jésus, il se lève aussitôt et fuit en Égypte sans demander plus d’explications. Ce qui lui importe, c’est la sécurité de Jésus. Pour le bien de Jésus et de Marie, il n’hésite pas à renoncer à tout ce qui fait son existence et à se renoncer lui-même.

Joseph pourvoit aux besoins de sa famille. Il connait le souci du pain quotidien et la difficulté de le gagner. En Égypte, il est traité comme un paria. Ses employeurs, ses clients, se rendent bien compte qu’il est un Israélite en fuite. Ils n’ont probablement pas hésité à exploité son besoin de gagner sa vie.

À Nazareth, Joseph se sanctifie dans la nuit de la foi et la grisaille du quotidien. Contrairement aux Apôtres, il n’a pas vu les miracles de Jésus. Son quotidien est  fait de travail et de discrétion pour ne pas attirer l’attention sur Jésus. Malgré cela – ou plutôt grâce à cela – il s’élève à une sainteté bien supérieure à celle des Apôtres.

Joseph est un homme pour toutes les époques parce qu’il a été confronté aux combats de tous les hommes de tous les temps. Son exemple nous apprend comment relever les défis de l’existence et à trouver le bonheur là où il est vraiment, à savoir auprès de Jésus et de Marie.

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Le silence de Joseph ne signifie pas qu’il n’a rien à nous dire mais qu’il fait partie de son message. Joseph est un homme sans mensonge qui va droit à l’essentiel : l’objectif de sa vie est de réaliser son salut et de contribuer à celui de son prochain.

Nous savons de lui qu’il est un juste, qu’il est charpentier à Nazareth, qu’il est l’époux de Marie de laquelle est né Jésus, notre Sauveur. Autrement dit, il a consacré sa vie à se sanctifier en accomplissant fidèlement son devoir d’état : il a travaillé et assumé ses responsabilités familiales.

Joseph nous rappelle ainsi que la seule chose qui importe en cette vie, c’est de réaliser son salut. Plus encore, il nous rappelle que nous devons tout faire pour y parvenir et qu’aucun sacrifice ne doit nous faire reculer pour qu’il nous soit accordé. En écho avec sa vie, nous entendons les paroles de Jésus : « Que sert à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ? Que donnerait un homme en échange de son âme ? » (Marc 14, 36-37).

Joseph nous rappelle que notre salut vient de Jésus par Marie et qu’ils valent le coup de tout abandonner pour leur amour. En se trouvant impliqué dans le mystère de l’Incarnation, en étant choisi pour époux de Marie, enceinte de Jésus par l’action de l’Esprit-Saint, Joseph abandonne tous ses projets personnels pour suivre le plan de salut de Dieu. Il illustre ainsi les paroles de Jésus : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera… » (Luc 9, 23-24).

L’essentiel, c’est le salut, la vie en Dieu et avec Dieu. Tout le reste doit être accordé à cet objectif ultime. C’est ce que la vie de Joseph nous remet sans cesse à l’esprit. Il ne nous le dit pas avec des mots mais l’exprime par sa disponibilité et sa promptitude à répondre aux instructions du Ciel. Son silence est tellement éloquent qu’il n’a plus besoin de mots pour clamer avec force à toutes les générations jusqu’à la dernière : souviens-toi que tu as une âme à sauver !

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