L’AGONIE AU JARDIN DES OLIVIERS

C’est une heure de grande solitude pour Jésus. Il sait, dans les moindres détails, tout ce qui va se passer depuis cet instant jusqu’au dernier cri qu’il poussera du haut de la croix dans l’après-midi du Vendredi-saint, juste avant de remettre son esprit entre les mains du Père. Il sait tout ! Il accepte tout ! Malgré la fermeté de sa volonté, malgré son désir de se donner pour la gloire du Père et notre salut, il est ébranlé par les sentiments propres à notre nature humaine : il a peur. Afin de conjurer son angoisse, si intense qu’elle se traduit par une sueur de sang, Il prie et demande à ses disciples, notamment à ses Apôtres les plus proches (ceux-là mêmes qui l’ont vu transfiguré sur le Thabor), de prier avec Lui et de Lui tenir compagnie. Mais, vaincus par la fatigue, ces derniers s’endorment et ne se rendent pas compte de l’extrême détresse de Jésus. La seule consolation du Sauveur vient d’un ange, que le Père Lui envoie pour le fortifier.

Chacun d’entre nous traverse la même solitude dans les grandes épreuves de sa vie, notamment la maladie. Même en étant entouré d’une famille dévouée, d’amis empressés, chacun reste pourtant seul face à sa propre souffrance. Personne ne saurait la vivre à notre place, personne ne peut l’adoucir. Afin de nous fortifier dans l’épreuve, il n’y a qu’un seul recours et nous ne l’envisageons que quand tous les autres moyens ont échoué : la prière. Dieu est là, intimement uni à chacun d’entre nous dans la souffrance, même si notre prière semble alors sans réponse immédiate. Il ne supprime pas la souffrance d’un coup de baguette magique mais, comme pour son Fils, il nous fortifie et nous soutient pour traverser l’épreuve de la maladie dans la foi, l’espérance, la charité.

Marie dit à Bernadette qu’elle ne lui « promet pas de la rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. » En effet, Bernadette traversera de nombreux jours de souffrances morales et de maladie. Elle dira plusieurs fois que les bienfaits, qui coulent de la source de Massabielle, ne sont pas pour elle. Marie n’a pas épargné la souffrance à Bernadette mais lui a fait la grâce insigne d’une union intime, profonde à la Passion de Jésus. En effet, le jour de Pâques, qui précéda sa mort (16 avril 1879), Bernadette confie à une religieuse du couvent de Nevers : « Ce matin, après la communion, j’ai demandé cinq minutes de répit à Jésus pour pouvoir lui parler à mon aise mais il n’a pas voulu me les donner. » Dans la nuit du 14 au 15 avril, on l’entend crier, avec des accents de la plus profonde détresse : « Va-t’en Satan. Va-t’en Satan. » Dans la nuit du 15 au 16 avril, elle agrippe la main de Sœur Nathalie qui la veille et dit d’une voix basse, crispée, pleine de terreur : « J’ai peur ! J’ai peur ! » Bernadette meurt cependant avec un sourire et, dit-on, en ayant vu une dernière fois en ce monde la belle Dame de Massabielle.

Nos péchés ont coûté cher au Sauveur, à sa Mère Immaculée, à toutes les âmes victimes, qui se sont associées à la Passion de Jésus pour contribuer au salut de tous. Entendons l’appel à la conversion de Notre-Dame de Lourdes, imitons l’exemple de Bernadette et demandons une véritable contrition de nos péchés.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

INTRODUCTION AUX MYSTERES DOULOUREUX

Le message de Notre-Dame de Lourdes ne se limite pas à ses apparitions dans la grotte de Massabielle. En effet, toute la vie de Bernadette, surtout au couvent saint Gildard de Nevers, en est le prolongement et l’illustration.

Toute sa vie, Bernadette a pratiqué la pénitence et prié pour la conversion des pécheurs. Elle a tout mis en œuvre pour avoir le bonheur de revoir la belle Dame dans l’autre vie.

Comme Marie qui, durant sa vie, a joint l’exemple à la parole, Bernadette a mis l’Evangile en pratique. Elle ne s’est pas reposée sur la promesse de Marie de la rendre heureuse dans l’autre monde, sans plus s’inquiéter de rien. Au contraire, elle a tout mis en œuvre pour se montrer digne de la promesse de Marie.

Marie n’a pas promis à Bernadette de la rendre heureuse en cette vie. En effet, elle n’a pas épargné à sa confidente de traverser de grandes épreuves. Même si elles répugnent à notre nature, les souffrances sont les plus grands dons de Dieu car elles nous configurent à Jésus, le serviteur souffrant. Et, Bernadette a été gâtée sur ce plan.  Sa vie a été un long chemin de croix.

Cependant, si on demandait à Bernadette si elle a été heureuse pendant sa vie terrestre, elle répondrait certainement que oui car, même au plus fort de la douleur, elle est reste unie à Jésus, qui est seul à pourvoir combler un cœur humain même dans l’adversité.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

L’INSTITUTION DE L’EUCHARISTIE

« Allez dire aux prêtres qu’on bâtisse une chapelle et qu’on y vienne en procession. » Si la belle Dame formule cette demande, c’est pour mener ceux qui se confient à elle, à son Fils, Jésus, réellement présent dans l’Eucharistie.

C’est dans un excès d’amour que Jésus a institué l’Eucharistie lors de la dernière Cène : « Jésus ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jean 13, 1). Il nous en fit le don pour s’unir à nous jusqu’au plus intime et toujours à nouveau. Il se livre à nous pour être notre viatique, pour  nous mener à son Père, dans sa maison. Il se livre à nous toujours et à nouveau pour être notre Salut.

Pour ces raisons, Marie, la première des sauvés, la pleinement sauvée, nous conduit à Jésus, après nous avoir préparés à sa rencontre par les moyens de  la prière et de la pénitence, pour qu’il puisse réaliser en nous son œuvre de Salut. C’est ce qu’elle nous enseigne lors des premières rencontres avec Bernadette au cours desquelles elle ne dit rien mais s’associe à la prière du chapelet de Bernadette.

A Lourdes, toutes les célébrations conduisent à Jésus Eucharistie. Les guérisons et les conversions ont souvent lieu lors de la Communion eucharistique ou à la bénédiction du Très-Saint-Sacrement. C’est Jésus qui comble de grâce, lui qui est présent, vivant et glorieux dans l’Eucharistie, sur l’intercession toute-puissante de Marie. Pour glorifier sa Mère, Jésus accorde des grâces d’exception dans le sanctuaire dédié à sa Mère.

Que Notre-Dame de Lourdes augmente en nous la foi en Jésus, seul Sauveur, présent dans l’Eucharistie, pour qu’il puisse accomplir des merveilles en nous et par nous.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

LA TRANSFIGURATION

« Il fut transfiguré devant eux ; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière » (Matthieu 17, 2). Jamais les trois Apôtres n’auraient pu imaginer une telle splendeur sous les voiles de l’humanité de Jésus.

En voyant Marie pendant sa vie terrestre, personne n’aurait pu soupçonner la beauté de son âme immaculée. En effet, elle menait une vie ordinaire, celle de toutes les femmes de son époque et rien, si ce  n’est la vertu, ne la distinguait des autres. Elle ne faisait rien pour sortir du lot, ne révélait rien de la grâce insigne, qui lui avait été départie par la maternité divine. Pourtant son humanité cachait une splendeur sans pareille, qui sera révélée le jour de son Assomption et qu’elle donne à Bernadette d’entrevoir. Et encore, ce qui est donné à Bernadette de voir n’est qu’une étincelle de toute la gloire dont elle est revêtue au Ciel.

La splendeur immaculée de Marie nous renvoie à la beauté de chaque âme créée, rachetée et sanctifiée par Dieu, qui en fait son temple et son trône, de chaque âme qui est illuminée de la présence divine, habitée par cette « beauté devant laquelle toutes les beautés palissent » (St Augustin). La splendeur immaculée de Marie nous révèle toute l’ampleur du don de Dieu : il dépasse l’entendement. Enfin la splendeur immaculée de Marie nous laisse entrevoir la récompense, qui attend celui qui persévère sur le chemin de la vie chrétienne.

Que Notre-Dame de Lourdes nous rappelle sans cesse que nous avons une âme à sauver et que les sacrifices à consentir pour notre Salut, ne sont que peu de chose par rapport à la récompense de la vie éternelle.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

L’APPEL A LA CONVERSION

« Convertissez-vous sinon vous périrez tous » (Luc 13, 3). « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15,5). Ces paroles peuvent nous paraitre dures. Pourtant elles sortent de la bouche du Verbe de Dieu, de celui qui est « doux et humble de cœur » (Matthieu 11, 29), de celui qui est « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14, 6). Autrement dit, elles sont à prendre au pied de la lettre. Sans Jésus, le Salut n’est possible pour personne. Pour chaque âme, il le seul médiateur auprès de Père.

Les apparitions de Marie ne sont pas avant tout pour révéler sa gloire au monde, pour confirmer le dogme de l’Immaculée Conception promulgué par Pie IX quatre ans auparavant, ou pour guérir les corps malades, mais pour inviter à la conversion et au retour à Jésus, le seul Sauveur. La belle Dame fait dire par Bernadette : « Pénitence ! » et elle le répète trois fois pour bien insister sur ce point. Elle ajoute : « priez pour la conversion des pécheurs. » Et, pour joindre l’exemple à la parole, elle demande à Bernadette de manger de l’herbe amère en pénitence pour les pécheurs, et de se laver le visage avec de l’eau boueuse, qui émane de la source. Notons que c’est avec cette eau boueuse devenue limpide que Marie accomplira ses miracles, ceux qui attirent tant de foules à Lourdes. Cela signifie que les miracles sont les grâces qui résultent d’une démarche de conversion du coeur. « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus » (Matthieu 6, 33). A Fatima, lorsque Lucie intercèdera pour un malade, Marie lui répondra : « s’il se convertit, il guérira dans l’année » (13 juin 1917). Marie ne saurait nous dire plus clairement que la guérison des âmes prend le pas sur celle des corps car le Salut éternel en dépend. Lorsqu’elle parle de pénitence ou de conversion des pécheurs, Bernadette dit que le regard de Marie semble contenir toute la tristesse du monde. Des larmes coulent alors sur les joues de Bernadette.

Les apparitions de Marie montrent le prix que nous avons aux yeux de Dieu, qui, comme le père du fils prodigue, regarde vers son enfant qui le quitte pour mener  une vie dissolue qui causera son malheur. Et il n’a de cesse de l’attendre, de l’appeler, de l’accueillir quand il revient à lui. La tristesse de Marie, lorsqu’elle évoque les pécheurs, témoigne de ce que cela représente pour Dieu de voir les âmes se détourner de lui et d’emprunter un chemin qui les conduira à la mort de l’âme et peut-être même à la mort éternelle.

Que Notre-Dame de Lourdes nous préserve de la mort éternelle. Que Bernadette nous obtienne de l’imiter dans sa détermination à réaliser son Salut.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu? les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

LES NOCES DE CANA

Par son miracle aux noces de Cana, Jésus nous enseigne que Marie est la cause de notre joie et qu’elle est chargée de nous communiquer la joie de croire. C’est sur son intervention qu’il accomplit son premier miracle, celui qui permet aux disciples de croire en lui. Par le miracle de l’eau changée en vin, la fête peut se poursuivre et Jésus se révèle dans sa mission de Sauveur.

Cette joie de croire, Marie continue de la communiquer. Chacune de ses apparitions transporte Bernadette. Elle en oublie sa pauvreté, sa maladie continuelle et invalidante. Elle ne ressent que paix et joie en présence de la belle Dame. Et cette joie émeut les personnes présentes, qui croient aux apparitions rien qu’à voir Bernadette.

Si Marie apparait à Lourdes, c’est parce que, de son Ciel de gloire, elle voit que « nous manquons de vin, » que nous avons perdu la joie de croire. Parce qu’elle est la Mère de Jésus et la nôtre, parce qu’elle n’est qu’amour pour Dieu et pour nous, elle intervient en demandant à Jésus de reproduire en nos vies le miracle des noces de Cana. Aussi n’a-t-elle de cesse de nous mener à lui et de nous ouvrir à son action. Dans ce but, elle sollicite la construction d’une chapelle sur le lieu des apparitions, et souhaite qu’on y vienne en procession.

Que Marie, Notre-Dame de Lourdes, nous donne d’aller à Jésus dans la joie. Que Bernadette nous obtienne de ne pas ménager nos efforts pour répondre aux demandes de Notre-Dame de Lourdes.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

LE BAPTÊME DE JESUS

En esprit, le temps de cette dizaine de chapelet, mettons-nous à genoux à la grotte de Masabielle, à côté de Bernadette, et regardons vers Marie. Laissons-nous éblouir jusqu’au ravissement par cet être de lumière.

Marie porte une robe et un voile blancs, une ceinture bleue, une rose d’or sur chaque pied et un rosaire au bras. Elle est revêtue du vêtement des noces, le vêtement blanc du baptême, celui qui lui a été remis le jour de sa conception immaculée et qu’elle n’a jamais terni par la plus légère ombre de péché. Jamais elle ne s’est laissé séduire par les pompes du démon. Toujours et en toute chose, elle a été fidèle à Jésus-Christ, à son Eglise. A la fin du cours de son existence terrestre, elle a remis entre les mains du Père, son âme, restée aussi pure qu’à son entrée dans le monde, et parée des mérites de toute une vie donnée à Dieu et au prochain. Le ruban bleu indique le sens et le but de tout ce qu’elle a concédé pour maintenir son vêtement de baptême dans sa blancheur immaculée : la possession du Ciel. Les roses d’or sur les pieds nus, le rosaire, nous indiquent les moyens pour y parvenir : l’humilité, l’amour de Dieu et du prochain, la persévérance dans la prière. Toutes nos actions, comme l’ont été celles de l’Immaculée, doivent être mues par l’amour et portées par la prière.

Que Notre-Dame de Lourdes nous garde fidèles à nos promesses baptismales, que sa splendeur immaculée nous encourage à la persévérance malgré les difficultés. Le bonheur de Ciel est à ce prix et ce n’est qu’un petit prix par rapport à la récompense promise.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

INTRODUCTION AUX MYSTERES LUMINEUX

On a tendance à préposer Notre-Dame de Lourdes à la seule guérison physique des malades. C’est réduire singulièrement son message et le priver de sa substantifique moelle. Les apparitions de Lourdes se veulent avant tout une invitation à la pénitence, à la prière pour la conversion des pécheurs. Marie insiste lourdement sur ce point et invite Bernadette à nous en donner l’exemple. A la demande de l’Immaculée, on voit Bernadette manger de l’herbe amère et laver son visage dans l’eau boueuse de la source en pénitence pour les pécheurs.

A Lourdes, et plus encore à Nevers, Bernadette répondra à l’appel à la pénitence de Marie. Elle portera patiemment la croix de la maladie, cette croix qui a été bien lourde car elle dira, à bout de force : « je suis moulue comme un grain de blé. » Lorsque l’une de ses consœurs lui propose d’aller puiser de l’eau à la source miraculeuse de Lourdes, elle répondra : « non, la source n’est pas pour moi. » Une autre fois, elle dira qu’elle ne souhaite pas qu’on prie pour sa guérison, mais plutôt pour lui obtenir force et patience.

Sans beaucoup de mots, dans un style bien à elle, par l’exemple de Bernadette, Marie continue de nous livrer les enseignements du Sauveur. Elle nous rappelle que sans Lui nous ne pouvons rien faire (Jean 15, 5), qu’en cette vie rien n’est plus important que de réaliser son Salut et de contribuer à celui de son prochain.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

LE RECOUVREMENT DE JESUS AU TEMPLE

Contemplons comment, pendant trois jours, Marie et Joseph cherchent Jésus. Afin de nous en faire une idée juste, commençons par dresser le bilan de la situation telle qu’elle se présente à eux.

La ville et ses alentours grouillent de pèlerins venus à Jérusalem pour les fêtes pascales. Marie et Joseph ont déjà fait un jour de chemin avant de se rendre compte de l’absence de Jésus. Ils ne disposent d’aucun indice, qui leur permettrait d’orienter leurs recherches et de nourrir un quelconque espoir de retrouver leur fils. Tout a pu arriver à Jésus, un enfant de douze ans, donc vulnérable, d’autant plus que les voleurs et les criminels de tous ordres sont agissants au milieu de la foule des pèlerins. A priori la situation est sans espoir. A vue humaine, retrouver Jésus relève de l’impossible. Ils vont, cependant, réaliser l’impossible et trouver Jésus au Temple, parmi les docteurs de la Loi, au prix de beaucoup d’efforts, de renoncements, de sacrifices, de larmes, de persévérance et de prières.

Si Marie apparait à Lourdes, c’est parce que l’humanité s’engage sur un chemin sur lequel elle ne peut que perdre Jésus et qu’Elle veut lui tendre la main pour qu’avec elle, elle se mette à nouveau en quête du Sauveur. Pour que notre recherche de Jésus aboutisse, elle nous indique le chemin en disant par Bernadette à notre intention : « Pénitence. Pénitence. Pénitence. » Pour marquer l’importance de la pénitence dans la recherche de Jésus, elle répète le mot trois fois et ajoute : « je veux que l’on prie pour la conversion des pécheurs. » A Bernadette, Marie demande, en signe de pénitence, de manger de l’herbe amère, qui pousse au fond de la grotte, de se laver dans l’eau de la source et d’en boire. Ce jour-là, la source n’est encore qu’une flaque d’eau boueuse dont Bernadette ne parvient à boire qu’avec un haut-le-cœur. Marie ne cherche pas à se jouer de sa confidente en l’humiliant inutilement. Elle veut souligner que la pénitence, si pénible soit-elle, fait partie de toute démarche de conversion. L’exercice de cette vertu impose des sacrifices auxquels notre nature ne consent qu’avec le soutien de notre volonté, parfois la plus ferme.

Pour nous encourager sur notre chemin de conversion, Marie se présente à nous dans toute sa splendeur. La gloire, dont elle jouit à présent dans le Royaume de son Fils, est la récompense de sa vie terrestre jalonnée de renoncements et de sacrifices. La conversion demande beaucoup d’efforts, de persévérance, mais elle est récompensée par la communion avec Jésus en cette vie, le bonheur de le posséder dans l’autre.

Parce que Marie, plus que tout autre, sait que suivre Jésus n’est pas un exercice facile, elle dit à Bernadette : « Je ne te promets pas de te rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. » En effet, le chemin qu’empruntera Bernadette sera illuminé de quelques joies mais il ne sera pas bordé de roses. Un missionnaire lui dit un jour : « Puisque la Dame t’a promis de te rendre heureuse dans l’autre monde, tu n’as plus à t’inquiéter de rien et tu peux te reposer tranquillement sur cette promesse. » Bernadette reprit vivement : « Ho ! Ho ! Monsieur le Curé, comme vous y allez. Je serai heureuse, oui, mais attention : si je fais comme il faut, si je marche droit mon chemin. »

Bernadette ne s’est pas contentée de transmettre les demandes de Marie. Elle a pratiqué la pénitence jusqu’à l’héroïsme. Pour s’en rendre compte, il suffit de lire son journal.

Que Notre-Dame de Lourdes, l’étoile de la mer, guide notre recherche de Dieu jusque dans les plus petits détails de notre vie. Que Bernadette nous obtienne de consentir aux sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous nos devoirs.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

LA PRÉSENTATION DE JESUS AU TEMPLE

Dans cette scène, Marie et Joseph nous donnent l’exemple d’une obéissance parfaite. Ils présentent Jésus au Temple « selon ce qui est écrit dans la Loi de Moïse : « tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur » » (Luc 2,  ). Par trois fois, l’évangéliste se plait à répéter la formule « selon ce qui est écrit dans la Loi du Seigneur. » Il souligne ainsi la conformité de l’action des parents de Jésus avec les termes de la Loi. Il insinue même que l’idée de s’en dispenser à cause du statut particulier de Jésus, ne les a jamais effleurés. En effet, Jésus n’a aucun besoin d’être consacré au Seigneur : Il est Dieu fait homme. Il n’a pas besoin d’être racheté : Il est venu en ce monde pour nous racheter. Marie n’a aucun besoin d’être purifiée : Elle est la Vierge-Mère, l’Immaculée Conception. Pourtant, en toute humilité, Jésus, Marie et Joseph se soumettent aux rites prescrits et tiennent à les accomplir jusque dans le moindre détail. Quelle obéissance, non pas subie mais pleinement consentie, vécue et induite par une profonde humilité !

L’humilité et l’obéissance sont les deux ailes de la foi.  Ces deux vertus se révèlent au travers de tout ce que Marie met en œuvre à Lourdes. D’abord, Elle choisit un lieu qui invite au dépouillement, à l’humilité, à la simplicité de cœur : il n’y a aucun artifice autour de la grotte de Lourdes, si ce n’est un rosier sauvage, qui nous rappelle (peut-être) que Marie est la rose mystique, la Mère du Bel amour. Pour nous délivrer son message, elle choisit Bernadette Soubirous, une fille de quatorze ans que tout le monde méprise parce qu’elle est pauvre, qu’elle habite dans l’ancienne prison du bourg (le cachot), qu’elle ne sait ni lire ni écrire, qu’elle n’a pas même été jugée apte à faire sa première communion (elle la fera le 3 juin 1858). Cela dit, Bernadette est un vrai modèle d’obéissance. Son père disait d’elle : « Jamais elle ne m’a désobéi. » Cette vertu, Bernadette la conservera et même, la développera au cours de sa vie religieuse à Nevers, chez les sœurs du couvent saint Gildard. A une novice qui avait pris un peu de liberté, elle dira : « Vous vous préparez bien mal à votre vie religieuse si vous ne savez pas obéir. C’est pourtant toute la vie religieuse : obéir. Vous ne serez heureuse que dans l’obéissance. »

L’humilité et l‘obéissance sont deux vertus qui évoluent dans le même sens : en cultivant l’une, on développe l’autre. Marie a été la plus obéissante parce que la plus humble et la plus humble parce que la plus obéissante. A Lourdes, elle apparait les pieds nus, symbole de son humilité. Sur chaque pied, nous voyons une rose d’or. Elle nous montre ainsi que la vertu qui lui vaut toute sa gloire actuelle, c’est son humilité. Bernadette, dont le corps repose intacte dans son couvent de Nevers, nous livre le même message. Lorsqu’on lui demandait pourquoi la Sainte-Vierge l’a choisie elle et non une autre, elle répondait : « je ne sais pas… peut-être parce que je suis la plus pauvre et la plus ignorante. »

Que Notre-Dame de Lourdes et Bernadette nous donnent d’aimer, de vivre et de rechercher l’obéissance dans l’humilité ou l’humilité dans l’obéissance.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.