« PERE, PARDONNE-LEUR »

Contemplons

Ecoutons

Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. (Luc 23, 34)

Méditons

A Pierre, qui lui demande jusqu’à combien de fois il doit pardonner à son prochain, Jésus répond jusqu’à soixante-dix fois sept fois : autrement dit, il doit toujours pardonner (Mathieu 18, 22). Comme toujours, Jésus est hautement crédible parce qu’il joint le geste à la parole. Et sa crédibilité est renforcée, soulignée, exaltée au plus haut point par le fait, qu’il est au comble de la souffrance quand il accorde un pardon inconditionnel, indifférencié à tous ses bourreaux.

Jésus demande notre pardon à son Père « parce que nous ne savons pas ce que nous faisons » (Luc 23, 34). Oui, si les responsables de la mort de Jésus savaient vraiment ce qu’ils font, ils ne l’auraient pas cloué à la croix. Si nous savions vraiment ce qu’est le péché, nous n’en concéderions aucun et souffririons plutôt mille morts, que de céder au moindre péché véniel. La bienheureuse Jacinta, l’une des trois voyantes de Fatima, à qui Marie a montré l’enfer le 13 juillet 1917, répétait souvent : « si les hommes savaient ce qu’est l’éternité, ils feraient tout pour changer de vie. »

Parce que Jésus a pris sur lui tous nos péchés, parce qu’il a fait le chemin inverse du premier Adam, parce qu’il a emprunté ce chemin d’obéissance au prix d’une extrême souffrance, il peut demander à son Père pardon et miséricorde pour nous, et être exaucé. C’est par le sacrifice de Jésus, que nous devenons les enfants de Dieu, qui peuvent sans cesse revenir à lui en quémandant sa miséricorde et être toujours exaucés. C’est le pardon obtenu par Jésus, de son Père, auquel nous avons part chaque fois, que nous recevons l’absolution. Si nous savions ce qu’est vraiment le pardon sacramentel, si nous parvenions à réaliser l’ampleur du don de Dieu dans le pardon, qu’il nous accorde, si nous savions ce que ce pardon sacramentel produit en nos âmes, nous ne mépriserions pas tant le sacrement de la réconciliation.

A sœur Josefa Menendez, Jésus dit à propos de sa prière sur la croix : « Non ! Ils n’ont pas connu celui qui est leur vie. Ils ont déchargé sur lui toute la fureur de leurs iniquités. Mais, je vous en supplie, ô mon Père, déchargez sur eux toute la force de votre miséricorde ! »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le Saint Mors

Selon la légende, le « Saint Mors » de Constantin aurait été forgé avec un des clous de la Passion (celui qui aurait percé la main droite du Christ, ou les deux clous des mains selon Grégoire de Tours). Il l’aurait reçu de sa mère, sainte Hélène. La tradition chrétienne rapporte que l’impératrice Hélène aurait fait fouiller l’emplacement du calvaire et ayant retrouvé les clous de la Passion du Christ, aurait fait forger avec l’un d’eux, un mors pour le cheval de son fils, l’empereur Constantin, et aurait inséré l’autre dans le diadème impérial. Une autre tradition veut que l’impératrice fit faire avec le deuxième clou une visière de casque pour protéger le front de l’empereur et avec le troisième un bouclier pour protéger le cœur.

Cette relique est conservée au trésor de l’église de Sainte-Sophie de Constantinople jusqu’au pillage de la ville par les troupes de la 4e croisade (1202-1204). Le mors disparaît ensuite. Il réapparaît pour la première fois en 1226, sur le sceau de l’évêque Isnard de Carpentras.

Il devient l’emblème de la ville en 1260. Le mors est d’argent sur fond de gueules. À l’occasion de toutes les Saint Siffrein, le 27 novembre, la relique est présentée aux fidèles.

LE CRUCIFIEMENT

Contemplons

Ecoutons

Lorsqu’ils furent arrivés au lieu-dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. (Luc 23, 33)

Méditons

Décrivant son crucifiement à sœur Josefa Menendez, Jésus lui dit : « L’heure est sonnée ! Les bourreaux m’éten­dent sur la Croix. Ils saisissent mes bras et les étirent afin que mes mains puissent atteindre les trous déjà creusés dans le bois. A chaque secousse, ma tête est ballottée de côté et d’au­tre… et les épines de la couronne y pénètrent plus profondément… Entendez le premier coup de marteau qui fixe ma main droite ! Il résonne jusqu’aux profondeurs de la terre… Ecoutez encore : ils clouent ma main gauche… Les cieux frémissent et les anges se prosternent devant un tel spectacle…

Pour moi, je garde le plus profond silence et pas une plainte ne s’échappe de mes lèvres…

Après avoir cloué mes mains, ils tirent cruel­lement mes pieds : les plaies s’ouvrent… les nerfs se rompent… les os se déboîtent… la douleur est intense… mes pieds sont transper­cés… et mon sang baigne la terre.

Contemplez un instant ces mains et ces pieds déchirés et ensanglantés… ce corps couvert de blessures… cette tête transpercée par les épines acérées, souillée de poussière, inondée de sueur et de sang…

Admirez le silence, la patience et la confor­mité avec lesquels j’accepte cette cruelle souf­france.

Quel est celui qui souffre ainsi, victime de tant d’ignominies ? C’est Jésus-Christ, le Fils de Dieu ! Celui qui a fait le ciel et la terre, et tout ce qui existe… celui qui fait croître les plantes et donne la vie à tous les êtres… celui qui a créé l’homme et dont la puissance infinie soutient l’univers… Il est là, immobile, méprisé et dépouillé de tout !

Et, tandis que les coups de marteau réson­nent d’un bout à l’autre de l’espace, le monde tremble, le ciel se revêt du plus rigoureux si­lence, tous les esprits angéliques se prosternent en adoration… Un Dieu est cloué sur la Croix !

Personne n’a pitié de Lui, nul ne compatit à sa souffrance ! Mais sans cesse de nouvelles moqueries, de nouveaux opprobres, de nou­velles douleurs s’ajoutent aux tourments qu’il endure. »

La Croix qui s’élève sur le Calvaire n’a rien à voir avec nos crucifix, dont certains sont des chefs-d’œuvre inestimables. Celle du Calvaire montre un homme réduit à l’état de déchéance la plus totale. En lui, nous contemplons les blessures que les péchés infligent à nos âmes. Et c’est en regardant vers Jésus crucifié, qui s’est chargé de toutes nos iniquités, que nous guérissons de nos péchés. Comme les Israélites ont pu guérir des morsures des serpents venimeux dans le désert en élevant un serpent d’airain et en le regardant en face, nous guérissons des blessures mortelles du péché en nous tournant vers Jésus, crucifié pour nous obtenir le salut.

Jésus est désormais fixé à la Croix : pour toute l’éternité, lui et la Croix ne font plus qu’un. En se laissant clouer sur la Croix, il nous montre qu’il est entièrement soumis à la volonté de son Père, tout donné à sa mission de rédempteur, qu’il l’accepte quoi qu’il en coûte. En se laissant crucifier, Jésus invite tous ceux qui veulent le suivre à se laisser clouer sur la croix de leur vocation, quelle qu’elle soit, à l’accomplir dans l’offrande d’amour à Dieu et au prochain, pour leur salut et celui de toutes les âmes.

Que Marie, qui, dans son âme, s’est laissée clouée à la croix de Jésus, dans le même acte d’offrande, nous en obtienne la grâce.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les Anges et de tous les Saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant du sang du Christ mêlé à de la terre du Golgotha, conservé et vénéré à Weingarten en Allemagne.

« MA VIE NUL NE LA PREND MAIS C’EST MOI QUI LA DONNE »

Contemplons

Ecoutons

Alors il revient vers les disciples et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. Voici qu’elle est proche, l’heure où le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs (MT 26 45).

Pilate lui dit alors : « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher, et pouvoir de te crucifier ? » Jésus répondit : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un péché plus grand » (Jean 19, 10-11).

Méditons

Les prophéties n’ont pas été écrites pour annoncer les souffrances de Jésus, « l’homme des douleurs » dont parle Isaïe, mais pour que Jésus les accomplisse. Jésus n’ignorait rien de tout ce qu’il endurera dans sa Passion. A plusieurs reprises, il a rappelé à ses disciples qu’il est venu en ce monde pour accomplir les prophéties, qui annoncent les souffrances du Messie. Jésus choisit en pleine connaissance de vivre sa Passion, par amour pour les siens que nous sommes : « ayant  aimé les siens qui sont dans le monde, il les aima jusqu’au bout », nous dit saint Jean (13, 1).

C’est pour cette heure que Jésus est venu en ce monde. Lui qui a ramené Lazare à la vie, qui a multiplié les pains, a été transfiguré au Thabor, a montré tant de fois sa puissance, aurait pu faire intervenir les anges qui sont venus le servir au désert après son jeûne de quarante jours, pour qu’ils le défendent et foudroient sur place ceux qui veulent le condamner et empêcher l’extension de son règne. Mais tel n’est pas son désir. Jésus est l’amour même, l’amour qui veut être aimé en retour parce qu’il est l’amour. Parce que Jésus nous aime, il se livre dans un acte d’amour infini à son Père, avec qui il veut nous réconcilier, et pour nous, à qui il veut montrer jusqu’où va son amour. La Passion n’est pas avant tout le souvenir de tout ce que Jésus a souffert mais son cadeau d’amour infini à chacun d’entre nous. Et c’est au prix payé par lui que nous connaissons « l’amour du Christ qui surpasse tout ce qu’on peut connaître » (Ephésiens 3).

Sainte Véronique Giuliani écrit : « Notre-Seigneur me fit un peu voir la grandeur de son amour pour chacun de nous. C’était comme une petite fenêtre qu’Il m’ouvrait sur un océan de feu (l’océan de feu, c’est son amour). » A sainte Mechtilde, la Vierge Marie, apparaissant avec Jésus sur les genoux comme s’il venait d’être descendu de la Croix, confie : « Approche et baise les Plaies sacrées que mon très doux Fils a reçues par amour. Donne trois baisers à la Plaie de son Cœur si miséricordieux et si méconnu. Bien que je ne puisse me courroucer, il semble néanmoins que je sois en colère de ce que ce grand Dieu, mort d’amour pour l’amour, est oublié de sa créature. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire de Neuvy-Saint-Sépulchre contenant deux gouttes de Sang du Christ

Chaque année, le lundi de Pâques, a lieu un important pèlerinage auprès des reliques du Précieux Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre), situé à 16 kms à l’ouest de La Châtre. La Basique de Neuvy-Saint-Sépulchre a été construite au XIe siècle, à partir de 1042, par des pèlerins de retour de Terre sainte (dont Eudes de Déol et Geoffroy de Bourges) voulant édifier un sanctuaire à l’imitation du Saint Sépulcre de Jérusalem. En 1257, le cardinal Eudes de Châteauroux (vers 1190-1273) donne des reliques, un fragment du Sépulcre et trois gouttes du Précieux Sang, recueillies le jour de la Passion sur le Calvaire, en la forme de deux larmes coagulées. Le cardinal Eudes, évêque de Tusculum, les avaient rapportées de Terre Sainte où, pendant six ans, il avait exercé les fonctions de légat du Pape pour la première croisade de saint Louis. C’est ainsi qu’en 1257, il en fit don à Neuvy, son pays natal.

« VEILLEZ ET PRIEZ »

Contemplons

Ecoutons

Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. » Et de nouveau, il vint près des disciples qu’il trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis de sommeil. Et eux ne savaient que lui répondre. Une troisième fois, il revient et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait ; l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs (Marc 14, 37-41).

Méditons

Si Jésus fait l’essentiel dans notre salut, il attend néanmoins de nous, que nous ne le laissions pas seuls et, même, que nous le consolions de la solitude dans laquelle l’abandonne la plupart des âmes. En la nuit du jeudi-saint, Jésus s’adresse à Pierre, Jacques et Jean, ceux qu’il avait préparés pour cette heure en leur montrant sa gloire sur le Mont Thabor, il y a peu de temps. Rompus de fatigues et inconscients de ce qui les attend, ils se laissent vaincre par le sommeil. Pourtant, l’heure est à la prière car, sans le soutien de la grâce, ils ne surmonteront pas l’épreuve de la Passion. Ils l’apprendront douloureusement dans les heures qui suivent.

Quels ont bien pu être les sentiments de Jésus à chaque fois qu’il s’est adressé aux disciples pour mendier leur soutien et qu’il les trouve endormis… A sœur Josef Menendez, Jésus dit : « comment dire ce qu’éprouva mon Cœur lorsque j’allai les chercher et que je les trouvai plongés dans le sommeil ? Quelle peine pour celui qui aime d’être seul et de ne pouvoir se confier aux siens !… Que de fois mon Cœur souffre de la même douleur… et que de fois cherchant quelque soulagement près de ces âmes choisies, il les trouve endormis… »

A notre intention à tous, il ajoute encore : « il est inutile et vain de chercher un soulagement auprès des créatures. Que de fois, vous ne trouverez auprès d’elles qu’un accroissement d’amertume parce qu’elles sont endormies et parce qu’elles ne répondent ni à votre attente ni à votre amour… »

Mais « priez avec une confiance d’enfant et attendez tout de Celui qui est votre Père. Lui-même vous soulagera et vous donnera la force nécessaire pour traverser la tribulation ou la souffrance, qu’elle soit la vôtre ou celle des âmes qui vous ont confiées » (Un appel à l’amour).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire du Saint Sang de la basilique de Bruges

Quelques gouttes du Saint Sang furent rapportées comme reliques en 1146 par Thierry d’Alsace à son retour de Palestine et furent conservées dans la basilique du Saint-Sang à Bruges. Les premiers récits sont relatés pour la première fois en 1380 par Jan de Lange, abbé de l’abbaye de Saint-Bertin à Saint-Omer. Le premier écrit à faire la description du transfert fut rédigé entre 1538 et 1552 (quatre siècles après cet événement) par l’historien brugeois Jakob De Meyer. L’auteur situe l’arrivée au vendredi 7 avril 1150 mais ne fait aucunement référence à des sources. Certaines recherches scientifiques critiques ont avancé que la relique provenait probablement de Constantinople. Le précieux Saint Sang était alors conservé dans la Chapelle de Marie du palais impérial. Après la prise de Constantinople en 1204, plusieurs reliques de la Passion du christ furent emportées en Occident. Des recherches ont permis de prouver que le flacon contenant le Saint Sang et conservé actuellement est bien le flacon original. Il fut taillé en Orient dans un cristal de montagne évidé et servit de récipient de transport jusqu’à Bruges. On peut encore voir de façon assez distincte le sang coagulé adhérer aux parois intérieures. Dès 1338, le flacon fut serti dans un cylindre de verre garni de montures en or et toujours intact à l’heure actuelle. Il est la propriété de la ville de Bruges. Il est toujours conservé et honoré dans la Chapelle de Saint-Basile du Château, également propriété de la ville.

L’AGONIE AU GETHSEMANI

Contemplons

Ecoutons

Jésus sortit pour se rendre, selon son habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent. Arrivé en ce lieu, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. » Puis il s’écarta à la distance d’un jet de pierre environ. S’étant mis à genoux, il priait en disant : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, Jésus priait avec plus d’insistance, et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient sur la terre (Luc 22, 39-44).

Méditons

« Voici l’Agneau de Dieu qui prend sur lui tous les péchés du monde » a dit Jean-Baptiste de Jésus, il y a trois ans. Et voici l’heure où ces mots trouvent leur accomplissement. Dans son amour pour nous, Jésus prend sur lui tous nos péchés, ceux de l’humanité tout entière, depuis le premier commis par Adam et Eve, jusqu’à ceux de la toute dernière génération.

Chargé du poids de tous les péchés, Jésus est pris d’une telle angoisse que sa sueur devient comme du sang. Ce phénomène, que la science appelle l’hématidrose, est causé par une situation d’anxiété et de stress d’une particulière intensité.

De l’extrême détresse de Jésus en ce soir du Jeudi-saint, nous pouvons déduire que :

–      le péché n’est pas une chose anodine, banale, sans conséquences, mais qu’il constitue une dette personnelle vis-à-vis de Dieu, qui demande à être acquittée : le péché appelle une juste réparation ;

–      le moindre péché étant une offense faite à l’amour infini de Dieu, la dette contractée est si grande et nous si pauvres, que seul Jésus, Dieu fait homme, est en mesure de présenter à son Père cette juste réparation ;

–      que l’amour de Jésus pour son Père et pour nous, est infini car il faut un amour infini pour accepter de prendre sur soi un poids de souffrance incommensurable.

A plusieurs mystiques, Jésus explique que son agonie au jardin des Oliviers a été le pire moment de toute sa Passion, qu’il y a entrevu toutes les âmes pour lesquelles son sacrifice sera vain et que cette vision a été la cause essentielle de sa terrible agonie. A Josefa Menendez, Jésus dit : « Mon âme triste et désemparée allait souffrir d’une angoisse plus mortelle encore, car sous le poids des iniquités de l’humanité, et en retour de tant de souffrances et de tant d’amour, je ne voyais qu’outrages et ingratitudes. Le Sang qui coulait de tous mes pores et qui jaillirait bientôt de toutes mes blessures resterait inutile pour tant d’âmes… beaucoup se perdraient… d’autres en plus grand nombre m’offenseraient… et des multitudes ne me connaîtraient même pas !… Je répandrais ce Sang pour toutes, et mes mérites seraient offerts à chacune… Sang divin ! Mérites infinis !… inutiles cependant pour tant d’âme !… » (Un appel à l’amour). Sainte Véronique Giuliani écrit à ce sujet : « la terrible agonie au jardin des Oliviers, Notre-Seigneur la subit dans son Cœur jusqu’à son dernier soupir sur la Croix. »

Dans son agonie, Jésus trouva sa consolation dans la vision de toutes les âmes qui se laisseront racheter par son sacrifice. A sainte Faustine Kowalksa, il dit : « aujourd’hui amène moi les âmes douces et humbles, ainsi que celles des petits enfants et immerge-les dans ma miséricorde. Ces âmes ressemblent le plus à mon Cœur, elles m’ont réconforté dans mon amère agonie ; je les voyais veiller comme des anges terrestres qui veilleront sur mes autels, sur elles je verse des torrents de grâces » (neuvaine à la miséricorde divine).

Comma Isaac qui s’est couché sur l’autel sachant que son père allait le sacrifier, Jésus s’est donné à son Père pour nous… Et, le Cœur déchiré, comme Abraham, le Père a sacrifié son Fils pour nous… Qui sommes-nous pour que Dieu accepte de payer un tel tribut pour nous ?

A sainte Angèle de Foligno, Jésus dit : « Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée ; ce n’est pas par grimace que je me suis fait ton serviteur ; ce n’est pas de loin que je t’ai touchée ! »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

L’église de Gethsémani à l’intérieur de laquelle se trouve le rocher où a eu lieu l’agonie de Jésus le soir du jeudi-saint.

L’ATTENTE DU SAMEDI-SAINT

Contemplons

Ecoutons

C’était le jour de la Préparation de la fête, et déjà brillaient les lumières du sabbat. Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s’en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit. (Luc 23, 54-56)

Méditons

Le calme est revenu. La vie commence à reprendre son cours. Les habitants de Jérusalem sont encore sous le choc du tremblement de terre, de l’obscurité… Ils constatent dans la stupéfaction les dégâts sur la ville… Tous ces événements ont interrompu les rites dans le temple… le sacrifice des agneaux notamment… Si bien que peu de familles ont eu l’occasion de consommer l’agneau pascal…

Le corps de Jésus est dans le tombeau. Marie, Jean, Madeleine et les autres femmes ont quitté le jardin du sépulcre pour rejoindre la ville. Pour tous, excepté Marie, l’histoire de Jésus, l’histoire avec Jésus, s‘arrête là. La preuve est que les disciples d’Emmaüs s’apprêtent à quitter Jérusalem pour retourner dans leur pays. Jésus est mort et personne, excepté Marie, ne croit, ni même ne songe, qu’il pourrait ressusciter. Les apôtres sont encore traumatisés : l’épreuve de la Passion les a anéantis et ils sont rongés par le remord d’avoir, dans leur lâcheté, abandonné Jésus. Honteux, ils n’osent aller rejoindre le petit groupe de ceux qui sont restés fidèles pour leur faire part de leur repentir…  La mort de Jésus semble signer la fin d’une belle aventure…

Que fait Marie en ce samedi-saint ? Les Evangiles ne le disent pas mais ce n’est pas difficile à deviner. Elle lutte pour garder la foi, l’espérance et la charité. En ce samedi-saint, Marie est la figure de l’Eglise, qui attend l’aube de la résurrection, qui guette dans l’anxiété le retour de l’époux. Elle lutte contre les tentations de désespoir que Satan murmure à son Cœur. N’oublions pas que, si Marie a été préservée des conséquences du péché originel, elle n’a cependant pas été préservée des tentations. Le mérite de Marie n’est pas à chercher dans ce qu’elle a reçu mais dans ce qu’elle a fait de tout ce dont elle a été comblée. Parce qu’elle est l’Immaculée, Satan s’est déchaîné contre elle avec une violence à la hauteur de tous les dons reçus. Pendant tout ce samedi, elle repasse dans son Cœur les paroles de Jésus concernant sa résurrection. Elle les connait toutes car elle les a gardées, les méditant sans cesse dans son Cœur. Elle repasse dans son esprit toutes les prophéties pour y scruter les références à la prochaine résurrection du Messie. Elle prie comme jamais elle n’a prié, non pas pour obtenir de Dieu que son Fils ressuscite mais pour obtenir de Lui que ni elle, ni les apôtres ne vacillent dans leur foi, qu’ils gardent l’espérance.

Elle a accueilli tous les apôtres, qui les uns après les autres sont venus la trouver pour donner libre cours à leur douleur. Comme des enfants qui ont fait une bêtise, elle les recueille, les console, leur rappelle les paroles de Jésus, les engageant, comme elle, à pardonner et à croire en la promesse du Christ de ressusciter au bout du troisième jour. Très probablement, elle demande à Jean ou aux femmes héroïques qui sont restées avec elle, d’aller chercher ceux des apôtres qui n’osent pas venir d’eux-mêmes. Quelle douleur pour Marie, lorsqu’elle apprend que Judas s’est donné la mort… S’il était venu à elle, elle l’aurait assuré du pardon de Jésus… Elle l’aurait même, elle-même, recommandé à lui… Marie est la Mère de l’Eglise qui en ce samedi-saint remplit sa mission de veiller sur la foi, l’espérance et la charité de tous ses enfants en attendant le retour dans la gloire de Jésus.

L’attente du samedi-saint se prolonge pour l’Eglise jusqu’à la fin du monde. En effet, nous sommes dans l’attente du retour en gloire de Jésus dans son deuxième avènement. En attendant son retour, nous vivons de la foi en sa présence vivante et agissante dans un monde qui nous est de plus en plus hostile. Notre esprit est inquiet car il semble tarder et notre cœur ne parvient pas à trouver la paix car il a l’air de ne pas répondre à nos prières. Comme à Marie, Satan ne cesse de nous suggérer des pensées de désespoir, à nous faire croire que notre attente est vaine, que notre foi est sans fondement. Aussi, plus que jamais, nous avons besoin de nous imprégner de l’exemple de Marie en ce samedi-saint, de nous blottir contre elle et de nous confier à sa puissante intercession.

Marie a préparé les apôtres, les disciples au retour de Jésus le matin de Pâques. Ce n’est pas un hasard si le jour de la résurrection, les apôtres sont tous réunis au cénacle : c’est parce que Marie les y a rassemblés autour d’elle pour les soutenir dans la foi, l’espérance et la charité. Elle saura aussi nous préparer à la rencontre avec le Christ que ce soit le jour de notre mort ou de son retour dans la gloire. Aussi, confions-nous à elle, car elle seule connait les chemins de Dieu ; et pour cause, elle les a expérimentés pour nous. Amen. Marana tha.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le tombeau du Christ à Jérusalem

LE SEPULCRE

Contemplons

Ecoutons

Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé, et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla. (Matthieu 27, 59-60)

Méditons

Jésus n’a pas eu de sépulture à proprement parler parce que tout a été fait dans la hâte et que rien n’était prévu pour cela : tous les rites prévus n’ont pu être accomplis. Voilà les choses quand on les regarde à notre hauteur.

Lorsqu’on élève son regard au niveau de celui de Jésus, on voit les choses différemment. Il ne s’agit plus alors d’ensevelir un corps voué à la corruption mais de tout disposer pour la résurrection à venir. En mourant sur la Croix après avoir accompli la volonté de Dieu en tout point, Jésus est déjà victorieux : dans sa mort, la résurrection est déjà en germination. « Jésus, s’est fait obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix » nous dit saint Paul. A présent, le Père « va souverainement l’élever et lui donner le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers et que toute langue proclame que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2, 9-11).

La mort de Jésus intervient au soir du sixième jour. Le lendemain, c’est le sabbat qui commémore le jour où Dieu s’est reposé de toute l’œuvre qu’il a accomplie (Genèse 2, 3). Par sa Passion, Jésus a régénéré toute la création déchue en la libérant de l’esclavage du péché. Comme pour la première création, le septième jour, il va se reposer de toute l’œuvre qu’il a accomplie. Il ne s’agit donc pas d’ensevelir un corps mais de lui ménager un endroit pour se reposer de toute son œuvre de création nouvelle en attendant l’aube du premier jour de l’ère nouvelle.

La nuit du passage de l’ange exterminateur sur le pays d’Egypte, Moïse ordonna aux enfants d’Israël de manger l’agneau pascal debout, à la hâte et de se tenir prêt à quitter le pays qui les tenait en esclavage (Exode 12, 11). Le soir du vendredi-saint, Jésus réalise ce que figuraient les consignes de Moïse : il est l’agneau de Dieu qui a été immolé pour notre pâque à nous. Dans moins de deux jours, il s’en reviendra des enfers pour nous emmener à travers la mer rouge vers la terre promise où coulent le lait et le miel, où nous goûterons la liberté des enfants de Dieu. Point n’est donc besoin de s’attarder en rites funéraires qui n’ont pas lieu d’être pour celui qui est le maître de la vie.

Malgré la hâte, Joseph d’Arimathie et les disciples qui ont suivi Jésus jusque sur le Calvaire, mettent un soin religieux à ensevelir dignement le corps du Seigneur. C’est Joseph d’Arimathie qui offre à Jésus son propre sépulcre, une tombe qui n’avait jamais servi. Il offre aussi un suaire immaculé et les aromates qui servent à rendre à Jésus les derniers hommages. Joseph d’Arimathie est âgé et a déjà pris toutes les dispositions utiles pour sa mort. En cédant son tombeau et tout le nécessaire à son propre ensevelissement, il s’expose à ne pas en avoir lui-même si la mort venait à le frapper. Or, par ces dons, Joseph d’Arimathie nous fait savoir qu’il a mis sa foi en Jésus dont il croit qu’il est effectivement le Fils de Dieu fondé à dire : « je suis la résurrection et la vie. » Joseph marque aussi sa rupture avec l’ancienne alliance : le salut ne se trouve plus dans des rites mais dans une personne et cette personne, c’est Jésus-Christ.

Jésus a reçu les plus beaux hommages funèbres de son vivant. Rappelez-vous : six jours avant la pâque, Marie-Madeleine a versé sur les pieds de Jésus un parfum de grande valeur et ce geste avait été agréé par le Seigneur : « laisse-la observer cet usage en vue de mon ensevelissement ! » dit-il à Judas qui récrimine, « … moi, vous ne m’aurez pas toujours » (Jean 12, 7-8). Et l’Evangéliste précise : « la maison fut remplie de l’odeur de ce parfum »  (Jean 12, 3) ce qui nous renseigne tant sur l’intensité de l’amour repentant de Marie-Madeleine, que sur la dilection avec laquelle Jésus accueille son geste. Jésus montre ainsi que point n’est besoin de vouloir conjurer la mort par des rites. Lui, il en est vainqueur et celui qui meurt en lui, vivra éternellement.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le tombeau du Christ à Jérusalem.

JOSEPH D’ARIMATHIE

Contemplons

Ecoutons

Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ; c’était un homme bon et juste, qui n’avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d’Arimathie, ville de Judée, et il attendait le règne de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. (Luc 23, 50-52)

Méditons

Dans la Passion du Christ, rien n’est laissé au hasard et tout ce que le Christ accomplit, il le fait conformément à un rituel prévu, annoncé par les prophéties. Aussi, peut-on légitimement penser, que le nom de celui qui réclame le corps de Jésus pour lui fournir la sépulture et les derniers hommages, n’est pas dû au hasard mais qu’il est tout à fait providentiel. Il se nomme Joseph, comme s’appelait celui qui, en ce monde, a servi de père nourricier à Jésus.

Pendant toute sa vie, saint Joseph a veillé sur le corps de Jésus en lui fournissant nourriture, vêtements, logis, protection. Ce que saint Joseph a fait pour Jésus dans son enfance, Joseph d’Arimathie le fait pour le cadavre de Jésus : il le sauve de ses ennemis, l’enduit d’aloès et de myrrhe, l’enveloppe d’un linceul, le dépose dans un sépulcre neuf, le mettant à l’abri de la profanation.

Joseph d’Arimathie révèle les mêmes qualités que saint Joseph. En effet, membre du Sanhédrin, qui a orchestré la condamnation de Jésus, il prend sur lui de réclamer le corps de Jésus à Pilate se déclarant ainsi ouvertement disciple du Christ. Saint Luc précise même qu’il n’avait pas consenti à la condamnation de Jésus, qu’il attendait le règne de Dieu, ce que saint Marc prend la peine de préciser aussi (Marc 15, 43) soulignant ainsi, qu’il était ouvert à la grâce, qui était ainsi en mesure de l’atteindre et de faire son œuvre en lui. Comme son homologue, Joseph d’Arimathie a mis sa foi, de manière irrévocable, dans le Christ. Comme pour son homologue, il est un homme courageux car il n’hésite pas à aller trouver Pilate pour réclamer le corps de Jésus dans des circonstances, qui pourraient lui faire craindre pour sa propre vie. Comme son homologue, sa charité se manifeste dans sa promptitude à pourvoir aux besoins de ceux qui lui sont confiés. Ce qui est à noter surtout, c’est que pour décrire Joseph d’Arimathie, saint Luc reprend les mêmes mots que ceux qu’il emploie pour décrire saint Joseph : il était juste, c’était un homme de bien, ce qui, dans son langage, implique qu’il illustrait déjà les vertus proprement chrétiennes.

Saint Joseph n’est plus de ce monde au moment de la Passion de Jésus. Il n’a pas eu, comme Marie, à se tenir debout au pied de la croix. Cela ne signifie pourtant pas, qu’il n’a pas eu sa part de la Passion de Jésus. La vénérable Jeanne-Marie de la Croix (1603-1673) nous dit qu’il fut accordé à Joseph, comme aux stigmatisés, de sentir, d’une manière mystique, toutes les peines de la Passion. Le glaive de douleurs qui, toute sa vie, a transpercé le Cœur Immaculé de Marie, a transpercé en même temps le cœur aimant de son chaste époux. Joseph, dont la vie a été tout donnée à Jésus et Marie, aurait voulu être là au moment où les deux personnes qu’il aime le plus, ont tant à souffrir. La providence ne l’a pas voulu. Mais son désir a tout de même été exaucé car de personne d’autres que d’un Joseph, Jésus n’a voulu recevoir les derniers soins paternels, et à personne d’autre qu’à un Joseph, Marie n’a voulu confier le corps de son Jésus.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le saint suaire de Turin dans lequel, le corps du Christ était enveloppé dans le sépulcre.

LA CONFESSION DU CENTURION

Contemplons

Ecoutons

Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » (Matthieu 15, 39)

Méditons

Trois personnes (au moins) se sont converties entre le moment où Jésus a été condamné et sa mort sur la croix : Simon de Cyrène, Dismas le bon larron, Longin le centurion.

Tous les trois se sont retrouvés mêlés à la Passion de Jésus sans l’avoir cherché. Les trois ont été réquisitionnés : le premier pour porter la croix avec Jésus, le second pour la porter en même temps que Jésus, le troisième pour veiller à ce que les trois la portent jusqu’au bout. Pour tous les trois, la rencontre de Jésus souffrant a été le point de départ d’un chemin de conversion radicale, qui les a fait passer de la contrainte à l’offrande d’eux-mêmes, en union avec celle de Jésus. Les Evangiles ne rapportent pas que Jésus a demandé quoi que ce soit à l’un des trois mais leur conversion prouve, qu’Il a accueilli leur participation à sa Passion. La conversion n’est jamais un état mais un cheminement avec Jésus portant la croix, qui nous donne de la porter avec lui.

A la mort de Jésus, le centurion tombe à genoux et s’exclame : « vraiment celui-ci était le Fils de Dieu ! » Qu’est-ce qui a pu être aussi décisif pour que cet homme endurci par la guerre, les batailles, les exécutions, ait pu être touché au point de reconnaître en l’un de ces condamnés le Fils de Dieu ? Le centurion avait suffisamment de droiture d’esprit pour comprendre que Jésus était l’enjeu d’un complot politique, que Pilate l’a condamné injustement et par lâcheté. Il a observé Jésus pendant tout le chemin de croix et compris que, sous les apparences d’une extrême faiblesse, il est d’une force inouïe, une force telle, qu’il n’en a jamais vu de pareille. Il n’avait jamais vu personne souffrir autant, avec une telle sérénité, une telle dignité, en pardonnant à ses bourreaux et, plus encore, en se souciant de sa Mère, du bon larron. Il a vu mourir des centaines de personnes dans les pires circonstances, peut-être même des milliers, mais jamais il n’avait vu quelqu’un mourir comme Jésus. Il observe les signes : la terre tremble, la nuit tombe en plein jour. Tout ceci n’est pas naturel. Et, parce que sous sa cuirasse de soldat habitué à exécuter sans comprendre les ordres de Rome, il y a un soupçon de droiture et d’honnêteté, la grâce parvient à faire son œuvre.

Que ce soit Simon, Dismas ou Longin, chacun a su discerner le moment où la grâce l’a visité et a su l’accueillir. Jésus, le bon pasteur, visite par sa grâce chacun d’entre nous, et tant de fois au cours de la vie, qu’arrivé à son terme, personne ne peut dire, que Jésus n’a pas tout fait pour son salut. Si Jésus respecte notre liberté, il accueille néanmoins chaque geste de bonne volonté et ne cesse de nous tendre la perche du salut pour que nous la saisissions et nous laissions sauver par lui. A la fin de sa vie chacun devra reconnaître que le bonheur auquel il est destiné dans l’au-delà, il le doit à la charité infinie de Jésus, le bon samaritain et si tel n’était pas le cas (ce qu’à Dieu ne plaise !), il est, par sa fermeture à la grâce, le seul artisan de son malheur. « A qui croit en Dieu, aucun signe n’est nécessaire » dit la sagesse populaire. Elle poursuit en disant : « à qui ne croit pas en Dieu, aucun signe n’est possible. »

Le salut des âmes coûte cher et on ne les sauve pas par des discours (même s’ils sont aussi nécessaires) : Jésus n’a quasiment rien dit pendant sa Passion. Par contre, il a donné l’exemple de ce qu’il faut faire : prendre la croix, se renoncer et le suivre.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Conrad II (1027-1039) fit confectionner un reliquaire d’or en forme de croix gemmée pour y loger la Sainte Lance et un morceau du bois de la Vraie Croix. Le « crucifix de l’Empire » est recouvert d’or, de perles et pierres précieuses. Datant de la première moitié du XIe siècle, c’est le plus ancien reliquaire conservé à Vienne.

A gauche de la croix, est exposée la Sainte Lance du Saint-Empire romain germanique. Elle est entrée en possession de Rodolphe II de Bourgogne, puis passa ensuite aux divers empereurs et devint le symbole de leur investiture et du transfert de pouvoir. Elle fut intégrée au rituel de leur sacre. On considérait à l’époque que cette lance avait été forgée avec un clou de la Passion. A droite est exposée la relique de la Vraie Croix qui était à l’origine contenue dans la croix reliquaire.

LE DEUIL DE LA NATURE

Contemplons

Ecoutons

Et voici que le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent. Les tombeaux s’ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent, et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens. (Matthieu 27, 45-53)

Méditons

Jésus est mort à trois heures, l’heure à laquelle, dans le temple, on fait entrer les agneaux pour qu’ils soient sacrifiés en propitiation pour les péchés. Souvenons-nous, c’est la pâque, la fête qui commémore la sortie d’Egypte, la nuit où l’ange de la mort a emporté tous les premiers-nés des Egyptiens en épargnant ceux des juifs parce que les linteaux de leurs maisons étaient marqués par le sang d’un agneau sans tache et sans défaut. Jésus est l’agneau de Dieu, l’agneau sans tache aucune, qui nous sauve tous de la mort induite par le péché. Il n’y a plus besoin de tous ces sacrifices sanglants. Jésus est l’agneau qui a satisfait pour tous, et une fois pour toute.

Au temple, le linteau qui porte le rideau du sanctuaire, s’effondre sous l’effet du tremblement de terre. Le rideau se fend du haut vers le bas. Le temple n’a plus lieu d’être car le Temple, c’est à présent le Christ Lui-même. Il l’avait dit : « détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai » (Jean 2, 19). Et, contrairement à la tunique de Jésus qui, elle, reste intacte, le rideau se déchire de haut en bas c’est-à-dire que la rupture vient de Dieu Lui-même. C’est Lui-même, qui substitue la nouvelle alliance à l’ancienne. Ce que Caïphe avait commencé en déchirant ses vêtements, alors que ça lui était strictement interdit, est consommé par la déchirure du rideau du temple.

La création réagit à la mort du Christ. L’obscurité descend en plein jour sur la terre, symbolisant les ténèbres, qui règnent dans les esprits, qui n’ont pas voulu reconnaître la grâce qui leur a été faite dans le Christ Jésus : « la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas reçue » (Jean 1, 5) écrit saint Jean, qui a assisté à ces ténèbres sous la croix de Jésus. Jésus est la lumière du monde qui, à l’instant, vient de s’éteindre.

La terre tremble, les rochers se fendent. La vénérable Marthe Robin nous rapporte que le Calvaire se fendit en toute proximité de la croix de Jésus. « Au dernier cri de Jésus, la terre trembla sur sa base avec un grand bruit, plusieurs rochers se fendirent, les tombeaux s’ouvrirent, et beaucoup, parmi les anciens justes, apparurent. Le rocher du Calvaire se fendit lui aussi, avec un grand bruit sinistre faisant une large brèche entre la croix du Rédempteur et celle du mauvais larron, comme le signe de leur séparation éternelle… La très sainte âme du Christ venait d’abandonner, pour le temps marqué par Dieu, son corps divin livré à la mort ignominieuse de la croix. Et ce dernier cri d’amour de Jésus mourant fit trembler tous ceux qui l’entendirent et pénétra jusqu’aux plus extrêmes profondeurs de la terre qui reconnut la voix de son Sauveur en tremblant. »

« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12, 24). Jésus est le grain de blé tombé en terre qui a accepté de mourir. A présent, la terre se fend et s’ouvre sous la poussée des nouveaux épis de conversions, que sa mort produit. Beaucoup de ceux qui ont assisté ou participé à la passion de Jésus, s’en vont en se frappant la poitrine, le centurion se convertit.

Les rochers qui se fendent rappellent le passage de la mer rouge où Moise à fendu les eaux pour laisser passer les juifs fuyant la captivité. Grâce à Jésus, nous sommes libérés de la captivité du péché.

Enfin, la terre se fend aussi parce que l’âme de Jésus « descend aux enfers » selon les mots du Credo, où il va libérer des liens de la mort tous les justes de l’ancienne alliance. Aux portes des limbes, le reçoivent Adam, Eve, Abraham, Moise, les patriarches, les prophètes, Jean-Baptiste, Joseph, son père en ce monde, qui le reconnaissent comme leur rédempteur. Et tous, il les emmène à la rencontre du Père, qui les reçoit comme ses enfants pour une vie éternelle de bonheur dans le paradis, d’où Adam et Eve avaient été chassés après la faute originelle. « O heureuse faute qui nous valut un tel Sauveur » chante exultante la liturgie de la nuit pascale.

Des morts sortent de leurs tombeaux attestant que Jésus est vraiment la résurrection et la vie. Et les morts se montrent à un grand nombre de personnes. La bienheureuse Anna Katarina Emmerich rapporte : « On vit apparaître dans le sanctuaire le grand-prêtre Zacharie, tué entre le temple et l’autel, il fit entendre des paroles menaçantes, et parla de la mort de l’autre Zacharie, de celle de Jean, et en général du meurtre des prophètes. Il sortit de l’ouverture formée par la chute de la pierre qui était tombée près de l’oratoire du vieux Siméon, et parla aux prêtres qui étaient dans le sanctuaire. Deux fils du pieux grand-prêtre Simon le Juste, aïeul de Siméon, qui avait prophétisé lors de la présentation de Jésus au Temple, se montrèrent près de la grande chaire ; ils parlèrent aussi de la mort des prophètes et du sacrifice qui allait cesser, et exhortèrent tout le monde à embrasser la doctrine du Crucifié. Jérémie parut près de l’autel, et proclama d’une voix menaçante la fin de l’ancien sacrifice et le commencement du nouveau. Ces apparitions ayant eu lieu en des endroits où les prêtres seuls en avaient eu connaissance, furent niées ou tenues secrètes, il fut défendu d’en parler sous une peine sévère. Mais un grand bruit se fit entendre : les portes du sanctuaire s’ouvrirent, et une voix cria : “  Sortons d’ici. ” Je vis alors des anges s’éloigner… Il y eut bien une centaine de morts de toutes les époques qui parurent avec leurs corps à Jérusalem et dans les environs. Ils s’élevaient hors des tombeaux écroulés, se dirigeaient, le plus souvent deux par deux, vers certains endroits de la ville, se présentaient au peuple qui fuyait dans toutes les directions et rendaient témoignage de Jésus en prononçant quelques paroles sévères… Mais beaucoup dont l’âme fut envoyée des limbes par Jésus se levèrent, découvrirent leurs visages et errèrent dans les rues comme s’ils n’eussent pas touché la terre. Ils entrèrent dans les maisons de leurs descendants et rendirent témoignage pour Jésus avec des paroles sévères contre ceux qui avaient pris part à la mort du Sauveur… La terreur était grande dans la ville, et chacun se cachait dans les coins les plus obscurs de sa maison. Les morts rentrèrent dans leurs tombeaux vers quatre heures. Après la résurrection de Jésus, il y eut encore, en divers endroits, plusieurs apparitions. Le sacrifice fut interrompu, la confusion se mit partout et peu de personnes mangèrent le soir l’agneau pascal. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant quelques gouttes du Sang du Christ conservé en la basilique Saint-André de Mantoue.

Le Sang conservé dans les vases aurait été apporté par Longin le Centurion, patron de la ville de Mantoue. Longin était le soldat romain qui a percé le flanc de Jésus lorsqu’il était sur la croix. Cette relique est présentée en procession tous les vendredi-saint.