COMME UN AGNEAU LIVRE

Contemplons

Ecoutons

Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l’arrêter, grands prêtres, chefs des gardes du Temple et anciens : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j’étais avec vous dans le Temple, et vous n’avez pas porté la main sur moi. Mais c’est maintenant votre heure et le pouvoir des ténèbres » (Luc 22, 52-53).

Méditons

Jésus a la douceur d’un agneau. A ses Apôtres, il a dit qu’il les « envoie comme des agneaux au milieu des loups » (Luc 10, 3). Et, en cette heure, il est vraiment comme un agneau au milieu des loups assoiffés de sang. A toute la violence qui se déchaîne contre lui, il n’opposera que douceur et amour. Probablement que tant de douceur ne fera qu’exciter la fureur de ceux qui s’acharnent sur lui ; on s’acharne toujours davantage sur ceux qui ne se défendent pas ou ne sont pas en mesure de le faire ; la nature est sans pitié pour les faibles. Comme il le dit lui-même, il pourrait faire intervenir des légions d’anges pour foudroyer sur place ceux qui osent lever la main sur lui. Mais alors, comment prouverait-il son amour pour nous ? A sainte Marguerite-Marie, Jésus dit : « Regarde, ma fille, si tu trouves un père blessé d’amour par son propre fils unique et qui ait pris autant de soin de lui donner des marques de cet amour… Dis-moi quelle plus forte preuve tu souhaites de mon amour et je te la donnerai… »

Jésus est l’agneau pascal qui, par son offrande de lui-même, nous fait passer de la mort à la vie. Si les fils premiers-nés des juifs sont sauvés de l’ange exterminateur par le sang d’un agneau dont ils enduisent les linteaux de leurs maisons, Jésus nous sauve tous de la mort éternelle par son sang qui est répandu sur la croix et dont nous nous nourrissons dans l’Eucharistie. Si le sang de l’agneau sacrifié par les juifs les a sauvés de la mort pendant une nuit, celui de Jésus, l’Agneau sans tache qui enlève les péchés du monde, sauve l’humanité entière de de la mort éternelle.

Dans un acte de foi qui force l’admiration, Abraham était prêt à sacrifier son fils unique Isaac. Le ciel l’en a empêché en dernière minute. Jésus est à la fois celui qui offre et celui qui est offert, à la fois l’agneau livré (Isaac) et le prêtre qui offre le sacrifice (Abraham) « pour la gloire de Dieu et le salut du monde. » Jésus a tout donné dans un acte d’amour infini à son Père, pour nous et pour qu’en lui nous devenions tous ses enfants adoptifs. Qui en a fait plus pour nous que Jésus ? Qu’aurait-il pu faire de plus qu’il n’ait fait ? Ce n’est que dans l’éternité que nous réaliserons tout ce que le péché originel nous a dérobé et la manière admirable dont Jésus, l’agneau livré pour nous, a tout restauré : « O heureuse faute qui nous a valu un tel Sauveur ! » (saint Augustin)

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la passion du Christ

A Solesmes, on vénère le lundi de Pâques, la sainte Épine. Exposée dans cet immense reliquaire qu’est le tombeau de Notre Seigneur, la parcelle de la couronne d’épines du Christ est offerte à la vénération de tous ceux qui viennent. La relique est imposée sur la tête du fidèle, tandis que le ministre prononce cette prière : « Que par cette sainte épine, Dieu te libère de tout mal ». Les moines vénèrent la relique après l’office de None, en chantant une antienne grégorienne qui souligne que la couronne d’épine est désormais devenue pour le Christ une couronne royale. Une prière demande que ceux qui vénèrent ici-bas la couronne du Christ méritent d’être couronnés au Ciel avec Lui.

LA GUERISON DE MALCHUS

Contemplons

Ecoutons

Or Simon-Pierre avait une épée ; il la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malchus. Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau. La coupe que m’a donnée le Père, vais-je refuser de la boire ? » Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs se saisirent de Jésus et le ligotèrent (Jean 18, 10-12).

Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : « Seigneur, et si nous frappions avec l’épée ? » L’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille droite. Mais Jésus dit : « Restez-en là ! » Et, touchant l’oreille de l’homme, il le guérit (Luc 22, 49-51).

Méditons

Pierre, animé des meilleures intentions, laisse éclater son tempérament belliqueux et veut défendre Jésus. Il est de nature méfiante et ne craint pas la bagarre sinon pourquoi aurait-il eu sur lui une épée ? Il n’hésite d’ailleurs pas à la tirer et à passer à l’action. Il tranche l‘oreille de Malchus, le serviteur du grand prêtre qui marche en tête du cortège venu arrêter Jésus, et probablement irait-il encore bien plus loin s’il n’en était empêché. Autrefois, Pierre avait déjà voulu protéger Jésus de ceux qui voulaient attenter à sa vie. Le souvenir lui en est resté car Jésus lui répondit : « retire-toi, Satan, tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes. » Pierre n’a visiblement pas retenu la leçon et Jésus le reprend encore une fois. Qu’il est difficile de s’élever au niveau des pensées de Jésus !

Pierre ne pouvait pas comprendre Jésus. Seule Marie, qui a toujours vécu à l’ombre de l’Esprit-Saint, le pouvait. C’est pour cela qu’elle n’a jamais essayé de détourner Jésus de sa vocation et, au contraire, s’est unie entièrement à lui dans son offrande. Pour Pierre, le moment de comprendre n’était pas encore venu. Ce n’est qu’à la Pentecôte, que l’Esprit-Saint l’éclairera sur les motivations profondes de Jésus dans sa passion, sur le sens de toutes ses paroles. Ce n’est qu’à la Pentecôte, que l’Esprit-Saint lui communiquera la force qui lui permettra de soutenir le martyr, qui sera sa participation effective à la passion de Jésus.

Jésus guérit Malchus, le serviteur du grand prêtre. Les quatre évangélistes évoquent la présence du serviteur du grand prêtre en ce soir du jeudi-saint à qui Pierre tranche l’oreille et que Jésus guérit. Cet ultime miracle de Jésus, juste avant son arrestation, ne fait pourtant pas reculer les soldats sur le point de se jeter sur Jésus. Ce miracle a-t-il converti Malchus ? L’Evangile ne le dit pas et n’évoque plus cette figure par la suite. Cela laisse supposer que ce miracle n’a pas changé sa vie de manière significative. Malchus est comme toutes ces personnes qui, bien que témoins des plus grands miracles, ne se convertissent pas pour autant. En méditant sur la figure de Malchus, nous comprenons pourquoi Jésus défendait à ceux qu’il guérissait de le divulguer. Les signes aident la foi mais ne la confèrent pas. « A qui croit en Dieu, aucun signe n’est nécessaire ; à qui ne croit pas en Dieu, aucun signe n’est possible. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Andria, petite cité médiévale de l’Italie du Sud, proche de Bari, a l’immense privilège de conserver, depuis le XIVe siècle, dans la cathédrale, une relique précieuse de la Passion du Christ : une épine de la Sainte Couronne d’épines qui fut enfoncée sur la tête du Sauveur le Vendredi Saint.

Cette épine sacrée et vénérée a une particularité miraculeuse : les traces de sang visibles sur la superficie, de diverses grandeurs, rougissent et deviennent vives lorsque la fête de l’Annonciation, le 25 mars, coïncide avec le Vendredi Saint.  Ce prodige eut bien lieu le 25 mars 2005, jour du Vendredi Saint. Cette année, l’annonce de l’Incarnation du Seigneur et la mort de Jésus en croix étant commémorées le même jour, l’attente de ce prodige n’a pas été vaine.

Le SIR (Service Information Religieuse) a confirmé, samedi 26 mars 2016, que le miracle a été constaté en présence d’un notaire : « A 19h hier soir, la Commission Spéciale de la Sainte Épine s’est réunie dans la Salle du Chapitre de la cathédrale de Andria. C’est ce que mentionne une note du diocèse – diffusée hier soir – par laquelle on informe que, en présence du notaire Paolo Porziotta, a été établi un procès-verbal d’où il ressort que : « vers 16h10, a été constaté la présence d’un léger gonflement de couleur blanche de forme sphérique, comme un bourgeon, distant d’environ 3 mm de la pointe, côté droit de l’Épine, plus précisément sur le bord de l’entaille du sommet. »

« JE SUIS »

Contemplons

Ecoutons

Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis. Judas, avec un détachement de soldats ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C’est moi, je le suis. » Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre. Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. » Jésus répondit : « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. » Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés » (Jean 18, 02-09).

Méditons

Jésus n’ignorait rien de tout ce qu’il endurera dans sa passion et il n’est rien de tout ce qu’il va souffrir qu’il n’a pas, par avance, accepté. Saint Jean précise que « Jésus savait tout ce qui allait lui arriver. » Et pour signifier que cette heure, il ne la subit pas mais qu’il choisit de la vivre, il se présente aux soldats, qui viennent le capturer de nuit, comme des voleurs honteux d’accomplir une action inavouable. Pour qu’il n’y ait aucun doute sur son identité, Jésus leur demande qui ils cherchent et leur confirme que c’est bien lui. Jésus ne saurait exprimer plus clairement qu’il choisit librement, en toute conscience et en toute connaissance de cause, de se livrer aux mains des pécheurs.

Il est curieux que les soldats ne se laissent pas interpeler par les signes que Jésus continue de leur donner sur sa véritable identité : il est bien le Messie, l’envoyé de Dieu, le Fils de Dieu, celui à qui tout est soumis. En effet, lorsqu’il leur répond, « c’est moi, je le suis », les soldats « reculent et tombent à terre. » Pourquoi sont-ils projetés en arrière ? Parce que Jésus laisse éclater une étincelle de sa puissance divine en disant « Je suis. » En se présentant ainsi, il se présente comme Dieu, qui, seul, peut dire en vérité « Je suis. » Sur le mont Sinaï, Dieu s’est présenté à Moise en disant « Je suis celui qui suis. » Cette formule proprement divine fait l’effet d’un coup de tonnerre qui projette les soldats à terre.

Comment se peut-il que les soldats, projetés en arrière et tombés au sol, n’aient pas renoncé, par illumination ou par crainte, à arrêter Jésus… Comment se peut-il qu’ils aient persévéré dans leur projet… Comment se fait-il, qu’après cela, ils se soient acharnés de la sorte sur Jésus ? Le pharaon Ramsès II qui refusait de céder aux demandes répétées de Dieu de relâcher les Israélites, nous donne la réponse. « Son cœur était endurci », nous dit l’Ecriture sainte, au point de ne plus être capable de discernement, de se laisser toucher par la grâce. Parce que son cœur est endurci, Pharaon court délibérément à sa propre perte, entraînant dans son entêtement toute son armée qui est décimée dans la mer rouge. Les soldats, tout comme les autres protagonistes du drame du vendredi-saint, avaient le cœur endurci…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

4 épines de la couronne du Christ sont conservées dans l’église saint-Matthieu de Perpignan

En 1270, saint Louis remit quatre épines de la Sainte Couronne à son fils, Philippe III le Hardi lorsque celui-ci monta sur le trône et qu’il conserva dans le pommeau de son épée. Alors qu’il guerroyait contre l’Aragon, sous prétexte de « croisade », Philippe III tomba mortellement le 5 octobre 1285 à Perpignan.

Avant sa mort, il fit remettre les quatre épines en l’église saint Matthieu qui était alors l’église la plus proche du palais royal. Depuis cette date, elles sont toujours exposées et vénérées solennellement le vendredi saint et le sixième dimanche du Temps Pascal.

LE BAISER DE JUDAS

Contemplons

Ecoutons

Jésus parlait encore, lorsque Judas, l’un des Douze, arriva, et avec lui une grande foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres et les anciens du peuple. Celui qui le livrait leur avait donné un signe : « Celui que j’embrasserai, c’est lui : arrêtez-le. » Aussitôt, s’approchant de Jésus, il lui dit : « Salut, Rabbi ! » Et il l’embrassa. Jésus lui dit : « Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le ! » Alors ils s’approchèrent, mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent. (Matthieu 26, 47-50)

Méditons

On n’est jamais mieux trahi que par ses amis… Jésus est trahi par Judas, livré par une fausse marque d’amour : un baiser. Pendant trois ans, Jésus, qui savait pourtant qu’un jour il le livrerait, a reçu Judas dans son intimité. Il l’a enseigné comme les autres Apôtres. Judas a été témoin des miracles de Jésus, de la résurrection de Lazare… A Judas, comme aux autres Apôtres, Jésus a témoigné son amour et sa confiance. Il y a quelques heures, il lui a lavé les pieds et, pour comble d’amour, lui a donné son Corps sacré en nourriture. A tant d’amour, Judas répond par un baiser de trahison. Ce qui est la marque d’amour par excellence devient le signe de la trahison la plus perfide.

La trahison de Judas n’est pas un « coup de folie », l’égarement d’un moment. Elle s’est construite petit à petit. Elle a été préparée, planifiée, et le baiser de trahison en est le point culminant. Lorsque Judas reçut le pain trempé dans le vin des mains de Jésus, il avait déjà livré Jésus. Et, quand il a vendu Jésus au Sanhédrin, il en avait déjà, bien avant, conçu la pensée, échafaudé la stratégie.

La chute dans le péché mortel ne vient jamais tout d’une fois mais par une série de petites chutes auxquelles on accorde trop peu d’importance. A sœur Josefa Menendez, Jésus dit à ce sujet : « l’âme doit surveiller et redresser avec soin ses tendances défectueuses. Ce n’est pas toujours une faute grave qui ouvre la voie des pires désordres. Et le point de départ des plus grandes chutes est souvent peu de chose : une petite jouissance, un moment de faiblesse, un consentement peut-être licite, mais peu mor­tifié, un plaisir légitime en soi, mais qui ne convient pas… et tout cela grandissant et se multipliant, l’âme s’aveugle peu à peu, la grâce a moins d’emprise, la passion se fortifie et triomphe enfin. »

Judas a vendu Jésus pour trente pièces d’argent. C’est une petite somme s’agissant de son ami, s’agissant de Jésus. Le Sanhédrin aurait payé bien davantage pour se débarrasser de Jésus qu’il considérait comme un danger suprême. Cette somme représente d’ailleurs dix fois moins que ce qu’a coûté le parfum que Madeleine a versé sur les pieds de Jésus il y a quelques jours, et que Judas lui reprocha d’avoir gaspillé. Non seulement Jésus a été vendu par son ami mais, en plus, pour une somme dérisoire…

Judas, se rendant compte de son erreur, de sa folie, voudra restituer cet argent qui n’est plus bon à rien et dont personne ne peut tirer aucun bénéfice… A Josefa Menendez, Jésus dit : « Que de fois Je peux et Je dois parler ainsi aux âmes les plus aimées de mon Cœur !… Pourquoi te laisses-tu emporter par cette passion ? Pourquoi lui laisses-tu libre cours ? Il n’est pas toujours en ton pouvoir de t’en libérer, mais Je ne te demande que de com­battre, de lutter et de résister… Que sont les plaisirs d’un instant ?… sinon les trente deniers pour lesquels Judas Me livra et qui ne servi­rent qu’à sa perte. Combien d’âmes m’ont vendu ainsi et me vendront encore pour le vil prix d’une jouis­sance passagère… Ah ! pauvres âmes !… Qui cherchez-vous ? Est-ce Moi ?… Ce Jésus que vous connaissez et que vous aimez !…Laissez-moi vous dire ces mots : « Veillez et priez! » Oui, travaillez sans relâche afin que vos défauts et vos inclinations mauvaises ne viennent à se transformer en habitudes. »

Qui dira les sentiments du Cœur de Jésus lorsque Judas est allé se pendre…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

La sainte Epine de Saint-Etienne

La Sainte Epine fut détachée par saint Louis lui-même et la relique fut envoyée à l’église du Puy-en-Velay. Une lettre manuscrite, en latin, accompagnait son présent. La traduction est la suivante : « LOUIS, par la grâce de Dieu roi de France, à ses bien-aimés doyen et chapitre du Puy, salut et affection. Nous vous faisons savoir par le contenu de la présente que le jour où nous avons reçu, envoyé de Constantinople, la sacrosainte couronne d’épines qui a été placée sur la vénérable tête de Notre Seigneur Jésus Christ, au temps de la passion, nous avons concédé à notre cher et fidèle Bernard, votre évêque, une épine de cette même Sainte Couronne, par révérence envers la bienheureuse Vierge et pour faire honneur à votre église. Donné à Sens, l’an du Seigneur 1239, au mois d’août. » Lors de la révolution, un certain abbé BORIE, prêtre au Puy, sauve de la destruction, la relique, la lettre du roi Louis IX et les Vidimus certifiant l’origine et l’authenticité. Dans les tribulations de l’époque, l’abbé BORIE arrive à la paroisse Notre Dame à Saint-Etienne muni de son précieux bagage. A son départ, en 1805, il en fit don à l’église, ce qui fut accepté par le clergé de Notre Dame. Son curé fut autorisé à ériger la confrérie des Cinq-Plaies, qui conservait la relique, et à fixer une fête le dimanche le plus proche de l’exaltation de la Sainte-Croix. Ces reliques étaient alors conservées dans une custode provisoire devant faire place, sous le second empire, au magnifique reliquaire commandé à l’orfèvrerie Armand-Caillat. Depuis 2013, elle est installée dans la chapelle du Magnificat de l’Eglise Sainte Marie de la Visitation à Saint-Etienne.