LE BAISER DE JUDAS

Contemplons

Ecoutons

Jésus parlait encore, lorsque Judas, l’un des Douze, arriva, et avec lui une grande foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres et les anciens du peuple. Celui qui le livrait leur avait donné un signe : « Celui que j’embrasserai, c’est lui : arrêtez-le. » Aussitôt, s’approchant de Jésus, il lui dit : « Salut, Rabbi ! » Et il l’embrassa. Jésus lui dit : « Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le ! » Alors ils s’approchèrent, mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent. (Matthieu 26, 47-50)

Méditons

On n’est jamais mieux trahi que par ses amis… Jésus est trahi par Judas, livré par une fausse marque d’amour : un baiser. Pendant trois ans, Jésus, qui savait pourtant qu’un jour il le livrerait, a reçu Judas dans son intimité. Il l’a enseigné comme les autres Apôtres. Judas a été témoin des miracles de Jésus, de la résurrection de Lazare… A Judas, comme aux autres Apôtres, Jésus a témoigné son amour et sa confiance. Il y a quelques heures, il lui a lavé les pieds et, pour comble d’amour, lui a donné son Corps sacré en nourriture. A tant d’amour, Judas répond par un baiser de trahison. Ce qui est la marque d’amour par excellence devient le signe de la trahison la plus perfide.

La trahison de Judas n’est pas un « coup de folie », l’égarement d’un moment. Elle s’est construite petit à petit. Elle a été préparée, planifiée, et le baiser de trahison en est le point culminant. Lorsque Judas reçut le pain trempé dans le vin des mains de Jésus, il avait déjà livré Jésus. Et, quand il a vendu Jésus au Sanhédrin, il en avait déjà, bien avant, conçu la pensée, échafaudé la stratégie.

La chute dans le péché mortel ne vient jamais tout d’une fois mais par une série de petites chutes auxquelles on accorde trop peu d’importance. A sœur Josefa Menendez, Jésus dit à ce sujet : « l’âme doit surveiller et redresser avec soin ses tendances défectueuses. Ce n’est pas toujours une faute grave qui ouvre la voie des pires désordres. Et le point de départ des plus grandes chutes est souvent peu de chose : une petite jouissance, un moment de faiblesse, un consentement peut-être licite, mais peu mor­tifié, un plaisir légitime en soi, mais qui ne convient pas… et tout cela grandissant et se multipliant, l’âme s’aveugle peu à peu, la grâce a moins d’emprise, la passion se fortifie et triomphe enfin. »

Judas a vendu Jésus pour trente pièces d’argent. C’est une petite somme s’agissant de son ami, s’agissant de Jésus. Le Sanhédrin aurait payé bien davantage pour se débarrasser de Jésus qu’il considérait comme un danger suprême. Cette somme représente d’ailleurs dix fois moins que ce qu’a coûté le parfum que Madeleine a versé sur les pieds de Jésus il y a quelques jours, et que Judas lui reprocha d’avoir gaspillé. Non seulement Jésus a été vendu par son ami mais, en plus, pour une somme dérisoire…

Judas, se rendant compte de son erreur, de sa folie, voudra restituer cet argent qui n’est plus bon à rien et dont personne ne peut tirer aucun bénéfice… A Josefa Menendez, Jésus dit : « Que de fois Je peux et Je dois parler ainsi aux âmes les plus aimées de mon Cœur !… Pourquoi te laisses-tu emporter par cette passion ? Pourquoi lui laisses-tu libre cours ? Il n’est pas toujours en ton pouvoir de t’en libérer, mais Je ne te demande que de com­battre, de lutter et de résister… Que sont les plaisirs d’un instant ?… sinon les trente deniers pour lesquels Judas Me livra et qui ne servi­rent qu’à sa perte. Combien d’âmes m’ont vendu ainsi et me vendront encore pour le vil prix d’une jouis­sance passagère… Ah ! pauvres âmes !… Qui cherchez-vous ? Est-ce Moi ?… Ce Jésus que vous connaissez et que vous aimez !…Laissez-moi vous dire ces mots : « Veillez et priez! » Oui, travaillez sans relâche afin que vos défauts et vos inclinations mauvaises ne viennent à se transformer en habitudes. »

Qui dira les sentiments du Cœur de Jésus lorsque Judas est allé se pendre…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

La sainte Epine de Saint-Etienne

La Sainte Epine fut détachée par saint Louis lui-même et la relique fut envoyée à l’église du Puy-en-Velay. Une lettre manuscrite, en latin, accompagnait son présent. La traduction est la suivante : « LOUIS, par la grâce de Dieu roi de France, à ses bien-aimés doyen et chapitre du Puy, salut et affection. Nous vous faisons savoir par le contenu de la présente que le jour où nous avons reçu, envoyé de Constantinople, la sacrosainte couronne d’épines qui a été placée sur la vénérable tête de Notre Seigneur Jésus Christ, au temps de la passion, nous avons concédé à notre cher et fidèle Bernard, votre évêque, une épine de cette même Sainte Couronne, par révérence envers la bienheureuse Vierge et pour faire honneur à votre église. Donné à Sens, l’an du Seigneur 1239, au mois d’août. » Lors de la révolution, un certain abbé BORIE, prêtre au Puy, sauve de la destruction, la relique, la lettre du roi Louis IX et les Vidimus certifiant l’origine et l’authenticité. Dans les tribulations de l’époque, l’abbé BORIE arrive à la paroisse Notre Dame à Saint-Etienne muni de son précieux bagage. A son départ, en 1805, il en fit don à l’église, ce qui fut accepté par le clergé de Notre Dame. Son curé fut autorisé à ériger la confrérie des Cinq-Plaies, qui conservait la relique, et à fixer une fête le dimanche le plus proche de l’exaltation de la Sainte-Croix. Ces reliques étaient alors conservées dans une custode provisoire devant faire place, sous le second empire, au magnifique reliquaire commandé à l’orfèvrerie Armand-Caillat. Depuis 2013, elle est installée dans la chapelle du Magnificat de l’Eglise Sainte Marie de la Visitation à Saint-Etienne.

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