Contemplons
Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg
Méditons
Le combat que décrit saint Jean entre la femme vêtue du soleil et le dragon rouge feu, entre le Ciel et l’enfer, est sans pitié. Ce combat à la vie à la mort a commencé avec la création d’Adam, et depuis s’est poursuivi sans relâche, aucune. Il ne cessera de s’intensifier à mesure que nous approcherons de la fin des temps. En effet, tant qu’il restera une âme à sauver, cette bataille dans laquelle chacune des parties investit toute sa puissance, sera sans trêve, tant l’enjeu est important : le salut éternel des âmes.
Que cela ne nous décourage pas pour autant. Nous ne sommes pas seuls quoi qu’il advienne. Nous sommes l’enfant de cette femme vêtue du soleil. Nous sommes promis à la victoire du salut de par notre haute naissance dans les fonts baptismaux, de par notre vocation, parce que Dieu est avec nous comme il l’a été avec Marie pendant toute sa vie sur terre. Nous sommes des baptisés, les enfants que le Père a adoptés en son Fils Jésus-Christ, et aux cotés desquels il se trouvera quoi qu’il advienne, pour les mener en son Royaume, la maison paternelle où il nous attend tous. Ne craignons donc pas. Si le dragon nous impressionne par sa puissance et son apparence terrifiante, il n’aura jamais le dessus sur les véritables serviteurs du Seigneur. Si Dieu permet au diable de nous tenter, il ne lui a pas concédé le pouvoir de nous contraindre.
Cependant nous sommes des combattants et nous ne pouvons pas ne pas mener la bataille contre le mal. Dieu l’a établi ainsi : Il veut triompher de l’orgueil du démon par notre toute-faiblesse. En cela, Marie nous devance et nous sert d’exemple, elle qui a mis le mal sous ses pieds par son humilité. En effet, elle a triomphé du mal non pas par ses propres forces mais en se reposant sur le Seigneur qui a été victorieux en elle et par elle. Et Dieu veut triompher du mal par nous de la même manière, afin que personne ne puisse affirmer que le Salut vient d’un autre que lui.
La victoire finale qui est notre salut et celui de tout le Corps mystique du Christ qu’est l’Eglise, nous viendra par Marie, la femme vêtue du soleil. C’est par elle que Jésus nous a rejoints dans notre humanité, c’est en elle qu’il nous présente la Création nouvelle, la réalisation de son projet d’amour pour chacun de nous. C’est par elle, qu’il nous accordera la victoire du Salut.
Aussi, confions-nous à elle et soyons fidèles à notre chapelet quotidien comme elle le demande avec tant d’insistance dans chacune de ses nombreuses apparitions. En effet, notre Salut, et celui de beaucoup d’âmes, est lié à ce simple exercice de piété dont Dieu fait l’arme suprême dans la bataille qui nous oppose au mal. « C’est le rosaire qui sauvera le monde » disaient le bienheureux Pie IX, saint Pie X et saint Jean-Paul II à sa suite et avec O ! combien d’insistance.
Aussi, ne nous troublons pas lorsqu’on nous annonce des scandales à répétition, lorsque des « étoiles sont précipitées du plus haut du ciel sur la terre par la queue du dragon infernal. » Il faut qu’il en soit ainsi, que le mal soit démasqué et dénoncé. « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jean 8, 31-32).
Plutôt que de nous émouvoir et de juger, levons nos regards vers la femme vêtue du soleil, Marie, qui nous montre le véritable visage de l’Eglise telle que Jésus se la représente « sans tache ni ride mais sainte et immaculée » (Ephésiens 5, 27). Rappelons-nous les paroles de Jésus qui nous invite à l’espérance : « Prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16, 33) ainsi que celles de Marie à Fatima : « A la fin mon Cœur Immaculé triomphera » (13 juillet 1917). Et notre Dieu est fidèle. Ce qu’il promet, il le tient ! Marie triomphera et nous avec elle.
Prions
1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)
O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)
« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.