Sept têtes et dix cornes

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Le dragon rouge feu qui s’oppose à la femme vêtue du soleil, a sept têtes surmontées d’un diadème, et dix cornes. C’est un monstre hideux, impressionnant qui, sans la protection de Dieu symbolisée par le soleil qui enveloppe la femme parturiente, ne ferait qu’une bouchée de la mère et de l’enfant.

Cette guerre que le dragon livre à la femme, est à l’image du combat que nous livrons dans notre vie spirituelle, au diable, au monde à nous-mêmes. En effet, parce que nous sommes enfants de Dieu par le baptême, parce que nous avons choisis de lui appartenir pour entrer un jour en possession de la terre qu’il nous a promise, son Royaume, nous faisons l’objet de la jalousie du démon qui, par tous moyens, essaie de nous détourner de lui et de nous amener, comme lui, au non serviam (non, je ne servirai pas !) qui lui a valu d’être précipité en enfer.

Saint Césaire d’Arles voit dans ces sept têtes couronnées et ces dix cornes, sept rois et dix royaumes à la solde du diable qui persécuteront les chrétiens à la fin des temps. On peut y voir aussi, les moyens par lesquels le diable s’acharne sur ses proies et les dévore, à savoir les sept péchés capitaux et les dix non serviam qu’il oppose aux dix commandements de Dieu.

Le péché est une offense faite à Dieu infiniment saint qui mérite plus que tout, plus que tous, d’être aimé et adoré. La souffrance que Jésus a prise sur lui dans sa Passion, nous montre jusqu’à quel point Dieu est digne de tout notre amour, jusqu’à quel point le péché l’offense et le blesse dans son amour pour nous. Aussi, le démon qui sait toute l’horreur du péché, tout l’amour de Dieu pour nous et son désir ardent d’être aimé en retour, ne cesse de nous induire au péché.

Les sept têtes couronnées représentent donc les sept péchés capitaux à savoir, la colère, l’envie, l’avarice, l’orgueil, la gourmandise, la paresse, la luxure. Ils sont dits capitaux parce qu’ils se trouvent à la source de tous les péchés et induisent à d’autres jusqu’aux plus graves.

Les dix cornes sont les dix non serviam du diable aux commandements de Dieu, autrement dit son opposition totale, radicale, viscérale à tout ce qui vient de lui. En effet, le diable qui refuse de s’humilier devant Dieu (c’est pour cela qu’on le représente sans genoux !) et d’accomplir sa volonté, cherche à nous induire à l’imiter en refusant de servir le Seigneur de l’univers dont la volonté d’amour sur nous s’exprime dans les dix commandements. Et, pour cela, tous les mensonges lui sont bons.

Sans le soleil qui enveloppe la femme, à savoir l’assistance divine, le dragon ne ferait qu’une bouchée, et de l’enfant, et de la mère. Mais le dragon fait halte devant la femme car son pouvoir est limité. En effet, le diable a le pouvoir de nous tenter mais il n’a pas la possibilité de nous contraindre et il ne nous tentera jamais au-delà de ce que Dieu permettra pour sa gloire et notre Salut.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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