Le dragon rouge feu

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Face à la femme vêtue du soleil, saint Jean a la vision d’un dragon rouge feu qui se tient prêt à dévorer l’enfant sur le point de naitre. En un seul tableau, il a ainsi la vision de la guerre que le diable livre à Dieu, l’enfer au Ciel, le mal au bien et dont chacun de nous, symbolisé par l’enfant qui va naitre, est l’enjeu.

Le dragon de la vision de saint Jean, c’est le diable, celui s’oppose à Dieu, qui lui est hostile depuis les origines. « Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8, 44).

C’est par jalousie, que le diable a tenté Eve et induit nos premiers parents à pécher par désobéissance. « Vous serez comme des dieux » (Genèse 3, 5). En leur faisant cette fausse promesse, ce mensonge éhonté, le diable révèle, et ce qui l‘a perdu, et le moyen par lequel il veut entrainer le plus d’âmes dans sa chute : l’orgueil, l’envie de s’élever jusqu’à Dieu, de se soustraire à sa dépendance. A chaque instant, il continue de susurrer ce mensonge à notre esprit, nous séduit par ce moyen et nous induit au péché dont les racines sont l’orgueil, la volonté d’indépendance, la froide ingratitude vis-à-vis de Dieu à qui nous devons tout. « Le commencement de l’orgueil de l’homme, c’est de se détourner de Dieu, parce que son cœur se retire de Celui qui l’a créé. Car le principe de tout péché, c’est l’orgueil. Celui qui s’y livre sera rempli de malédictions, et il y trouvera enfin sa ruine » (Si 10, 14-15).

Le dragon se tient prêt à dévorer l’enfant qui va naitre. Le diable est un chef de guerre redoutable qui ne trouve aucun repos. Sa rage de destruction, l’ardeur de sa haine, sont symbolisées par sa couleur rouge feu. Il sème le mal, la destruction, et sa haine augmente avec chacun de ses crimes. Tel est le lot du jaloux : il tue deux fois, sa victime et lui-même car plus il détruit, plus il a envie de détruire. Le diable, qui ne connaitra jamais plus le repos, la paix, la beauté du Ciel, cherche ainsi à en priver ceux à qui il est promis, nous, afin de se venger de Dieu.

Le diable ne peut s’en prendre à Dieu lui-même qui est maitre de tout, y compris de lui. Alors il s’attaque aux hommes au travers desquels il peut l’atteindre dans son amour pour eux. En effet, Dieu a créé les hommes par amour, pour sa gloire. Aussi, en entrainant les hommes à pécher et, suprême victoire pour lui, à les entrainer en enfer à sa suite, il cherche à le blesser dans son amour pour eux et à le priver d’une gloire qui lui revient pourtant de droit.

L’Eglise, figurée par cette femme vêtue du soleil, sera en butte au Diable et à ses suppos jusqu’à la fin des temps. Et, même si elle annonce et milite pour la paix, jamais le diable ne la lui accordera tant sa jalousie le ronge et le pousse au mal, tant elle est aimée de Dieu qui l’appelle à une vie sans commune mesure avec la présente alors que lui est voué aux peines de l’enfer. Mais quoi qu’il advienne, elle est unie à celui qui l’a fondée et lui a promis que « les portes de l‘enfer ne prévaudront jamais sur elle » (Mathieu 16, 18), qui lui a donné la paix, la vraie, celle qui ne signifie pas de ne pas connaitre les contradictions, mais qui donne de les traverser dans la paix du cœur. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point » (Jean 14, 27).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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