15ème station : la réconciliation

Hortus deliciarum, 12ème siècle, Mont Sainte-Odile : création d’Adam – Dieu lui insuffle son esprit

Méditons

Les premiers mots du Christ ressuscité à ses Apôtres sont pour leur apporter paix et consolation. « La paix soit avec vous », leur dit-il. Cette salutation contient tout l’amour de Jésus pour ses Apôtres mais aussi pour l’humanité entière. En effet, les Apôtres, à l’exception de Jean, ont tous trahi Jésus et pourtant, non seulement Il leur pardonne mais Il leur fait le don de la paix intérieure. Jésus nous aime vraiment et son amour se manifeste dans le fait qu’il ne cesse de nous accueillir, de nous pardonner et de nous inonder de sa paix. Comme les Apôtres ont trahi Jésus dans sa Passion, l’humanité ne cesse de trahir Jésus chaque jour par ses nombreux péchés. Pourtant l’amour de Jésus ne se dément jamais et, jamais il ne s’arrête de pardonner aux cœurs repentants.

Dans son amour, Jésus va plus loin encore : Il fait de nos faiblesses, le moyen par lequel, Il nous fait avancer en sainteté. En effet, après leur avoir donné la paix, Jésus souffle sur les Apôtres (comme Dieu a soufflé sur Adam pour lui insuffler la vie), leur conférant le pouvoir de remette les péchés. Il leur délègue un pouvoir immense qui appartient à Dieu seul, celui de pardonner les péchés. L’exercice de ce pouvoir demande beaucoup de discernement, de délicatesse, d’humilité et un grand sens des responsabilités car il convient de décider, au nom de Dieu, quels sont les péchés à remettre et lesquels doivent être maintenus. Or, seul un cœur contrit, conscient de ses propres limites, de ses propres faiblesses, de la douleur qu’induit le péché, est à même d’exercer ce redoutable pouvoir avec justice et miséricorde. On pourrait presque conclure que la trahison des Apôtres et la douleur qu’ils en ont éprouvée, a été une épreuve nécessaire, voire salutaire, permise par Jésus en vue d’un plus grand bien, celui d’user saintement du pouvoir d’absoudre les péchés.

Si Jésus confère aux Apôtres le pouvoir d’absoudre, c’est pour l’utiliser en vue du salut de tout le peuple de Dieu. En effet, les Apôtres sont appelés à remettre les péchés, par le ministère de l’Eglise, aux cœurs repentants et il revient au peuple de Dieu de recourir à leur ministère pour obtenir l’absolution. Le sacrement de pénitence (ou confession) n’est pas une invention de l’Eglise mais le moyen par lequel elle répond à l’injonction de Jésus de remettre les péchés et nous fait participer à sa pâques : le passage de l’esclavage du péché à la liberté des enfants de Dieu.

Par la confession, Jésus nous rend la grâce, efface en nous les péchés commis après le baptême (et une partie des peines éternelles qu’ils ont induits) et nous confère sa paix à la manière dont Il l’a donnée aux Apôtres le soir de pâques. Le saint curé d’Ars passait jusqu’à 17 heures au confessionnal chaque jour et la dernière année de sa vie, on estime à environ 100 000 le nombre de pénitents auxquels il a donné l’absolution dans son pauvre confessionnal. Lui-même a dit un jour : « Tous ceux qui vont au confessionnal ne se convertissent pas, mais on trouve toujours les saints parmi ceux qui se confessent. » Saint Jean-Paul II se confessait tous les jours.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Viens, Esprit Saint, en nos cœurs et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres ; viens, dispensateur des dons ;  viens, lumière de nos cœurs.

Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, tu nous procures le repos,  dans la fièvre, la fraîcheur, dans les pleurs, le réconfort.

Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé.

À tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu, donne le salut final, donne la joie éternelle. Amen. Alléluia. (Séquence de la Pentecôte)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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