Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg
Méditons
Si la femme de l’Apocalypse est couronnée d’une gloire sans égale, c’est qu’en elle les 12 fruits de l’Esprit-Saint se sont développés et ont atteint leur pleine maturité.
Si les dons de l’Esprit-Saint sont des outils que Dieu nous donne pour notre sanctification (sagesse, intelligence, science, force, conseil, piété, crainte), les fruits sont les vertus que nous développons en nous grâce à eux. Les fruits de l’Esprit-Saint, ce sont les vertus que produit en nous l’action de Dieu avec le concours de notre bonne volonté.
Marie est glorieuse non parce qu’elle a plus reçu plus que les autres, mais parce qu’elle a donné à l’Esprit-Saint de produire en elle ses plus beaux fruits. En effet, elle est grande aux yeux de Dieu pour avoir « écouté la Parole de Dieu et l’avoir gardée » (Luc 11, 28). Personne, plus que Marie, ne s’est ouvert aux dons de l’Esprit-Saint et personne, plus qu’elle, n’a accompagné son action pour lui permettre d’être féconde.
La première étoile de la couronne de Marie, c’est sa charité. La vie de Marie n’a été que don d’elle-même pour l’amour de Dieu et du prochain. Cet amour culmine dans l’offrande qu’elle fait d’elle-même au pied de la Croix, au Père, avec le Fils, dans la communion de l’Esprit, pour le Salut de toutes les âmes.
La seconde étoile, c’est sa joie qui s’enracine dans sa conviction d’être aimée de Dieu.
La troisième étoile, c’est sa paix, sa tranquillité intérieure qui découle la conviction que « le Seigneur est avec elle » (Luc 1, 28).
La quatrième, c’est sa patience car elle a toujours tout accepté sans jamais rien revendiquer pour elle-même.
La cinquième, c’est sa bonté, sa compassion.
La sixième, c’est sa bienveillance par laquelle a toujours agit pour le bien des âmes.
La septième, c’est sa fidélité.
La huitième, c’est sa douceur qui est à l’image de celle de Jésus : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11,29).
La neuvième, c’est sa tempérance, sa maitrise d’elle-même.
La dixième, c’est sa modestie.
La onzième, c’est sa chasteté.
La douzième, c’est sa continence.
La couronne de la femme de l’Apocalypse nous rappelle qu’en cette vie, il nous faut travailler à notre gloire future et que nous façonnons ici-bas celle qui ceindra notre front pour l’éternité. Si Dieu nous donne tout ce qu’il faut pour réaliser notre Salut et s’il fait même l’essentiel, il ne nous dispense pas d’accompagner son action par notre adhésion volontaire à son plan d’amour sur chacun d’entre nous. C’est ce que disait sainte Jeanne d’Arc avec ses mots à elle : « les soldats combattront et Dieu donnera la victoire. »
Prions
1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)
O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)
« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.