La reine des Apôtres

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme de la vision de saint Jean est couronnée de douze étoiles, symbole de plénitude. En effet, elle règne toute puissante sur le monde parce qu’elle possède la plénitude de la connaissance de la Vérité dans laquelle elle est immergée et qui est matérialisée par le soleil qui l’enveloppe.

Jésus a dit de lui : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14, 6). Pour un chrétien, la vérité n’est pas une idée, un concept mais une personne, Jésus-Christ. Il est la vérité parce qu’il est Dieu qui s’est fait homme, la Parole du Père faite chair. Marie, par qui il a voulu prendre notre nature, l’a porté dans son sein pendant neuf mois, elle l’a nourri de son lait. A mesure de la croissance de son enfant, les rôles se sont inversés et c’est Jésus qui a nourri Marie du lait de la Parole de Dieu pour qu’elle devienne le premier parmi ses disciples, celui qui entraine les autres à croire en lui, celui qui, en tout premier, le révèle au monde. En effet, lors des noces de Cana, c’est par elle que les disciples sont entrainés à croire en Jésus : « tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui » (Jean 2, 11).

« Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » (Luc 2, 19). C’est pour elle, pour son élévation spirituelle, qu’elle retenait toutes ces choses les méditant dans son cœur, mais aussi pour les transmettre. En effet, si Marie est Mère de Dieu, honneur sans pareil, elle ne s’est jamais dispensée de témoigner de l’Evangile, avec beaucoup moins de paroles que nous mais avec d’autant plus de fécondité. En effet, en retenant les événements, en les méditant dans son cœur, elle devient une image vivante de l’Evangile, une icône de Jésus qui n’a pas besoin de tant parler pour convaincre. En regardant vivre Marie, tellement silencieuse, on pouvait reconnaitre l’enseignement de Jésus. Si Marie n’avait pas tant médité les événements de la vie de Jésus ainsi que ses paroles, elle ne se serait pas avancée vers lui aux noces de Cana pour demander son intervention dans une situation inextricable.

Dans le Royaume des cieux, Marie reste cet « apôtre des Apôtres » qui rappelle sans cesse à l’Eglise dont elle est la Mère et la figure, les événements et les paroles qu’elle a retenues dans son Cœur. Par l’exemple lumineux qu’elle nous a laissé par toute sa vie, elle continue de témoigner de l’Evangile et par la lumière qu’il contient, à guider les hommes et les femmes de notre temps vers l’unique Vérité qu’est Jésus-Christ. Couronnée, elle est investie de toute la puissance nécessaire pour accomplir cette mission et d’une connaissance des vérités éternelles qui, aujourd’hui, dans la gloire, frôlent l’infini d’où les douze étoiles, symboles de la plénitude de sa puissance et de sa science des choses divines.

En Marie, c’est l’Eglise qui est couronnée de la plénitude de la connaissance de la Vérité avec droit et devoir de la révéler au monde. En effet, l’Eglise est fondée par Jésus, la Vérité, sur Pierre et le collège des Apôtres qu’il a choisis, établis pour répandre l’Evangile dans le monde, autrement dit pour rayonner la lumière qu’il a déposé en elle.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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