Le buisson ardent

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme revêtue du soleil, c’est Marie, c’est l’Eglise triomphante qui montre à l’Eglise militante ce qu’elle est appelée à devenir.

Dans le livre de l’Exode, nous lisons : « Moïse était berger du troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la montagne de Dieu, à l’Horeb. L’ange du Seigneur lui apparut dans la flamme d’un buisson en feu. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne se consume-t-il pas ? » Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » Dieu dit alors : « N’approche pas d’ici ! Retire les sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte ! » (Exode 3).

Marie est comme ce buisson ardent qui se tient devant le trône de Dieu, qui brûle d’amour pour lui sans jamais se consumer. Elle l’aime au-delà d’elle-même et en est aimée sans mesure. La lumière ardente qui enveloppe la femme de l’Apocalypse, c’est l’amour avec lequel elle est aimée de Dieu, qui la fait vivre et qu’elle transmet à son enfant et à ceux qui viennent à elle.

En la femme de la vision de saint Jean, nous reconnaissons, et Marie, et toute l’Eglise triomphante, la grande assemblée de tous les élus qui se tiennent devant le trône de Dieu en adoration, en action de grâce, en louange. En cette femme, nous reconnaissons l’Eglise triomphante qui montre à l’Eglise militante, ceux qui sont encore en chemin sur la terre, ce qu’elle est appelée à devenir et le haut degré de sainteté auquel elle est appelée.

En avançant vers le buisson ardent, Moise est invité à retirer ses sandales car la terre sur laquelle il se tient est sainte. Cette terre n’est pas sainte par elle-même mais parce que Dieu y est présent. La femme de l’Apocalypse qui porte en elle le « berger des nations, » est cette terre sainte qui mérite un respect absolu. En effet, le Dieu trois fois saint est présent en elle, lui conférant sa sainteté et sanctifiant par elle ceux qui s’en approchent.

L’Eglise, figurée par cette femme, est cette terre sainte sur laquelle brûle le buisson ardent. Elle est sanctifiée par celui qui est enfoui en elle dans les sacrements et qu’elle est chargée de donner au monde dans ce qui ressemble à un enfantement autrement dit au milieu des vicissitudes de l’histoire.

Si, ici-bas, nous ne voyons que peu de cette éminente sainteté de l’Eglise, c’est parce que nous ne portons pas suffisamment nos regards vers Marie, vers le Ciel où rayonne l’Eglise révélée dans toute la splendeur de sa sainteté, mais les gardons au niveau de notre monde où les scandales sont inévitables.

L’image de la femme enveloppée du soleil a été donnée à saint Jean pour soutenir les chrétiens dans la persécution. Elle n’est pas uniquement une image de ce qu’il adviendra à la fin des temps. En effet, c’est tout au long de son histoire et jusqu’à la fin du monde, que les chrétiens doivent trouver en cette image, le sens de leur combat, et un encouragement à persévérer dans la foi au milieu des difficultés de la vie présente.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Laisser un commentaire