« JE SUIS »

Contemplons

Ecoutons

Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis. Judas, avec un détachement de soldats ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C’est moi, je le suis. » Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre. Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. » Jésus répondit : « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. » Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés » (Jean 18, 02-09).

Méditons

Jésus n’ignorait rien de tout ce qu’il endurera dans sa passion et il n’est rien de tout ce qu’il va souffrir qu’il n’a pas, par avance, accepté. Saint Jean précise que « Jésus savait tout ce qui allait lui arriver. » Et pour signifier que cette heure, il ne la subit pas mais qu’il choisit de la vivre, il se présente aux soldats, qui viennent le capturer de nuit, comme des voleurs honteux d’accomplir une action inavouable. Pour qu’il n’y ait aucun doute sur son identité, Jésus leur demande qui ils cherchent et leur confirme que c’est bien lui. Jésus ne saurait exprimer plus clairement qu’il choisit librement, en toute conscience et en toute connaissance de cause, de se livrer aux mains des pécheurs.

Il est curieux que les soldats ne se laissent pas interpeler par les signes que Jésus continue de leur donner sur sa véritable identité : il est bien le Messie, l’envoyé de Dieu, le Fils de Dieu, celui à qui tout est soumis. En effet, lorsqu’il leur répond, « c’est moi, je le suis », les soldats « reculent et tombent à terre. » Pourquoi sont-ils projetés en arrière ? Parce que Jésus laisse éclater une étincelle de sa puissance divine en disant « Je suis. » En se présentant ainsi, il se présente comme Dieu, qui, seul, peut dire en vérité « Je suis. » Sur le mont Sinaï, Dieu s’est présenté à Moise en disant « Je suis celui qui suis. » Cette formule proprement divine fait l’effet d’un coup de tonnerre qui projette les soldats à terre.

Comment se peut-il que les soldats, projetés en arrière et tombés au sol, n’aient pas renoncé, par illumination ou par crainte, à arrêter Jésus… Comment se peut-il qu’ils aient persévéré dans leur projet… Comment se fait-il, qu’après cela, ils se soient acharnés de la sorte sur Jésus ? Le pharaon Ramsès II qui refusait de céder aux demandes répétées de Dieu de relâcher les Israélites, nous donne la réponse. « Son cœur était endurci », nous dit l’Ecriture sainte, au point de ne plus être capable de discernement, de se laisser toucher par la grâce. Parce que son cœur est endurci, Pharaon court délibérément à sa propre perte, entraînant dans son entêtement toute son armée qui est décimée dans la mer rouge. Les soldats, tout comme les autres protagonistes du drame du vendredi-saint, avaient le cœur endurci…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

4 épines de la couronne du Christ sont conservées dans l’église saint-Matthieu de Perpignan

En 1270, saint Louis remit quatre épines de la Sainte Couronne à son fils, Philippe III le Hardi lorsque celui-ci monta sur le trône et qu’il conserva dans le pommeau de son épée. Alors qu’il guerroyait contre l’Aragon, sous prétexte de « croisade », Philippe III tomba mortellement le 5 octobre 1285 à Perpignan.

Avant sa mort, il fit remettre les quatre épines en l’église saint Matthieu qui était alors l’église la plus proche du palais royal. Depuis cette date, elles sont toujours exposées et vénérées solennellement le vendredi saint et le sixième dimanche du Temps Pascal.

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