COMME UN AGNEAU LIVRE

Contemplons

Ecoutons

Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l’arrêter, grands prêtres, chefs des gardes du Temple et anciens : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j’étais avec vous dans le Temple, et vous n’avez pas porté la main sur moi. Mais c’est maintenant votre heure et le pouvoir des ténèbres » (Luc 22, 52-53).

Méditons

Jésus a la douceur d’un agneau. A ses Apôtres, il a dit qu’il les « envoie comme des agneaux au milieu des loups » (Luc 10, 3). Et, en cette heure, il est vraiment comme un agneau au milieu des loups assoiffés de sang. A toute la violence qui se déchaîne contre lui, il n’opposera que douceur et amour. Probablement que tant de douceur ne fera qu’exciter la fureur de ceux qui s’acharnent sur lui ; on s’acharne toujours davantage sur ceux qui ne se défendent pas ou ne sont pas en mesure de le faire ; la nature est sans pitié pour les faibles. Comme il le dit lui-même, il pourrait faire intervenir des légions d’anges pour foudroyer sur place ceux qui osent lever la main sur lui. Mais alors, comment prouverait-il son amour pour nous ? A sainte Marguerite-Marie, Jésus dit : « Regarde, ma fille, si tu trouves un père blessé d’amour par son propre fils unique et qui ait pris autant de soin de lui donner des marques de cet amour… Dis-moi quelle plus forte preuve tu souhaites de mon amour et je te la donnerai… »

Jésus est l’agneau pascal qui, par son offrande de lui-même, nous fait passer de la mort à la vie. Si les fils premiers-nés des juifs sont sauvés de l’ange exterminateur par le sang d’un agneau dont ils enduisent les linteaux de leurs maisons, Jésus nous sauve tous de la mort éternelle par son sang qui est répandu sur la croix et dont nous nous nourrissons dans l’Eucharistie. Si le sang de l’agneau sacrifié par les juifs les a sauvés de la mort pendant une nuit, celui de Jésus, l’Agneau sans tache qui enlève les péchés du monde, sauve l’humanité entière de de la mort éternelle.

Dans un acte de foi qui force l’admiration, Abraham était prêt à sacrifier son fils unique Isaac. Le ciel l’en a empêché en dernière minute. Jésus est à la fois celui qui offre et celui qui est offert, à la fois l’agneau livré (Isaac) et le prêtre qui offre le sacrifice (Abraham) « pour la gloire de Dieu et le salut du monde. » Jésus a tout donné dans un acte d’amour infini à son Père, pour nous et pour qu’en lui nous devenions tous ses enfants adoptifs. Qui en a fait plus pour nous que Jésus ? Qu’aurait-il pu faire de plus qu’il n’ait fait ? Ce n’est que dans l’éternité que nous réaliserons tout ce que le péché originel nous a dérobé et la manière admirable dont Jésus, l’agneau livré pour nous, a tout restauré : « O heureuse faute qui nous a valu un tel Sauveur ! » (saint Augustin)

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la passion du Christ

A Solesmes, on vénère le lundi de Pâques, la sainte Épine. Exposée dans cet immense reliquaire qu’est le tombeau de Notre Seigneur, la parcelle de la couronne d’épines du Christ est offerte à la vénération de tous ceux qui viennent. La relique est imposée sur la tête du fidèle, tandis que le ministre prononce cette prière : « Que par cette sainte épine, Dieu te libère de tout mal ». Les moines vénèrent la relique après l’office de None, en chantant une antienne grégorienne qui souligne que la couronne d’épine est désormais devenue pour le Christ une couronne royale. Une prière demande que ceux qui vénèrent ici-bas la couronne du Christ méritent d’être couronnés au Ciel avec Lui.

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