Les prophéties

Méditons

La Bible commence et finit avec l’image de Marie, la femme par laquelle nous vient le Salut. En effet, dans le livre de la Genèse (le premier livre de la Bible), Dieu dit au serpent : « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre sa descendance et la tienne ; elle t’écrasera la tête et tu chercheras à la mordre au talon » (Genèse 3, 15). Dans l’Apocalypse (le dernier livre de la Bible), saint Jean décrit cette lutte implacable entre la femme et le serpent : « Il apparut dans le ciel un grand signe : une femme, revêtue de soleil, ayant la lune sous ses pieds et sur sa tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et criait dans les douleurs de l’enfantement. Alors, un autre signe apparut dans le ciel : c’était un grand dragon rouge feu. Il avait sept têtes et dix cornes et, sur ses têtes, sept diadèmes… » (Apocalypse 12, 1-3). Lorsqu’on évoque la femme de l’Apocalypse, on la représente en lien avec celle de la Genèse c’est-à-dire, revêtue du soleil et écrasant la tête du serpent. On signifie ainsi que ce combat entre la descendance de Marie et celle du serpent, dure depuis la chute d’Adam, traverse toutes les générations et durera jusqu’à la fin du monde : toute l’histoire du Salut peut se résumer au combat entre la femme et le serpent (entre le bien et le mal) à l’issue duquel Marie est victorieuse.

Près de 700 ans avant la naissance de Jésus, la promesse du Salut est renouvelée par la voie d’Isaïe qui dit : « Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (Isaïe 7, 14). Le Cantique des cantiques (IVème siècle avant JC.) regorge d’allusions et de paroles qui décrivent Marie dans ses plus beaux attributs : « Quelle est celle-ci qui s’avance comme l’aurore naissante, belle comme la lune, éclatante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille ? » (Cantique des cantiques 6, 9). A la fête de l’Immaculée Conception, la liturgie puise dans le Cantique des cantiques ses plus belles expressions pour chanter la beauté toute pure de Marie : « Tu es toute belle, ô ma bien-aimée et il n’y a pas de tache en toi ». (Cantique des cantiques 4, 7).

Enfin, l’Ancien Testament annonce Marie au travers de maintes figures et de nombreux symboles. En effet, parmi les personnages, citons Eve (la mère de tous les vivants.), Sarah (l’épouse d’Abraham), Déborah (qui a sauvé son peuple des griffes de Sisra), Esther (qui a sauvé son peuple de l’extermination ordonnée par Assiérus) mais surtout Judith, celle qui, pour sauver son peuple, a décapité Holopherne. L’Eglise applique à Marie, les paroles que le peuple reconnaissant adresse à Judith : « Le Seigneur t’a bénie dans sa force car, par toi, il a réduit à rien nos ennemis. O Femme, tu es bénie du Seigneur plus que toutes les femmes de la terre. Béni soit le Seigneur, créateur du ciel et de la terre qui a dirigé ta main pour trancher la tête de notre plus grand ennemi car il a aujourd’hui rendu ton nom si glorieux que ta louange ne disparaîtra pas de la bouche des hommes, qui se souviendront éternellement de la puissance du Seigneur : car tu n’as pas épargné ta vie en voyant les souffrances et la détresse de ton peuple mais tu nous as sauvés de la ruine en présence de notre Dieu. Tu es la gloire de Jérusalem, tu es la joie d’Israël, tu es l’honneur de notre peuple. » (Judith 13, 22-25 et 15-10).

Comme le Paradis terrestre, Marie est le jardin de délices du nouvel Adam (Jésus) ; comme l’Arc en ciel après le déluge, Marie est le signe du pardon définitif de Dieu ;  comme l’Echelle de Jacob, Marie relie le ciel et la terre ; comme l’Arche d’Alliance, Marie est faite de bois incorruptible ; comme la Verge d’Aaron, Marie produit le fruit de vie sur l’intervention de Dieu ; comme la Tour de David, Marie est la citadelle imprenable ; comme le Temple de Jérusalem, Marie est la demeure de Dieu parmi les hommes… La plupart de ces allégories sont reprises dans les litanies de Lorette, dans lesquelles on invoque Marie sous ses différents titres, privilèges, attributs et symboles.

On reconnait que Jésus est vraiment l’envoyé de Dieu par le fait qu’il réalise et accomplit toutes les prophéties sur le messie contenues dans l’Ancien Testament. Il en va de même pour Marie : elle est cette femme, présente dans la pensée de Dieu de toute éternité, par laquelle nous vient le Salut annoncé par les prophètes.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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