LE SEPULCRE

Contemplons

Ecoutons

Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé, et le déposa dans le tombeau neuf qu’il s’était fait creuser dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du tombeau et s’en alla. (Matthieu 27, 59-60)

Méditons

Jésus n’a pas eu de sépulture à proprement parler parce que tout a été fait dans la hâte et que rien n’était prévu pour cela : les rites prescrits n’ont pu être accomplis. Voilà les choses quand on les regarde à notre hauteur.

Lorsqu’on élève son regard au niveau de celui de Jésus, on voit les choses différemment. Il ne s’agit plus alors d’ensevelir un corps voué à la corruption mais de tout disposer pour la résurrection à venir. En mourant sur la Croix après avoir accompli la volonté de Dieu en tout point, Jésus est déjà victorieux : dans sa mort, la résurrection est déjà en germination. « Jésus, s’est fait obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix » nous dit saint Paul. A présent, le Père « va souverainement l’élever et lui donner le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers et que toute langue proclame que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2, 9-11).

La mort de Jésus intervient au soir du sixième jour. Le lendemain, c’est le sabbat qui commémore le jour où Dieu s’est reposé de toute l’œuvre qu’il a accomplie (Genèse 2, 3). Par sa Passion, Jésus a régénéré toute la création déchue en la libérant de l’esclavage du péché. Comme pour la première création (le septième jour), il va se reposer de toute l’œuvre qu’il a accomplie. Il ne s’agit donc pas d’ensevelir un corps mais de lui ménager un endroit pour se reposer de toute son œuvre de création nouvelle en attendant l’aube du premier jour de l’ère nouvelle.

La nuit du passage de l’ange exterminateur sur le pays d’Egypte, Moïse ordonna aux enfants d’Israël de manger l’agneau pascal debout, à la hâte et de se tenir prêts à quitter le pays qui les tenait en esclavage (Exode 12, 11). Le soir du Vendredi-saint, Jésus réalise ce que figuraient les consignes de Moïse : il est l’agneau de Dieu qui a été immolé pour notre pâque à nous. Dans moins de deux jours, il s’en reviendra des enfers pour nous emmener à travers la mer rouge vers la terre promise où coulent le lait et le miel, où nous goûterons la liberté des enfants de Dieu. Point n’est donc besoin de s’attarder en rites funéraires qui n’ont pas lieu d’être pour celui qui est le maître de la vie.

Malgré la hâte, Joseph d’Arimathie et les disciples qui ont suivi Jésus jusque sur le Calvaire, mettent un soin religieux à ensevelir dignement le corps du Seigneur. C’est Joseph d’Arimathie qui offre à Jésus son propre sépulcre, une tombe qui n’avait jamais servi. Il offre aussi un suaire immaculé et les aromates qui servent à rendre à Jésus les derniers hommages. Joseph d’Arimathie est âgé et a déjà pris toutes les dispositions utiles pour sa mort. En cédant son tombeau et tout le nécessaire à son propre ensevelissement, il s’expose à ne pas en avoir lui-même si la mort venait à le frapper. Or, par ces dons, Joseph d’Arimathie nous fait savoir qu’il a mis sa foi en Jésus dont il croit qu’il est effectivement le Fils de Dieu fondé à dire : « je suis la résurrection et la vie. » Joseph marque aussi sa rupture avec l’ancienne alliance : le salut ne se trouve plus dans des rites mais dans une personne et cette personne, c’est Jésus-Christ.

Jésus a reçu les plus beaux hommages funèbres de son vivant. Rappelez-vous : six jours avant la pâque, Marie-Madeleine a versé sur les pieds de Jésus un parfum de grande valeur et ce geste avait été agréé par le Seigneur : « laisse-la observer cet usage en vue de mon ensevelissement ! » dit-il à Judas qui récrimine, « … moi, vous ne m’aurez pas toujours » (Jean 12, 7-8). Et l’Evangéliste précise : « la maison fut remplie de l’odeur de ce parfum » (Jean 12, 3) ce qui nous renseigne tant sur l’intensité de l’amour repentant de Marie-Madeleine, que sur la dilection avec laquelle Jésus accueille son geste. Jésus montre ainsi que point n’est besoin de vouloir conjurer la mort par des rites. Lui, il en est vainqueur et celui qui meurt en lui, vivra éternellement.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le tombeau du Christ à Jérusalem.

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