LA PRÉSENTATION DE JESUS AU TEMPLE

Dans cette scène, Marie et Joseph nous donnent l’exemple d’une obéissance parfaite. Ils présentent Jésus au Temple « selon ce qui est écrit dans la Loi de Moïse : « tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur » » (Luc 2,  ). Par trois fois, l’évangéliste se plait à répéter la formule « selon ce qui est écrit dans la Loi du Seigneur. » Il souligne ainsi la conformité de l’action des parents de Jésus avec les termes de la Loi. Il insinue même que l’idée de s’en dispenser à cause du statut particulier de Jésus, ne les a jamais effleurés. En effet, Jésus n’a aucun besoin d’être consacré au Seigneur : Il est Dieu fait homme. Il n’a pas besoin d’être racheté : Il est venu en ce monde pour nous racheter. Marie n’a aucun besoin d’être purifiée : Elle est la Vierge-Mère, l’Immaculée Conception. Pourtant, en toute humilité, Jésus, Marie et Joseph se soumettent aux rites prescrits et tiennent à les accomplir jusque dans le moindre détail. Quelle obéissance, non pas subie mais pleinement consentie, vécue et induite par une profonde humilité !

L’humilité et l’obéissance sont les deux ailes de la foi.  Ces deux vertus se révèlent au travers de tout ce que Marie met en œuvre à Lourdes. D’abord, Elle choisit un lieu qui invite au dépouillement, à l’humilité, à la simplicité de cœur : il n’y a aucun artifice autour de la grotte de Lourdes, si ce n’est un rosier sauvage, qui nous rappelle (peut-être) que Marie est la rose mystique, la Mère du Bel amour. Pour nous délivrer son message, elle choisit Bernadette Soubirous, une fille de quatorze ans que tout le monde méprise parce qu’elle est pauvre, qu’elle habite dans l’ancienne prison du bourg (le cachot), qu’elle ne sait ni lire ni écrire, qu’elle n’a pas même été jugée apte à faire sa première communion (elle la fera le 3 juin 1858). Cela dit, Bernadette est un vrai modèle d’obéissance. Son père disait d’elle : « Jamais elle ne m’a désobéi. » Cette vertu, Bernadette la conservera et même, la développera au cours de sa vie religieuse à Nevers, chez les sœurs du couvent saint Gildard. A une novice qui avait pris un peu de liberté, elle dira : « Vous vous préparez bien mal à votre vie religieuse si vous ne savez pas obéir. C’est pourtant toute la vie religieuse : obéir. Vous ne serez heureuse que dans l’obéissance. »

L’humilité et l‘obéissance sont deux vertus qui évoluent dans le même sens : en cultivant l’une, on développe l’autre. Marie a été la plus obéissante parce que la plus humble et la plus humble parce que la plus obéissante. A Lourdes, elle apparait les pieds nus, symbole de son humilité. Sur chaque pied, nous voyons une rose d’or. Elle nous montre ainsi que la vertu qui lui vaut toute sa gloire actuelle, c’est son humilité. Bernadette, dont le corps repose intacte dans son couvent de Nevers, nous livre le même message. Lorsqu’on lui demandait pourquoi la Sainte-Vierge l’a choisie elle et non une autre, elle répondait : « je ne sais pas… peut-être parce que je suis la plus pauvre et la plus ignorante. »

Que Notre-Dame de Lourdes et Bernadette nous donnent d’aimer, de vivre et de rechercher l’obéissance dans l’humilité ou l’humilité dans l’obéissance.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

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