L’AGONIE AU JARDIN DES OLIVIERS

C’est une heure de grande solitude pour Jésus. Il sait, dans les moindres détails, tout ce qui va se passer depuis cet instant jusqu’au dernier cri qu’il poussera du haut de la croix dans l’après-midi du Vendredi-saint, juste avant de remettre son esprit entre les mains du Père. Il sait tout ! Il accepte tout ! Malgré la fermeté de sa volonté, malgré son désir de se donner pour la gloire du Père et notre salut, il est ébranlé par les sentiments propres à notre nature humaine : il a peur. Afin de conjurer son angoisse, si intense qu’elle se traduit par une sueur de sang, Il prie et demande à ses disciples, notamment à ses Apôtres les plus proches (ceux-là mêmes qui l’ont vu transfiguré sur le Thabor), de prier avec Lui et de Lui tenir compagnie. Mais, vaincus par la fatigue, ces derniers s’endorment et ne se rendent pas compte de l’extrême détresse de Jésus. La seule consolation du Sauveur vient d’un ange, que le Père Lui envoie pour le fortifier.

Chacun d’entre nous traverse la même solitude dans les grandes épreuves de sa vie, notamment la maladie. Même en étant entouré d’une famille dévouée, d’amis empressés, chacun reste pourtant seul face à sa propre souffrance. Personne ne saurait la vivre à notre place, personne ne peut l’adoucir. Afin de nous fortifier dans l’épreuve, il n’y a qu’un seul recours et nous ne l’envisageons que quand tous les autres moyens ont échoué : la prière. Dieu est là, intimement uni à chacun d’entre nous dans la souffrance, même si notre prière semble alors sans réponse immédiate. Il ne supprime pas la souffrance d’un coup de baguette magique mais, comme pour son Fils, il nous fortifie et nous soutient pour traverser l’épreuve de la maladie dans la foi, l’espérance, la charité.

Marie dit à Bernadette qu’elle ne lui « promet pas de la rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. » En effet, Bernadette traversera de nombreux jours de souffrances morales et de maladie. Elle dira plusieurs fois que les bienfaits, qui coulent de la source de Massabielle, ne sont pas pour elle. Marie n’a pas épargné la souffrance à Bernadette mais lui a fait la grâce insigne d’une union intime, profonde à la Passion de Jésus. En effet, le jour de Pâques, qui précéda sa mort (16 avril 1879), Bernadette confie à une religieuse du couvent de Nevers : « Ce matin, après la communion, j’ai demandé cinq minutes de répit à Jésus pour pouvoir lui parler à mon aise mais il n’a pas voulu me les donner. » Dans la nuit du 14 au 15 avril, on l’entend crier, avec des accents de la plus profonde détresse : « Va-t’en Satan. Va-t’en Satan. » Dans la nuit du 15 au 16 avril, elle agrippe la main de Sœur Nathalie qui la veille et dit d’une voix basse, crispée, pleine de terreur : « J’ai peur ! J’ai peur ! » Bernadette meurt cependant avec un sourire et, dit-on, en ayant vu une dernière fois en ce monde la belle Dame de Massabielle.

Nos péchés ont coûté cher au Sauveur, à sa Mère Immaculée, à toutes les âmes victimes, qui se sont associées à la Passion de Jésus pour contribuer au salut de tous. Entendons l’appel à la conversion de Notre-Dame de Lourdes, imitons l’exemple de Bernadette et demandons une véritable contrition de nos péchés.

Prions

Une Dizaine du chapelet (Pater, 10 Ave, Gloria)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. (ter)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

Sainte Bernadette, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. Amen.

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