« … froideurs et mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour »

Contemplons

Tabernacle en mosaïque de la chapelle saint Claude de la Colombière à Paray-le-Monial

Méditons

Dans sa passion, Jésus s’est livré tout entier pour chacun d’entre nous, n’épargnant rien pour nous témoigner son amour. Cet acte d’amour infini que représente le sacrifice de la croix, est rendu présent à chaque sainte messe de manière non sanglante.

L’Eucharistie ne se réduit pas à la commémoration du dernier repas de Jésus le soir du jeudi-saint. Elle est bien davantage que cela. L’Eucharistie, c’est le mémorial de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus dont nous sommes rendus les contemporains ; nous sommes immergés dans la mort de Jésus pour en renaitre à une vie toute nouvelle de fils et de filles de Dieu. L’Eucharistie, c’est Jésus vivant et vrai qui demeure avec nous pour se faire notre compagnon de route jusqu’à notre rencontre définitive avec lui dans son royaume.

Par l’Eucharistie, Jésus demeure réellement avec nous jusqu’à la fin des temps comme il l’a lui-même promis. Même si nous ne le voyons pas, ne le touchons pas, ne le goûtons pas, ne l’entendons pas, ne le sentons pas, il est réellement présent dans l’Eucharistie avec son humanité glorifiée, sa divinité, son Corps sacré, son Sang précieux. Rappelons-nous les mots de la prière de l’ange de Fatima : « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre les précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, blasphèmes, sacrilèges et indifférences par lesquels, il est lui-même offensé… » Rappelons-nous aussi de la demande de Notre-Dame lors de son apparition à Akita au Japon de rajouter le mot « réellement » à la prière des servantes de l’Eucharistie pour marquer la présence vivante et vraie de Jésus dans l‘Eucharistie.

L’Eucharistie, c’est Jésus qui se donne à nous tout entier, comme sur la croix du Vendredi-saint. Comme il s’est livré aux mains de ses bourreaux dans sa passion, il se livre aujourd’hui, dans l’Eucharistie, aux pécheurs que nous sommes avec la pleine liberté de répondre à son amour ou, au contraire, de le bafouer.

L’Eucharistie est ce que Jésus nous a donné de plus grand : c’est le don des dons de son amour, car c’est le don de lui-même. Parce que l’Eucharistie, c’est Jésus qui se donne sans réserve dans un acte d’amour incommensurable à chacun d’entre nous malgré notre totale indignité, il nous appartient de lui répondre avec la même radicalité : nous donner à lui sans réserve comme lui se donne à nous sans réserve.

Or, se plaint-il à Marguerite-Marie, il ne « reçoit de la plupart que froideurs et indifférences dans ce sacrement de son amour. » L’Eucharistie est ce que Jésus a de plus sensible parce qu’elle est la somme et l’expression de tout son amour. Aussi, veillons à lui témoigner le respect, l’adoration, l’amour qui lui sont dûs et réparons par un surcroit d’amour les froideurs et les indifférences qui affligent tant le Cœur doux et humble de Jésus.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Seigneur Jésus, vous qui êtes venu allumer un feu sur la terre, je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint.

Purifiez mon cœur, embrasez-le d’amour et de charité.

Faites grandir en moi le désir de la sainteté.

Par le Cœur Immaculé de Marie, je me consacre tout entier à votre Cœur pour vous aimer et vous servir. Amen.

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Saint Claude de la Colombière, priez pour nous.

Sainte Marguerite-Marie Alacoque priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

« Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes… »

Contemplons

Mosaïque de la chapelle saint Claude de la Colombière à Paray-le-Monial

Méditons

Nous voici donc arrivés au cœur du message de Paray-le-Monial. Jésus dévoile son Cœur Sacré, débordant d’amour, à Marguerite-Marie, pour qu’elle fasse savoir au monde qu’il n’est pas le Dieu redoutable et terrible que l’on dépeint communément, qu’au contraire « il est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour » (145, 8). Il n’est pas le Dieu des châtiments et des vengeances mais celui du pardon et de la miséricorde. Et, quand la justice doit sévir, c’est parce que toutes les ressources de la miséricorde sont épuisées.

Jésus est notre Dieu qui nous a tant aimé qu’il s’est consumé en prenant chair dans le sein de Marie, en partageant notre condition humaine, enfin en mourant sur le gibet de la croix après avoir été réduit à l’état de loque humaine. Il n’est rien de notre misère actuelle que Jésus n’ait connu et partagé avec nous, si bien qu’il peut tout comprendre, qu’il peut tout pardonner aux cœurs repentants, même les péchés les plus abominables.

Si les jansénistes de l’époque de Marguerite-Marie dépeignent Jésus, plus encore le Père éternel, comme un Dieu qu’il faut craindre car il condamne à l’enfer, Jésus, en dévoilant son Cœur, nous montre qu’il ne faut redouter qu’une seule chose, c’est de blesser un Cœur aussi doux et humble, aimant et sensible à tout ce qui vient de nous, ses créatures aimées pour lesquelles il s’est livré tout entier. Ce n’est jamais Jésus qui nous condamne mais ce sont nos péchés. Tout en défigurant nos âmes, nos péchés blessent Jésus dans ce qu’il a de plus sensible, son amour pour nous.

Avons-nous jamais pensé à la peine que peut éprouver Jésus lorsque délibérément une âme choisit de se détourner de lui, se vouant elle-même à l’enfer éternel ? Oui, cette âme se condamne à une éternité de souffrances (et c’est là un sort terrible qu’il plaise à Dieu de nous épargner !) mais pensons aussi à la blessure d’amour qui reste pour l’éternité sur le Cœur de Jésus. Car, même séparée de lui par l’enfer, cette âme reste aimée de Jésus ! Et pour toute l’éternité cette âme lui refusera de l’aimer en retour !

« Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes, » qui a tant aimé chacun d’entre nous. Finalement, cet amour est tellement grand, tellement inconcevable au regard de ce que nous sommes, qu’il pourrait nous sembler irréel, impossible. Et pourtant, il en est ainsi ! Là encore, nous réalisons que nous sommes tellement pauvres et amoindris dans notre nature qu’il nous faut recourir à Jésus pour qu’il nous donne de nous laisser saisir par son amour et d’en vivre. Demandons-le comme une grâce de son Sacré-Cœur que nous voulons apprendre à aimer autant qu’il nous en rendra capables.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Seigneur Jésus, vous qui êtes venu allumer un feu sur la terre, je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint.

Purifiez mon cœur, embrasez-le d’amour et de charité.

Faites grandir en moi le désir de la sainteté.

Par le Cœur Immaculé de Marie, je me consacre tout entier à votre Cœur pour vous aimer et vous servir. Amen.

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Saint Claude de la Colombière, priez pour nous.

Sainte Marguerite-Marie Alacoque priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

3ème apparition du Sacré-Coeur

Contemplons

Apparition de Jésus à Marguerite-Marie Alacoque, église de Roncello, Italie

Méditons

Pendant l’octave du Saint-Sacrement, en juin 1675, Marguerite-Marie était à genoux devant la grille du chœur, les yeux fixés sur le tabernacle.

Elle venait de recevoir « des grâces excessives de son amour » lorsque tout à coup Jésus lui apparut sur l’autel, lui découvrit son Cœur et dit : «Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ; et en reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et sacrilèges, et par les froideurs et mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour. Et ce qui m’est plus pénible, c’est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés.»

Alors il lui demanda de faire établir dans l’Eglise une fête particulière pour honorer son divin Cœur : «C’est pour cela que je te demande que le premier vendredi d’après l’octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour-là, et en lui faisant réparation d’honneur par une amende honorable, pour les indignités qu’il a reçues. Et je te promets que mon Cœur se dilatera pour répandre avec abondance les influences de son amour sur tous ceux qui lui rendront cet honneur, ou qui procureront qu’il lui soit rendu

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Seigneur Jésus, vous qui êtes venu allumer un feu sur la terre, je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint.

Purifiez mon cœur, embrasez-le d’amour et de charité.

Faites grandir en moi le désir de la sainteté.

Par le Cœur Immaculé de Marie, je me consacre tout entier à votre Cœur pour vous aimer et vous servir. Amen.

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Saint Claude de la Colombière, priez pour nous.

Sainte Marguerite-Marie Alacoque priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

« Tiens, voilà de quoi suppléer »

Contemplons

Icône du Sacré-Cœur qui part à la recherche de la brebis perdue

Méditons

Jésus demande à Marguerite-Marie de suppléer pour les ingratitudes de ceux qui lui refusent l’amour reconnaissant qu’il s’est pourtant conquis sur le Calvaire en mourant pour notre salut à tous.

Marguerite-Marie ressent douloureusement sa pauvreté. Comment pourrait-elle suppléer alors qu’elle-même ne parvient pas à témoigner à Jésus tout l’amour qu’elle voudrait. Aussi, il vient à son secours en déposant dans son cœur une étincelle de son amour miséricordieux qui dilate sa capacité d’amour.

Tout est don de l’amour de Jésus. Et, le plus grand de tous les dons, c’est de le connaitre et de l’aimer. Nous ne le connaitrions pas, s’il ne nous avait pas donné de le connaitre. Nous ne l’aimerions pas, s’il ne nous avait pas donné de l’aimer. Et, c’est lui aussi qui augmente notre capacité d’amour au fur et à mesure que se dilate notre désir de le connaitre et de l’aimer.

Parce que Jésus nous donne de l’aimer, parce qu’il dilate en nous notre capacité d’amour (même si nous ne nous en rendons pas toujours compte) nous sommes mis en capacité de suppléer pour une multitude de pécheurs. Souvenons d’Abraham et de son marchandage avec Dieu : pour dix justes, Dieu renoncera à détruire Sodome et Gomorrhe dont les péchés sont pourtant « tellement grands » qu’il se déplace lui-même pour s’en rendre compte. Souvenons aussi de la demande de l’ange de Fatima aux trois enfants : « par vos sacrifices, réparez les péchés des hommes ingrats… consolez votre Dieu… » Et, plus tard, il leur dira : « Dieu est satisfait de vos sacrifices » Trois faibles enfants parviennent à consoler et, même, à réjouir le Créateur de toute chose…

Non seulement Jésus nous donne de le réjouir mais en plus, il nous donne ce qu’il faut pour y parvenir. De nous-mêmes nous sommes infiniment pauvres ; en Jésus, avec Jésus, par Jésus, nous sommes si riches que nous pouvons payer les dettes d’une immensité de pécheurs, le dédommager de la gloire, de l’amour qui lui sont ravis et ainsi le combler de joie. Quel insensé voudrait demeurer aussi pauvre alors qu’il ne tient qu’à lui d’être aussi riche ? A Marie-Marthe Chambon, visitandine du XIXème siècle, Jésus dira dans ce sens : « avec mon Sacré-Cœur et mes saintes plaies, vous pouvez tout obtenir. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Seigneur Jésus, vous qui êtes venu allumer un feu sur la terre, je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint.

Purifiez mon cœur, embrasez-le d’amour et de charité.

Faites grandir en moi le désir de la sainteté.

Par le Cœur Immaculé de Marie, je me consacre tout entier à votre Cœur pour vous aimer et vous servir. Amen.

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Saint Claude de la Colombière, priez pour nous.

Sainte Marguerite-Marie Alacoque priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

« Toi du moins, donne-moi cette joie de suppléer autant que tu pourras »

Contemplons

Le Sacré-Cœur de Jésus, vitrail de l’église de Fronhofen, Allemagne, diocèse d’Augsbourg

Méditons

Après avoir épanché son Cœur auprès de Marguerite-Marie, sa confidente, Jésus s’humilie jusqu’à mendier son amour et lui demande de « suppléer pour toutes les ingratitudes des hommes. » Il supplie pour que lui soit donné une petite part de ce qui pourtant lui revient de droit et en intégralité. Et, dit-il, si nous lui rendions cette petite parcelle d’amour reconnaissant qu’il attend de nous, il « estimerait pour peu tout ce qu’il a fait pour nous » dans sa passion et tout au long de sa vie. Nous mesurons ainsi toute l’étendue, et de son amour, et de notre ingratitude à son égard.

Parce qu’il est Dieu, parce qu’il a tout donné pour nous témoigner son amour, Jésus est en droit de tout exiger de nous. Mais, parce qu’il nous aime au-delà de tout ce qui est imaginable, il renonce à nous contraindre afin de nous donner de le réjouir par l’offrande de notre amour librement consenti. Aussi demande-t-il à Marguerite-Marie de lui « faire cette joie de suppléer autant qu’elle pourra » pour les ingratitudes des hommes. En l’aimant de manière préférentielle, en l’aimant jusqu’au bout du possible, Marguerite-Marie est en capacité de réjouir Jésus et de suppléer pour les innombrables pécheurs qui lui tournent le dos.

Que peut Marguerite-Marie, même si sainte, face à l’immensité des ingratitudes des pécheurs ? D’emblée, nous sommes enclin à penser qu’elle ne peut rien de plus que jeter une goutte d’eau dans l’océan. Et nous nous trompons ! Marguerite-Marie peut tout ! Elle peut même l’impossible ! Quand c’est l’amour qui donne, les petites choses deviennent grandes. Car, l’amour de Jésus est aussi infini que son désir d’être aimé de nous. Si bien qu’il tient pour infini le moindre geste de pur amour qui lui est consenti. C’est le désir qu’on a des choses que l’on convoite qui leur confère leur valeur et le désir de Jésus d’être aimé est infini. Ainsi Marguerite-Marie, est-elle par son amour librement consenti en pleine capacité de suppléer pour la multitude des pécheurs et de réjouir Jésus.

En Marguerite-Marie, c’est à chacun de nous que Jésus demande de lui « donner cette joie de suppléer pour les ingratitudes » des hommes. Chacun d’entre nous est élevé à l’infini de Dieu puisque lui est consenti le pouvoir, et de consoler Jésus, et de le réjouir, et de suppléer pour tous ceux qui lui refusent leur amour.

Qui donc est Jésus pour nous aimer ainsi ?

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Seigneur Jésus, vous qui êtes venu allumer un feu sur la terre, je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint.

Purifiez mon cœur, embrasez-le d’amour et de charité.

Faites grandir en moi le désir de la sainteté.

Par le Cœur Immaculé de Marie, je me consacre tout entier à votre Cœur pour vous aimer et vous servir. Amen.

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Saint Claude de la Colombière, priez pour nous.

Sainte Marguerite-Marie Alacoque priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

2ème apparition du Sacré-Coeur

Contemplons

Chapelle des apparitions, vue actuelle

Méditons

Cette seconde révélation est la seule dont on ne sache pas exactement la date mais on suppose que c’était au commencement de juin, le vendredi dans l’octave de la Fête-Dieu.

Ecoutons Marguerite-Marie : «Une fois que le Saint-Sacrement était exposé, après m’être sentie retirée tout en dedans de moi par un recueillement extraordinaire, Jésus-Christ, mon doux Maître, se présenta à moi tout éclatant de gloire, avec ses cinq plaies brillantes comme cinq soleils, et de cette sacrée humanité sortaient des flammes de toutes parts, mais surtout de son adorable poitrine, qui ressemblait à une fournaise. Laquelle, s’étant ouverte, me découvrit son tout aimant et aimable Cœur, qui était la vive source de ces flammes.»

«Ce fut alors qu’il me découvrit les merveilles inexplicables de son pur amour, et jusqu’à quel excès il l’avait porté d’aimer les hommes, dont il ne recevait que des ingratitudes : «Ce qui m’est beaucoup plus sensible que tout ce que j’ai souffert dans ma passion, d’autant que s’ils me rendaient quelque retour d’amour, j’estimerais peu tout ce que j’ai fait pour eux, et voudrais, s’il se pouvait, en faire encore davantage. Mais ils n’ont que des froideurs et du rebut pour tous mes empressements. Toi du moins, donne-moi cette joie de suppléer, autant que tu pourras, à leur ingratitude.»

Comme Marguerite-Marie s’excusait en alléguant son insuffisance, Jésus lui dit : «Tiens, voilà de quoi suppléer à tout ce qui te manque.» Et en même temps, continue Marguerite, Jésus ayant ouvert son Cœur, il en sortit une flamme si ardente qu’elle pensait en être consumée.»

Toute pénétrée de cette flamme ardente et ne pouvant plus en soutenir le feu, Marguerite-Marie demanda à Jésus d’avoir pitié de sa faiblesse. «Ne crains rien, lui dit-il, je serai ta force ; seulement écoute ce que je désire de toi pour te disposer à l’accomplissement de mes desseins.» Alors Jésus lui demanda deux choses : la première, de communier tous les premiers vendredis de chaque mois pour lui faire amende honorable, la seconde, de se lever entre onze heures et minuit, chaque semaine, dans la nuit du jeudi au vendredi, et de se prosterner une heure la face contre terre, en expiation de tous les péchés des hommes, et pour consoler son Cœur de cet abandon universel dont la défaillance des apôtres au jardin des Oliviers n’avait été qu’une faible annonce.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Seigneur Jésus, vous qui êtes venu allumer un feu sur la terre, je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint.

Purifiez mon cœur, embrasez-le d’amour et de charité.

Faites grandir en moi le désir de la sainteté.

Par le Cœur Immaculé de Marie, je me consacre tout entier à votre Cœur pour vous aimer et vous servir. Amen.

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Saint Claude de la Colombière, priez pour nous.

Sainte Marguerite-Marie Alacoque priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Une blessure d’amour

Contemplons

Rome, église Saint-Charles-aux-Quatre-Fontaines. Jésus extrait le cœur de Saint Michel des Saints pour le mettre dans le sien.

Méditons

Lors de la première apparition, Jésus marque le cœur de Marguerite-Marie d’une blessure d’amour. Elle rapporte, en effet, que Jésus lui demande son cœur, qu’elle le lui remet, qu’il le plonge dans le sien (qu’elle décrit comme une fournaise ardente) et qu’il le lui rend.

Ce faisant, il lui dit : «Voilà, ma bien-aimée, un précieux gage de mon amour. Je renferme dans ton côté une petite étincelle des plus vives flammes de mon amour pour te servir de cœur et te consumer jusqu’au dernier moment.»

Cette expérience laisse à Marguerite-Marie une blessure sur son cœur. Cette marque, elle ne le porte pas visiblement comme les stigmatisés au nombre desquels on compte saint François d’Assise, sainte Catherine de Sienne, saint Padre Pio, la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich et tant d’autres (dans son livre, La Stigmatisation, le docteur Imbert-Goubeyre recense 321 personnes stigmatisées depuis saint François d’Assise jusqu’à la fin du XIXème siècle). Toute sa vie, Marguerite-Marie ressent une vive douleur à son côté. «Cette plaie, écrit-elle, dont la douleur m’est très précieuse, me cause de si vives ardeurs, qu’elle me consume et me fait brûler toute vive.» Et Jésus en fait un rituel : chaque premier vendredi, il plonge le cœur de Marguerite-Marie dans le sien. Et à chaque fois, elle se sent embrasée d’un feu si ardent qu’il lui semble qu’il va la réduire en cendres.

En plongeant le cœur de Marguerite-Marie dans le sien, Jésus veut non seulement lui manifester toute l’ardeur de son amour pour elle mais aussi l’associer à son amour pour toutes les âmes. Jésus veut donner à Marguerite-Marie d’aimer en vérité ce qui signifie aimer douloureusement. A la douleur infinie de Jésus qui n’est pas aimé, Marguerite-Marie répondra par la souffrance liée à son désir de pallier par un surcroit d’amour sans en avoir les ressources par elle-même. Son tourment sera de ne pas parvenir à aimer Jésus autant qu’elle le voudrait.

Moins d’un siècle avant Marguerite-Marie, Jésus a appelé saint Michel des Saints (1591- 1625) de l’ordre des Trinitaires, à vivre une expérience analogue. En effet, une nuit où il veillait devant le Saint-Sacrement, Jésus lui apparut, sortit le cœur de saint Michel de sa poitrine pour le déposer dans le sien. A compter de ce jour, saint Michel des Saints vécut pour ainsi dire sans cœur physique, si bien que ses frères le croyaient mort à chaque fois qu’il dormait.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Seigneur Jésus, vous qui êtes venu allumer un feu sur la terre, je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint.

Purifiez mon cœur, embrasez-le d’amour et de charité.

Faites grandir en moi le désir de la sainteté.

Par le Cœur Immaculé de Marie, je me consacre tout entier à votre Cœur pour vous aimer et vous servir. Amen.

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Saint Claude de la Colombière, priez pour nous.

Sainte Marguerite-Marie Alacoque priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

« Mon Cœur est passionné d’amour »

Contemplons

Montmartre, le Sacré-Cœur entouré de la Vierge Marie, de saint Michel et de tous les saints de France

Méditons

En parlant de son amour pour les hommes, Jésus dit à Marguerite-Marie : « mon Cœur est passionné d’amour. »

Jésus exprime ainsi toute l’ardeur de son amour pour chaque âme. Il ne nous aime pas comme nous c’est-à-dire au rythme de nos humeurs, de nos intérêts, des circonstances. Il nous aime passionnément c’est-à-dire avec une telle constance et une telle intensité que cet amour est sa seule préoccupation, sa raison d’être. Et pour cause, il est le Dieu d’amour. Plus encore, il est Dieu qui est amour (1 Jean 4, 7). Et, comme pour nos passions humaines, il ne peut rien désirer d’autre. La différence avec nous est que sa passion est à sa mesure c’est-à-dire infinie et contrairement aux nôtres, elle est dénuée de toute forme d’égoïsme.

Qui dit passion dit aussi souffrance ! Si l’amour des hommes est toute sa passion, elle est aussi la cause d’une extrême solitude et de souffrances plus grandes encore. Une passion a besoin d’être partagée pour que s’instaure un véritable échange qui enrichit l’un et l’autre et crée des liens affectifs. Déjà le jeudi-saint, Jésus cherchait à partager sa passion pour le salut de toutes les âmes. A cette fin, il invitait ses apôtres, surtout les trois qu’il a fait assister à sa Transfiguration, à lui tenir compagnie, à le consoler. Et tout au long des âges, il est à la recherche d’âmes réparatrices qui le consoleront de la solitude dans laquelle l’abandonnent les âmes. Nombreuses sont en effet, les âmes auxquelles Jésus donnera de partager les affres de sa passion afin de suppléer pour toutes celles qui se détournent de lui.

 « Le Christ sera en agonie jusqu’à la fin du monde » écrit Blaise Pascal. Comment Jésus, dans son paradis, peut-il « souffrir » alors que c’est le lieu de tous les délices ? Nous n’avons pas de réponse et aucun mystique, à notre connaissance, n’est en mesure de nous éclairer sur cette question. Mais toujours est-il qu’il ressent mystiquement et douloureusement de ne pas être aimé en retour des hommes pour qui il a donné sa vie. Souvenons-nous de la tristesse qui envahit le visage de Marie lorsqu’elle parle à La Salette à Mélanie et à Maximin des offenses faites à Jésus par les pécheurs, à Lourdes quand elle parle de pénitence, à Fatima lorsqu’elle dit à Lucie, François et Jacinthe : « qu’on n’offense pas davantage Notre Seigneur qui est déjà trop offensé. » Chacun des voyants dira à sa manière que jamais il n‘a vu une pareille expression de tristesse.

Nous sommes mis en capacité par Dieu-même de faire sa joie ou sa tristesse selon la sainteté de notre vie. Quel mystère ! Dieu qui s’abaisse jusqu’à accepter de risquer de se laisser offenser pour avoir le bonheur d’être aimé de manière libre et désintéressée…

Pensons souvent qu’un jour nous plongerons notre regard dans le sien pour y reconnaitre la vérité de notre vie et de la réponse que nous avons faite ici et maintenant à son amour passionné.

Prions

Comme l’apôtre Jean, le disciple que Jésus aimait

Contemplons

Jean reposant sur le Cœur de Jésus, Giotto

Méditons

La première des trois révélations a lieu le 27 décembre 1673, le jour de la fête de saint Jean l’évangéliste, « l’apôtre que Jésus aimait » qui, le soir du jeudi-saint, repose sa tête sur son Cœur.

Jésus est sur le point d’entrer dans sa Passion. Judas a déjà décidé de le trahir. Le Cœur de Jésus est brûlant d’amour pour chacun d’entre nous, pour qui il s’apprête à s’offrir en holocauste. Chaque détail de tout ce qu’il va subir lors de la passion est présent à son esprit. Il est rompu de tristesse à cause de la trahison de Judas et de la solitude dans laquelle l’abandonneront les apôtres un peu plus tard, en raison des froideurs et ingratitudes qu’il subira jusqu’à la fin du monde dans l’eucharistie, le sacrement de son amour qu’il vient d’instituer. Au moment où Jean pose sa tête sur sa poitrine, Jésus vient d’annoncer que l’un des apôtres, l’un de ceux qu’il a traité comme son ami, va le trahir.

En lui permettant de poser sa tête sur sa poitrine, Jésus donne à Jean, « le disciple qu’il aime » d’aller dans une partie de son intimité dans laquelle les autres apôtres n’ont jamais été admis, même Pierre qui pourtant est choisi pour être le premier parmi les douze et sur lequel il fonde son Eglise.

En reposant sa tête sur la poitrine de Jésus, Jean peut ressentir les battements du Cœur de Jésus qui s’accélèrent. Il ressent son inquiétude et sa tristesse. Par son geste, l’apôtre bien-aimé procure consolation et réconfort à Jésus qui en a particulièrement besoin en ce soir du jeudi-saint. Ce petit geste d’amitié couvre par avance toutes les froideurs et ingratitudes dont Jésus sera victime dans sa Passion. En saint Jean, sont annoncées et appelées toutes les âmes réparatrices de tous les temps jusqu’à la fin du monde.

Aimer Jésus, c’est, comme Jean et Marguerite-Marie, entrer dans son intimité, partager son souci des âmes, de la gloire de Dieu et l’aimer d’un surcroit d’amour pour tous ceux qu’il aime et le rejettent. C’est en résumé, la mission que Jésus confie à Marguerite-Marie dans cette première apparition : l’aimer d’un amour de réparation. Et c’est à cette fin qu’il l’appellera dorénavant la « disciple bien-aimée de son Cœur » et qu’il la fera reposer, comme Jean, « pendant fort longtemps » sur sa poitrine.

On peut s’étonner que saint Jean, dans son Evangile, se limite simplement à rapporter le fait qu’il a posé sa tête sur la poitrine de Jésus sans décrire ce qu’il a pu ressentir. Pourtant, ce moment devait être ineffable ! Jésus nous donne une explication par la voix de sainte Gertrude d’Helfta (1256 – 1302) à qui il dit dans une vision, que si Jean, le disciple bien-aimé, n’a rien révélé dans son Evangile de ce qu’il a ressenti à ce moment, c’est qu’il se réservait d’en parler plus tard, à une époque où le monde commencerait à se refroidir. Ce moment est venu et c’est à Marguerite-Marie, en la fête de saint Jean l’évangéliste que Jésus confiera les pensées de son Cœur. Heureuse Marguerite-Marie ! Choisie pour recueillir les pensées du Cœur de Jésus !

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Seigneur Jésus, vous qui êtes venu allumer un feu sur la terre, je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint.

Purifiez mon cœur, embrasez-le d’amour et de charité.

Faites grandir en moi le désir de la sainteté.

Par le Cœur Immaculé de Marie, je me consacre tout entier à votre Cœur pour vous aimer et vous servir. Amen.

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Saint Claude de la Colombière, priez pour nous.

Sainte Marguerite-Marie Alacoque priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

1ère apparition du Sacré-Cœur à Marguerite-Marie

Contemplons

Jésus apparaissant à Marguerite-Marie Alacoque

Méditons

Marguerite-Marie écrit : «Une fois, étant devant le Saint-Sacrement et me trouvant un peu plus de loisir, je me sentis toute investie de cette divine présence, mais si fortement que je m’oubliai de moi-même et du lieu où j’étais, et m’abandonnai à ce divin esprit, livrant mon cœur à la force de son amour. Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine, où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son sacré Cœur, qu’il m’avait toujours tenus cachés jusque alors qu’il me l’ouvrit pour la première fois, mais d’une manière si effective et si sensible, qu’il ne me laissa aucun lieu d’en douter, moi qui crains pourtant de me tromper toujours.»

Jésus lui dit : «Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen, et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors, qui contiennent les grâces dont ils ont besoin pour être tirés de la perdition.» Et il ajoute : «Je t’ai choisie comme un abîme d’indignité et d’ignorance pour l’accomplissement d’un si grand dessein, afin que tout soit fait par moi.»

Jésus voulut lui laisser une preuve de la vérité de ce qui venait de se passer. Avant de disparaître, il demanda à Marguerite-Marie si elle voulait bien lui donner son cœur. «Il me demanda mon cœur, lequel je le suppliai de prendre ; ce qu’il fit, et le mit dans le sien adorable, dans lequel il me le fit voir comme un petit atome qui se consumait dans cette ardente fournaise. Puis, l’en retirant comme une flamme ardente en forme de cœur, il le remit dans le lieu où il l’avait pris, en me disant : «Voilà, ma bien-aimée, un précieux gage de mon amour. Je renferme dans ton côté une petite étincelle des plus vives flammes de mon amour pour te servir de cœur et te consumer jusqu’au dernier moment.» Il ajouta : «Jusqu’ici tu n’as pris que le nom de mon esclave ; désormais tu t’appelleras la disciple bien-aimée de mon sacré Cœur

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Seigneur Jésus, vous qui êtes venu allumer un feu sur la terre, je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint.

Purifiez mon cœur, embrasez-le d’amour et de charité.

Faites grandir en moi le désir de la sainteté.

Par le Cœur Immaculé de Marie, je me consacre tout entier à votre Cœur pour vous aimer et vous servir. Amen.

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Saint Claude de la Colombière, priez pour nous.

Sainte Marguerite-Marie Alacoque priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.