« TOUT EST ACCOMPLI »

Contemplons

Ecoutons

Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. (Jean 19, 30)

Méditons

Avec les mots « tout est consommé, » Jésus pose le ‘amen’ final de la Messe du vendredi-saint. A présent, il a accompli toutes les prophéties. Il a réalisé dans sa chair tout ce que les prophètes ont annoncé du Messie.

Les toutes premières paroles de Jésus, rapportées dans l’Evangile de Luc dans la scène du recouvrement au Temple ainsi que les ultimes, se répondent, car elles se réfèrent à la mission que le Père lui a confiée : sauver les âmes.

Au Temple, Jésus enfant, entouré des docteurs de la Loi, qui s’étonnent de la sagesse de ses réponses, dit à Marie « il me faut être aux affaires de mon Père » (Luc 2, 49). Aujourd’hui, du haut de la Croix, Jésus est à nouveau entouré des docteurs de la loi mais ceux-ci ont cessé de s’étonner de la sagesse de son enseignement. Pourtant, il n’a pas changé… Peut-être qu’enveloppées de tous les charmes de l‘enfance, les paroles de Jésus étaient plus faciles à assimiler pour des esprits aussi orgueilleux. Peut-être que les pharisiens voyaient alors en lui un apprenti et que le problème, aujourd’hui, est que l’apprenti a dépassé les maîtres…

Du haut de la croix, juste avant d’expirer, Jésus rend compte à son Père de sa mission, « des affaires qu’il a traitées en son nom » et y pose le point final : toutes les clauses du contrat ont été remplies et les prophéties sont là pour l’attester. Les mots « tout est accompli » répondent à celles prononcées dès le premier instant de sa conception par l’Esprit-Saint dans le sein de Marie « tu n’as voulu ni offrande ni sacrifice mais tu m’as formé un corps » (Hébreux 10 5). Au cours de sa vie publique Jésus n’a cessé de se consacrer à cette mission. « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre » dira t-il à ses disciples (Jean 4, 34). A ceux qui le cherchaient pour le ramener à la raison, il dira « qui sont ma mère, qui sont mes frères ? Ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique » (Luc 8, 21). Lors de la dernière Cène, il dira : « Je t’ai glorifié sur terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire » (Jean 17 4) et juste avant d’entrer dans sa Passion il dira « Père, s’il est possible que cette coupe passe loin de moi mais que ta volonté soit faite et non la mienne. » (Luc 22, 42)

Comme l’écrit saint Jean, Jésus a accompli l’Ecriture jusqu’au bout, dans l’obéissance de l’amour. Avec tant d’obéissance, que tout ce qu’il a fait répond en tous points à tout ce que les Ecritures avaient annoncé. Pour qui a des oreilles, qui veulent entendre, pour qui a des yeux, qui veulent voir, il n’y a aucun doute possible, Jésus est bien le Messie, l’envoyé du Père pour accomplir sa volonté et nous libérer de la captivité du péché.

Les mots de Jésus « tout est accompli » répondent à son « oui » au Père dès les origines. C’est dans ce « oui » que se fond le « oui » de Marie lors de l’Annonciation. En disant « oui » à l’archange Gabriel le jour de l’Annonciation, Marie se fait l’écho de Jésus qui avait dit « oui » au Père dans l’éternité. En disant « oui » au Père, Jésus disait « oui » à la Passion, et Marie en disant « oui » s’associait en toute conscience au « oui » de la Passion de Jésus. C’est dès la chute d’Adam, que Jésus est l’homme des douleurs dont parle Isaïe, le serviteur souffrant du psaume 21 et c’est dès le premier instant de l’Incarnation, que Marie est l’humble servante souffrante, la Mère des douleurs au Cœur transpercé d’un glaive.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Un autre reliquaire contenant un fragment de la Croix, forme à l’origine de la croix de Lorraine.

« MON DIEU,MON DIEU, POURQUOI M’AS-TU ABANDONNE ? »

Contemplons

Ecoutons

Et à la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? », ce qui se traduit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 15, 34)

Méditons

Les mots de Jésus « Eloï, Eloï, lama sabactani » qui signifient en araméen « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » constituent le premier verset du psaume 21, aussi appelé le psaume du serviteur souffrant.

De toute évidence, Jésus est le serviteur souffrant dont parle le psaume 21 car il reprend, avec un réalisme poignant, toutes les circonstances de sa mort : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Le salut est loin de moi, loin des mots que je rugis. Mon Dieu, j’appelle tout le jour et tu ne réponds pas ; même la nuit, je n’ai pas de repos…  Et moi, je suis un ver, pas un homme, raillé par les gens, rejeté par le peuple. Tous ceux qui me voient me bafouent, ils ricanent et hochent la tête : « Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre ! Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »… Ne sois pas loin : l’angoisse est proche, je n’ai personne pour m’aider… Oui, des chiens me cernent, une bande de vauriens m’entoure. Ils me percent les mains et les pieds… Ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement… »

Jésus connait les psaumes, qui rythment la vie de tout croyant. Les juifs, les pharisiens les connaissaient par cœur et les répétaient sans cesse. En reprenant le psaume 21 du haut de la Croix, Jésus les invite à le redire en le méditant avec attention et dans l’ouverture du cœur. Ainsi ils pourraient se rendre compte, qu’ils ont sous les yeux le serviteur souffrant du psaume 21 et que, par conséquent, c’est bien de Jésus dont parlent les écritures, qu’ils connaissent si bien. Les juifs n’en font rien. Comment est-il possible d’être à ce point aveugle et fermé à la grâce ? Comme est-il possible d’être aussi dur de cœur ? C’est ce qui arrive quand on fait de la religion un but en soi et qu’on réduit la foi au niveau de simple prétexte : un mécanisme qui nous enferme progressivement dans l’orgueil spirituel, le mépris des autres, le fanatisme…

On a souvent interprété ces mots de Jésus comme un reproche, qu’il adresse à son Père. Or, ce n’est pas le cas. Jésus a pris sur lui tous nos péchés ainsi que toutes ses conséquences. Le péché étant le rejet de Dieu, l’homme mériterait d’être abandonné de Dieu et c’est seulement parce que Dieu est amour, qu’il ne s’y résout pas. En demandant à son Père « pourquoi m’as-tu abandonné », Jésus expérimente les conséquences directes du péché afin que nous en soyons délivrés. Si Jésus, l’innocent par excellence, accepte de se sentir abandonné de son Père, c’est pour que nous, qui sommes coupables, n’ayons pas à expérimenter son abandon, mais que, malgré nos turpitudes, il nous accueille chaque fois à nouveau, comme le Père aimant de la parabole accueille son fils prodigue.

Parce que Jésus a enduré le silence de son Père alors qu’il a tout accompli, tout enduré dans l’amour, dans l’obéissance, nous sommes devenus les enfants du Père, dont les bras nous sont toujours ouverts. Si, à la plupart d’entre nous, cela peut sembler peu de choses tant que tout va bien, les épreuves de la vie se chargent de nous démontrer l’importance de ne pas se sentir abandonné de Dieu dans les moments difficiles. Merci Jésus. Merci beaucoup.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant quatre fragments de la Croix, dans la collégiale Sainte-Croix de Liège.

Les circonstances de l’invention de la vraie croix (au sens de sa redécouverte, selon le vocabulaire de l’époque) sont rapportées dans un texte écrit en 395 par l’évêque saint Ambroise de Milan. Il écrivit « qu’Hélène aurait retrouvé les trois croix dans une ancienne citerne, et que pour reconnaître celle du Christ elle aurait exhumé également l’inscription : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs. » Elle commença par visiter les Lieux saints. L’Esprit lui souffla de chercher le bois de la croix. Elle s’approcha du Golgotha et dit : « Voici le lieu du combat ; où est la victoire ? Je cherche l’étendard du salut et ne le vois pas. » Elle creuse donc le sol, en rejette au loin les décombres. Voici qu’elle trouve pêle-mêle trois gibets sur lesquels la ruine s’était abattue et que l’ennemi avait cachés. Mais le triomphe du Christ peut-il rester dans l’oubli ? Troublée, Hélène hésite, elle hésite comme une femme. Mue par l’Esprit-Saint, elle se rappelle alors que deux larrons furent crucifiés avec le Seigneur. Elle cherche donc la croix du milieu. Mais, peut-être, dans la chute, ont-elles été confondues et interverties. Elle revient à la lecture de l’Evangile et voit que la croix du milieu portait l’inscription : «Jésus de Nazareth, Roi des Juifs». Par là fut terminée la démonstration de la vérité et, grâce au titre, fut reconnue la croix du salut. »

Des faits similaires sont rapportés à la même époque par le théologien saint Jean Chrysostome, ainsi que par l’écrivain chrétien Rufin d’Aquilée. Celui-ci attribue cependant l’identification de la croix du Sauveur à un miracle de guérison qui aurait eu lieu à son contact. Plus tard, au XIIIème siècle, Jacques de Voragine expliqua dans sa « Légende Dorée » que l’emplacement de la croix fut révélé par un Juif nommé Judas qui se convertit au christianisme et prit le nom de Quiriace.

Le destin de la vraie croix est semblable à celui de beaucoup d’autres reliques. Découpée en trois parts, elle fut encore fragmentée en de multiples morceaux qui furent distribués à de nombreux bénéficiaires, au point que d’innombrables reliques reposent aujourd’hui dans des églises du monde entier.

« J’AI SOIF »

Contemplons

Ecoutons

Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Ecriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. (Jean 19, 28-29)

Méditons

Les mots de Jésus « j’ai soif » sont certainement à peine audibles. En effet, il est à bout de force, en proie à l’étouffement, qui est la première conséquence d’une crucifixion, il a perdu beaucoup de sang et n’a pris ni nourriture ni boisson depuis la dernière Cène. Assoiffé, sa langue gonflée colle à son palais et le moindre mouvement de ses lèvres tuméfiées, lui cause d’horribles souffrances. Cependant, les soldats au pied de la croix, qui guettent la mort des trois crucifiés parce que pressés d’en finir, entendent les mots de Jésus. Ils se saisissent donc de l’éponge imbibée d’une boisson vinaigrée (qui fait partie de l’équipement de base de toute crucifixion) et la tende à Jésus.

Jésus ne boit pas car sa soif aussi, concourt au salut des âmes. Par conséquent, il ne veut pas l‘étancher. Il humecte simplement ses lèvres, qui en reçoivent un surcroît de souffrance en raison de l’acidité.

Au-delà de sa soif physiologique, Jésus a soif de rendre à Dieu toute gloire. Il aime son Père et son Père l’aime, et leur amour est tellement grand qu’ils ne font qu’un, et cet amour est si fécond qu’il produit une troisième personne, l’Esprit-Saint. Et leur amour mutuel ne peut se mesurer car il est à leur échelle : il est infini.

Dieu est amour et mérite d’être aimé en retour d’un amour, qui ne souffre aucune concession, même la plus légère. Jésus a tout souffert pour la gloire de Dieu parce que lui seul pouvait lui rendre la gloire qu’il mérite, mais aussi pour nous inviter à l’imiter en n’épargnant aucun effort pour rendre à Dieu la gloire qui lui est due.

Jésus a soif des âmes. C’est pour le salut des âmes, que Jésus a souffert sa Passion. Aussi, a-t-il soif de leur communiquer le salut, qu’il a acquis pour elles. Rien ne saurait attrister Jésus davantage, que de voir son sacrifice d’amour rendu inutile par l’indifférence ou le refus des âmes. A sainte Marguerite-Marie, Jésus dit dans ce sens en juin 1675 : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart, que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour. Mais ce qui m’est encore le plus sensible est, que ce sont des cœurs qui me sont consacrés, qui en usent ainsi. » Jésus a soif de notre salut.

C’est une boisson vinaigrée, que Jésus reçoit pour étancher sa soif. Cela signifie, que la gloire que nous devons rendre à Dieu ainsi que le salut des âmes auquel nous devons coopérer, impliquent beaucoup de renoncements, de sacrifices. En humectant ses lèvres avec ce vinaigre, au prix d’une grande souffrance, Jésus nous rappelle que la gloire de Dieu et le salut des âmes ne résultent pas de mondanités plaisantes mais de toutes sortes d’efforts, qui rechignent à notre nature et que, malgré tout, nous rajoutons généreusement à sa Passion comme son indispensable complément.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ (au niveau local)

Reliquaire d’un fragment de la vraie Croix conservé en l’église Saint Louis de Strasbourg centre.

« AUJOURD’HUI, AVEC MOI, TU SERAS EN PARADIS »

Contemplons

Ecoutons

Lorsqu’ils furent arrivés au lieu-dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » (Luc 23, 33-43)

Méditons

La tradition appelle le bon Larron Dismas et le mauvais Gesmas. D’après les Evangiles apocryphes, la sainte famille, en fuite vers l’Egypte, aurait rencontré les deux larrons sur leur route, et Dismas, saisi de compassion, aurait offert un peu de lait à Marie pour Jésus. Marie lui aurait répondu que Dieu le lui rendrait. Aujourd’hui, en ce Vendredi-saint, Marie est là, face à lui, quand Dieu récompense ce petit acte de charité.

Pour Anna Katarina Emmerich, Dismas est un brigand avec un bon fond. Non qu’il ait été une sorte de Robin des Bois, qui a volé les riches pour nourrir les pauvres, mais, dit-elle, ce sont les circonstances de la vie et les mauvaises fréquentations qui l’ont entrainé et maintenu dans la délinquance. C’est sur cette minuscule étincelle de bon fond, enfouie sous la braise de tous ses péchés, que Jésus va souffler pour allumer en lui le feu d’amour, qui le purifiera et le mènera à la sainteté.

La conversion de Dismas est radicale : en l’espace de trois heures, il passe d’un extrême à l’autre, d’une vie totalement contraire à l’Evangile à l’illustration des plus hautes vertus chrétiennes.

D’abord, il se laisse saisir de compassion pour Jésus, qui souffre injustement : « pour nous, il est juste…. Mais lui, il n’a rien fait. » Dismas a compris, que Jésus est condamné par jalousie et qu’il est innocent. En même temps, il est ému par le comportement de Jésus, qui ne se plaint pas, accepte tout dans l’amour, prie pour ses persécuteurs et, pour comble de toute bonté, s’extraie de sa propre souffrance pour se soucier du sort de sa mère et la confier à son disciple.

Dismas reconnait en Jésus ce qu’il est vraiment, le Messie, et met sa foi en lui. En lui demandant de se souvenir de lui dans son royaume, Dismas fait profession de foi en Jésus à qui il reconnait la souveraineté du royaume des cieux : « souviens-toi de moi quand tu seras dans ton royaume. » Et la foi de Dismas est grande, qui reconnait le Roi des cieux dans un crucifié horriblement torturé, qui ne donne aucun signe extérieur de puissance et de majesté. Malgré tout, Dismas s’humilie devant lui en lui demandant de le prendre avec lui dans son Royaume.

La prière de Dismas, empreinte de contrition, contient sa demande de pardon pour toutes ses fautes. Et son pardon lui est accordé par Jésus lui-même, qui, pour l’absoudre, lui  promet : « Aujourd’hui même, tu seras avec moi en paradis. » Heureux Dismas, à qui Jésus dit les paroles, que tous voudraient entendre au moment de quitter cette vie. Dismas est le premier et le seul saint, que Jésus a canonisé lui-même. Et, c’est un brigand… Jésus n’a jamais rien fait comme on aurait pu l’attendre mais toujours tout dans l’immensité de sa miséricorde.

A partir de là, et pour tout le temps où il est suspendu en croix aux côtés de Jésus, Dismas accepte son sort, contrairement à Gesmas, qui ne cesse de vociférer des imprécations, de proférer des blasphèmes, et supporte son martyr en imitant Jésus : dans l’acceptation, dans l’amour, dans l’offrande.

Dismas rendra son dernier souffle après Jésus puisqu’au moment où l’on brise les jambes des larrons pour qu’ils meurent plus vite, Jésus a déjà expiré. Jésus est allé devant pour l’accueillir à la porte de son paradis et remplir sa promesse. Heureux Dismas !

L’Eglise célèbre la fête de saint Dismas le 25 mars, le jour de l’Annonciation. Pas étonnant, quand on reçoit un promesse pareille !

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliques de la Passion conservées en l’église Sainte Croix de Jérusalem à Rome. A gauche, un morceau de la Croix de crucifixion du bon larron, saint Dismas.

« VOICI TA MERE »

Contemplons

Ecoutons

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. (Jean 19, 25-27)

Méditons

Après avoir levé les yeux au Ciel pour implorer de son Père notre pardon à tous, Jésus abaisse son regard au pied de la Croix où se trouvent, réunis comme un seul, Marie, sa Mère, Jean, le disciple qu’il aimait, Marie-Madeleine, celle à qui il a été « beaucoup pardonné parce qu’elle a beaucoup aimé », et quelques autres femmes… L’héroïsme semble être une caractéristique essentiellement féminine…

Pour signifier son pardon et prouver son amour, Jésus, qui pour nous s’est dépouillé de tout y compris de son Sang, nous donne la seule chose qui lui reste : le Cœur rempli d’amour de sa Mère. Marie s’est unie jusqu’au martyre à l’offrande de Jésus dans sa Passion pour notre salut à tous. C’est au paroxysme de la douleur, qu’elle nous enfante à la vie divine au pied de la Croix. En cela, elle rappelle les cris de la femme de l’Apocalypse dont parle Jean et qui est la figure de l’Eglise, qui hurle dans les douleurs de l’enfantement. Marie n’a ressenti aucune douleur en donnant la vie à Jésus, qui est l’auteur de la vie mais a été déchirée jusqu’aux limites du supportable lorsqu’elle nous a enfantés, nous, en ce Vendredi-saint.

Parce qu’elle a toujours suivi le Sauveur et son enseignement, parce qu’elle a toujours été l’humble servante du Seigneur, parce que personne, plus qu’elle, n’a écouté la Parole de Dieu et l’a mise en pratique, parce que personne, plus qu’elle, n’a compris et pénétré la pensée, les sentiments de Jésus, Marie comprend qu’assumer sa maternité sur tous les sauvés est sa participation à elle à la Passion de Jésus. C’est pourquoi, elle est silencieuse comme Jésus, elle pardonne comme lui et, en signe de pardon, accepte de nous recevoir comme ses enfants. Désormais, elle est intimement associée au salut de toutes les âmes par la volonté expresse de Jésus.

En Jean, c’est à chacun d’entre nous que s’adresse Jésus. Chacun de nous est un disciple aimé de Jésus à qui il demande de prendre Marie dans sa vie de foi, de la laisser exercer sa maternité. Marie est celle qui a retenu tous les événements de la vie de Jésus pour les méditer dans son Cœur. A chacun d’entre nous, Jésus demande d’écouter ce que Marie veut sans cesse nous rappeler le concernant.

Si Marie est la Mère de tous les sauvés, elle l’est d’une manière toute particulière des prêtres. En effet, c’est de Jésus, le seul grand prêtre capable de présenter à Dieu le seul sacrifice, qui lui soit agréable, et au cours de la Messe célébrée par Jésus-Christ Lui-même en ce Vendredi-saint, qu’elle reçoit pour fils, en saint Jean, tous les prêtres, tous ceux qui sont appelés à actualiser ce sacrifice pour la gloire de Dieu et le salut du monde. En saint Jean, à qui Jésus a conféré le sacrement de l’ordre lors de la dernière Cène du Jeudi-saint, Marie reçoit pour fils, tous les prêtres, tous ceux qui perpétueront le mémorial de la Passion du Seigneur. En saint Jean, ce sont tous les prêtres, qui reçoivent de Jésus la garde de Marie ou plutôt, qui lui sont confiés. Ainsi, Marie est, de par la volonté de Jésus-Christ, le souverain prêtre, si intimement liée au mystère eucharistique, que la célébration des mystères de notre rédemption ne saurait se disjoindre d’une intense piété mariale. Aussi n’est-ce pas sans raison que dans nombre de ses apparitions, Marie invite à la prière pour les prêtres et qu’elle les appelle ses « fils de prédilection. »

Lors de l’audience générale du 12 août 2009, le pape Benoit XVI enseigne à ce sujet : « Le Concile Vatican II invite les prêtres à voir en Marie le modèle parfait de leur existence, en l’invoquant comme « Mère du Grand prêtre éternel, Reine des Apôtres, soutien des prêtres dans leur ministère ». Et elle a droit – poursuit le Concile – « à la dévotion filiale des prêtres, à leur vénération et à leur amour » (cf. Presbyterorum ordinis, n. 18). Le saint curé d’Ars aimait répéter:  « Jésus Christ, après nous avoir donné tout ce qu’il pouvait nous donner, veut encore faire de nous les héritiers de ce qu’il a de plus précieux, c’est-à-dire sa sainte Mère » (B. Nodet, La pensée et l’âme du curé d’Ars). Cela vaut pour tout chrétien, pour nous tous, mais en particulier pour les prêtres. Chers frères et sœurs, prions afin que Marie rende tous les prêtres, face à tous les problèmes du monde d’aujourd’hui, conformes à l’image de son Fils Jésus, dispensateurs du trésor inestimable de son amour de bon Pasteur. »

A sœur Josefa Menendez, Jésus dit : « O ma Mère ! Voilà mes frères… gardez-les… aimez-les… Vous n’êtes plus seuls, ô vous pour qui J’ai donné ma Vie ! Vous avez maintenant une Mère à laquelle vous pouvez recourir en toutes vos nécessités. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

La Scala sancta

Les marches qui mènent au prétoire de Pilate. Cet escalier parcouru par Jésus a été transporté à Saint Jean du Latran à Rome. Les pèlerins ne peuvent le gravir qu’à genoux.

« PERE, PARDONNE-LEUR »

Contemplons

Ecoutons

Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. (Luc 23, 34)

Méditons

A Pierre, qui lui demande jusqu’à combien de fois il doit pardonner à son prochain, Jésus répond jusqu’à soixante-dix fois sept fois : autrement dit, il doit toujours pardonner (Mathieu 18, 22). Comme toujours, Jésus est hautement crédible parce qu’il joint le geste à la parole. Et sa crédibilité est renforcée, soulignée, exaltée au plus haut point par le fait, qu’il est au comble de la souffrance quand il accorde un pardon inconditionnel, indifférencié à tous ses bourreaux.

Jésus demande notre pardon à son Père « parce que nous ne savons pas ce que nous faisons » (Luc 23, 34). Oui, si les responsables de la mort de Jésus savaient vraiment ce qu’ils font, ils ne l’auraient pas cloué à la croix. Si nous savions vraiment ce qu’est le péché, nous n’en concéderions aucun et souffririons plutôt mille morts, que de céder au moindre péché véniel. La bienheureuse Jacinta, l’une des trois voyantes de Fatima, à qui Marie a montré l’enfer le 13 juillet 1917, répétait souvent : « si les hommes savaient ce qu’est l’éternité, ils feraient tout pour changer de vie. »

Parce que Jésus a pris sur lui tous nos péchés, parce qu’il a fait le chemin inverse du premier Adam, parce qu’il a emprunté ce chemin d’obéissance au prix d’une extrême souffrance, il peut demander à son Père pardon et miséricorde pour nous, et être exaucé. C’est par le sacrifice de Jésus, que nous devenons les enfants de Dieu, qui peuvent sans cesse revenir à lui en quémandant sa miséricorde et être toujours exaucés. C’est le pardon obtenu par Jésus, de son Père, auquel nous avons part chaque fois, que nous recevons l’absolution. Si nous savions ce qu’est vraiment le pardon sacramentel, si nous parvenions à réaliser l’ampleur du don de Dieu dans le pardon, qu’il nous accorde, si nous savions ce que ce pardon sacramentel produit en nos âmes, nous ne mépriserions pas tant le sacrement de la réconciliation.

A sœur Josefa Menendez, Jésus dit à propos de sa prière sur la croix : « Non ! Ils n’ont pas connu celui qui est leur vie. Ils ont déchargé sur lui toute la fureur de leurs iniquités. Mais, je vous en supplie, ô mon Père, déchargez sur eux toute la force de votre miséricorde ! »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le Saint Mors

Selon la légende, le « Saint Mors » de Constantin aurait été forgé avec un des clous de la Passion (celui qui aurait percé la main droite du Christ, ou les deux clous des mains selon Grégoire de Tours). Il l’aurait reçu de sa mère, sainte Hélène. La tradition chrétienne rapporte que l’impératrice Hélène aurait fait fouiller l’emplacement du calvaire et ayant retrouvé les clous de la Passion du Christ, aurait fait forger avec l’un d’eux, un mors pour le cheval de son fils, l’empereur Constantin, et aurait inséré l’autre dans le diadème impérial. Une autre tradition veut que l’impératrice fit faire avec le deuxième clou une visière de casque pour protéger le front de l’empereur et avec le troisième un bouclier pour protéger le cœur.

Cette relique est conservée au trésor de l’église de Sainte-Sophie de Constantinople jusqu’au pillage de la ville par les troupes de la 4e croisade (1202-1204). Le mors disparaît ensuite. Il réapparaît pour la première fois en 1226, sur le sceau de l’évêque Isnard de Carpentras.

Il devient l’emblème de la ville en 1260. Le mors est d’argent sur fond de gueules. À l’occasion de toutes les Saint Siffrein, le 27 novembre, la relique est présentée aux fidèles.

LE CRUCIFIEMENT

Contemplons

Ecoutons

Lorsqu’ils furent arrivés au lieu-dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. (Luc 23, 33)

Méditons

Décrivant son crucifiement à sœur Josefa Menendez, Jésus lui dit : « L’heure est sonnée ! Les bourreaux m’éten­dent sur la Croix. Ils saisissent mes bras et les étirent afin que mes mains puissent atteindre les trous déjà creusés dans le bois. A chaque secousse, ma tête est ballottée de côté et d’au­tre… et les épines de la couronne y pénètrent plus profondément… Entendez le premier coup de marteau qui fixe ma main droite ! Il résonne jusqu’aux profondeurs de la terre… Ecoutez encore : ils clouent ma main gauche… Les cieux frémissent et les anges se prosternent devant un tel spectacle…

Pour moi, je garde le plus profond silence et pas une plainte ne s’échappe de mes lèvres…

Après avoir cloué mes mains, ils tirent cruel­lement mes pieds : les plaies s’ouvrent… les nerfs se rompent… les os se déboîtent… la douleur est intense… mes pieds sont transper­cés… et mon sang baigne la terre.

Contemplez un instant ces mains et ces pieds déchirés et ensanglantés… ce corps couvert de blessures… cette tête transpercée par les épines acérées, souillée de poussière, inondée de sueur et de sang…

Admirez le silence, la patience et la confor­mité avec lesquels j’accepte cette cruelle souf­france.

Quel est celui qui souffre ainsi, victime de tant d’ignominies ? C’est Jésus-Christ, le Fils de Dieu ! Celui qui a fait le ciel et la terre, et tout ce qui existe… celui qui fait croître les plantes et donne la vie à tous les êtres… celui qui a créé l’homme et dont la puissance infinie soutient l’univers… Il est là, immobile, méprisé et dépouillé de tout !

Et, tandis que les coups de marteau réson­nent d’un bout à l’autre de l’espace, le monde tremble, le ciel se revêt du plus rigoureux si­lence, tous les esprits angéliques se prosternent en adoration… Un Dieu est cloué sur la Croix !

Personne n’a pitié de Lui, nul ne compatit à sa souffrance ! Mais sans cesse de nouvelles moqueries, de nouveaux opprobres, de nou­velles douleurs s’ajoutent aux tourments qu’il endure. »

La Croix qui s’élève sur le Calvaire n’a rien à voir avec nos crucifix, dont certains sont des chefs-d’œuvre inestimables. Celle du Calvaire montre un homme réduit à l’état de déchéance la plus totale. En lui, nous contemplons les blessures que les péchés infligent à nos âmes. Et c’est en regardant vers Jésus crucifié, qui s’est chargé de toutes nos iniquités, que nous guérissons de nos péchés. Comme les Israélites ont pu guérir des morsures des serpents venimeux dans le désert en élevant un serpent d’airain et en le regardant en face, nous guérissons des blessures mortelles du péché en nous tournant vers Jésus, crucifié pour nous obtenir le salut.

Jésus est désormais fixé à la Croix : pour toute l’éternité, lui et la Croix ne font plus qu’un. En se laissant clouer sur la Croix, il nous montre qu’il est entièrement soumis à la volonté de son Père, tout donné à sa mission de rédempteur, qu’il l’accepte quoi qu’il en coûte. En se laissant crucifier, Jésus invite tous ceux qui veulent le suivre à se laisser clouer sur la croix de leur vocation, quelle qu’elle soit, à l’accomplir dans l’offrande d’amour à Dieu et au prochain, pour leur salut et celui de toutes les âmes.

Que Marie, qui, dans son âme, s’est laissée clouée à la croix de Jésus, dans le même acte d’offrande, nous en obtienne la grâce.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les Anges et de tous les Saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant du sang du Christ mêlé à de la terre du Golgotha, conservé et vénéré à Weingarten en Allemagne.

« MA VIE NUL NE LA PREND MAIS C’EST MOI QUI LA DONNE »

Contemplons

Ecoutons

Alors il revient vers les disciples et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. Voici qu’elle est proche, l’heure où le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs (MT 26 45).

Pilate lui dit alors : « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher, et pouvoir de te crucifier ? » Jésus répondit : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un péché plus grand » (Jean 19, 10-11).

Méditons

Les prophéties n’ont pas été écrites pour annoncer les souffrances de Jésus, « l’homme des douleurs » dont parle Isaïe, mais pour que Jésus les accomplisse. Jésus n’ignorait rien de tout ce qu’il endurera dans sa Passion. A plusieurs reprises, il a rappelé à ses disciples qu’il est venu en ce monde pour accomplir les prophéties, qui annoncent les souffrances du Messie. Jésus choisit en pleine connaissance de vivre sa Passion, par amour pour les siens que nous sommes : « ayant  aimé les siens qui sont dans le monde, il les aima jusqu’au bout », nous dit saint Jean (13, 1).

C’est pour cette heure que Jésus est venu en ce monde. Lui qui a ramené Lazare à la vie, qui a multiplié les pains, a été transfiguré au Thabor, a montré tant de fois sa puissance, aurait pu faire intervenir les anges qui sont venus le servir au désert après son jeûne de quarante jours, pour qu’ils le défendent et foudroient sur place ceux qui veulent le condamner et empêcher l’extension de son règne. Mais tel n’est pas son désir. Jésus est l’amour même, l’amour qui veut être aimé en retour parce qu’il est l’amour. Parce que Jésus nous aime, il se livre dans un acte d’amour infini à son Père, avec qui il veut nous réconcilier, et pour nous, à qui il veut montrer jusqu’où va son amour. La Passion n’est pas avant tout le souvenir de tout ce que Jésus a souffert mais son cadeau d’amour infini à chacun d’entre nous. Et c’est au prix payé par lui que nous connaissons « l’amour du Christ qui surpasse tout ce qu’on peut connaître » (Ephésiens 3).

Sainte Véronique Giuliani écrit : « Notre-Seigneur me fit un peu voir la grandeur de son amour pour chacun de nous. C’était comme une petite fenêtre qu’Il m’ouvrait sur un océan de feu (l’océan de feu, c’est son amour). » A sainte Mechtilde, la Vierge Marie, apparaissant avec Jésus sur les genoux comme s’il venait d’être descendu de la Croix, confie : « Approche et baise les Plaies sacrées que mon très doux Fils a reçues par amour. Donne trois baisers à la Plaie de son Cœur si miséricordieux et si méconnu. Bien que je ne puisse me courroucer, il semble néanmoins que je sois en colère de ce que ce grand Dieu, mort d’amour pour l’amour, est oublié de sa créature. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire de Neuvy-Saint-Sépulchre contenant deux gouttes de Sang du Christ

Chaque année, le lundi de Pâques, a lieu un important pèlerinage auprès des reliques du Précieux Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre), situé à 16 kms à l’ouest de La Châtre. La Basique de Neuvy-Saint-Sépulchre a été construite au XIe siècle, à partir de 1042, par des pèlerins de retour de Terre sainte (dont Eudes de Déol et Geoffroy de Bourges) voulant édifier un sanctuaire à l’imitation du Saint Sépulcre de Jérusalem. En 1257, le cardinal Eudes de Châteauroux (vers 1190-1273) donne des reliques, un fragment du Sépulcre et trois gouttes du Précieux Sang, recueillies le jour de la Passion sur le Calvaire, en la forme de deux larmes coagulées. Le cardinal Eudes, évêque de Tusculum, les avaient rapportées de Terre Sainte où, pendant six ans, il avait exercé les fonctions de légat du Pape pour la première croisade de saint Louis. C’est ainsi qu’en 1257, il en fit don à Neuvy, son pays natal.

« VEILLEZ ET PRIEZ »

Contemplons

Ecoutons

Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. » Et de nouveau, il vint près des disciples qu’il trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis de sommeil. Et eux ne savaient que lui répondre. Une troisième fois, il revient et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait ; l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs (Marc 14, 37-41).

Méditons

Si Jésus fait l’essentiel dans notre salut, il attend néanmoins de nous, que nous ne le laissions pas seuls et, même, que nous le consolions de la solitude dans laquelle l’abandonne la plupart des âmes. En la nuit du jeudi-saint, Jésus s’adresse à Pierre, Jacques et Jean, ceux qu’il avait préparés pour cette heure en leur montrant sa gloire sur le Mont Thabor, il y a peu de temps. Rompus de fatigues et inconscients de ce qui les attend, ils se laissent vaincre par le sommeil. Pourtant, l’heure est à la prière car, sans le soutien de la grâce, ils ne surmonteront pas l’épreuve de la Passion. Ils l’apprendront douloureusement dans les heures qui suivent.

Quels ont bien pu être les sentiments de Jésus à chaque fois qu’il s’est adressé aux disciples pour mendier leur soutien et qu’il les trouve endormis… A sœur Josef Menendez, Jésus dit : « comment dire ce qu’éprouva mon Cœur lorsque j’allai les chercher et que je les trouvai plongés dans le sommeil ? Quelle peine pour celui qui aime d’être seul et de ne pouvoir se confier aux siens !… Que de fois mon Cœur souffre de la même douleur… et que de fois cherchant quelque soulagement près de ces âmes choisies, il les trouve endormis… »

A notre intention à tous, il ajoute encore : « il est inutile et vain de chercher un soulagement auprès des créatures. Que de fois, vous ne trouverez auprès d’elles qu’un accroissement d’amertume parce qu’elles sont endormies et parce qu’elles ne répondent ni à votre attente ni à votre amour… »

Mais « priez avec une confiance d’enfant et attendez tout de Celui qui est votre Père. Lui-même vous soulagera et vous donnera la force nécessaire pour traverser la tribulation ou la souffrance, qu’elle soit la vôtre ou celle des âmes qui vous ont confiées » (Un appel à l’amour).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire du Saint Sang de la basilique de Bruges

Quelques gouttes du Saint Sang furent rapportées comme reliques en 1146 par Thierry d’Alsace à son retour de Palestine et furent conservées dans la basilique du Saint-Sang à Bruges. Les premiers récits sont relatés pour la première fois en 1380 par Jan de Lange, abbé de l’abbaye de Saint-Bertin à Saint-Omer. Le premier écrit à faire la description du transfert fut rédigé entre 1538 et 1552 (quatre siècles après cet événement) par l’historien brugeois Jakob De Meyer. L’auteur situe l’arrivée au vendredi 7 avril 1150 mais ne fait aucunement référence à des sources. Certaines recherches scientifiques critiques ont avancé que la relique provenait probablement de Constantinople. Le précieux Saint Sang était alors conservé dans la Chapelle de Marie du palais impérial. Après la prise de Constantinople en 1204, plusieurs reliques de la Passion du christ furent emportées en Occident. Des recherches ont permis de prouver que le flacon contenant le Saint Sang et conservé actuellement est bien le flacon original. Il fut taillé en Orient dans un cristal de montagne évidé et servit de récipient de transport jusqu’à Bruges. On peut encore voir de façon assez distincte le sang coagulé adhérer aux parois intérieures. Dès 1338, le flacon fut serti dans un cylindre de verre garni de montures en or et toujours intact à l’heure actuelle. Il est la propriété de la ville de Bruges. Il est toujours conservé et honoré dans la Chapelle de Saint-Basile du Château, également propriété de la ville.

L’AGONIE AU GETHSEMANI

Contemplons

Ecoutons

Jésus sortit pour se rendre, selon son habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent. Arrivé en ce lieu, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. » Puis il s’écarta à la distance d’un jet de pierre environ. S’étant mis à genoux, il priait en disant : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, Jésus priait avec plus d’insistance, et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient sur la terre (Luc 22, 39-44).

Méditons

« Voici l’Agneau de Dieu qui prend sur lui tous les péchés du monde » a dit Jean-Baptiste de Jésus, il y a trois ans. Et voici l’heure où ces mots trouvent leur accomplissement. Dans son amour pour nous, Jésus prend sur lui tous nos péchés, ceux de l’humanité tout entière, depuis le premier commis par Adam et Eve, jusqu’à ceux de la toute dernière génération.

Chargé du poids de tous les péchés, Jésus est pris d’une telle angoisse que sa sueur devient comme du sang. Ce phénomène, que la science appelle l’hématidrose, est causé par une situation d’anxiété et de stress d’une particulière intensité.

De l’extrême détresse de Jésus en ce soir du Jeudi-saint, nous pouvons déduire que :

–      le péché n’est pas une chose anodine, banale, sans conséquences, mais qu’il constitue une dette personnelle vis-à-vis de Dieu, qui demande à être acquittée : le péché appelle une juste réparation ;

–      le moindre péché étant une offense faite à l’amour infini de Dieu, la dette contractée est si grande et nous si pauvres, que seul Jésus, Dieu fait homme, est en mesure de présenter à son Père cette juste réparation ;

–      que l’amour de Jésus pour son Père et pour nous, est infini car il faut un amour infini pour accepter de prendre sur soi un poids de souffrance incommensurable.

A plusieurs mystiques, Jésus explique que son agonie au jardin des Oliviers a été le pire moment de toute sa Passion, qu’il y a entrevu toutes les âmes pour lesquelles son sacrifice sera vain et que cette vision a été la cause essentielle de sa terrible agonie. A Josefa Menendez, Jésus dit : « Mon âme triste et désemparée allait souffrir d’une angoisse plus mortelle encore, car sous le poids des iniquités de l’humanité, et en retour de tant de souffrances et de tant d’amour, je ne voyais qu’outrages et ingratitudes. Le Sang qui coulait de tous mes pores et qui jaillirait bientôt de toutes mes blessures resterait inutile pour tant d’âmes… beaucoup se perdraient… d’autres en plus grand nombre m’offenseraient… et des multitudes ne me connaîtraient même pas !… Je répandrais ce Sang pour toutes, et mes mérites seraient offerts à chacune… Sang divin ! Mérites infinis !… inutiles cependant pour tant d’âme !… » (Un appel à l’amour). Sainte Véronique Giuliani écrit à ce sujet : « la terrible agonie au jardin des Oliviers, Notre-Seigneur la subit dans son Cœur jusqu’à son dernier soupir sur la Croix. »

Dans son agonie, Jésus trouva sa consolation dans la vision de toutes les âmes qui se laisseront racheter par son sacrifice. A sainte Faustine Kowalksa, il dit : « aujourd’hui amène moi les âmes douces et humbles, ainsi que celles des petits enfants et immerge-les dans ma miséricorde. Ces âmes ressemblent le plus à mon Cœur, elles m’ont réconforté dans mon amère agonie ; je les voyais veiller comme des anges terrestres qui veilleront sur mes autels, sur elles je verse des torrents de grâces » (neuvaine à la miséricorde divine).

Comma Isaac qui s’est couché sur l’autel sachant que son père allait le sacrifier, Jésus s’est donné à son Père pour nous… Et, le Cœur déchiré, comme Abraham, le Père a sacrifié son Fils pour nous… Qui sommes-nous pour que Dieu accepte de payer un tel tribut pour nous ?

A sainte Angèle de Foligno, Jésus dit : « Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée ; ce n’est pas par grimace que je me suis fait ton serviteur ; ce n’est pas de loin que je t’ai touchée ! »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

L’église de Gethsémani à l’intérieur de laquelle se trouve le rocher où a eu lieu l’agonie de Jésus le soir du jeudi-saint.