Les reliques de saint Joseph

Reliquaire avec la ceinture de saint Joseph conservée dans l’église Notre Dame de Joinville. La ceinture est doublée d’un tissu brodé qui a été rajouté tant par dévotion que par souci de protection.

Méditons

Aucune Eglise ne se glorifie de posséder les reliques proprement dites de saint Joseph c’est-à-dire une partie de ses restes corporels. Cependant, plusieurs Eglises possèdent des objets dont il est dit qu’ils ont appartenus à saint Joseph. Ainsi, à Pérouse, on conserve l’anneau nuptial de saint Joseph. Dans le trésor de Notre Dame de Paris, on conserve les anneaux de fiançailles de Joseph et de Marie. A Florence, les religieux du monastère des Sainte-Marie- des-Anges conservent le bâton de saint Joseph parmi les objets les plus précieux de leur trésor. A Rome, en l’Eglise Sainte-Anastasie, on voit un de ses bâtons et son manteau. A Aix-la-chapelle, dans le trésor de Charlemagne, on conserve des langes de Jésus faites dans un vêtement de saint Joseph… Et enfin, à Joinville-sur-Marne, dans le diocèse de Langres, on montre, avec un juste orgueil, la ceinture de saint Joseph, conservée dans l’Eglise Notre-Dame.

Considérons cet objet de plus prês. La ceinture est faite d’un tissu plat de fil ou d’écorce assez gros et de couleur grisâtre, plus vraisemblablement de chanvre. Elle mesure 1,11 mètre de long sur 4,5 centimètres de large. Elle est munie d’un fermoir en ivoire ou en os et d’une boutonnière à chaque extrémité.

Avant 1248, date à laquelle Jean de Joinville ramena cette relique de Terre Sainte à Joinville, rien de précis n’est connu de cet objet. Une tradition orientale veut que cette ceinture ait été confectionnée par la sainte Vierge, qu’elle fut gardée par elle comme un souvenir bien cher à la mort de saint Joseph, qu’elle fut remise plus tard à saint Jean et que les croyants ont veillé avec le soin le plus attentif sur ce bien précieux entre tous.

Jean de Joinville la ramena de Jérusalem en 1248 et parle de cette relique dans son Histoire de saint Louis. Il la remet au chapitre de Saint Laurent, puis il construit une chapelle en l’Eglise Saint Laurent, du côté de l’Evangile où il fait déposer cette relique.

Le reliquaire qui contient la ceinture décrit d’ailleurs l’arrivée de cet objet à Joinville. En effet, cette relique est solennellement portée par quatre personnages : Saint Louis, Jean de Joinville, l’évêque de Chalons et un moine de Saint Urbain.

D’après Fériel, dans son Histoire de Joinville, le Sire de Joinville voulut être inhumé dans l’Eglise Saint Laurent, sous l’arcade où était renfermé le trésor. Son tombeau pouvait, à l’origine (jusqu’en 1740), se voir du sanctuaire de la chapelle saint Joseph.

Le dimanche qui suit la fête de saint Joseph (19 mars), une procession se déroule dans les rues de Joinville, précédée par le clergé escortant la relique dans sa châsse portée par des fidèles. Une station est faite devant la statue de Jean de Joinville et la procession regagne l’Eglise.

Les esprits chagrins peuvent toujours discutailler sur les origines de la relique. Une chose est cependant indiscutable, c’est le culte rendu à saint Joseph à Joinville depuis 1248, et même, disent certains historiens, dans toute la Champagne.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Les apparitions de saint Joseph

Statue de saint Joseph à Cotignac.

Méditons

L’histoire de l’Eglise est jalonnée d’apparitions de Notre-Dame. Beaucoup d’entre elles ont fait l’objet d’enquêtes canoniques et sont marquées du sceau de l’approbation ecclésiastique (Lourdes, Fatima, Pontmain, Guadalupe, Beauraing, Banneux, Akita…). Aussi, la curiosité nous a-t-elle portés à rechercher des événements analogues concernant saint Joseph. L’enquête a été couronnée de succès. Les apparitions de saint Joseph ne sont pas nombreuses mais nous en avons tout de même relevé quatre, reconnues et authentifiées par l’Eglise.

En France, à Cotignac en Provence, le 7 juin 1660, vers treize heures, un jeune berger, Gaspard Ricard, garde son troupeau sur le mont Bessillon. La chaleur est accablante. Il a soif. Soudain, il aperçoit un homme à ses côtés qui lui dit en lui montrant un rocher : « Je suis Joseph ; enlève-le, et tu boiras. » Gaspard doute. L’apparition réitère son conseil. Il déplace le rocher sans difficulté et découvre une source. Très vite le pèlerinage à Cotignac se développe en raison des grâces innombrables attribuées à l’eau miraculeuse. En 1661, monseigneur Joseph Ondedei, évêque de Fréjus, reconnaît officiellement l’apparition de saint Joseph et en approuve le culte. La même année et, de retour d’un pèlerinage à Cotignac, Louis XIV, consacre la France à saint Joseph, chef de la sainte Famille et fait du 19 mars une fête chômée. En 1662, dans son compte-rendu de visite, le Père Allard écrit parlant de l’année 1661 : « Nos Pères (de Cotignac) m’ont assuré qu’il y a eu 52 processions de Pâques à la Pentecôte et qu’il y a eu 6 000 personnes dans l’octave de cette dernière solennité. L’eau de saint Joseph fait des miracles. Depuis mon retour un boiteux de naissance, originaire d’Avignon, y étant allé, est revenu bien droit et a laissé ses crosses ; nous le connaissons. Tout le monde boit et emporte de cette eau… »

En Pologne, vers 1670, un homme, Stobienia, souffrant beaucoup d’une rude maladie et n’ayant aucun espoir, prie Dieu de le laisser mourir. Il s’adresse à saint Joseph, patron de la bonne mort. La nuit suivante, un homme âgé vient chez lui et il reconnait saint Joseph. Celui-ci dit au malade : « Tu guériras quand tu auras fait peindre un tableau de la sainte Famille avec l’inscription « Allez à Joseph » ; tu l’offriras à l’Eglise collégiale de Kalisz. » Stobienia fait faire le tableau. Quand il le voit, il l’embrasse et il guérit. Il fait alors mettre le tableau dans l’Eglise collégiale. Dès lors les fidèles reçoivent tant de grâces par saint Joseph que l’image est bientôt couronnée. Notons un fait marquant parmi tant d’autres concernant le camp de concentration de Dachau. En 1945, le commandant ordonne de brûler le camp et de massacrer les prisonniers. Les prêtres présents se mettent sous la protection de saint Joseph de Kalisz par une neuvaine qu’ils achèvent le 22 avril. Le 29 avril, l’armée américaine libère le camp, trois heures avant le massacre planifié (c’est pourquoi la crypte du sanctuaire et le musée comportent des souvenirs de Dachau).

En Irlande, à Knock (près de Dublin), le 21 août 1879, sous les yeux de 18 personnes, la Vierge se montre, debout, vêtue de blanc et portant une couronne d’or. Elle semble prier. Saint Joseph se trouve à sa droite et saint Jean l’Evangéliste, en habits d’évêque, à sa gauche. Personne ne dit rien. Cette apparition se situe dans le prolongement de la proclamation de saint Joseph patron de l’Eglise universelle. Knock est aujourd’hui un haut-lieu de pèlerinage en Irlande fréquenté par plus d‘un million et demi de personnes chaque année.

Au Portugal, à Fatima, le 13 octobre 1917, pendant que la foule assiste au grand miracle du soleil, les trois voyants contemplent la sainte Famille, avec saint Joseph et l’Enfant Jésus qui bénissent le monde. Compte tenu de l’importance du message de Fatima comme de celui du miracle du soleil, nous ne pouvons que déduire qu’il est dans la volonté de Dieu, qu’à côté de sa sainte épouse, saint Joseph jouisse d’une vénération toute particulière au sein du peuple de Dieu. Il est à noter que nous sommes alors au mois d’octobre (le mois du rosaire) et qu’il est de coutume, depuis Léon XIII, de s’adresser au Patron de l’Eglise universelle par une prière dédiée, après le chapelet ; le Ciel reproduit en image ce que l’Eglise nous demande de réaliser en acte et montre, par le geste de bénédiction de saint Joseph, qu’il approuve cette dévotion.

Enfin, évoquons le cas de l’escalier de la chapelle de Loreto à Santa-Fe aux Etats-Unis. Cette chapelle est construite au XIXème siècle sur le modèle de la sainte Chapelle de Paris. Vers la fin des travaux, les sœurs réalisent qu’on n’a pas prévu d’escalier pour se rendre à la tribune (et qu’elle est donc inaccessible !). Après avoir recueilli l’avis autorisé de plusieurs experts, deux solutions se dégagent : installer un escalier de style échelle ou détruire une partie de la chapelle pour intégrer un escalier dans la nouvelle construction. Aucune des deux solutions ne satisfait les sœurs. Ne sachant comment régler le problème, elles commencent une neuvaine à saint Joseph, le patron des charpentiers. Le dernier jour de leur neuvaine, un étranger vient frapper à leur porte et propose de construire l’escalier manquant. Il accomplit son ouvrage tout seul, ce qui constitue déjà un défi majeur pour un charpentier ; par ailleurs, le mystérieux charpentier n’utilise ni clou, ni colle dans la construction. A la fin du chantier, il disparaît mystérieusement sans se faire payer.

Depuis ce temps, à Santa-Fe, circule la rumeur que le mystérieux charpentier serait saint Joseph lui-même. L’escalier est qualifié de « miraculeux » et la chapelle est devenue un lieu de pèlerinage en l’honneur de saint Joseph. En effet, dans cette histoire, il y a trois mystères non encore élucidés. Le premier est que l’identité de ce charpentier demeure toujours inconnue, le second que les architectes, ingénieurs, scientifiques (et ils ont été nombreux à se pencher sur le problème !) ne comprennent pas comment cet escalier peut s’équilibrer et tenir sans aucun support central ; enfin, le troisième mystère concerne le bois utilisé. Après de nombreuses vérifications, les spécialistes découvrent que l’essence et le type de bois employé dans la construction, n’existent tout simplement pas dans la région. Un dernier détail renforce la théorie du miracle : l’escalier a trente-trois marches, l’âge du Christ à sa mort ! L’escalier est, à ce jour, tel que le mystérieux charpentier l’a construit ; les sœurs ont juste fait ajouter la rampe. Plus de 250 000 pèlerins visitent la chapelle chaque année.

Les grâces obtenues par l’intercession de saint Joseph en ces lieux d’apparition (et ailleurs !) sont innombrables et il faudrait des livres entiers si on voulait les consigner. C’est bien la preuve que Joseph a tout pouvoir sur les Cœurs de Jésus et de Marie, et qu’à l’image du Joseph de l’Ancien Testament, il est l’intendant fidèle et avisé des trésors du ciel.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le scapulaire et le cordon de saint Joseph

Le scapulaire de saint Joseph

Méditons

Méditons

Marie et Joseph sont inséparables, que ce soit dans la vie, dans la gloire ou même dans la dévotion que les fidèles peuvent leurs témoigner : celui qui aime Marie, aime forcément son époux, et celui qui aime Joseph, aime forcément son épouse. Ainsi à l’imitation des sacramentaux en usage chez les dévots de Marie, la piété populaire a inventé le cordon et le scapulaire de saint Joseph en signe de consécration au saint époux de Marie.

LE CORDON DE SAINT JOSEPH

La dévotion du cordon de saint Joseph a pris naissance à Anvers en 1657. Une religieuse augustine, sœur Elisabeth Sillevoort souffrait de douleurs aigües depuis longtemps, les médecins ayant d’ailleurs déclaré sa mort prochaine et inévitable. Abandonnée de tout secours humain, la patiente eut recours à son « saint chéri », saint Joseph et se confia à sa protection. Elle fit bénir un cordon en son honneur et le porta autour des reins. La religieuse dit à sa supérieure : « Vous verrez que saint Joseph me guérira parfaitement. » Animée d’une foi profonde, elle fit plusieurs neuvaines avec ferveur. Le 10 juin 1657, saint Joseph exauça sa fidèle servante et lui obtint du Ciel une guérison éclatante, radicale et instantanée. Ce miracle, reconnu par l’autorité ecclésiastique, eut un très grand retentissement et la nouvelle se répandit au loin. Beaucoup de malades, gravement atteints, imitèrent la piété de la religieuse anversoise et, par le moyen du saint cordon, obtinrent leur guérison ou le soulagement de leurs souffrances.

A la demande de l’évêque de Vérone, en Italie, le bienheureux pape Pie IX approuva la Confrérie du Saint-Cordon, érigée dans cette ville et l’enrichit de plusieurs indulgences. Plus tard, le même souverain pontife reconnut la Confrérie de saint Joseph, établie dans l’Eglise Saint-Roch à Rome, par un document du 14 mars 1862, et lui communiqua tous les privilèges et indulgences de la Confrérie du Saint-Cordon. D’après le bref du Pape Pie IX du 26 août 1864, cette dévotion a pour but d’obtenir le secours de saint Joseph dans tous les besoins spirituels et temporels, et surtout la chasteté propre à chaque état.

Le cordon de saint Joseph doit être blanc, en fil de lin, laine ou coton. Il doit comporter sept nœuds en l’honneur des sept douleurs et des sept joies du saint patriarche. Il se porte sous les vêtements, en forme de ceinture. Il ne s’impose pas comme le scapulaire ; il suffit qu’il soit bénit par un prêtre qui en a reçu le pouvoir. Les Directeurs des Confréries de saint Joseph, établies en Belgique dans les couvents des Carmes Déchaussés, ont le pouvoir de bénir et de distribuer les cordons de saint Joseph ; ils rendent ceux qui les reçoivent participant de toutes les faveurs accordées par le Saint-Siège.

Dans les Eglises belges des Carmes, on trouve souvent une statue de saint Joseph, accompagné de l’Enfant Jésus, tous deux portant une couronne précieuse, comme pour les statues de la Vierge Marie. Dans le monde catholique, certaines statues très vénérées du saint patriarche ont été couronnées pontificalement, comme les Madones miraculeuses célèbres.

LE SCAPULAIRE DE SAINT JOSEPH

En 1861, à Vérone, la confrérie  du cordon de saint Joseph est érigée dans l’Eglise saint Nicolas où un scapulaire de couleur jaune avec une doublure violette est créé comme insigne de la confrérie et pour prier pour le pape.

Vers la même époque, mère Marie de la Croix, fondatrice et supérieure générale des franciscaines de l’Immaculée Conception de Lons-Le-Saunier dans le Jura, a l’idée de créer un scapulaire blanc dédié à saint Joseph ; c’est le père Pierre-Baptiste, capucin, qui le dessine. Il est fait de laine blanche avec d’un côté l’image de saint Joseph portant l’enfant Jésus sur son bras droit et une branche de lys sur le gauche avec l’inscription latine « Ite ad Ioseph » (allez à Joseph), de l’autre côté est représenté le monogramme de saint Joseph entouré de deux lys.

Le scapulaire de Vérone est approuvé mais uniquement pour le diocèse de Vérone par un décret de la congrégation des rites du 8 juillet 1880. Celui de Saint-Claude est présenté par César-Joseph Marpot, évêque de Saint-Claude au pape Léon XIII lors d’une audience le 13 février 1884 qui l’approuve et le bénit.

En 1891, le cardinal archevêque de Lyon, Joseph-Alfred Foulon demande au pape que les capucins soient autorisés à promouvoir, bénir et imposer le scapulaire. Celui-ci est approuvé par la congrégation des rites le 18 avril 1893 mais avec modification. En effet, la congrégation ne voulant pas autoriser deux scapulaires différents de saint Joseph, il est décidé que le scapulaire des capucins, qui était blanc à l’origine, ressemblerait pour la couleur et la forme au scapulaire en usage dans le diocèse de Vérone. Diverses indulgences sont accordées par la congrégation des indulgences pour tous les fidèles qui le portent par un rescrit du 8 juin 1893. La même année, Léon XIII confirme le décret de la congrégation des rites et accorde au supérieur général des capucins le pouvoir de bénir et d’imposer le scapulaire ainsi que le pouvoir de le déléguer à d’autres prêtres pourvu qu’ils en fassent la demande à ce même supérieur.

Sur un côté se trouve l’image de saint Joseph portant l’enfant Jésus avec l’inscription « saint Joseph, protecteur de l’Eglise, priez pour nous » l’autre partie représente la tiare papale avec une croix et deux clefs, la colombe de l’Esprit-Saint au-dessus avec l’inscription « l’Esprit du Seigneur est son guide. »

Si le scapulaire représente le vêtement de protection dont nous revêt saint Joseph, le cordon est symbole d’ascèse et nous invite à imiter les vertus de saint Joseph : pauvreté de cœur, renoncement, humilité, chasteté, obéissance à Dieu et à l’Eglise. Les deux sacramentaux sont complémentaires et signes d’une véritable appartenance à Joseph le juste.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le patron de l’Eglise universelle

Saint Joseph, patron de l’Eglise universelle, étend sa main protectrice sur la Basilique Saint-Pierre de Rome (G. Rollini, Basilique du Sacré-Cœur, Rome)

Méditons

Les Papes n’ont pas manqué d’exhorter le peuple de Dieu à recourir à Joseph, l’époux de Marie. En effet, en 1621 Grégoire XV (1554-1623) élève la fête de saint Joseph (le 19 mars) au rang de fête d’obligation. En 1642, le pape Urbain VIII (1568-1644) confirme le rang de cette fête. Pie VII (1740-1823) compose une prière en l’honneur de saint Joseph, gardien de la sainte Famille. Au début de son pontificat, Pie IX (1792-1878) institue la solennité de saint Joseph qu’il fixe au troisième mercredi après Pâques et en établit l’office. Au cours d’une allocution de 1854, il parle de saint Joseph comme de « la plus sûre espérance de l’Eglise après la sainte Vierge. » Le 8 décembre 1870, par un décret Urbi et Orbi, il déclare officiellement saint Joseph, patron de l’Eglise universelle et fait du 19 mars une fête solennelle. Pie IX se plait à répéter que « la dévotion envers saint Joseph est le salut de la société contemporaine. »

Léon XIII (1810-1903), son successeur, déclare que « la divine maison que Joseph gouvernait avec l’autorité du père, contenait les prémices de l’Eglise naissante. » Dans sa lettre encyclique du 15 août 1889, Quamquam pluries, il décerne officiellement à saint Joseph le titre de « saint patron des pères de famille et des travailleurs, » titre que la piété populaire lui avait déjà décerné depuis des siècles. Léon XIII compose plusieurs prières en l’honneur du patron de l’Eglise (dont la prière ci-dessous que nous avons prié tout ce mois) et dédie le mois de mars au culte de saint Joseph. Il institue le mois du rosaire et, pour mieux unir le culte de Joseph à celui de Marie, compose une prière en l’honneur du patron de l’Eglise à réciter en octobre après le chapelet.

Pie X (1835-1914) compose une prière en l’honneur du charpentier de Nazareth, le modèle des ouvriers.

Benoît XV (1854-1922), dans le Motu Proprio Bonum sane (25 juillet 1920), rappelle la nécessité et l’efficacité de la dévotion à saint Joseph comme remède aux problèmes de l’après-guerre et en propose les vertus de manière spéciale aux pauvres et aux travailleurs. Il recommande, en outre, les associations de prière à saint Joseph pour les agonisants.

Dans l’allocution du 21 avril 1926, le pape Pie XI déclare que le titre de Patron de l’Eglise appartient à saint Joseph depuis le temps où il était chef de la sainte Famille. Dans l’allocution du 19 mars 1928, il soutient la supériorité de saint Joseph sur saint Jean Baptiste et saint Pierre. Dans l’encyclique Ad sacerdotii catholici (20 décembre 1935), saint Joseph fait partie des exemples cités pour encourager le célibat des prêtres. Dans l’encyclique Divini Redemptoris (19 mars 1937), il propose saint Joseph comme modèle et patron des ouvriers devant le communisme.

En 1955, le pape Pie XII (1876-1958), afin de christianiser la fête du travail, institue la solennité de saint Joseph artisan et la fixe au 1er mai de chaque année (saint Joseph est l’un des saints que l’on fête deux fois dans l’année : le 19 mars et le 1er mai). Il compose dans ce sens plusieurs prières en l’honneur du patron des travailleurs. Dans l’encyclique Sacra Virginitas (25 mars 1954), à propos du célibat sacerdotal, il cite saint Pierre Damien selon lequel le Rédempteur a beaucoup aimé l’intégrité de la pudeur, lui qui, non seulement est né d’un utérus virginal, mais a voulu « être élevé par un père nourricier vierge. » Dans l’encyclique Haurietis aquas (15 mai 1956), il décrit les rapports familiers de Jésus avec Joseph : « Le Cœur du Sauveur palpitait d’amour, toujours en harmonie parfaite avec sa volonté humaine et avec son amour divin, quand il avait des entretiens célestes avec sa douce mère, dans la maisonnette de Nazareth, et avec son père putatif Joseph auquel il obéissait comme fidèle collaborateur dans le métier fatigant du menuisier. »

Saint Jean XXIII (1881-1963) insère le nom de saint Joseph dans le canon de la messe. Dans la lettre apostolique Le voci (19 mars 1961), il résume les actes des précédents pontifes en l’honneur de saint Joseph et le nomme protecteur du concile œcuménique Vatican II.

Paul VI (1897-1978) rédige une prière à « saint Joseph pour notre temps » et saint Jean Paul II (1920-2005) signe une Exhortation Apostolique Redemptoris Custos (15 août 1989, 100 ans après l’encyclique Quamquam Pluries de Léon XIII) afin de raviver le culte de saint Joseph. En conclusion de ce document, il écrit : « Je souhaite vivement que la présente évocation de la figure de Joseph renouvelle en nous aussi les accents de la prière que mon prédécesseur, il y a un siècle, le pape Léon XIII, recommanda d’élever vers lui. II est certain en effet, que cette prière et la figure même de Joseph ont acquis un renouveau d’actualité pour l’Eglise de notre temps, en rapport avec le nouveau millénaire chrétien. » Saint Jean-Paul II fait de saint Joseph le patron du IIIème millénaire et de la nouvelle évangélisation.

Le pape Benoit XVI, quant à lui, ordonne que saint Joseph soit ajouté aux prières eucharistiques II, III et IV de la troisième édition typique du missel romain, après le nom de la bienheureuse Marie toujours Vierge. Cette décision est confirmée par son successeur, le pape François, intronisé, rappelons-le, le 19 mars 2013, fête de saint Joseph. Le pape François fait mettre, par ailleurs, sur son blason, la fleur de nard, symbole de Joseph, patron de l’Eglise universelle.

Seuls trois papes ont porté le prénom de Joseph. Le premier fut Joseph Sarto plus connu sous le nom de saint Pie X (1835-1914), le second fut Karol Josef Wojtila, saint Jean-Paul II (1920-2005), le troisième est Joseph Ratzinger, le pape émérite Benoit XVI (1927-…) : deux saints et… peut-être… un jour…  un troisième…

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Une assomption pour saint Joseph ?

Représentation de l’assomption de saint Joseph

Méditons

Parler d’une Assomption pour saint Joseph peut paraître curieux, vu qu’aucune fête de ce nom n’est inscrite au calendrier de l’année liturgique. Cela ne signifie pourtant pas qu’une telle possibilité soit inenvisageable. En effet, bien des saints soutiennent la thèse que Joseph est déjà glorifié dans son corps et dans son âme comme saint Alphonse de Liguori, saint François de Sales, saint Jean-Eûdes, saint Bernardin de Sienne, saint Léonard de port Maurice… Le grand théologien Suarez (1548-1617) écrit d’ailleurs à ce sujet qu’il est plus que vraisemblable que saint Joseph se trouvait parmi les morts qui ressuscitèrent le vendredi-saint et qu’il fut alors emporté au ciel corps et âme. Le fait que l’Eglise ne se soit jamais prononcée sur ce sujet ne signifie en rien qu’il soit contraire à la foi catholique de croire en l’Assomption de saint Joseph.

En effet, la profonde intimité que Joseph a partagée avec Jésus et Marie, les soins qu’il leur a prodigués, le dévouement qu’il leur a témoigné, constituent un faisceau de preuves de l’éminente sainteté du père nourricier de Jésus, de l’époux de Marie. La haute mission de Joseph impliquait un tel degré de grâce divine, que, surpassant celui de tous les saints, il est tout proche de celui dont Marie a été comblée. En quoi serait-ce déraisonnable de croire qu’un serviteur aussi zélé ne soit pas déjà glorifié et dans son âme et dans son corps ?

Joseph est le miroir de Marie qui, elle-même, est celui de Jésus. C’est en contemplant Marie, qu’on peut comprendre Joseph. En méditant le « oui » de Marie le jour de l’Annonciation, on se rend compte du « oui » associé de Joseph. En méditant la pureté de Marie, on se rend compte de celle tout aussi éminente de Joseph. Marie et Joseph étaient unis en tout dans la vie ; ils le sont aussi dans l‘éternité. Si Marie est déjà glorifiée corps et âme, comment Joseph ne le serait-il pas aussi ?

Nous ne possédons aucune relique provenant de la dépouille de Marie comme c’est pourtant le cas pour la plupart des saints. Et pour cause, Marie est entrée corps et âme au Ciel à la fin du cours de sa vie terrestre. Affirmer détenir des reliques de Marie est incompatible avec l’enseignement de l’Eglise sur l’Assomption ! Or, nous ne pouvons que constater que nous ne possédons pas non plus de reliques « ex ossibus » (c’est-à-dire provenant des restes mortels) de Joseph et, même, que personne n’a jamais affirmé en détenir. Vu leur amour pour Joseph, si le saint patriarche avait été destiné à la corruption du tombeau, Jésus et Marie auraient veillé à ce que sa sépulture soit entourée de la vénération des premiers chrétiens et des reliques auraient été prélevées. S’il n’y a jamais eu de reliques de saint Joseph, c’est parce qu’il n’y a pas eu de corps sur lequel les prélever.

L’Eglise a toujours cru en l’Assomption de Marie et pourtant ce n’est que progressivement que s’est mise en place une théologie autour de ce mystère. Celle-ci n’a abouti à la définition d’un dogme qu’en 1950 (soit près de 1900 ans après l’événement de l’Assomption !). Ce n’est pas parce que la définition du dogme de l’Assomption n’est intervenue qu’au XXème siècle que Marie n’est pas glorifiée dans son corps et dans son âme depuis le premier instant où elle a quitté ce monde. Il en va de-même pour Joseph. Certaines vérités de foi ne doivent être connues qu’à un moment précis de l’histoire et il n’est pas encore dans la volonté du Père que tout le mystère autour de Joseph et de sa glorification soit dévoilé. Les temps ne sont pas mûrs.

Dans son homélie pour l’Ascension, le 26 mai 1960, le saint pape Jean XXIII livre sa conviction personnelle que saint Joseph est au Ciel corps et âme, et l’expose comme opinion acceptable. Il dit littéralement : « nous le croyons pieusement. » Peut-être est-ce dans cette conviction qu’il a fait rajouter saint Joseph au canon de la messe en 1962 et l’a proclamé protecteur du concile Vatican II.

La providence règle chaque détail de l’histoire des hommes et lui donne la lumière dont elle a besoin au moment qui convient. A l’heure de la crise de la famille et des nouvelles formes de parentalité, à l’heure de la persécution à peine voilée de l’Eglise dans la vielle Europe, la dévotion à saint Joseph est criante d’actualité. Dans l’avenir, la providence et la théologie nous révèleront bien des merveilles sur Joseph le juste. Comme le dit le grand philosophe Jean Guitton : « j’ai l’impression que le temps de saint Joseph n’est pas encore arrivé. Il n’est pas encore sorti de l’ombre. Cela ne fait que commencer. Vous verrez que l’avenir nous réserve de belles surprises à son sujet. »

Sachons donc attendre l’heure de Dieu et ne nous laissons pas troubler si nous croyons, à raison, à l’Assomption de saint Joseph.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La mort de Joseph

La mort de saint Joseph, Goya

Méditons

Nous ne savons rien de la mort de Joseph « le juste » mais nous pouvons tout deviner. Dans sa mort, il a été comme dans sa vie : tout donné à Dieu, tout donné à sa famille.

Tentons de dresser le décor. La mort de Joseph survient à Nazareth, dans la maison dans laquelle il s’est installé avec sa famille au retour d’Egypte. Il s’agit probablement de la maison dans laquelle a eu lieu l’Incarnation. Quel beau symbole : c’est dans la maison dans laquelle Dieu est venu à lui, que sa belle âme va retourner à Dieu. Joseph est à présent un homme vieux, malade et usé par le dur labeur. Depuis quelque temps, il n’a plus la force de travailler. Jésus a pris sa suite et subvient tout seul aux besoins de la famille. De son grabat, Joseph entend tour à tour le bruit du rabot, du ciseau, du marteau, de tous les coups que Jésus porte au bois dans l’atelier attenant à la maison. Rien qu’aux sons, Joseph arrive à reconnaître la nature et la qualité du bois que Jésus est en train de travailler. Il parvient même à appréhender la difficulté technique à laquelle Jésus est confronté à chaque instant. Pendant des années, c’est lui qui a pourvu aux besoins matériels du Fils de Dieu. A présent, il ne peut plus le faire et c’est avec une émotion difficile à contenir qu’il voit son Dieu travailler péniblement pour lui gagner le pain quotidien. Quelle reconnaissance dans le regard de Joseph lorsque Jésus interrompt de temps en temps son travail pour venir s’enquérir de son état de santé ! Quelle tendresse dans les regards que Jésus pose sur son père putatif !

Marie est là. Elle prend soin de son Joseph avec un dévouement à la hauteur de sa charité. Joseph est son époux aimé, respecté depuis tant d’années au cours desquelles leur amour mutuel n’a fait que grandir. C’est dans l’abandon à la providence mais aussi avec beaucoup de chagrin que Marie envisage la mort imminente de son époux. Probablement qu’il ne parvient plus à s’alimenter tout seul et a besoin de l’assistance de Marie pour chaque repas. Combien de fois, a-t-elle dû saisir la main de Joseph, l’embrasser avec reconnaissance pour tous les soins qu’il lui a prodigués, tout l’amour qu’il lui a témoigné. Souvent, avec Jésus, le couple a évoqué l’amour de Dieu pour les hommes, le Ciel et la gloire à laquelle tout homme est destiné. Combien plus, Marie parle-t-elle maintenant de ces choses à Joseph pour le soutenir alors qu’il est sur le point de rendre son âme à Dieu. Quels regards d’amour, de reconnaissance, d’émotion, Joseph doit-il poser sur Marie.

Fidèle à lui-même, Joseph est le serviteur du Seigneur jusque dans la mort. Il n’a aucune exigence pour lui-même, ne revendique rien de la part de Jésus, pas même un léger soulagement. Il a exécuté sans attendre les moindres instructions du ciel pendant sa vie ; il ne met pas moins de promptitude à accepter la maladie et la mort telles qu’elles se présentent. Au soir de sa vie, il est pareil à ce qu’il a été toute sa vie : rempli de foi et d’espérance en son Dieu. Il souffre mais sa douleur n’est visible que lorsqu’elle est vraiment insupportable ; dans ces moments-là, il est même désolé de causer du chagrin à sa famille.

A l’instant suprême, Marie appelle Jésus qui se trouve juste à côté dans l’atelier. Il arrive sans attendre, se dirige vers le mourant dont la conscience commence à s’évanouir. Jésus demande à son père nourricier une dernière bénédiction pour lui et pour Marie. D’un geste évanescent, Joseph bénit de tout cœur les deux personnes qu’il a tant aimées et si bien servies. Jésus récite doucement le psaume 111 : « Heureux qui craint le Seigneur, qui aime entièrement sa volonté. Sa lignée sera puissante sur la terre ; la race des justes est bénie… Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres, homme de justice, de tendresse et de pitié… Il ne craint pas l’annonce d’un malheur : le cœur ferme, il s’appuie sur le Seigneur… » Marie, les larmes aux yeux, recommande à Dieu le dernier et le plus grand des patriarches. C’est dans les bras de Jésus et la main dans celle de Marie que Joseph rend sa belle âme à Dieu. Il s’en va dans ce silence et cette paix qui l’ont entouré toute sa vie.

Parce qu’il est mort si saintement et entouré des bons soins de Jésus et de Marie, saint Joseph a été proclamé patron de la bonne mort. Demandons-lui, à lui qui a tout pouvoir sur le cœur de Dieu, de nous obtenir la grâce du salut.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La pureté de Joseph

Saint Joseph avec l’enfant Jésus et saint Jean-Baptiste

Méditons

Lorsque l’ange dit à Marie qu’elle concevra et enfantera un fils, elle lui demande comment cela pourra se faire puisqu’elle ne « connait pas d’homme » (Luc 1, 34). Elle nous révèle ainsi qu’elle est vierge et surtout qu’elle compte le rester. S’il n’en était pas ainsi, pourquoi une jeune-fille, fiancée et à la veille de son mariage, demanderait-elle comment elle pourrait devenir mère ? Plus encore, la question de Marie à l’ange nous révèle qu’elle s’est consacrée à Dieu en lui faisant le don de sa virginité. S’agissant d’une jeune fille dont la seule ambition est d’être la servante du Seigneur, on peut légitimement penser que cette consécration totale, qui englobe son corps, sa volonté, toute son âme, lui a été inspirée par Dieu-même, qu’elle a clairement perçu cet appel à la virginité et lui a donné suite. Ce « oui » de Marie à sa vocation à la virginité peut nous paraitre anodin mais il représente un véritable renoncement. En effet, pensons à l’opprobre qui pesait sur Elisabeth qu’on appelait « la stérile » (Luc 1, 36) et le respect dans lequel étaient tenues les mères de familles juives notamment celles qui avaient enfanté des fils. La consécration que Marie fait d’elle-même à Dieu constitue tout autant un acte de pur amour qu’un lourd sacrifice.

Marie dit à l’ange : « je ne connais pas d’homme » (Luc 1, 34) et, pourtant, elle est fiancée. Ce fiancé n’a donc pas été tenu à l’écart de sa consécration. En effet, Joseph, sera l’époux de Marie devant Dieu, devant les hommes avec les droits et les devoirs de la charge. Or, le but premier de tout mariage est de produire une descendance. Des mots de Marie, nous pouvons déduire qu’elle s’est ouverte à Joseph de sa consécration et que celui-ci ne met aucun obstacle à l’épanouissement de ce don et, même, qu’il s’y associe. Joseph donne à Marie de se donner à Dieu, et il se donne lui-même avec elle. Si c’est un grand sacrifice pour Marie de renoncer à la maternité, c’en est un à peine moins grand pour Joseph de renoncer à la paternité. Il lui faut, pour cela, non seulement un grand amour pour Dieu, pour Marie mais aussi un très haut degré de sainteté et de pureté.

Marie s’est troublée de l’irruption de l’ange dans sa vie (et pour cause !) le jour de l’Annonciation mais l’Evangile ne nous relate pas la moindre trace d’ombre dans la relation conjugale entre Marie et Joseph. En effet, Marie, la toute-pure, s’en remet en toute confiance à Joseph, le respecte et l’aime comme le doit une épouse. Pensons que Marie se trouble devant un ange mais accepte sans crainte la compagnie quotidienne de Joseph. C’est que pour elle, Joseph est plus qu’un ange ; il est l’envoyé de Dieu pour veiller sur elle. Si la pureté de Marie reste intacte dans le mariage, et même se développe, c’est parce que Joseph, son époux, frôle la même perfection qu’elle.

De grands docteurs, comme saint Bernardin de Sienne, saint Alphonse de Liguori ou saint François de Sales affirment que Joseph a reçu trois grands privilèges. Pour eux, Joseph aurait été sanctifié dès le sein de sa mère comme le prophète Jérémie ou saint Jean-Baptiste, il aurait été confirmé en grâce et préservé du péché. Enfin, Dieu aurait éteint en lui la concupiscence afin que sa pureté et son innocence soient toujours sauvegardées. Ce ne sont que des opinions (qui cependant émanent de docteurs c’est-à-dire de personnes dont l’enseignement fait autorité dans l’Eglise !) mais cela n’a rien d’invraisemblable car à la Vierge immaculée ne pouvait être associé que le plus pur des époux.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La sainte famille

La sainte famille, Claudio Coello

Méditons

Dans la sainte Famille de Nazareth s’accomplit un curieux mystère. D’une part, chacun a une position inversement proportionnelle à sa dignité, et d’autre part, personne ne semble insatisfait de cette répartition des rôles.

La sainte Famille reflète l’image de la sainte Trinité : en son sein, Joseph à qui la famille est soumise, représente le Père, Marie représente l’Esprit-Saint, de qui elle a conçu, Jésus est le Fils, au sein de la Trinité, comme de la sainte Famille.

En son sein, Jésus, Dieu-même, s’en remet entièrement aux bons soins de Joseph et se soumet volontairement à son autorité. Même si la sainteté de Joseph n’est plus à démontrer, il n’en reste pas moins la créature à laquelle se soumet le Créateur. Marie est la Mère de Dieu, la « comblée-de-grâce » : elle choisit délibérément d’imiter son Fils, Jésus, et de confier son devenir au petit charpentier de Nazareth. Dans la sainte Famille, rien n’est normal : c’est le moins digne qui commande à ceux qui le sont davantage ! Joseph exerce l’autorité, secondé par Marie et Jésus se soumet aux deux !

Le plus étonnant est que tout le monde s’accommode de la situation et y trouve son plein épanouissement. La sainte Famille de Nazareth est pauvre mais heureuse car fondée sur l’amour de Dieu et du prochain. Joseph ne prendra jamais aucune décision qui ne vise directement le service de Dieu et de sa famille. Pour cela, il ne recule devant aucun sacrifice et se renonce en permanence. Jésus dira plus tard : « que celui qui veut être le premier se fasse le serviteur de tous » (Mathieu 20, 27). Joseph n’a jamais cherché à être le premier mais, d’emblée, il s’est fait le serviteur de sa famille et a employé l’autorité qui lui était donnée pour assurer fidèlement le quotidien des siens. Aucun acte, aucune parole ne trahira ne serait-ce que la moindre tentation d’abus d’autorité : il commande à Jésus et Marie comme on assume un service et non comme un moyen de soumettre ou de tirer profit.

Jésus et Marie aiment Joseph. Cet amour grandit chaque jour au regard des nombreuses difficultés que le chef de famille affronte pour l’amour des siens. Plus encore que l’aimer, Jésus et Marie respectent celui que Dieu leur a donné pour gardien et l’honorent d’une obéissance empressée qui ne leur coûte pas, car ils discernent chaque jour davantage l’éminente sainteté qui émane de son attitude. Dans la famille de Joseph, tout le monde sait se renoncer pour le bien de tous, pour l’amour de chacun et ça les rend tous heureux.

Saint Jean-Eûdes nous dit que sur terre, aucune famille n’a été plus heureuse que celle de Joseph car fondée sur Dieu et l’amour mutuel. Méditons l’exemple de l’humble charpentier de Nazareth et demandons-lui de nous apprendre à rendre heureux ceux qui nous sont confiés.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La vie à Nazareth

Icône de la sainte famille de Nazareth

Méditons

Jésus, Dieu fait homme, n’a pas voulu s’affranchir de l’évolution normale de tout individu et s’est soumis aux apprentissages de chaque âge. Ainsi, c’est avec Joseph, son père putatif, qu’il s’est laissé initier à la prière et au travail.

Il est curieux que Jésus, le Fils de Dieu, reçoive l’enseignement religieux de Joseph qui, en soi, ne dispose d’aucune compétence particulière pour cela. En effet, d’abord pourquoi Jésus qui, par nature, sait toute chose de Dieu, accepte-t-il de se faire enseigner les écritures ? Personne, mieux que lui ne peut les connaitre, en décrypter les symboles, en saisir le sens profond.  La scène du recouvrement de Jésus au Temple, où les docteurs restent admiratifs de ses réponses, nous prouve bien qu’il dispose, de lui-même, de connaissances d’un niveau très supérieur. Pourtant Jésus reçoit avec la simplicité de tout enfant, les leçons de son père. L’enseignement de Joseph n’a rien de doctoral mais il est supérieurement crédible car il traduit sa foi et correspond à son attitude : dans la vie de Joseph, tout est unifié. Il emploie peu de mots (juste le nécessaire !) et prêche par l’exemple. De toute sa personne se dégage une sainteté qui parle d’elle-même et qui produit plus de fruits que les discours les plus savants. La sainteté de Joseph est faite d’humilité : il agit comme un serviteur et ne perd pas de vue qu’il n’est qu’un instrument, qu’à travers lui, c’est Dieu qui agit et réalise peu à peu son œuvre de salut. La seule chose qui lui soit nécessaire pour assurer cette curieuse tâche d’enseigner un Dieu, c’est la volonté de le servir en toutes choses et en toutes occasions. A la profonde humilité de Joseph répond l’abyssale humilité de Jésus, qui se soumet à l’enseignement paternel du charpentier de Nazareth.

Dès que Jésus est en âge, Joseph lui apprend les rudiments du métier de charpentier, lui insuffle peu à peu l’amour du travail bien fait, le goût de l’effort et la persévérance dans les difficultés. Nous sommes à nouveau embarrassés par les mêmes questions : pourquoi Dieu se complait-il dans une vie de pauvre artisan charpentier ? Dans ce domaine aussi, Joseph est plus crédible que personne. Non seulement, c’est un ouvrier habile et expérimenté qui connait toutes les arcanes de son métier mais en plus, c’est dans son activité professionnelle que s’exprime, se construit et s’épanouit toute sa sainteté. Dieu est au commencement et à la fin de chacune de ses actions. La maîtrise technique, le soin apporté aux détails de chaque objet réalisé par Joseph, révèlent la perfection avec laquelle il sert Dieu et son prochain. Jésus a passé de nombreuses années dans l’échoppe de Joseph, où il a vécu avec son père dans une profonde intimité spirituelle, filiale et professionnelle. Malgré la pauvreté de leur vie, les difficultés du métier, Jésus a été le plus heureux et le plus appliqué des apprentis.

Jésus a passé trente années dans l’enfouissement à Nazareth où il n’était que le fils de Joseph, le charpentier. Dans le silence, la prière et le travail, il s’est préparé à ses trois années de vie publique. Par son exemple, il nous invite à nous sanctifier, comme lui, dans l’enfouissement du quotidien. Pour nous y aider, mettons-nous à l’école de Joseph, un maître de vie intérieure et imitons Jésus qui a voulu tout recevoir de lui. L’enseignement de Joseph est des plus crédibles car accrédité par le Fils de Dieu en personne.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le retour d’Egypte

La sainte famille, Il Bronzino. De gauche à droite : Elisabeth (cousine de Marie, mère de Jean-Baptiste), Jésus, Marie, Jean-Baptiste, Joseph

Méditons

Jésus, enfant, a entièrement remis sa vie entre les mains de Joseph, l’investissant de sa confiance absolue. L’ange aurait pu s’adresser à Jésus, le Fils de Dieu, pour lui transmettre en direct les consignes de son Père. Il aurait aussi pu dialoguer avec Marie, la « comblée-de-grâce », comme le jour de l’Annonciation. Jésus et Marie sont plus élevés en grâce que Joseph et, pourtant, c’est à ce-dernier que Dieu confie les destinées de la sainte famille. Quel mystère : Dieu fait confiance et s’en remet à Joseph, un simple artisan que rien, si ce n’est la vertu, ne distingue des autres hommes.

Les réponses de Joseph aux attentes de Dieu ne se traduisent pas en paroles mais en actes. En effet, le message de l’ange est aussitôt suivi d’effet : Joseph se lève et, sans la moindre discussion, exécute les ordres du Ciel. C’est par la promptitude de Joseph que Jésus est sauvé de chaque nouveau péril. Dieu pourrait tout régler Lui-même et, dans un acte de puissance divine, écarter définitivement tout danger. Il pourrait s’aplanir tous les chemins Lui-même et organiser un retour triomphal en Israël. Mais dans son amour et sa miséricorde, Il choisit de s’abandonner totalement à Joseph pour lui  donner la possibilité de Lui témoigner son amour par l’offrande de toute sa vie. Et, Joseph se montre à la hauteur de la confiance de Dieu : en intendant fidèle et avisé, il consacre toute son énergie, tout son amour, sa personne tout entière au service de sa famille. C’est par le don de lui-même que Joseph conservera la vie à Jésus et à Marie.

C’est Dieu qui sauve mais dans son infinie miséricorde, il condescend à nous laisser participer, dans un acte de libre adhésion, au plan du salut. Il fait même de notre consentement un élément essentiel de notre salut. Quel mystère insondable que l’amour de Dieu pour nous ! L’exemple de Joseph nous renvoie à nous, pour nous rappeler que nous aussi nous sommes investis de la confiance de Dieu, et qu’à nous aussi, Il donne de participer, là où nous sommes, au plan du salut. Il nous aime jusqu’à nous confier les destinées du monde.

Soyons comme Joseph, des serviteurs fidèles et avisés qui prient comme si tout dépendait de Dieu seul et qui agissent comme si tout dépendait que de nous (St Ignace de Loyola).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.