« Chantez le Je vous salue Marie, ce cantique que j’aime bien »

Contemplons

Détail de la statue de Notre-Dame de l’Ile-Bouchard

Méditons

Lors de la cinquième apparition, la Sainte Vierge demande aux quatre filles de chanter le « Je vous salue Marie, ce cantique qu’elle aime bien. » De tout leur cœur, précise Jacqueline à chaque fois qu’elle fait le récit des apparitions, elles lui chantent la version du « Je vous salue Marie » apprise pendant le carême et reprise à l’école, au catéchisme, au patronage. C’est un Père prédicateur Montfortain qui l’a composée et la leur a apprise. Depuis, cette version est appelée le « Je vous salue Marie » de l’Ile-Bouchard. Et la Sainte Vierge est toute heureuse qu’elles le lui chantent.

En apportant la précision « ce cantique que j’aime bien » Marie nous apprend qu’elle écoute les fillettes à chaque fois qu’elles s’adressent à elle par ce cantique et par extension à chaque fois que quelqu’un lui adresse une prière. Cela peut surprendre que Marie, si élevée dans la gloire du Ciel, et depuis un monde dont beaucoup mettent l’existence en doute (y compris dans l’entourage immédiat des fillettes), puisse écouter et même dire qu’elle « aime bien » un modeste cantique (au paradis, elle a certainement de la musique bien meilleure !). Elle manifeste ainsi qu’elle est toute proche de chacun d’entre nous, qu’elle accueille, à la manière d’une maman, le moindre geste, la moindre parole d’amour de ses enfants, qu’elle est même très attentive à tout ce qui touche à nos existences. A Pontmain, lors de l’apparition du 17 janvier 1871, le curé invite les enfants qui, seuls contemplent Marie dans le Ciel, à chanter le cantique « Mère de l’espérance » repris à la paroisse chaque dimanche soir après les vêpres. Quand la foule chante, les enfants la voit sourire et leur faire signe des mains en bougeant ses doigts comme pour accompagner cette musique qu’elle connait sur le bout des doigts à force de l’avoir entendue. Marie, dans son amour pour nous, est attentive aux moindres marques d’attention de notre part. Pensons-y quand nous prions, quand nous chantons : Marie (et au-delà de Marie, Dieu) nous écoute, est sensible à la moindre de nos marques d’amour.

Marie ne demande pas n’importe quel cantique mais le « Je vous salue Marie » qu’on a appris aux enfants et à tous les paroissiens à l’église pendant le carême. Non seulement, il s’agit de la mise en musique de la prière du « Je vous salue Marie » qu’elle affectionne particulièrement parce qu’elle commémorent le mystère de l’Incarnation, se compose des paroles de l’ange lors de l’Annonciation, d’Elisabeth lors de la Visitation et de celles avec lesquelles l’Eglise s’adresse à elle pour solliciter son intercession. Mais ce cantique est surtout celui par lequel la paroisse Saint-Gilles de l’Ile-Bouchard a pris l’habitude de s’adresser à elle ; et la répétition ne semble pas la lasser. En faisant cette demande, Marie, comme elle l’a fait avec l’Eglise naissante après l‘Ascension de Jésus, soutient les efforts des ministres de son Fils et même souligne qu’au Ciel, ces efforts sont reçus, accueillis, validés et même réjouissent ceux pour qui ils sont consentis. Elle manifeste ainsi qu’elle accompagne, seconde, soutient la mission d’évangélisation de l’Eglise.

Enfin, Marie nous invite à chanter et en souligne l’importance. Chanter est le fait de celui qui aime et Dieu n’a de plus grand désir que d’être aimé des hommes. Depuis les temps les plus immémoriaux, on chante à l’Eglise pour manifester son amour de Dieu, de Marie, des saints et pour transmettre la foi : en effet, ce sont surtout les Ecritures qui sont mises en musique. Saint Paul déjà invite les fidèles, en s’adressant aux Colossiens, « à chanter ensemble des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés » (Col 3, 16). Le chant est en effet le signe de l’allégresse du cœur. Aussi saint Augustin dit-il justement : « chanter est le fait de celui qui aime » et plus loin : « bien chanter, c’est prier deux fois. » c’est prier avec les mots et la musique, c’est prier avec l’âme et le corps, c’est prier avec l’esprit et les sentiments.

Dans une homélie pour la dédicace d’une église, saint Augustin écrit encore : « chantez avec la voix, chantez avec le cœur, chantez avec la bouche, chantez par toute votre vie : chantez au Seigneur un chant nouveau. Vous cherchez comment chanter celui que vous aimez ? Car, sans aucun doute, tu veux chanter celui que tu aimes. Tu cherches quelles louanges lui chanter ? Vous avez entendu : Chantez au Seigneur un chant nouveau. Vous cherchez où sont ses louanges ? Sa louange est dans l’assemblée des fidèles. La louange de celui que l’on veut chanter, c’est le chanteur lui-même. Vous voulez dire les louanges de Dieu ? Soyez ce que vous dites. Vous êtes sa louange, si vous vivez selon le bien. »

Et il y a tout cela dans cette simple demande de Marie : « chantez le Je vous salue Marie, ce cantique que j’aime bien. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen.

(Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï au Vietnam. Souhaitant devenir prêtre, il entre dans une congrégation française. En 1945, il est arrêté par les communistes et meurt en prison le 10 juillet 1959. Cette prière lui a été donnée par le Christ lors d’une apparition. Jésus lui dit alors : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »)

Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l’Eglise tout entière.

Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix mais de votre unique désir et de votre unique volonté d’amour.

Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s’égarer.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saints et saintes du Ciel, priez pour nous. 

(Prière de la vénérable Marthe Robin qui a beaucoup prié pour notre pays. Elle demandait l’avènement d’une nouvelle Pentecôte.)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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