JESUS COURONNE D’EPINES

Contemplons

Ecoutons

Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage. (Matthieu 15, 16-19)

Méditons

Si la flagellation est une épreuve redoutable pour celui qui y est condamné, elle requiert aussi beaucoup de force et d’endurance de la part de ceux qui l’infligent. Les soldats, enivrés et corrompus par les sbires des grands prêtres, n’arrêtent le supplice que lorsqu’ils sont eux-mêmes à bout de force. Comment Jésus a-t-il pu survivre à une telle torture ?

Les soldats se livrent alors à un autre jeu pour se distraire, et fabriquent une couronne d’épines, qu’ils enfoncent sur la tête de Jésus. Pour le ridiculiser et l’humilier, ils s’inclinent devant lui, singent des courbettes, l’insultent, le frappent à la tête et, chacun d’eux ajoute une nouvelle douleur à celles qui déjà épuisent son corps.

Sainte Brigitte décrit la couronne d’épines bien différemment de ce à quoi nous sommes habitués en regardant un crucifix. En effet, elle ressemble davantage à un énorme casque qu’à un diadème, car elle englobe toute la tête de Jésus. Les épines, longues et acérées (la tradition nous rapporte qu’il s’agit de bois de jujubier), se plantent douloureusement dans la chair de Jésus. Le frère Joseph François raconte qu’un jour il vit en vision le couronnement d’épines de Jésus : par trois fois, on avait enlevé et replanté la couronne et, chaque fois, des épines pénétraient dans sa tête, laissant 34 blessures profondes. La Mère de Dieu révéla à sainte Brigitte que les épines furent si violemment enfoncées que le sang ruissela sur toute la face, de telle sorte qu’elle en parut toute couverte.

« Ecce homo. » Contemplons Jésus réduit à l’état le plus lamentable, couronné d’épines, revêtu d’un manteau d’écarlate, salué comme un roi de pacotille et tenu pour un fou. Lui, Fils de Dieu et Dieu lui-même, celui à qui tout est soumis, s’est abaissé jusqu’à passer, aux yeux des hommes, pour le dernier et le plus mépri­sable de tous. Il a permis que sa tête soit couronnée d’épi­nes et qu’elle souffre pour réparer nos refus d’accep­ter ce qui nous abaisse aux yeux du monde. Il a consenti à couvrir ses épaules d’un manteau de dérision et à être traité de fou afin que nous acceptions de le suivre même au prix de tous les renoncements, de tous les abaissements. A sœur Josefa Menedez, Jésus dit : « Non, aucun chemin, aucun état n’est vil et humiliant, dès qu’il s’agit de suivre la volonté de Dieu. Vous qui vous sentez intérieurement attirées à cet état, ne résistez pas, ne cherchez pas par de vaines et orgueilleuses raisons, à faire la volonté divine tout en suivant la vôtre. Ne croyez pas trouver la paix et le bonheur dans une condition plus ou moins brillante aux yeux des créatures. Vous ne les rencontrerez que dans la soumission à la volonté de Dieu et dans l’entier accomplissement de tout ce qu’elle vous demande… »

En Jésus, couvert de blessures et couronné d’épines, nous contemplons l’état de notre âme couverte des plaies de nos péchés. Nous ne pouvons alors que repenser aux paroles de Jésus : « que sert à l’homme de conquérir le monde si pour cela il doit y perdre son âme ? » (Marc 8, 36)

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant la couronne d’épines du Christ, conservée à Notre-Dame de Paris et proposée à la vénération des fidèles chaque premier vendredi du mois et chaque vendredi de carême.

LA FLAGELLATION

Contemplons

Ecoutons

Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu’il soit crucifié. (Matthieu 15, 15)

Méditons

On ne sait ce que Pilate est davantage : troublé ou effrayé. Il ne sait que faire de Jésus et, pour essayer d’apaiser la soif du peuple qui de­mande sa mort, il ordonne de le flageller. Contemplons comment Jésus se laisse conduire, avec la douceur d’un agneau, au terrible sup­plice de la flagellation…

La flagellation était quasi systématique avant toute crucifixion. Pour cela, on utilisait un flagrum, sorte de fouet à manche court comportant plusieurs lanières épaisses et larges, munies, à leur extrémité, de balles de plomb ou d’os de mouton. Les lanières coupaient la peau cependant que les balles ou les osselets imprimaient de profondes plaies contûses. Il en résultait une hémorragie non négligeable et un affaiblissement du condamné, qui avait pour conséquence d’abréger son agonie sur la croix.

Le nombre de coups de fouet était strictement limité à 40 par la loi hébraïque, mais les pharisiens, pour être certains de ne pas enfreindre la loi, n’en faisaient donner que 39. Par contre, pour les Romains, il n’existait pas de limite, hormis le fait que le condamné devait encore être capable de porter sa croix jusqu’au lieu du supplice. Sainte Brigitte, ainsi que la bienheureuse Anna Katarina Emmerich, rapporte dans ses révélations, que les juifs soudoyèrent les flagellateurs romains et leurs firent porter du vin afin que, dans leur ivresse, ils exécutent la sentence avec une particulière sévérité. Saint Jérôme, ainsi que saint Pierre Damien, assure que les bourreaux frappèrent Jésus jusqu’à ce que les forces leurs manquèrent. Isaïe avait tout prophétisé : « mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment, qui nous donne la paix, est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (Is 53, 5).

C’est ainsi que, sur le corps de Jésus, déjà couvert de meurtrissures et brisé de fatigue, les bourreaux déchargent, avec la plus cruelle frénésie, leurs verges et leurs fouets. Tous ses os sont ébranlés dans la plus terrible douleur. D’innombrables blessures le déchirent. Des lambeaux de sa chair volent, emportés par les verges. Le sang jaillit de tous ses membres et il est bientôt réduit à un état si pitoyable, qu’il n’a même plus l’apparence d’un homme. A sainte Brigitte, Jésus révéla que, dans sa passion, il reçut 5480 coups. Il lui fut encore révélé, qu’un de ses bourreaux ordonna d’abord à Jésus de se dépouiller lui-même de ses vêtements et qu’on le flagella si cruellement, que son corps fut tout déchiré. La révélation à sainte Brigitte ne dit pas simplement qu’on frappait, mais qu’on sillonnait ses chairs sacrées. Les coups portèrent jusque sur la poitrine, au point que les côtes furent mises à découvert.

Laissons-nous saisir par le silence assourdissant, que Jésus oppose à tout ce déferlement de violence… Par cette douloureuse flagellation, à laquelle il se soumet entièrement, Jésus répare, et à quel prix, toutes nos concupiscences… Saint Alphonse de Liguori écrit : « Il voulut, dans sa passion, être cloué à la croix, pour expier l’abus que nous avons fait de notre liberté. Il voulut expier notre avarice par sa nudité, notre orgueil par ses humiliations, notre envie de dominer par sa soumission aux bourreaux, nos mauvaises pensées par sa couronne d’épines, notre intempérance par le fiel qu’il goûta, et nos plaisirs sensuels par les souffrances de son corps. »

Et Benoit XVI ajoute : « Ne regarde plus tes blessures, regarde les siennes. Ne regarde pas ce qui te sépare encore de lui et des autres ; regarde l’infinie distance qu’il a abolie en prenant ta chair, en montant sur la croix que lui ont préparée les hommes et en se laissant mettre à mort pour te montrer son amour. Dans ses blessures, il te prend ; dans ses blessures, il te cache, ne te refuse pas à son amour ! »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la passion du Christ

La colonne de la flagellation se trouve en l’église sainte Praxède à Rome.

HERODE

Contemplons

Ecoutons

À la vue de Jésus, Hérode éprouva une joie extrême : en effet, depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa bon nombre de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les grands prêtres et les scribes étaient là, et ils l’accusaient avec véhémence. Hérode, ainsi que ses soldats, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. (Luc 23, 08-11)

Méditons

Pilate, qui est dominé par le respect humain et la crainte de prendre ses responsabilités, ordonne qu’on conduise Jésus chez Hérode. Celui-ci est un homme pervers qui ne cherche qu’à satisfaire ses passions désordonnées. Il se ré­jouit de voir Jésus comparaître à son tribunal, espérant se divertir de ses paroles et de ses miracles. Imaginons la répulsion que devait éprouver Jésus face à cet homme vicieux dont les questions, les gestes et les mouvements le couvrent de confusion.

Cela a dû flatter l’orgueil d’Hérode d’être investi par Pilate, du pouvoir de prononcer un jugement dans une affaire aussi explosive, et cela en présence des plus hauts dignitaires de la nation, eux-mêmes humiliés de devoir s’en remettre à lui en qui ils voient un pécheur notoire qui pactise avec l’ennemi romain. Dans son orgueil démesuré, Hérode se sentait en position de supériorité oubliant que Pilate ne cherchait qu’à se servir de lui pour régler une affaire gênante où chacun risque sa position

Les alliances les plus improbables sont possibles en politique du moment que les intérêts convergent. D’ailleurs, Luc souligne qu’à l’occasion de la condamnation de Jésus, « Pilate et Hérode devinrent amis, d’ennemis qu’ils étaient auparavant » (Luc 23, 12). Hérode était un roi de pacotille mis en place par les romains, qui vivait une relation adultère avec Hérodiade. Pour ces raisons, il était unanimement détesté par les juifs qui évitaient tout contact avec lui. Les pharisiens qui ne voulaient pas entrer chez Pilate pour éviter de se souiller en cette veille de pâque, ne craignent pourtant pas d’entrer chez un pécheur notoire. A considérer les pharisiens surmonter leur aversion pour Hérode en entrant chez lui, nous mesurons leur haine pour Jésus et tout ce qu’ils sont capables et prêts à accomplir pour se débarrasser de lui.

Jésus se retrouve donc face à celui qu’il a, en son temps, qualifié de renard (Luc 13), qui a condamné et fait décapiter Jean-Baptiste et contre lequel certains pharisiens l’avaient déjà prévenus : « pars, va-t’en d’ici, Hérode veut te tuer » (Luc 13). Hérode devait avoir une impression de déjà-vu car la situation rappelle les circonstances qui l’ont amenées à faire mourir Jean-Baptiste. Hérode ne voulait pas condamner Jean-Baptiste parce qu’au fond, il avait une certaine crainte de Dieu mais il avait été joué par Hérodiade qui a exploité son attirance incontrôlée pour Salomé. Aujourd’hui, il ne veut pas prendre sur lui la responsabilité de la mort de Jésus dont il connait parfaitement les signes accomplis et, parmi eux, le plus retentissant : la résurrection de Lazare. Par ailleurs, en condamnant Jésus, il aurait arrangé les affaires des pharisiens qui n’avaient pour lui que répulsion. Le moment était venu de régler les comptes et de leur faire payer leur mépris.

Hérode ne condamne pas Jésus à mort. Cela ne le dégage pourtant pas de toute responsabilité dans la mort de Jésus car, s’il ne le condamne pas, ce n’est pas par conviction ou par sens de la justice mais par froid calcul politique. Il est étonnant de voir que Dieu et l’homme attachent à la vie humaine un prix à leur échelle : pour Dieu, qui est tout, la vie est hors de prix, pour l’homme qui est néant, elle compte pour rien. La preuve !

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Relique du précieux de Sang de Jésus conservé dans la crypte de l’église Santa Maria della Scala à Sienne. Le fiole reliquaire date du VIIIème siècle.

JUDAS

Contemplons

Ecoutons

Alors, en voyant que Jésus était condamné, Judas, qui l’avait livré, fut pris de remords ; il rendit les trente pièces d’argent aux grands prêtres et aux anciens. Il leur dit : « J’ai péché en livrant à la mort un innocent. » Ils répliquèrent : « Que nous importe ? Cela te regarde ! » Jetant alors les pièces d’argent dans le Temple, il se retira et alla se pendre. (Matthieu 27, 03-05)

Méditons

Après avoir livré Jésus par un baiser, Judas s’enfuit, errant et fugitif, sans pou­voir étouffer les cris de sa conscience qui l’accuse du plus horrible des sacrilèges. Pris de remords, il voudrait pouvoir tout annuler et remonter le temps. Pour cela, il va rendre l’argent, pensant, espérant, que cela suffira à libérer Jésus. Il se trompe. Les grands prêtres et lui n’avaient pas les mêmes raisons de traduire Jésus devant le Sanhédrin et lui-même n’était que l’instrument de leur politique. Ses remords de conscience, les trente pièces d’argent ne leur importent pas ; ce qu’ils veulent, c’est la mort de Jésus et à n’importe quel prix. Judas, qui a livré celui qui l’a toujours appelé « mon ami » à des canailles ivres de haine, apprend à ses dépens qu’on ne pactise pas avec des loups déguisés en agneaux.

Judas a livré Jésus pour 30 pièces d’argent. C’est une somme dérisoire en considération de ce qu’il représente pour toutes les parties. Pour les juifs, il est un blasphémateur et une menace car, en Jésus, tout les accuse. De nombreuses fois, ils ont voulu l’arrêter et n’y sont pas parvenus. Ils étaient prêts à exploiter la moindre opportunité pour arriver à leurs fins. Les grands prêtres sont si pleins de haine, qu’ils sont prêts à tout pour se débarrasser de Jésus et auraient donné davantage que cette maigre somme. Il y a trois jours, Marie-Madeleine a versé sur les pieds de Jésus un parfum d’une valeur de 300 deniers soit dix fois plus que la somme pour laquelle Judas l’a livré. Judas a bien fait remarquer alors qu’on aurait mieux fait de vendre ce parfum pour en distribuer l’argent aux pauvres. Mais comme le souligne saint Jean, Judas a dit cela, « non parce qu’il se souciait des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’ayant la bourse, il dérobait ce qu’on y mettait » (Jean 12,6).

Aussi, comment se fait-il que Judas, un voleur, ait livré Jésus pour seulement 30 pièces d’argent, une somme dérisoire ? D’aucuns pensent que Judas voulait mettre Jésus dans une situation dans laquelle, il aurait été obligé de manifester sa puissance, ce qui aurait amené les grands prêtres à le reconnaitre comme le Messie et à se ranger derrière lui contre l’ennemi romain. Judas aurait alors été celui qui a permis à Jésus d’accéder au pouvoir, qui lui en aurait été redevable ; en reconnaissance, il lui aurait conféré une très haute fonction, bien lucrative. Dans le plan de Judas, les trente pièces d’argent n’étaient qu’un acompte sur un beau pactole à venir…

En ce soir de jeudi-saint, tous les apôtres ont trahi Jésus. Mais les Evangélistes mettent une lumière particulière sur trois d’entre eux. En fuyant, Jean a cédé à l’instinct de survie. Et, comme un enfant qui cherche sa mère, quand il a fait une bêtise, il s’est réfugié chez Marie. Marie l’a recueilli, l’a consolé, lui a rappelé les paroles de Jésus sur sa Passion et la résurrection qui s’ensuivra, lui a communiqué la force de la mener, elle, jusque sur le chemin du calvaire où ils rencontreront Jésus et sur le Calvaire où ils se tiendront côte à côte. Comme tous les apôtres, Judas savait où se trouvait Marie ; il aurait aussi pu aller la trouver. Comme Jean, elle l’aurait accueilli et l’aurait assuré du pardon de Jésus. Mais il ne l’a pas fait.

Pierre a renié Jésus et s’en est douloureusement repenti : il a « pleuré amèrement son péché. » Mais ça non plus, Judas ne l’a pas fait. Il n’a pas pleuré mais est allé se pendre. Son crime est tellement grand qu’il le pense impossible à pardonner. Comment peut-on avoir vécu trois ans dans l‘intimité immédiate de Jésus et douter de son pardon ? Avait-il compris la parabole du fils prodigue, de la brebis perdue ?

Aussi, quand parvient à ses oreilles la sentence de mort de Jésus, Judas se livre au plus terrible des désespoirs et se pend. Quels mots pourront décrire la douleur intense et profonde de Jésus, lorsqu’il voit Judas se précipiter vers sa perte éternelle, cette âme qui avait passé tant de jours à l’école de son amour, recueilli sa doctrine, et si souvent entendu tomber de ses lèvres le pardon des plus grands péchés…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant un clou du crucifiement, conservé dans la cathédrale de Bamberg en Allemagne

LE RENIEMENT DE PIERRE

Contemplons

Ecoutons

Cependant Pierre était assis dehors dans la cour. Une jeune servante s’approcha de lui et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus, le Galiléen ! » Mais il le nia devant tout le monde et dit : « Je ne sais pas de quoi tu parles. » Une autre servante le vit sortir en direction du portail et elle dit à ceux qui étaient là : « Celui-ci était avec Jésus, le Nazaréen. » De nouveau, Pierre le nia en faisant ce serment : « Je ne connais pas cet homme. » Peu après, ceux qui se tenaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : « Sûrement, toi aussi, tu es l’un d’entre eux ! D’ailleurs, ta façon de parler te trahit. » Alors, il se mit à protester violemment et à jurer : « Je ne connais pas cet homme. » Et aussitôt un coq chanta. Alors Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : « Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois. » Il sortit et, dehors, pleura amèrement. (Matthieu 26, 69-75)

Méditons

Tous les apôtres ont fui et abandonné Jésus… Pierre seul, entraîné par la curiosité, mais rempli de crainte, suit Jésus de loin et se dissimule au milieu des serviteurs. Il voit autour de Jésus, une foule de faux témoins qui accumulent mensonge sur mensonge pour attiser la colère des juges iniques. Ceux-là mêmes dont les lèvres ont acclamé tant de fois les miracles de Jésus, se font aujourd’hui ses accusa­teurs. Ils l’appellent perturbateur, profanateur du sabbat, faux prophète… et la valetaille ex­citée par ces calomnies, profère contre lui des cris et des menaces.

Pierre, constitué par Jésus chef de l’Eglise, qui peu d’heures auparavant, a promis de le suivre jusqu’à la mort et qui a l’occasion de rendre témoi­gnage à Jésus, répond à une simple demande par un premier reniement. Comme la question se renouvelle et que la frayeur s’empare de plus en plus de lui, il jure qu’il ne l’a jamais connu et qu’il n’a jamais été son disciple. Une troisième fois, Pierre le renie par d’horribles imprécations.

Les regards de Jésus et de Pierre se plongent l’un dans l’autre. Même si dans le regard de Jésus, il ne lit aucun reproche, Pierre pleure amèrement son péché. Il a trahi celui qu’il aime et pleure, moins sur le sort réservé à Jésus que sur sa propre lâcheté. Il était pourtant animé de la meilleure volonté du monde. Il était totalement sincère lorsqu’il promettait au maitre de le suivre jusqu’au bout. Aujourd’hui, il est submergé par la peur et ne parvient pas à dominer ses réactions.

Toute sa vie, Pierre se souviendra du regard de Jésus au moment où le coq chante pour la troisième fois. Toute sa vie, il se repentira et s’en voudra d’avoir renié Jésus. Cet épisode le rendra moins présomptueux et lui rappellera toujours que sans Jésus, il ne peut rien faire. Si bien qu’on peut penser que ce lamentable reniement lui a été une leçon salutaire, à lui qui devait être constitué le « serviteur des serviteurs de Dieu » celui que le Seigneur investira d’une si haute autorité que pour l’exercer comme un service, il lui faudra s’appuyer sur une profonde humilité. La puissance divine qui se plait à tirer le bien du mal, fera de la défaillance de Pierre un atout pour sa mission de pasteur des âmes.

Jésus n’est qu’amour pour son Pierre. Même après son triple reniement, Jésus reste fidèle à ses vues sur Pierre et ne lui retire pas la conduite de l’Eglise pour la confier à Jean, par exemple, qui, même s’il fuit le jeudi soir, revient et reste auprès de lui, le vendredi sur le Calvaire. Après la résurrection, Jésus lui demandera par trois fois s’il l’aime et s’il l’aime plus que tout, plus que tous. Pierre, nettement plus humble cette fois, l’assure sincèrement de son amour. Par cette triple déclaration d’amour, Jésus donne à Pierre l’occasion de réparer son triple reniement et, pour l’assurer de son pardon, le confirme dans sa mission : « pais mes brebis. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant du Sang du Christ mêlé à de la terre du Golgotha, prélevé par sainte Marie-Madeleine qui serait parvenu à Weissenau en Allemagne en passant par le sud de la France (Saintes-Marie-de-la-mer) et Strasbourg.

JESUS EN PRISON

Contemplons

Ecoutons

Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait. Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas. Les foules s’étant donc rassemblées, Pilate leur dit : « Qui voulez-vous que je vous relâche : Barabbas ? ou Jésus, appelé le Christ ? » (Matthieu 27,15-17)

Méditons

Dans les Evangiles, il n’est pas mentionné que Jésus a passé une partie de la nuit en prison. Mais cela ne fait pas de doute. Entre les comparutions tardives chez Anne, Caïphe et les comparutions matinales chez Pilate puis Hérode, s’écoulent quelques heures, nécessaires au Sanhédrin pour prendre du repos après son forfait.

Jésus est en prison, livré aux mauvais traitements de ses geôliers qui ne veulent pas être en reste par rapport à tous ceux qui avaient déjà eu l’occasion de se défouler sur lui. Les grands prêtres l’ont traité comme un moins-que-rien, un danger public, un blasphémateur, donc indigne d’être traité comme un être humain. Probablement qu’en confiant Jésus aux geôliers, les grands prêtres leurs ont donné l’autorisation, voire même l’instruction, de le torturer et de se livrer sur lui à toutes sortes de sévices. Cela dit, ils pouvaient bien s’amuser mais en aucun cas tuer Jésus car il était indispensable que son procès ait lieu et qu’il y soit condamné ; pour cela, Jésus ne devait en aucun cas mourir maintenant.

A présent Jésus est livré aux gardes, qui comptent bien se divertir un peu. Imaginons à quelles personnes Jésus a été livré : des soldats qui valent à peine mieux que ceux qu’ils gardent et qui, à force de faire exécuter les sentences de mort, ont perdu tout sentiment d’humanité. Et, s’il leur reste un peu d’humanité, il est étouffé par le vin et le vice.

Probablement que le silence de Jésus, en réponse à tout ce que les gardes lui font subir, attise encore la fureur ou le vice des bourreaux qui veulent tester sa résistance… L’imagination humaine est sans limite lorsqu’il s’agit de trouver des moyens de torturer et de faire souffrir. Et Jésus continue de tout accepter dans l’amour… quel mystère !

La bienheureuse Anna Katarina Emmerich (1774-1824), ainsi que plusieurs autres mystiques stigmatisées à qui il fut donné de revivre la Passion de Jésus, parlent de tous les mauvais traitements subis par Jésus en prison et de sa prière pour ses bourreaux. La bienheureuse Anna Katarina Emmerich nous dit : « Jésus souffrit tout sans ouvrir la bouche ; et c’étaient les hommes, les pécheurs qui exerçaient leur rage sur leur frère, leur Rédempteur, leur Dieu. Je suis aussi une pauvre pécheresse, et c’est à cause de moi aussi que tout cela s’est fait. Au jour du jugement où tout sera manifesté, nous verrons tous quelle part nous avons prise au supplice du Fils de Dieu par les péchés que nous ne cessons de commettre et qui sont une sorte de consentement et de participation aux mauvais traitements que ces misérables firent éprouver à Jésus. »

A sœur Marie Madeleine Martinengo (1687-1737), clarisse, qui vivait à Rome, Jésus révéla les souffrances qu’il avait endurées la nuit avant sa mort. Il lui dit : « Les Juifs me considéraient comme l’homme le plus dangereux de leur temps et me traitèrent ainsi :

1 – Ils nouèrent mes pieds avec une corde et me traînèrent en bas d’un escalier, dans une cave puante et immonde ;

2 – Ils me dévêtirent et trouèrent mon Corps avec des pointes de fer ;

3 – Ils nouèrent une corde autour de mon Corps et me traînèrent aller et retour à travers la cave ;

4 – Ils me suspendirent à une poutre et m’y laissèrent jusqu’à ce que je glisse et tombe par terre ; cette souffrance fit jaillir de mes yeux des larmes sanglantes ;

5 – Ils me fixèrent à un pieu et me martyrisèrent avec toutes sortes d’armes, en perçant mon Corps ; ils me jetèrent des pierres et me brûlèrent au brasier avec des torches ;

6 – Ils me percèrent d’alênes et de piques et arrachèrent la peau et la chair de mon Corps et de mes veines ;

7 – Ils me lièrent à une colonne, et placèrent mes pieds sur une tôle incandescente ;

8 – Ils me couronnèrent avec une couronne en fer et me bandèrent les yeux avec des linges très sales ;

9 – Ils m’assirent sur une chaise, garnie de clous très pointus, qui creusèrent des trous très profonds dans mon Corps ;

10 – Ils arrosèrent mes plaies avec de la poix et du plomb en fusion, et me renversèrent de la chaise ;

11 – Pour mon supplice et ma honte, ils enfoncèrent en mon Corps des aiguilles et des clous dans les trous de ma barbe arrachée ;

12 – Ils me jetèrent sur une croix, sur laquelle ils me ligotèrent avec tant de force et de dureté que Je faillis être étouffé ;

13 – Ils me piétinèrent la tête ; l’un d’eux, en mettant son pied sur ma poitrine, enfonça une pointe de ma couronne d’épines à travers ma langue ;

14 – Ils me versèrent les plus horribles immondices dans la bouche ;

15 – Ils déversèrent sur moi des flots d’injures infâmes, me lièrent les mains au dos, me conduisirent, en me frappant, hors de la prison, en me donnant des coups de verges. »

Et Jésus continua : « Ma chère fille, je te demande de faire connaître mes quinze souffrances et douleurs secrètes à beaucoup d’âmes, afin qu’elles soient contemplées et honorées. Au jour du dernier jugement, j’accorderai l’éternité bienheureuse à ceux qui, par amour et avec recueillement, m’offriront chaque jour une de mes souffrances et accomplissent pieusement la prière suivante :

« Mon Seigneur et mon Dieu ! C’est ma volonté irrévocable de vous honorer, de vous louer et de vous adorer, à travers vos  quinze souffrances secrètes et l’effusion de votre Sang.

Autant il y a de grains de sable dans la mer, de grains de terre dans les champs, de brins d’herbe sur toute la terre, de fruits sur les arbres, de feuilles sur les branches, de fleurs dans les champs, d’étoiles au firmament, d’anges au Ciel, et de créatures sur la terre ; autant de milliers de fois béni, adoré, loué et glorifié le Seigneur Jésus-Christ ; Son Cœur très saint, Son Sang précieux, le divin Sacrifice de la Sainte Messe, le Saint-Sacrement de l’Autel, la très Sainte Vierge Marie, les glorieux neuf Chœurs des Anges et la multitude des Saints ; par moi et par tous les hommes, maintenant et dans toute l’Éternité.

Je désire autant de fois, bien-aimé Jésus, vous remercier, vous servir et vous plaire, réparer tous les outrages qui vous sont faits, et vous appartenir corps et âme.

Je veux autant de fois me repentir de mes péchés, et vous demander, à vous mon Dieu, pardon et miséricorde.

Je désire aussi offrir vos mérites infinis au Père Éternel, en réparation de mes fautes et de mes péchés, et de mes punitions méritées. Je suis fermement résolu à changer de vie et je vous demande que la dernière heure de ma vie soit heureuse et en paix.

Je veux aussi prier pour la délivrance des pauvres âmes du purgatoire.

Je désire renouveler cette louange d’amour et de réparation à chaque heure du jour et de la nuit, fidèlement, jusqu’au dernier instant de ma vie.

Je vous prie, très bon et très aimable Jésus, de confirmer au Ciel mon très sincère désir. Ne tolérez pas qu’il soit anéanti par les hommes et encore moins par l’esprit malin. Amen. »

Cette dévotion a été approuvée et recommandée par le pape Clément XII (1730-1740).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

La prison de Jésus à Jérusalem

CAÏPHE

Contemplons

Ecoutons

Mais Jésus gardait le silence. Le grand prêtre lui dit : « Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si c’est toi qui es le Christ, le Fils de Dieu. » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! En tout cas, je vous le déclare : désormais vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel. » Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant : « Il a blasphémé ! Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous venez d’entendre le blasphème ! (Matthieu 26, 63-65)

Méditons

Jésus était condamné d’avance. Le procès que lui fait le Sanhédrin n’est qu’un simulacre : contre toutes les lois en vigueur son « procès » se tient de nuit et en toute hâte. La sentence a été prononcée par Caïphe avant même que l’accusé ne comparaisse : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas » (Jean 11, 50). Comme souvent, Dieu fait dire par ses détracteurs, ce qu’il adviendra et c’est Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, qui prophétise que Jésus va mourir pour tout le peuple. Mais pas comme il le pense : Jésus ne meurt pas par la volonté de Caïphe, qui n’est qu’un instrument, mais parce que tel est le plan de salut de Dieu.

Jésus garde le silence, restant intérieurement en profonde communion avec son Père. Il ne s’exprime que lorsque le grand prêtre lui ordonne de répondre par le Dieu vivant. Là il ne s’agit plus de riposter à de fausses accusations mais du respect dû à la plus haute autorité morale de la nation et de l’adoration due à Dieu. Il ne peut donc se dérober. La manière d’interroger de Caïphe, en levant la main au ciel et en amenant l’accusé à répondre sous le sceau du serment, tire Jésus de son silence. Sans laisser planer la moindre équivoque, il affirme qu’il est bien le Fils de Dieu.

Feignant une indignation sacrée, Caïphe déchire ses vêtements. Par ce geste, qui ne pouvait faire qu’une profonde impression sur l’assemblée, Caïphe met ses pairs sous pression pour qu’ils décident, avec lui, de la mort de Jésus. Il était de coutume chez les juifs de déchirer ses vêtements afin de manifester son chagrin dans une situation de deuil ou son indignation vis-à-vis d’un blasphémateur. Cependant ce geste était formellement interdit aux prêtres revêtus des vêtements sacerdotaux car leur tenue devait être en tout point impeccable pour assurer le service divin ; contrevenir à cette loi lévitique était passible de mort pour le prêtre. En déchirant ses vêtements, malgré l’interdiction formelle, Caïphe appelle sur lui la sentence qu’il cherche à faire prononcer sur Jésus : la mort.

Dans quelques heures, ce n’est plus un vêtement qui se déchirera mais le rideau du Temple consommant la rupture de Dieu avec Israël…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire de la croix du Christ conservé dans la Schatzkammer à Vienne

MALTRAITE

Contemplons

Ecoutons

Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le rouaient de coups. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l’interrogeaient : « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t’a frappé ? » Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres blasphèmes. (Luc 22, 63-65)

Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, couvrirent son visage d’un voile, et le giflèrent, en disant : « Fais le prophète ! » Et les gardes lui donnèrent des coups. (Matthieu 14, 65)

Méditons

Jésus vient à peine de demander à Pierre de rengainer son épée et de guérir l’oreille de Malchus, que les gardes tombent sur lui, le frappent, l’insultent, se jouent de lui comme un chat s’amuse avec la souris qu’il a capturée, avant de la dévorer… Comment est-il possible que Jésus, le Dieu tout-puissant, celui qui est capable de multiplier les pains, d’expulser les démons, de ramener à la vie la fille de Jaïre, de ressusciter Lazare mort depuis trois jours, qui dispose de toutes les légions d’anges du Ciel pour le défendre, se laisse ainsi malmener et maltraiter ? Même en comprenant la nécessité du sacrifice de Jésus pour notre salut, on ne peut s’empêcher de se demander s’il fallait en arriver à de telles extrémités.

Contempler Jésus dans toutes ses souffrances, c’est se demander qui nous sommes et ce que nous représentons aux yeux de Dieu. Il ne nous doit rien et nous lui devons tout, et nous nous comportons comme si le rapport était inversé. Sans cesse nous nous laissons séduire par les mensonges de l’antique serpent : « vous serez comme des dieux » et même les plus saints des pécheurs que nous sommes, s’enorgueillissent par moment jusqu’à vouloir dire à Dieu comment il doit se comporter… Qui sommes-nous pour que Dieu nous aime ainsi ? Qui sommes-nous pour que Dieu veuille à ce point être aimé de nous, qui ne cessons de repousser toutes les prévenances de son amour ? A sainte Brigitte, Jésus dévoile quelque peu ce mystère en disant : « l’âme est meilleure et plus digne que le monde entier, plus précieuse que tout l’univers ; elle est égale aux anges, et créée pour la gloire éternelle. Elle est faite à l’image et à la ressemblance de Dieu… Cette âme, immortelle, éternelle, me plait plus que tout ce qu’il y a de plus désirable au monde. Elle est ma bien-aimée… S’il était possible que je mourusse autant de fois qu’il y a d’âmes en enfer, je souffrirais pour chacune d’elles comme je souffris pour toutes ; mon corps serait encore disposé à souffrir toutes ces choses avec une franche volonté et un parfait amour. »

Contempler Jésus maltraité, c’est regarder les effets de nos péchés. Le péché n’est pas anodin et constitue une offense incroyable faite au Dieu d’amour. Plus nous aimons une personne, plus nous sommes sensibles à tout ce qui vient d’elle. Parce que Dieu nous aime infiniment, le plus petit manque d’amour le heurte infiniment. Les coups, les gifles, les crachats, les insultes, les perfidies qu’on assène à Jésus représentent les blasphèmes, les sacrilèges, les reniements, les trahisons, les indifférences… que nous, les créatures aimées de Dieu, lui assénons chaque jour par nos péchés. Et, comme au jour de sa Passion, Dieu continue de se laisser maltraiter par ceux qu’il aime… Quel mystère ! Qui sommes-nous pour que Dieu nous aime ainsi ?

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant deux épines de la couronne du Christ, conservé en l’église Sainte Croix de Jérusalem à Rome

« POUR QUE S’ACCOMPLISSENT LES ECRITURES »

Contemplons

Ecoutons

Mais tout cela est arrivé pour que s’accomplissent les écrits des prophètes. Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent (Matthieu 26, 56).

Méditons

Tout était écrit… Tout ce que Jésus allait souffrir était prévu. Jésus connaissait les prophéties, lui, qui à douze ans, étonnait les docteurs du Temple par la sagesse de ses réponses. Marie connaissait les prophéties, et c’est en toute connaissance de cause qu’elle a dit « oui » le jour de l’Annonciation : elle savait qu’en devenant la Mère du Messie, elle devenait la Mère de « l’homme des douleurs » prophétisé par Isaïe. Les Apôtres connaissaient les prophéties : ils les avaient entendues de la bouche des pharisiens, des scribes, mais aussi et surtout de la bouche de Jésus qui les leur a rappelées en insistant sur le fait qu’il est venu les accomplir.

Isaïe parle très clairement de tout ce que Jésus vivra dans sa Passion : « La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme… Il était méprisé, abandonné de tous, homme de douleurs, familier de la souffrance, semblable au lépreux dont on se détourne ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. Pourtant, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était châtié, frappé par Dieu, humilié. Or, c’est à cause de nos fautes qu’il a été transpercé, c’est par nos péchés qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous obtient la paix est tombé sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris… Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous. Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé (…) Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à cause des péchés de son peuple… A cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu’il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés » (Is. 52 et 53).

Jésus entre dans sa Passion comme le grand prêtre qu’il est, entre dans la liturgie de la messe, de la seule messe, celle du vendredi-saint. Dans toute liturgie, il y a un rituel à respecter : dans la Passion, le rituel à respecter, ce sont les prophéties. Elles ne sont pas avant tout une annonce de ce que le Messie va souffrir mais de ce qu’il va accepter d’accomplir en y voyant la volonté de son Père, et en s’y conformant par obéissance. C’est pourquoi saint Paul écrit dans sa lettre aux Philippiens : « Le Christ s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout : il lui a conféré le nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : Jésus Christ est le Seigneur, pour la gloire de Dieu le Père » (Phil 2).

Parce que Marie connaissait les prophéties et savait que le Messie devait les accomplir par obéissance à son Père, parce qu’elle savait qu’il est venu en ce monde pour cela, et parce qu’elle est la servante du Seigneur, elle n’a pas cherché à détourner Jésus de sa mission de Rédempteur. C’est parce que Marie a compris et accepté cela, que nous la voyons résignée et abandonnée à la volonté divine. Parce qu’elle a compris et accepté que Jésus est venu accomplir les Ecritures, elle s’unit à lui dans son offrande de lui-même. Marie est la seule à qui Jésus n’aura pas à faire le même reproche qu’aux disciples d’Emmaüs : « O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait » (Luc 24, 25-26).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire de la sainte épine donné par saint Louis, vers 1262 à l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune.

TOUS L’ABANDONNERENT

Contemplons

L’arrestation de Jésus. A gauche, le jeune-homme nu qui s’enfuit sans son drap ; en-bas à droite, Pierre coupe l’oreille de Malchus ; en-haut à droite, Judas s’en va après avoir livré Jésus.

Ecoutons

Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous. Or, un jeune homme suivait Jésus ; il n’avait pour tout vêtement qu’un drap. On essaya de l’arrêter. Mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu (Matthieu 14, 50-52).

Méditons

La solitude de Jésus… Il est abandonné de tous, ou plus exactement de tous ceux qui auraient dû être là : les Apôtres, les choisis… Il les avait pourtant préparés à cette heure : à plusieurs reprises, il leur avait parlé de tout ce que le Fils de l’homme aurait à souffrir, et qu’après trois jours il ressusciterait… Il les avait préparés en leur donnant sa chair en nourriture lors de la Cène… En prévision de cette heure, Pierre, Jacques et Jean avaient même vu Jésus dans toute sa gloire lors de la Transfiguration… Malgré cela, tous ceux dont Jésus attend du soutien, s’enfuient… A l’océan de haine qui déferle sur lui, s’ajoute la souffrance d’être abandonné de ceux qu’il a le plus aimés…

Mais il devait en être ainsi. Il est l’Agneau sacrifié pour le salut du monde, le seul qui soit sans tache et digne d’offrir à Dieu la louange de gloire qui lui revient. Lui qui sauve le monde par son sang versé, ne saurait y mêler le péché du sang versé injustement à cause de lui. « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés » (Jean 17, 12) dit-il à son Père dans la prière et l’Evangile précise que Jésus dit cela « afin que s’accomplissent les Ecritures. » Dans l’Epître aux Romains, saint Paul écrit : « Car, comme par la désobéissance d’un seul homme (Adam) beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul (Jésus-Christ) beaucoup seront rendus justes » (Rm 5, 19). Jésus est le nouvel Adam, celui qui nous rachète de la faute originelle et sa croix s’élèvera sur l’endroit où la tradition situe le tombeau d’Adam…

Si Jésus est abandonné de tous ceux dont il attendait davantage de soutien et qui étaient présents à Gethsémani, il ne l’est pourtant pas de tous. Marie n’a jamais abandonné son Jésus. Elle n’était pas à Gethsémani mais elle était à Jérusalem, quelque part, probablement avec Marie-Madeleine et les autres femmes qui apparaîtront dans quelques heures sur le Calvaire. Jean savait où elle se trouve si non il n’aurait pas pu l’amener au pied de la croix. De là où elle est, Marie est en profonde communion avec Jésus, s’unissant à lui dans son offrande de lui-même et ajoutant sa souffrance de mère et de croyante au calice d’amertume que boit Jésus, à la manière dont le prêtre à la messe ajoute une goutte d’eau dans le calice à l’offertoire. Comme nous étions présents dans son « oui » de l’Annonciation, nous sommes présents dans son « oui » du vendredi-saint. En Marie, présente jusqu’au bout aux cotés de Jésus, toute l’Eglise est unie à son sauveur dans son sacrifice.

Parmi ceux qui ont fui, il y a Jean mais qui réapparaît le lendemain sur le Calvaire aux cotés de Marie. En fuyant, il a répondu au réflexe bien naturel de sauver sa vie. Probablement s’en est-il repenti… Probablement que Marie, qu’il est allé rejoindre, lui a expliqué qu’il devait en être ainsi… C’est le seul Apôtre qui aura le courage de revenir et de se déclarer ouvertement solidaire de Jésus. Sur le calvaire se tiendront Marie, l’humble servante du Seigneur, Jean, celui dont il est dit qu’était était pur, et Madeleine, celle à qui il a été beaucoup pardonné parce qu’elle a beaucoup aimé : l’humilité, la pureté, l’amour, les trois vertus qui nous rendent semblables à Jésus. Sur le Calvaire se tiennent les personnes qui ressemblent le plus à Jésus par la vertu et c’est à elles seules qu’il est donné de le suivre jusqu’au bout…

Qui est ce jeune homme qui lâche le drap dont il est vêtu et s’enfuit tout nu ? Pour beaucoup, il s’agit de l’Evangéliste Marc lui-même qui relève ce détail à priori saugrenu. Pour d’autres, il nous représente tous : si nous avions été présents en ce soir, nous aussi nous aurions fui devant le danger abandonnant Jésus pour sauver notre peau…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Une épine de la couronne que le Christ a portée lors de sa Passion, a été rapportée de Jérusalem par les croisés et conservée à Girondelles dans les Ardennes. Elle fut déposée à Courgis, en 1555, par Edmée de Geresmes, dame de Girondelles et héritières du château de Courgis.

En 1633. Jacques Ferrand et Françoise Jaillot, les propriétaires du château, en ont fait don à l’église du village. Depuis, les habitants célèbrent la Sainte Epine le dimanche avant l’Ascension.