JESUS EN PRISON

Contemplons

Ecoutons

Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait. Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas. Les foules s’étant donc rassemblées, Pilate leur dit : « Qui voulez-vous que je vous relâche : Barabbas ? ou Jésus, appelé le Christ ? » (Matthieu 27,15-17)

Méditons

Dans les Evangiles, il n’est pas mentionné que Jésus a passé une partie de la nuit en prison. Mais cela ne fait pas de doute. Entre les comparutions tardives chez Anne, Caïphe et les comparutions matinales chez Pilate puis Hérode, s’écoulent quelques heures, nécessaires au Sanhédrin pour prendre du repos après son forfait.

Jésus est en prison, livré aux mauvais traitements de ses geôliers qui ne veulent pas être en reste par rapport à tous ceux qui avaient déjà eu l’occasion de se défouler sur lui. Les grands prêtres l’ont traité comme un moins-que-rien, un danger public, un blasphémateur, donc indigne d’être traité comme un être humain. Probablement qu’en confiant Jésus aux geôliers, les grands prêtres leurs ont donné l’autorisation, voire même l’instruction, de le torturer et de se livrer sur lui à toutes sortes de sévices. Cela dit, ils pouvaient bien s’amuser mais en aucun cas tuer Jésus car il était indispensable que son procès ait lieu et qu’il y soit condamné ; pour cela, Jésus ne devait en aucun cas mourir maintenant.

A présent Jésus est livré aux gardes, qui comptent bien se divertir un peu. Imaginons à quelles personnes Jésus a été livré : des soldats qui valent à peine mieux que ceux qu’ils gardent et qui, à force de faire exécuter les sentences de mort, ont perdu tout sentiment d’humanité. Et, s’il leur reste un peu d’humanité, il est étouffé par le vin et le vice.

Probablement que le silence de Jésus, en réponse à tout ce que les gardes lui font subir, attise encore la fureur ou le vice des bourreaux qui veulent tester sa résistance… L’imagination humaine est sans limite lorsqu’il s’agit de trouver des moyens de torturer et de faire souffrir. Et Jésus continue de tout accepter dans l’amour… quel mystère !

La bienheureuse Anna Katarina Emmerich (1774-1824), ainsi que plusieurs autres mystiques stigmatisées à qui il fut donné de revivre la Passion de Jésus, parlent de tous les mauvais traitements subis par Jésus en prison et de sa prière pour ses bourreaux. La bienheureuse Anna Katarina Emmerich nous dit : « Jésus souffrit tout sans ouvrir la bouche ; et c’étaient les hommes, les pécheurs qui exerçaient leur rage sur leur frère, leur Rédempteur, leur Dieu. Je suis aussi une pauvre pécheresse, et c’est à cause de moi aussi que tout cela s’est fait. Au jour du jugement où tout sera manifesté, nous verrons tous quelle part nous avons prise au supplice du Fils de Dieu par les péchés que nous ne cessons de commettre et qui sont une sorte de consentement et de participation aux mauvais traitements que ces misérables firent éprouver à Jésus. »

A sœur Marie Madeleine Martinengo (1687-1737), clarisse, qui vivait à Rome, Jésus révéla les souffrances qu’il avait endurées la nuit avant sa mort. Il lui dit : « Les Juifs me considéraient comme l’homme le plus dangereux de leur temps et me traitèrent ainsi :

1 – Ils nouèrent mes pieds avec une corde et me traînèrent en bas d’un escalier, dans une cave puante et immonde ;

2 – Ils me dévêtirent et trouèrent mon Corps avec des pointes de fer ;

3 – Ils nouèrent une corde autour de mon Corps et me traînèrent aller et retour à travers la cave ;

4 – Ils me suspendirent à une poutre et m’y laissèrent jusqu’à ce que je glisse et tombe par terre ; cette souffrance fit jaillir de mes yeux des larmes sanglantes ;

5 – Ils me fixèrent à un pieu et me martyrisèrent avec toutes sortes d’armes, en perçant mon Corps ; ils me jetèrent des pierres et me brûlèrent au brasier avec des torches ;

6 – Ils me percèrent d’alênes et de piques et arrachèrent la peau et la chair de mon Corps et de mes veines ;

7 – Ils me lièrent à une colonne, et placèrent mes pieds sur une tôle incandescente ;

8 – Ils me couronnèrent avec une couronne en fer et me bandèrent les yeux avec des linges très sales ;

9 – Ils m’assirent sur une chaise, garnie de clous très pointus, qui creusèrent des trous très profonds dans mon Corps ;

10 – Ils arrosèrent mes plaies avec de la poix et du plomb en fusion, et me renversèrent de la chaise ;

11 – Pour mon supplice et ma honte, ils enfoncèrent en mon Corps des aiguilles et des clous dans les trous de ma barbe arrachée ;

12 – Ils me jetèrent sur une croix, sur laquelle ils me ligotèrent avec tant de force et de dureté que Je faillis être étouffé ;

13 – Ils me piétinèrent la tête ; l’un d’eux, en mettant son pied sur ma poitrine, enfonça une pointe de ma couronne d’épines à travers ma langue ;

14 – Ils me versèrent les plus horribles immondices dans la bouche ;

15 – Ils déversèrent sur moi des flots d’injures infâmes, me lièrent les mains au dos, me conduisirent, en me frappant, hors de la prison, en me donnant des coups de verges. »

Et Jésus continua : « Ma chère fille, je te demande de faire connaître mes quinze souffrances et douleurs secrètes à beaucoup d’âmes, afin qu’elles soient contemplées et honorées. Au jour du dernier jugement, j’accorderai l’éternité bienheureuse à ceux qui, par amour et avec recueillement, m’offriront chaque jour une de mes souffrances et accomplissent pieusement la prière suivante :

« Mon Seigneur et mon Dieu ! C’est ma volonté irrévocable de vous honorer, de vous louer et de vous adorer, à travers vos  quinze souffrances secrètes et l’effusion de votre Sang.

Autant il y a de grains de sable dans la mer, de grains de terre dans les champs, de brins d’herbe sur toute la terre, de fruits sur les arbres, de feuilles sur les branches, de fleurs dans les champs, d’étoiles au firmament, d’anges au Ciel, et de créatures sur la terre ; autant de milliers de fois béni, adoré, loué et glorifié le Seigneur Jésus-Christ ; Son Cœur très saint, Son Sang précieux, le divin Sacrifice de la Sainte Messe, le Saint-Sacrement de l’Autel, la très Sainte Vierge Marie, les glorieux neuf Chœurs des Anges et la multitude des Saints ; par moi et par tous les hommes, maintenant et dans toute l’Éternité.

Je désire autant de fois, bien-aimé Jésus, vous remercier, vous servir et vous plaire, réparer tous les outrages qui vous sont faits, et vous appartenir corps et âme.

Je veux autant de fois me repentir de mes péchés, et vous demander, à vous mon Dieu, pardon et miséricorde.

Je désire aussi offrir vos mérites infinis au Père Éternel, en réparation de mes fautes et de mes péchés, et de mes punitions méritées. Je suis fermement résolu à changer de vie et je vous demande que la dernière heure de ma vie soit heureuse et en paix.

Je veux aussi prier pour la délivrance des pauvres âmes du purgatoire.

Je désire renouveler cette louange d’amour et de réparation à chaque heure du jour et de la nuit, fidèlement, jusqu’au dernier instant de ma vie.

Je vous prie, très bon et très aimable Jésus, de confirmer au Ciel mon très sincère désir. Ne tolérez pas qu’il soit anéanti par les hommes et encore moins par l’esprit malin. Amen. »

Cette dévotion a été approuvée et recommandée par le pape Clément XII (1730-1740).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

La prison de Jésus à Jérusalem

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