HERODE

Contemplons

Ecoutons

À la vue de Jésus, Hérode éprouva une joie extrême : en effet, depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa bon nombre de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les grands prêtres et les scribes étaient là, et ils l’accusaient avec véhémence. Hérode, ainsi que ses soldats, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. (Luc 23, 08-11)

Méditons

Pilate, qui est dominé par le respect humain et la crainte de prendre ses responsabilités, ordonne qu’on conduise Jésus chez Hérode. Celui-ci est un homme pervers qui ne cherche qu’à satisfaire ses passions désordonnées. Il se ré­jouit de voir Jésus comparaître à son tribunal, espérant se divertir de ses paroles et de ses miracles. Imaginons la répulsion que devait éprouver Jésus face à cet homme vicieux dont les questions, les gestes et les mouvements le couvrent de confusion.

Cela a dû flatter l’orgueil d’Hérode d’être investi par Pilate, du pouvoir de prononcer un jugement dans une affaire aussi explosive, et cela en présence des plus hauts dignitaires de la nation, eux-mêmes humiliés de devoir s’en remettre à lui en qui ils voient un pécheur notoire qui pactise avec l’ennemi romain. Dans son orgueil démesuré, Hérode se sentait en position de supériorité oubliant que Pilate ne cherchait qu’à se servir de lui pour régler une affaire gênante où chacun risque sa position

Les alliances les plus improbables sont possibles en politique du moment que les intérêts convergent. D’ailleurs, Luc souligne qu’à l’occasion de la condamnation de Jésus, « Pilate et Hérode devinrent amis, d’ennemis qu’ils étaient auparavant » (Luc 23, 12). Hérode était un roi de pacotille mis en place par les romains, qui vivait une relation adultère avec Hérodiade. Pour ces raisons, il était unanimement détesté par les juifs qui évitaient tout contact avec lui. Les pharisiens qui ne voulaient pas entrer chez Pilate pour éviter de se souiller en cette veille de pâque, ne craignent pourtant pas d’entrer chez un pécheur notoire. A considérer les pharisiens surmonter leur aversion pour Hérode en entrant chez lui, nous mesurons leur haine pour Jésus et tout ce qu’ils sont capables et prêts à accomplir pour se débarrasser de lui.

Jésus se retrouve donc face à celui qu’il a, en son temps, qualifié de renard (Luc 13), qui a condamné et fait décapiter Jean-Baptiste et contre lequel certains pharisiens l’avaient déjà prévenus : « pars, va-t’en d’ici, Hérode veut te tuer » (Luc 13). Hérode devait avoir une impression de déjà-vu car la situation rappelle les circonstances qui l’ont amenées à faire mourir Jean-Baptiste. Hérode ne voulait pas condamner Jean-Baptiste parce qu’au fond, il avait une certaine crainte de Dieu mais il avait été joué par Hérodiade qui a exploité son attirance incontrôlée pour Salomé. Aujourd’hui, il ne veut pas prendre sur lui la responsabilité de la mort de Jésus dont il connait parfaitement les signes accomplis et, parmi eux, le plus retentissant : la résurrection de Lazare. Par ailleurs, en condamnant Jésus, il aurait arrangé les affaires des pharisiens qui n’avaient pour lui que répulsion. Le moment était venu de régler les comptes et de leur faire payer leur mépris.

Hérode ne condamne pas Jésus à mort. Cela ne le dégage pourtant pas de toute responsabilité dans la mort de Jésus car, s’il ne le condamne pas, ce n’est pas par conviction ou par sens de la justice mais par froid calcul politique. Il est étonnant de voir que Dieu et l’homme attachent à la vie humaine un prix à leur échelle : pour Dieu, qui est tout, la vie est hors de prix, pour l’homme qui est néant, elle compte pour rien. La preuve !

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Relique du précieux de Sang de Jésus conservé dans la crypte de l’église Santa Maria della Scala à Sienne. Le fiole reliquaire date du VIIIème siècle.

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