Le Magnificat

Méditons

Le Magnificat est un hymne d’espérance et de joie, fait d’autant de simplicité que de profondeur. Il ne contient rien de savant, ni d’obscur, rien que toute jeune fille d’Israël n’apprenne par cœur au cours de son éducation : les psaumes (la prière la plus populaire en Israël), le cantique d’Anne (mère du prophète Samuel) et c’est tout.

Marie commence par grandir le Seigneur, elle exalte Son nom, elle Le célèbre et Le magnifie. Elle exulte d’allégresse car Il est intervenu en sa faveur : Il a regardé l’humilité de sa servante, Il est vraiment son Sauveur, le Puissant, Il a opéré en elle de grandes choses. L’ange Gabriel se trouve confirmé dans ses paroles de l’Annonciation : ce que Dieu dit, Il le fait, même si c’est impossible à vue humaine. Désormais toutes les générations proclameront bienheureuse la Vierge du Magnificat.

Puis Marie élargit son regard. A partir des événements récents de sa vie (Annonciation et Visitation), elle lit l’histoire de son peuple. De génération en génération, le Seigneur entoure de sa miséricorde ceux et celles qui Le craignent. Depuis toujours, Il déploie la vigueur de son bras en faveur des humbles et des affamés, Il abaisse les orgueilleux, les puissants, les riches… Il élève les uns, les comble de bonnes choses ; Il disperse les autres, les renverse de leurs trônes, les renvoie les mains vides… Il révèle ainsi son vrai nom. Il est Saint et Il œuvre au long de l’histoire pour le bien de ceux qui mettent leur confiance en Lui. Israël est son enfant, Il l’a secouru et s’est souvenu de sa miséricorde, comme Il l’avait promis à Abraham et à sa descendance pour toujours.

Marie ne parle pas de Jésus dans cet hymne. Elle ne dit rien de l’enfant qu’elle porte, ni de sa filiation divine, ni de sa sainteté, ni de la promesse qui lui est faite de recevoir la royauté de David : elle parle uniquement d’elle et de ce que le Seigneur a fait pour Israël tout au long de son histoire. Elle laisse de côté ce que sa propre vie a d’unique, d’extraordinaire et s’exprime en termes généraux qui peuvent être repris à son compte par chaque croyant de chaque génération. Toute femme, tout homme peut s’identifier à Marie dans son chant d’action de grâce car Dieu peut opérer de grandes choses dans la vie quotidienne la plus simple, la plus banale. Marie devient la figure de tous ces humbles qui mettent leur confiance en ce Dieu qui regarde leur humilité et accomplit pour eux des merveilles.

Le Magnificat est un chant de joie qui jaillit d’un cœur humble et reconnaissant, celui de Marie, bienheureuse parce qu’elle a « cru dans les paroles qui lui furent dites de la part du Très-Haut ».

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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