JESUS COURONNE D’EPINES

Contemplons

Ecoutons

Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage. (Matthieu 15, 16-19)

Méditons

Si la flagellation est une épreuve redoutable pour celui qui y est condamné, elle requiert aussi beaucoup de force et d’endurance de la part de ceux qui l’infligent. Les soldats, enivrés et corrompus par les sbires des grands prêtres, n’arrêtent le supplice que lorsqu’ils sont eux-mêmes à bout de force. Comment Jésus a-t-il pu survivre à une telle torture ?

Les soldats se livrent alors à un autre jeu pour se distraire, et fabriquent une couronne d’épines, qu’ils enfoncent sur la tête de Jésus. Pour le ridiculiser et l’humilier, ils s’inclinent devant lui, singent des courbettes, l’insultent, le frappent à la tête et, chacun d’eux ajoute une nouvelle douleur à celles qui déjà épuisent son corps.

Sainte Brigitte décrit la couronne d’épines bien différemment de ce à quoi nous sommes habitués en regardant un crucifix. En effet, elle ressemble davantage à un énorme casque qu’à un diadème, car elle englobe toute la tête de Jésus. Les épines, longues et acérées (la tradition nous rapporte qu’il s’agit de bois de jujubier), se plantent douloureusement dans la chair de Jésus. Le frère Joseph François raconte qu’un jour il vit en vision le couronnement d’épines de Jésus : par trois fois, on avait enlevé et replanté la couronne et, chaque fois, des épines pénétraient dans sa tête, laissant 34 blessures profondes. La Mère de Dieu révéla à sainte Brigitte que les épines furent si violemment enfoncées que le sang ruissela sur toute la face, de telle sorte qu’elle en parut toute couverte.

« Ecce homo. » Contemplons Jésus réduit à l’état le plus lamentable, couronné d’épines, revêtu d’un manteau d’écarlate, salué comme un roi de pacotille et tenu pour un fou. Lui, Fils de Dieu et Dieu lui-même, celui à qui tout est soumis, s’est abaissé jusqu’à passer, aux yeux des hommes, pour le dernier et le plus mépri­sable de tous. Il a permis que sa tête soit couronnée d’épi­nes et qu’elle souffre pour réparer nos refus d’accep­ter ce qui nous abaisse aux yeux du monde. Il a consenti à couvrir ses épaules d’un manteau de dérision et à être traité de fou afin que nous acceptions de le suivre même au prix de tous les renoncements, de tous les abaissements. A sœur Josefa Menedez, Jésus dit : « Non, aucun chemin, aucun état n’est vil et humiliant, dès qu’il s’agit de suivre la volonté de Dieu. Vous qui vous sentez intérieurement attirées à cet état, ne résistez pas, ne cherchez pas par de vaines et orgueilleuses raisons, à faire la volonté divine tout en suivant la vôtre. Ne croyez pas trouver la paix et le bonheur dans une condition plus ou moins brillante aux yeux des créatures. Vous ne les rencontrerez que dans la soumission à la volonté de Dieu et dans l’entier accomplissement de tout ce qu’elle vous demande… »

En Jésus, couvert de blessures et couronné d’épines, nous contemplons l’état de notre âme couverte des plaies de nos péchés. Nous ne pouvons alors que repenser aux paroles de Jésus : « que sert à l’homme de conquérir le monde si pour cela il doit y perdre son âme ? » (Marc 8, 36)

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant la couronne d’épines du Christ, conservée à Notre-Dame de Paris et proposée à la vénération des fidèles chaque premier vendredi du mois et chaque vendredi de carême.

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