La fin de la sainte Messe
L’ordre des prières liturgiques et des actions à la fin de la Sainte Messe :
- La bénédiction du peuple avec les mots « Ite missa est » (Allez dans la paix du Christ)
- Prière à la Très Sainte Trinité : « Placeat ».
- Bénédiction finale sur l’assemblée.
- Dernier Évangile.
Dans ces actions liturgiques, le frère Kostka, dans une vision mystique, voit à la fois les préparatifs pour l’Ascension du Sauveur transfiguré dans Sa gloire et Sa majesté naissante.
Ce qui suit est raconté brièvement :
- L’accompagnement des Apôtres et des disciples jusqu’au Mont des Oliviers.
- La présence et la participation des Patriarches des limbes (prélude du paradis).
- L’alignement innombrable des anges en chœurs et en ordres.
- L’amour distribué du Christ vainqueur passant, aux pauvres, Ses favoris.
- La participation du Père éternel à la joie immense du Rédempteur.
- La réception du trésor du salut par le Saint-Esprit.
- La communion intime du Seigneur avec Sa Mère.
- Les dernières instructions et la bénédiction finale.
Frère Kostka : « Outre les Apôtres, sont présents et invités à participer au triomphe du Sauveur les patriarches des limbes que le Christ a libérés. Ils sont rassemblés dans une joie immense et dans des cris de jubilation autour du Sauveur. Ils ressentent et comprennent la force de l’œuvre du salut et l’irradiation qui en découle pour le monde entier. Qui peut décrire leur bonheur ! Pourtant, malgré cette joie, ils attendent ce qui doit venir. Ils sont aussi un peu attristés que leurs descendants dans la chair (du peuple élu) aient préparé au Sauveur la honte de la mort sur la croix, et qu’ils soient maintenant endurcis dans leur péché.
La première présente est la Mère de Dieu, qui est incroyablement calme et recueillie, unie à Son Fils. On ne peut la regarder sans être touché et édifié par la noblesse de son âme et l’éclat de ses vertus. Comme dans la souffrance, ainsi dans la joie, elle est mesurée et ordonnée selon la volonté de Dieu.
De nombreux Anges sont également présents, disposés en chœurs et en ordres. Leur jubilation est grande.
Maintenant, leur Roi entre dans les demeures célestes, et ils Le conduisent en criant : « Ouvrez vos portes, princes, ouvrez-les ! » (Ps 23, 7). Déjà, sur le chemin du Mont des Oliviers, tout est préparé pour un triomphe. La cour céleste est prête. Parce que le Transfiguré n’est plus lié par le temps et l’espace comme les hommes ordinaires, Il agit comme en passant lors de Son dernier trajet vers le Mont des Oliviers. Par exemple, Il passe devant des amis secrets et rend Sa présence sensible. De bonnes âmes devinent et ressentent les effets de la grâce, voient même des formes et demandent autour d’elles, frappées et étonnées : « Qu’est-ce que cela ? » Mais comme personne ne peut dire ou prouver quoi que ce soit de spécifique, ils cherchent à garder ces expériences pour eux.
Le chemin passe aussi devant une série d’ennemis. Ils ne voient pas le Seigneur, mais ils ressentent secrètement une terreur et sont dans une angoisse confuse, remplis de tristesse. Leur conscience les accable et les empêche de trouver le repos.
C’est aussi touchant de voir comment, même dans ce triomphe, le Seigneur n’oublie pas les pauvres. Ils sont toujours Ses amis et Ses favoris lorsqu’ils supportent leur pauvreté avec patience et se laissent enrichir de grâces. Ils éprouvent de la joie lors du passage de Jésus et reçoivent de la force dans la foi. Partout où le Seigneur peut semer des grâces, Il agit volontiers dans l’amour, ne ménageant pas Ses richesses.
Le triomphe du Christ vers le ciel est incommensurable et inexprimable par les mots humains ; même un gros livre ne pourrait pas en contenir la description. Qui peut, dans cette vallée de larmes, décrire ce que cela signifie, que maintenant le monde et l’enfer soient vaincus !
Les joies de la Rédemption sont d’abord partagées par Dieu, le Père éternel. Il prépare une gloire éternelle pour Son Fils et Lui rend honneur avec une générosité divine. Il est difficile de rendre compte de ces actions de la Sainte Trinité.
Le Saint-Esprit reçoit le trésor de la rédemption, comme le Christ l’a dit : « Il prendra de ce qui est à Moi et vous le donnera » (Jean 16,14). C’est comme si l’amour communicatif du Saint-Esprit ne pouvait plus attendre le jour de la Pentecôte pour pouvoir distribuer les grâces de la rédemption !
Il contemple maintenant le corps transfiguré du Christ, qu’Il a formé par la puissance de son ombre, qui s’est offert dans un excès d’amour pour expier les péchés des hommes. Avec le Médiateur, Il prépare la transfiguration pour les rachetés. Ces joies divines et spirituelles sont incompréhensibles et indicibles.
Le Fils de l’Homme transfiguré est le vainqueur triomphal, le héros de Dieu, victorieux sur la mort et l’enfer. Il a remporté la victoire pour nous, les hommes ; nous la recevons de Sa main, si nous coopérons avec Sa grâce.
C’est aussi émouvant de noter comment le Christ, dans Son triomphe, demeure dans une union intime avec Sa Mère. Ô Marie, tu es élevée si haut ! Elle reste si calme, si profondément unie et entièrement absorbée en Dieu. Elle a enduré pendant la Passion, et maintenant, elle est aussi témoin et participante de l’immense triomphe de Son divin Fils.
Le Christ donne ses dernières instructions et bénédictions. Une majesté divine indescriptible repose sur Lui. Dans cette béatitude, alors qu’Il est sur le point de quitter la terre, Il bénit les Siens et toute l’humanité rachetée.
Cette dernière bénédiction du Sauveur quittant la terre se confond avec la bénédiction du prêtre à la fin de la Sainte Messe, lorsqu’il se retourne après « Ite missa est » et donne la bénédiction.
Quelle tristesse de voir tant de croyants, par indifférence ou ignorance, quitter l’église juste avant la bénédiction finale, voire s’en échappent en courant ! Quel immense trésor de bénédiction ils se refusent ainsi !
Lors de la bénédiction finale de la sainte Messe, j’ai l’habitude de dire cette petite prière : « Que cette bénédiction me fortifie pour tout bien. Qu’elle me serve, à l’heure de ma mort, pour le salut éternel. »
Ces révélations privées doivent toujours être mises en relation avec le récit de l’Ascension contenu dans les Saintes Écritures. Il ne faut jamais négliger ni, pire encore, ignorer la Parole authentique de Dieu.
La foi surnaturelle est nourrie et fortifiée de la manière la plus sûre lorsqu’elle s’abreuve aux sources de foi que sont les Saintes Écritures.
Le récit de l’Ascension : (Actes 1, 4-11 ; Marc 16, 19 ; Luc 24, 50-51).
Retour joyeux des disciples au Cénacle : (Actes 1, 12-14 ; Luc 24, 52-53).
Au moment de l’ « Ite missa est », les Apôtres et disciples rassemblés accompagnent le glorieux Vainqueur jusqu’au mont des Oliviers, où Il entame son Ascension. (Marc 16, 19-20 ; Luc 24, 44-53).
(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).
Prions
Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)
O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,
le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,
en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,
les mérites de tous les anges et de tous les saints,
de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,
les saints rosaires et autres prières,
et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,
pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.
Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

