Une place réservée pour chacun

Contemplons

La Trinité et tous les saints, Heures d’Étienne Chevalier, enluminées par Jean Fouquet

Méditons

En montant vers le Père, le jour de l’Ascension, Jésus ne quitte pas ses apôtres mais les devance dans le royaume des cieux où il part préparer une place pour chacun de ceux qu’il a rachetés. Selon la Tradition, après l’Ascension, Marie a vécu une vingtaine d’années sur terre avec les apôtres, avant de partir elle-même pour le ciel, rejoindre Jésus et occuper la place qu’il lui a préparée.

Marie n’a pas été la première, après Jésus, à entrer dans le royaume des cieux. En effet, avant elle, il y a eu tous les patriarches, les prophètes, les saints de l’ancienne alliance, qui attendaient dans les limbes que Jésus viennent les en tirer pour les mener au ciel. Par son offrande de lui-même sur la croix, Jésus a conquis le salut de tout homme, de toute femme, y compris de ceux et celles qui l’ont précédé, ceux de l‘ancienne alliance, qu’il a mené au paradis après sa « descente aux enfers » le vendredi-saint. « Je crois en Jésus-Christ qui est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers, est ressuscité le troisième jour… » (Credo)

En accordant à Marie, la « pleinement-rachetée » qui, la première, entre aux cieux avec son corps glorifié, la place d’honneur à ses côtés, c’est toute l’Eglise que Jésus honore car, en elle, qui est l’une des nôtres, c’est chacun de nous qui est assuré d’avoir sa place au paradis.

Si c’est pour Marie une joie infinie et éternelle de se savoir pour toujours pleinement, définitivement unie à Jésus, s’en est une très grande aussi d’être assurée que pour chacun de nous, ses enfants de la terre, une place est préparée au ciel, auprès d’elle, auprès de son Jésus. Lorsque Jésus fait de Marie la Mère de tous les sauvés, il ne lui confère pas un titre purement honorifique mais nous révèle ce qu’elle est dans sa nature profonde : une mère. Et elle est une mère d’autant plus aimante qu’elle a été à l’école du Dieu d’amour dont elle s’est montrée la digne éducatrice, qui a repoussé en elle toutes les limites de l’amour maternel en l’associant à sa passion, pour qu’il puisse embrasser tous les sauvés jusqu’à la fin du monde. Le saint curé d’Ars disait que, si on cumulait l’amour de toutes les mères, il ne serait qu’un glaçon en comparaison de l’amour de Marie pour les hommes.

Aussi, avec quel soin Marie veille sur chaque âme, avec quel soin elle prépare sa place, l’accueille au ciel se tenant aux côtés de Jésus quand elle est introduite dans le paradis. « Si tu comprenais la tendresse de son Cœur de Mère ! Tendresse vigilante, rien n’échappe à ses regards. Elle aime chaque âme comme son enfant. Elle veille sur elle avec son incomparable amour. Elle préside à tous les détails de sa vie comme le fait une mère selon la nature. Il faut oser tout Lui demander : elle ne peut rien refuser. C’est une Mère dont la puissance égale l’amour. » (Dis, écris.)

Comme une mère qui, derrière la fenêtre, attend son enfant qui lui a annoncé sa visite, Marie se réjouit de l’arrivée de chaque âme au ciel, la maison paternelle. Comme une mère, elle remercie Dieu d’avoir protégé chaque âme des dangers de la route, qui mène à la maison familiale et qui auraient pu causer sa mort. Comme une mère, elle est heureuse de voir chaque âme prendre sa place autour de la table familiale. Comme une mère, elle est heureuse de voir peu à peu et jusqu’à la fin du monde, cette assemblée familiale se compléter pour célébrer d’heureuses retrouvailles.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Sa place au ciel

Contemplons

Le jugement dernier, Zanobi Strozzi

Méditons

Chacun a une place réservée au ciel, une place dédiée, qui ne sera occupée par personne d’autre. Quand elle entre dans les demeures éternelles, pour la plus grande joie des anges et des saints, Jésus mène Marie à la place qui lui a été préparée dès le premier instant de sa création et qui sera la sienne pendant toute l’éternité. C’est la place d’honneur par excellence, celle à sa droite, dans sa proximité immédiate, la place de la reine aux côtés du roi.

Cette place a été préparée pour Marie depuis toujours mais aussi conquise par elle, qui s’est tenue toute proche de Jésus sous la croix alors qu’il était bafoué, torturé, rejeté. Devant les hommes, Marie s’est déclarée pour Jésus jusque dans sa mort. Au ciel, il n’est que justice qu’elle occupe la place la plus proche de Jésus dans la gloire.

C’est pour Marie une joie sans nom d’être placée à la droite de Jésus où, de tous les élus, pourtant tous unis en Jésus et entre eux, elle est celle qui est la plus « fondue » en lui. Sur cette terre, personne n’a davantage été uni à Jésus par le cœur, la pensée, la volonté que Marie. Personne ne l’a davantage consolé des manquements des apôtres, des péchés des hommes. Personne ne l’a davantage aimé par surcroit pour leurs manques d’amour. Au plus haut des cieux, Marie poursuit ce qu’elle a si bien pratiqué sur terre pour l’amour de Jésus, pour l’amour de nous.

La Mère de Jacques et de Jean, les fils de Zébédée, demanda un jour à Jésus : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père » (Matthieu 20, 21). Les places à droite et à gauche de Jésus sont réservées depuis toujours par le Père à ceux qui boiront au même calice que Jésus. Personne n’a davantage été uni à Jésus dans sa passion que Marie. Personne, plus qu’elle, n’a bu à son calice : la place à la droite de Jésus lui est donc réservée.

Marie surpasse à tel point tous les saints, que la réponse à la question « qui siège à la droite de Jésus » a toujours été évidente pour tout le monde. Mais qui se trouve à la gauche de Jésus ? Selon notre logique, cette seconde place d’honneur est réservée à la personne qui, par sa sainteté, vient directement après Marie. La réponse est moins évidente et les avis divergent. Pour les uns, c’est saint Joseph, pour les autres saint Jean-Baptiste…

Que chacun se fasse son opinion et trouve dans cette question ouverte, un motif de plus de se réjouir d’aller un jour occuper sa place au ciel d’où il pourra contempler, dans toute leur majesté, Jésus le roi de gloire, Marie la reine de miséricorde à sa droite, et savoir qui siège à sa gauche.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La richesse de la Création

Contemplons

La création des animaux, Le Tintoret

Méditons

Parce que si proche de Jésus, le Verbe de Dieu fait homme, la seconde personne de la Trinité, « celui sans qui rien n’a été fait de ce qui fut fait » (Jean 1, 3), parce que l’Immaculée Conception et, par conséquent, gratifiée de lumières supplémentaires, l’horizon de Marie sur la Création a été  vraisemblablement bien plus large que le nôtre. Cela dit sa connaissance en était limitée, car elle devait cheminer dans cette vie, comme nous, dans la nuit de la foi. Aussi, quelle joie pour elle lorsqu’en entrant dans le séjour des bienheureux, elle contemple la Création dans toute sa vaste étendue.

Avec nos sens, nous ne pouvons, ici-bas, appréhender qu’une infime partie de tout ce que Dieu a créé. Au ciel, avec toutes les facultés de son âme, de son corps glorifiés, Marie contemple la Création visible et invisible dans son unité, sa richesse et, dans l’adoration la plus profonde, loue le Tout-puissant pour toute la perfection, pour tout l’amour divin qu’elle recèle et révèle. 

La Création visible n’est qu’une petite partie de tout ce que Dieu a façonné. Avec nos facultés humaines tellement limitées, nous ne pouvons pas tout connaitre. En effet, malgré toute l’avancée de la science, de la technologie, notre terre regorge encore d’une infinité de choses à découvrir. Jusqu’à la fin du monde, l’homme découvrira des merveilles, qui lui sont inconnues et qui lui ouvrent de nouveaux champs d’étude, d’exploration, de conquête.

Au-delà de la Création visible, il y a celle invisible qui, puisqu’elle est éternelle, contrairement à notre monde, est infiniment plus vaste. Pensons aux myriades d’anges, qui peuplent les cieux, à la foule immense des bienheureux de tous les temps, pensons à tout ce que le génie de l’amour de Dieu a pu créer pour combler ses aimés pendant toute l’éternité. Si, dans ce monde, tout ce qu’il a façonné est inestimable, indéchiffrable, combien plus l’est tout ce qu’il a créé dans l’autre.

Tout ce que Dieu a créé porte les marques de ce qu’il est. En effet, la Création est infinie, éternelle, parfaite ; elle est un cadeau d’amour sans limites pour l’être humain, qu’il a placé à son sommet comme un couronnement. Dans la genèse, ce furent Adam et Eve, dans la création restaurée, c’est Jésus, le nouvel Adam à côté de qui se tient la nouvelle Eve, Marie, Mère de Dieu et des hommes.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La grande famille de Dieu

Contemplons

Le Christ dans les limbes, Jacquelin de Montluçon

Méditons

Au ciel, pour toute l’éternité, Marie est entourée de la grande famille dont Dieu est le Père, dont Jésus est le premier-né, dont elle est la mère. Quelle joie pour elle, de contempler la grande multitude des sauvés, de célébrer avec eux les bienfaits du Très-Haut.

Pour essayer d’entrevoir quelle sera notre joie lorsque nous serons introduits dans les demeures éternelles et définitivement, complètement agrégés à l’immense famille des enfants de Dieu de retour à la maison paternelle, essayons d’imaginer celle de Marie lorsqu’elle rencontre un à un tous les élus, qu’elle considère en chacun d’eux ce qui fait leur sainteté particulière.

Est-il possible de mesurer avec des mots humains, la joie de nos premiers parents, Adam, Eve, quand ils rencontrent celle, qui a donné au monde le Sauveur ? C’est par eux que le péché est entré dans nos vies, que les conséquences de la faute originelle se répercutent de génération en génération marquant chaque être humain d’un sceau indélébile. C’est parce que Marie s’est totalement consacrée à Dieu, que le Sauveur a pu entrer dans le monde et réaliser le salut de toute homme, y compris celui d’Adam et Eve. En faisant leur chemin inverse, par leur obéissance inconditionnelle, Jésus et Marie, le nouvel Adam, la nouvelle Eve, ont réparé leur péché de désobéissance. Quelle peut être la gratitude de nos premiers parents pour la reine des cieux et quels peuvent être les hommages qu’ils lui rendent !

Quelle joie pour les prophètes, pour les patriarches, d’accueillir leur reine avec la certitude qu’ils vont pouvoir l’aimer, la bénir, pendant toute l’éternité. Quelle joie pour Isaïe de rencontrer celle qu’il a annoncée par ses prophéties : « voici que la vierge concevra et qu’elle enfantera un fils et on lui donnera le nom d’Emmanuel c’est-à-dire Dieu avec nous » (Isaïe 7,14). Quelle joie pour Elie, de se tenir devant celle qu’il figurait au travers du petit nuage de pluie qui vient arroser la terre desséchée (1 Rois 18, 44). Quelle joie pour Moïse de voir en Marie l’arche de la nouvelle alliance, celle qui a donné au monde la véritable manne, le pain vivant qui est descendu du ciel. Quelle joie pour toutes les saintes femmes de voir, réunis en Marie et portés à leur summum, tous les haut-faits pour lesquels elles sont entrées dans la postérité. Quelle joie pour Judith de lui appliquer, en union avec tout le ciel, les mots avec lesquels Joachim, le grand prêtre, a proclamé sa louange pour avoir sauvé son peuple : « Tu es la gloire de Jérusalem, tu es la joie d’Israël, tu es l’orgueil de notre race » (Judith 15, 10).

Quelle joie pour Marie, de retrouver tous ceux qu’elle a connus et aimés sur cette terre : son très cher Joseph, son chaste époux élevé jusqu’au plus haut des cieux, ses parents, Anne et Joachim, Elisabeth, Zacharie, Jean Baptiste le précurseur, Etienne, le premier martyr… Quelle joie pour eux de rendre leurs vibrants hommages à celle par qui leur est advenu tout le bonheur dont ils sont à présent comblés. Chacun est redevable à Marie d’avoir contribué à son salut en donnant à Dieu de nous rejoindre dans notre humanité.

En quittant la terre, nous laissons derrière nous notre enveloppe charnelle pour ne la retrouver, glorifiée, et pour toujours qu’après le jugement dernier. Aussi, au ciel, les liens qui unissent les membres de la grande famille de Dieu n’ont plus rien à voir avec la chair et le sang. Si Jésus nous dit ici-bas : « ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique sont pour moi un frère, une sœur, une mère » (Luc 11, 28), combien plus cela est-il vrai au ciel. Chaque âme est reliée à l’autre et à toutes en même temps, par son appartenance au Seigneur en qui toutes, ensemble, forment un seul corps, celui de Jésus. Et, ce corps est purifié, débarrassé de toutes les toxines dues au péché originel qui engendrent haines, divisions, jalousies…

Quelle joie pour Marie de voir consommée, réalisée, l’unité dans la charité, en Dieu qui est amour, cette unité si ardemment désirée par Jésus sur la terre. Et sa joie ne diminuera jamais car, jusqu’à la fin du monde, ce corps ne fera que grandir et se développer jusqu’à ce que soient occupées au ciel toutes les places réservées à ceux pour qui elles sont préparées (nous y compris !).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le grand don de la Rédemption

Contemplons

Le Christ apparaît à Marie-Madeleine, Alexandre Ivanov

Méditons

Saisi d’émotion, le saint curé d’Ars dit un jour : « Il n’y a que Dieu qui sait vraiment ce qu’est le péché. » En effet, puisqu’il est celui qui en est directement offensé, parce qu’il « est amour » (1 Jean 4,8), autrement dit à l’opposé de tout ce que nous sommes, il n’y a que lui qui pourrait nous en parler avec justesse.

Parce que nous ne sommes que de pauvres créatures amoindries par les conséquences de la faute originelle, Dieu nous épargne la vision du péché dans toute son horreur afin que nous n’en succombions pas. Il nous en donne néanmoins une idée dans tout ce que Jésus a pris sur lui dans sa passion pour les réparer et restaurer la gloire qui lui est due et qu’ils lui ont ravie.

Au ciel, les élus en ont une idée bien plus juste puisqu’ils sont à présent purifiés de la moindre faute, dégagés de tout attachement au péché, face à l’infinie sainteté de Dieu dont ils comprennent qu’ils lui sont redevables de tout bien.

Parce qu’elle contemple l‘infinie sainteté de Dieu, parce qu’elle a toujours été étrangère au péché, parce qu’elle en connait les effets sur le Cœur de Dieu, Marie est la plus en mesure de nous parler du grand don que Dieu nous fait dans la rédemption.

En effet, Dieu ne nous doit rien et nous donne tout. Il a créé l’homme et la femme dans un acte de pur amour, leur a tout soumis et, en retour, ils lui ont désobéi en cueillant le fruit défendu. Il n’en est pourtant pas resté à cette manifestation d’ingratitude, ni à celles, innombrables, qui ont suivi, mais leur a envoyé Jésus qui s’est fait homme en Marie, pour les sauver.

Aussi, c’est une joie teintée d’émotion qui saisit Marie, ainsi que tous les élus, quand elle considère le grand don de la rédemption. Jésus-Christ, le Sauveur, est le don des dons de Dieu car c’est par lui que, non seulement, nous sommes délivrés de nos péchés qui nous ferment le ciel, mais qu’en plus, en lui, par lui et avec lui nous devenons ses enfants, les héritiers du royaume des cieux. C’est par Jésus-Christ, que Marie, que tous les élus séjournent dans le lieu de toutes les félicités. Le don de la rédemption est tellement grand qu’il nous faut attendre de nous tenir devant Dieu pour en saisir toute l’ampleur.

Marie a été la première bénéficiaire de la rédemption : son immaculée conception en est le tout premier fruit, son assomption en marque l’achèvement pour elle. A présent, elle manifeste son action de grâce pour sa propre rédemption en œuvrant de toute sa puissance de reine, à nous disposer à accueillir le don du salut et à en produire les fruits.

C’est pour elle,  ainsi que pour tous les élus, une joie immense de bénir Dieu pendant toute l’éternité pour le salut qu’il offre à tout être humain en Jésus-Christ. Et, s’il était possible d’éprouver de la tristesse au ciel, ce qu’à Dieu ne plaise, la seule serait de ne pouvoir parvenir à le remercier à la hauteur du don qu’il fait, de l’amour qu’on voudrait lui donner en retour.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La fécondité de nos œuvres

Contemplons

L’Assomption, Michel Sittow

Méditons

« Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée en la faisant » (Genèse 2, 3).

Se reposer ne signifie pas pour Dieu, qu’il est fatigué de tout le travail réalisé mais qu’il consacre ce jour à contempler, dans la joie, la satisfaction, tout ce qu’il a créé : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon » (Genèse 1, 31).

« Le repos de Dieu, c’est la joie de Dieu au matin du septième jour. C’est la joie du Dieu créateur, qui se réjouit de ce qu’il a fait, et qui constate que tout est bon, c’est-à-dire que toutes choses sont propres à remplir dans le monde la fonction pour laquelle elles ont été créées. C’est la joie de Dieu qui découvre dans la création un reflet de sa gloire… Le repos, c’est la joie d’avoir agi » (J.S. Javet).

Avec son Assomption, Marie entre dans le septième jour de tout ce qu’elle a réalisé sur terre. « Celui qui est entré dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes » (Hébreux 4.10). Avec les yeux de son corps et de son âme glorifiés, elle voit la fécondité, les conséquences heureuses de tous les actes qu’elle a posés, de toutes les paroles qu’elle a prononcées, de toutes ses prières, sur le  corps mystique du Christ qu’est l’Eglise.

En effet, parce qu’en Jésus, nous formons un seul corps, tout ce que nous faisons, en bien, en mal, les bonnes, les mauvaises actions ont des répercussions sur l’ensemble de ses membres. Comme l’écrit saint Paul : « si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui » (1 Corinthiens 12, 26).

Nos œuvres, bonnes ou mauvaises, ont des répercussions sur le corps du Christ non seulement dans l’espace mais aussi dans le temps. En effet, chaque œuvre, chaque parole, chaque pensée se répercute sur le corps du Christ avec des prolongements dans le temps et, parfois, jusque dans les générations les plus éloignées à la manière du péché originel ou du « oui » de Marie à l’Annonciation.

En contemplant avec le regard de Dieu, les prolongements de tout ce qu’elle a réalisé sur terre, Marie voit, avec une joie profonde, qu’elle n’a semé que des bénédictions et que tout ce qu’elle a été, n’a que des répercussions heureuses pour tous ses enfants de la terre. Elle n’a commis aucun péché, n’a omis aucun bien qu’elle était en mesure de réaliser, n’a jamais cédé à la moindre mauvaise pensée à l’égard de Dieu et du prochain. Jusque dans les générations les plus éloignées, jusqu’à la dernière, celle qui verra de son vivant le jugement dernier, elle sera dite bienheureuse (Magnificat) car chacune lui est redevable de son salut  en Jésus-Christ, le seul Sauveur.

Pendant toute l’éternité, Marie bénira Dieu de lui avoir donné d’être une bénédiction pour chaque être humain et, pour cela, le priera de prendre en pitié ses pauvres enfants de la terre qui ne savent ce qu’ils font en multipliant les péchés d’une manière aussi désinvolte. Jusqu’à la dernière génération, elle répétera, comme aux noces de Cana : « faites tout ce que Jésus vous dira » (Jean 2, 5) nous le montrant d’un côté au cénacle donnant à ses apôtres le pouvoir d’absoudre les péchés, d’un autre au désert où il fait pénitence.

Parce que nous portons en nous la marque du péché originel, il ne nous est pas donné de traverser cette vallée de larmes sans commettre de péchés mais dans sa miséricorde, Dieu nous donne, au travers du sacrement et de la vertu de pénitence, de pouvoir la quitter comme une bénédiction pour ceux que nous laissons derrière nous. Merci Seigneur !

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Un corps glorieux

Contemplons

Christ ressuscité, Bergognome

Méditons

L’Assomption, c’est la pâque de Marie : en entrant dans la gloire du ciel, elle achève, en elle, la dernière étape de la rédemption, celle qui nous fera tous entrer, après la résurrection de la chair, dans la vie des corps glorieux. Marie est donc la « pleinement-rachetée », celle en qui nous contemplons notre devenir éternel après le jugement dernier.

Quelle joie, pour elle, d’entrer dans la vie des corps glorieux où, après avoir été pleinement configurée à Jésus sur la terre, elle l’est à présent dans l’éternité.

Pour brosser les caractéristiques d’un corps glorieux, transportons-nous au cénacle où Jésus ressuscité apparait à ses apôtres « toutes portes étant closes » (Jean 20, 19).

Un corps glorieux reste un corps réel. Comme Jésus, qui a donné à ses apôtres de le toucher et même à Thomas de mettre son doigt dans la plaie de son côté, le corps de Marie reste matériel. A l’Ile Bouchard, chacune des quatre voyantes a embrassé la main de Marie dont elles disent qu’elle est palpable et tiède. Quant à sainte Catherine Labouré, elle s’installe aux pieds de Marie, assise dans un fauteuil, et pose ses mains sur ses genoux pour tout le temps de leur conversation.

Le corps glorifié de Marie n’est plus soumis aux contraintes physiques. Comme Jésus au cénacle, lorsque Marie apparait sur notre terre, elle se tient tantôt en l’air, libérée des lois de l’apesanteur et semblant venir de nulle part, sortir d’une lumière qui, comme le dit sainte Bernadette  Soubirous, la voyante de Lourdes, vient un peu avant et demeure un peu après.

Le corps glorieux de Marie est désormais tout à l’image de celui du Christ ressuscité. Il n’éprouve plus aucune douleur, aucune fatigue, aucune souffrance. C’est un corps de lumière, tel qu’il se manifeste aux apôtres à la transfiguration. De Marie, Bernadette dira, à plusieurs reprises, que c’est un être de lumière dont la source semble venir de sa personne, ne trouvant de mots plus appropriés pour la décrire.

Son corps glorieux est apte à se mouvoir sans effort, au gré de l’âme, sans tenir compte des distances ou des obstacles. Il est aussi agile que la pensée. Il est spirituel c’est-à-dire pleinement soumis à l’âme, toujours prêt à la servir et à lui obéir c’est-à-dire toujours prêt à se tourner vers les choses de Dieu. Dans ce sens, Marie dit à Bruno Cornacchiola à qui elle apparait à Tre Fontane le 12 avril 1947 : « Je suis celle qui vit au cœur de la Trinité divine. Je suis la Vierge de la Révélation. »

En contemplant Marie dans son corps glorifié, tous les élus du Ciel, déjà immergés dans un bonheur sans fin, contemplent leur devenir ultime et final après la résurrection des morts. Voilà la merveille que Dieu réserve encore à ceux qui, comme Marie, ont choisi de lui confier les destinées de leur vie et l’ont rejoint dans son royaume.

En contemplant Marie, la « pleinement-sauvée », nous, pèlerins encore en chemin dans cette vallée de larmes, découvrons tout le processus qui mène au vrai, au seul bonheur, celui qui nous est promis en Jésus-Christ.

La joie de Marie vient de sa béatitude mais aussi d’être posée, pour chacun d’entre nous, comme un merveilleux signe d’espérance. Par tout ce qu’elle est, Marie nous encourage sur le chemin étroit, tortueux, semé d’embuches et bordé de ronces qui nous conduit jusqu’à la vie éternelle. Par toute sa vie sur terre, elle atteste que la vie chrétienne n’est certes pas facile ; par tout ce qu’elle est au ciel, elle nous prouve qu’elle en vaut le coup.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

D’une beauté sublimée

Contemplons

L’immaculée Conception, Rubens

Méditons

Tous ceux qui, sur cette terre, ont vu la Sainte Vierge, la décrivent comme une femme d’une beauté telle, qu’il faudrait le langage des anges pour la dépeindre dans toute sa gloire. Bernadette Soubirous la décrit comme un être de lumière et précise qu’elle « est tellement belle qu’on voudrait mourir pour la revoir. » Les quatre fillettes de l’Ile-Bouchard ne peuvent que répéter « oh ! la belle dame » car elles ne trouvent pas de mots appropriés pour décrire, et la splendeur de Marie, et leur enthousiasme devant ce spectacle surnaturel.

Tous s’accordent pour dire que Marie a des yeux bleus, d’un bleu, comme dit Jacqueline de l’Ile-Bouchard, comme il n’y en a pas sur cette terre. Et tous, sans exception aucune, parlent de son sourire si aimable qu’il n’est pas de ce monde et qu’il vous transporte de joie.

Glorifiée au ciel dans son corps et dans son âme, Marie est d’une beauté telle, que nous ne pouvons la contempler avec les yeux de cette terre. En effet, elle participe, au premier plan, à la gloire de Dieu, dont elle est remplie et que nous ne pouvons soutenir si elle n’est pas tamisée.

Pour nous en rendre compte, reportons-nous à une vision qu’eût saint Jean Bosco de son ancien élève, saint Dominique Savio, mort à l’âge de 15 ans. Le soir du 22 décembre 1876, saint Dominique Savio lui apparut. Il était tellement beau que saint Jean Bosco crut qu’il le voit tel qu’il est au paradis. Dominique lui répondit que ce qu’il voit n’est de loin pas la réalité du ciel et que Dieu ne fait que « perfectionner des biens temporels car aucun œil ne supporterait la vision des beautés éternelles. » Saint Jean Bosco lui demanda alors : « mais de quelles joies jouissez-vous donc au paradis ? » Ce à quoi saint Dominique Savio répondit : « il est impossible de vous l’exprimer. On y jouit de Dieu : c’est tout ! »

Quelle est alors la beauté du ciel ? Et si saint Dominique Savio est d’une beauté inexprimable au ciel, quelle est alors la splendeur de la reine des cieux, celle qui surpasse en gloire, tous les élus ?

En découvrant toute la beauté de son âme au moment du passage vers l’éternité, Marie est saisie d’une grande joie. Cette joie est d’autant plus grande que sa beauté vient de la pureté de son âme, qu’aucune ombre de péché ne vient troubler. Son âme, d’une pureté cristalline, n’oppose aucun obstacle à la lumière de la gloire de Dieu, qui la traverse totalement, révélant toutes les caractéristiques de sa sainteté personnelle. Sa joie vient aussi de la gloire de Dieu dont elle est revêtue dans son couronnement et qui fait d’elle la plus belle créature que la terre et le ciel aient jamais portée et ne porteront jamais.

La joie de Marie vient de sa beauté qui réjouit le Seigneur et qui révèle sa béatitude c’est-à-dire son degré d’union à Dieu. Quand on aime on veut être le plus proche possible de l’être aimé pour le connaitre, le comprendre, partager tout ce qui fait sa vie. Personne n’a plus aimé Dieu sur la terre ; personne ne l’aime plus au ciel. Et, de là vient toute sa beauté, toute sa gloire. 

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La joie du Seigneur

Contemplons

Le couronnement de Marie, Jacopo di Paolo

Méditons

Marie est tout à l’image de Jésus, le serviteur des serviteurs de Dieu : « son oui est oui, son non est non » (Matthieu 5, 37). En effet, en elle tout est unifié : les paroles répondent aux actes et inversement. Si  les Evangiles ne nous rapportent que très peu de ses paroles, c’est parce que ses actes traduisent clairement ce qu’elle est, ce qu’elle croit et ce qu’elle veut nous dire. Quand elle se dit « l’humble servante du Seigneur », ce ne sont pas des mots vides de sens mais le résumé de tout son programme de vie.

Dans son humilité, jamais Marie ne s’est regardée elle-même. Si elle s’étonne que l’archange Gabriel, lui dise « tu as trouvé grâce auprès de Dieu » (Luc 1, 30), c’est que, dans son humilité, jamais elle n’a imaginé que cela fût possible pour elle.

Marie n’a jamais péché, non parce qu’elle n’était pas soumise aux tentations mais parce que son amour pour Dieu était plus grand que l’attrait des vanités de ce monde. Et pourtant, parce que la rose de Dieu, Satan s’est acharné contre elle. Quelle victoire pour lui, s’il avait pu amener la nouvelle Eve, à la manière de l’ancienne, à céder à l’une de ses inspirations.

Pour Marie, la tentation des tentations aurait été la même que celle qui a perdu Eve : l’orgueil. Si elle s’était regardée et avait cédé, ne serait-ce que par le plus léger soupir, à la tentation de rapporter toutes ses perfections à elle-même et avait voulu s’élever jusqu’à égaler Dieu, le diable aurait trouvé la faille par laquelle il aurait pu s’infiltrer dans son cœur et œuvrer à sa perte. C’est par une grâce insigne, que Marie est entrée toute pure dans notre monde mais c’est en demeurant dans l’humilité qu’elle l’est restée. 

En se tenant, à présent, devant Dieu, qu’elle contemple face à face et dont elle découvre, sans jamais pouvoir l’appréhender en entier, l’infinie sainteté, elle se réjouit de n’avoir jamais contristé le Seigneur par le plus petit péché.

Si Dieu, à la manière du père du fils prodigue, accueille les pécheurs repentants et leur pardonne de tout cœur, si dans le pardon accordé, il trouve un motif de grande joie, combien plus, en trouve-t-il en Marie, qui jamais ne l’a contristé par le moindre péché. Pour toute l’éternité, aucune autre créature ne donnera à Dieu autant de joie, que Marie à qui il n’a jamais rien eu à pardonner.

La joie de Dieu fait celle de Marie. En humble servante, qu’elle est restée, même du haut de la gloire, sa joie ne vient pas de ce qu’elle a battu un record que nul autre de notre condition ne saurait égaler, même de manière approchante, mais parce qu’en découvrant Dieu dans toute sa vérité, elle éprouve, dans toute sa personne, qu’il est infiniment digne de tous les renoncements qu’elle s’est imposée à elle-même durant sa vie pour lui être fidèle. Jésus en a donné l’exemple dans sa passion ; le Père est infiniment digne de tout ce qu’il a accepté de prendre sur lui, pour lui rendre la gloire qui lui revient de droit  et restaurer celle que nos péchés lui ont ravie. Au ciel, Marie se tient à coté de Jésus parce que, par toute sa vie exempte de péchés, elle s’en est rendue vraiment digne.

Marie est heureuse au ciel comme aucun autre élu, pourtant tous au comble de la joie, car pour toute l’éternité, elle réjouira Dieu par la beauté inégalable de son âme toute pure. Sa joie vient de celle de Dieu, qui la contemple comme le bien-aimé la fiancée du cantique des cantiques. En effet, comme pour la première création, en contemplant Marie « Dieu voit tout ce qu’il a fait et voici, cela est très bon » (Genèse 1, 31).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Justice et miséricorde magnifiées

Contemplons

Le couronnement de Marie dans le ciel, anonyme

Méditons

Au catéchisme, nous avons appris que notre mort sera immédiatement suivie du jugement particulier, moment redoutable s’il en est, où toutes nos actions, nos pensées, nos paroles et même nos omissions seront jugées, évaluées, pour en recevoir la juste récompense ou le non moins juste châtiment. « Moi, l’Eternel, j’éprouve le cœur, je sonde les reins pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses œuvres » (Jérémie 17, 10). Dieu connait jusqu’à nos pensées les plus secrètes ; rien de ce qui est caché ne l’est pour lui. Et, pour cette raison, son jugement, même s’il est toujours miséricordieux, est en même temps d’une infinie justice.

Si le purgatoire est le lieu de la miséricorde, car les élus s’y purifient pour être rendus dignes du ciel, il atteste, en même temps, de l’infinie justice divine, qui exige que toute dette due au péché soit acquittée. « Accorde-toi promptement avec ton adversaire, nous dit Jésus, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu’il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que tu ne sois mis en prison. Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé jusqu’au dernier sou » (Mathieu 5, 25-26).

Si, en enfer, les damnés bénéficient de la miséricorde divine dans le sens où leurs châtiments sont en disproportion avec ce qu’ils mériteraient, il est malgré tout le lieu où s’exerce la justice divine dans toute sa rigueur.

En quittant ce monde, Marie, l’une des nôtres, est passée par le jugement particulier, qui n’a entrainé, pour elle, aucune condamnation. Au contraire, le juste jugement de Dieu a révélé ses innombrables mérites sans déceler dans son âme la moindre ombre due au péché. Sur cette terre, Marie n’a semé que des bénédictions ; en la quittant, elle n’a laissé aucune dette due au péché auprès de qui que ce soit. C’est dans toute la splendeur originelle de son âme immaculée et revêtue des ornements de ses innombrables mérites, qu’elle se tient devant le plus haut tribunal, pour recevoir sa juste récompense.

Non seulement Marie reçoit sa juste récompense mais celle-ci lui est accordée au centuple comme Jésus l’a promis à tous ceux qui auront tout quitté pour le suivre : « Amen, je vous le dis : personne n’aura quitté, à cause de moi et de l’Evangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers »  (Marc 10, 28–31). Toute la vie de Marie a été don d’elle-même à Dieu, à Jésus, à l’annonce de l’Evangile, au prochain. Elle n’a rien retenu pour elle-même.

L’Assomption de Marie est la preuve de l’infinie miséricorde de Dieu pour chacun de nous mais aussi de son insondable justice. Parce qu’immaculée, parce qu’elle n’a jamais cédé au moindre péché, Marie se devait d’entrer dans la gloire du paradis, corps et âme, dès après le cours de sa vie terrestre.

Justice et miséricorde sont toujours liées car elles portent un même visage, celui de Jésus. En Marie, élevée corps et âme au ciel, justice et miséricorde sont magnifiées car tout ce que la miséricorde lui a concédé, elle l’a fait fructifier selon les directives de la parabole des talents, et en a perçu, dès son entrée au ciel, la très juste récompense.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours d’avantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.