Joseph, l’époux de Marie

Méditons

Saint Joseph a eu le bonheur d’être le plus comblé des époux. Avec Marie, il recevait la femme sans tache, la nouvelle Eve, celle en qui fleurissaient toutes les vertus humaines et divines. Dans son village de Nazareth, il a connu Marie, sa foi, son courage, sa charité, sa pureté. Il a été le témoin de ses qualités, de son amour pour Dieu. Ensemble, ils réalisent le mariage chrétien, tel que Dieu le veut depuis la fondation du monde. Parfaitement unis d’âmes et de cœurs, ils s’épaulent l’un l’autre sur le chemin de la sainteté. Ils se sont aimés tendrement, plein d’attention l’un pour l’autre d’un amour solide et vrai. Aucune difficulté, aucune violence, aucun malheur ne pouvait plus séparer Joseph et Marie. La Vierge s’est confiée à saint Joseph, lui a confié sa consécration totale à Dieu, parce qu’il le voulait comme elle. C’est dans cet amour chaste que le Fils de Dieu a pu naître parmi nous.

St Joseph, apprenez-nous à aimer, à nous donner généreusement à Dieu et à notre prochain. Veillez sur les époux, en particulier ceux qui sont dans les difficultés.

(Méditation par l’abbé Nicolas Tousch)

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Prière du Pape François pour l’année saint Joseph

Salut, gardien du Rédempteur, époux de la Vierge Marie. A toi, Dieu a confié son Fils ; en toi, Marie a remis sa confiance ; avec toi, le Christ est devenu homme.

O bienheureux Joseph, montre-toi aussi un père pour nous, et conduis-nous sur le chemin de la vie. Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage, et défends-nous de tout mal. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Vous pouvez télécharger cette neuvaine sur le site de la paroisse La Croix glorieuse : https://www.croix-glorieuse.org/stjoseph

Cette neuvaine a été enregistrée : https://youtu.be/G1JIpyxMsSQ

 

La grâce de la conversion

Contemplons

Le bon Larron, Joaquim Sorolla

Méditons

Le Salut est une grâce inestimable, la foi le plus grand de tous les miracles, la conversion un don de la charité infinie du Christ qui s’est livré sans réserve pour chacun d’entre nous. Si Dismas s’est converti, s’il est sauvé, c’est parce que Jésus a donné sa vie pour lui, pour nous.

Le poids énorme de tous nos péchés n’est pas un obstacle à la conversion. Dismas a été le pire d’entre nous. C’est pourtant lui que Jésus a choisi pour témoigner de sa miséricorde sans limite. La seule chose qui échappe à la puissance divine, c’est notre rage de vivre. En effet, il nous faut vouloir vivre pour Jésus et avec lui. Il nous faut nous emparer du salut avec la hardiesse d’un Dismas. « Le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent » (Mathieu 11, 12) nous dit Jésus.

Il nous faut prier Dieu avec un cœur de pauvre c’est-à-dire dépouillé de toute mauvaise attache. Lorsque Dismas s‘adresse à Jésus, il est nu, au propre comme au figuré. Il n’a plus rien si ce n’est une espérance folle en quelqu’un dont on dit qu’il est le Roi des juifs, le Messie d’Israël mais qu’il n’a jamais vu accomplir aucun signe. Son cri de foi jaillit du plus profond de son cœur délesté des préoccupations de ce monde, d’où sa puissance. Par son exemple, Dismas nous montre qu’il ne faut pas craindre la pauvreté de nos moyens pour évangéliser le monde car « à Dieu rien n’est impossible » (Luc 1, 37) et « sa grâce suffit, car sa puissance se déploie dans la faiblesse » (2Co12).

Enfin, saint Dismas, nous enseigne que toute conversion est possible, y compris celle des pécheurs les plus endurcis. Aussi, si le monde ne se convertit pas, c’est parce que nous, « pécheurs pardonnés » (pape François) n’en demandons pas la grâce sans recherche égoïste de notre part. En effet, nous voulons bien prier pour les pécheurs mais  ne voulons pas que ça nous coûte. Et, à nous examiner de plus près, nous sentons bien que nous voudrions que le monde se convertisse pour qu’il corresponde à notre vision, davantage que pour qu’il connaisse le vrai Dieu et le bonheur du salut.

Apprenons de Dismas à vouloir la conversion du monde pour l’amour de Dieu et du prochain, n’hésitant pas, dans cette intention, à payer un peu de notre personne pour l’obtenir. C’est alors que nous verrons ce feu que Jésus appelait de tous ses vœux, embraser le monde (Luc 12, 49). Amen. Maranatha.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Tous des voleurs !

Contemplons

Le Crucifiement, anonyme

Méditons

La figure de saint Dismas, le Bon Larron est d’une telle richesse qu’il nous faudrait prolonger cette méditation commencée il y a 29 jours, de plusieurs mois pour arriver à en faire le tour. Ce temps, si court soit-il, a pourtant suffit pour dégager la substantifique moelle de son message : nous sommes tous des voleurs aux yeux de Dieu qui attend néanmoins de nous, que nous nous emparions de ses trésors de miséricorde avec la hardiesse d’un brigand de grand chemin.

Dismas s’est emparé des trésors du Ciel quand il en avait l’occasion. Et, il n’a pas pris qu’une partie du magot ; il a tout pris, sans complexe aucun, sans gêne. En un instant, il est passé de la plus extrême pauvreté à une fortune colossale car la miséricorde de Jésus lui a délivré un sauf-conduit pour le paradis.

Nous sommes tous des voleurs, avouons-le-nous ! Et soyons honnêtes jusqu’au bout, nous ne valons pas beaucoup mieux que Dismas avant sa conversion. En effet, il ne méritait rien. Il avait passé sa vie à piétiner les commandements de Dieu. Nous ne dresserons pas la liste de tous ses méfaits, car nous ignorons les détails de sa vie. Cela dit, ils lui ont valu la condamnation à mort par la Croix, le châtiment suprême : c’est dire leur gravité !

Nous aussi, arrivés à la dernière heure, nous en serons réduits à employer les méthodes de Dismas. Nous porterons le poids de toute une vie de péchés qui, même s’ils auront été absous, pèseront sur notre conscience et nous rappellerons douloureusement que, quand nous en avions le temps, nous n’avons pas assez aimé Dieu et notre prochain, que si nous les avions mieux aimés, nous aurions moins péché.

Aussi, le Bon Larron, nous engage à nous tourner vers Jésus avec une âme de pauvre et des manières de brigand, sans crainte, sans honte, sans complexe. Jésus se laissera dépouiller car son désir de nous sauver est infiniment plus grand que le nôtre de l’être.

S’il nous était donné de rencontrer Dismas, il exprimerait probablement le même regret que saint Augustin mais avec moins de finesse et de poésie : « Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée ! » Il nous recommanderait de ne pas attendre les derniers instants de notre vie pour aimer le Seigneur et de nous tourner vers lui dès maintenant car la plus lourde des croix en ce bas monde, c’est celle qu’on porte sans Jésus. Avec des yeux humides, il nous dirait aussi de ne passer aucune journée sans remercier Dieu du don inestimable qu’il nous fait à tous en Jésus et Marie. Ensuite, probablement, il se tairait et prierait pour nous avec toute l’ardeur de son âme, pour que nous nous ouvrions pleinement au salut.

Prier pour le salut de tous les larrons de ce pauvre monde : c’est sa façon de remercier Dieu pour son salut imméritée et dont il est si heureux.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le culte du Bon Larron

Contemplons

Le Crucifiement, Conrad Laib

Méditons

Les Pères de l’Eglise sont insatiables de détails, intarissables d’éloges quand il s’agit de témoigner de leur admiration pour le Bon Larron. Et toutes les belles pages qu’ils nous ont laissées à son sujet, contribuent largement à fonder son culte et sa dévotion.

Ainsi, en Orient, d’abord, le bon Larron est mentionné sans être nommé dans le Synaxaire de Constantinople, au IXème ou Xème siècle.

Le commentaire qui est lu au début de la messe en l’honneur du saint Larron, et qui se trouve au Propre de Jérusalem, indique que, déjà au Xème siècle, son culte y est attesté.

Dans les Eglises chrétiennes de Syrie et d’Irak, sa fête est célébrée le samedi de la semaine de pâques. Les grecs, pour leur part, le commémorent le 23 mars. Chez les latins, le nouveau martyrologe a maintenu la mention du Bon Larron à la date du 25 mars, date considérée depuis la plus haute antiquité comme le jour anniversaire de la mort du Christ.

Au Moyen Age, la popularité du Bon Larron est très importante. Progressivement, son culte liturgique s’étend. Beaucoup de diocèses solennisent sa fête, comme l’atteste saint Pierre Canisius qui voyage beaucoup en Belgique, en Allemagne, en Suisse, en Autriche et en Italie. Il précise qu’elle est célébrée dans l’ancienne cathédrale de Bruges, comme dans la plupart des églises.

Au XVIème siècle, l’ordre de Notre-Dame de la Merci pour la rédemption des captifs obtient du pape Sixte V l’approbation de son office du Bon Larron. Au XVIIIème siècle, c’est au tour de la congrégation des pieux ouvriers en Italie d’obtenir la même faveur. Elle choisit le Bon Larron comme patron de ses missions. Les Oblats de Marie, les serviteurs de Marie, les Clercs réguliers de saint Gaétan de Thiene récitent son office. Le Bon larron est aussi très populaire en certaines régions d’Espagne, en Angleterre et surtout en Italie méridionale.

Depuis le concile Vatican II, le Bon Larron revient progressivement à la lumière. Ainsi, il est actuellement célébré le 12 octobre au calendrier du patriarcat de Jérusalem, une tradition dont témoigne déjà, au Xème siècle, le calendrier géorgien palestinien. Sa mémoire est par la suite ajoutée au calendrier de Lyon le 27 septembre 1976 puis à celui de saint Flour depuis le 20 novembre 1981. Depuis le 27 juillet 1982, la messe du Bon Larron est insérée dans le recueil des messes votives de la Terre sainte. Elle est célébrée en Jordanie et à Chypre. En 1985, la Congrégation pour le culte divin accorde pour la France une messe du Bon Larron à l’aumônerie nationale des prisons.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

L’admiration des plus grands

Contemplons

Le Crucifiement, Cranach

Méditons

En parcourant les écrits des Pères, des docteurs de l’Eglise, des saints, des auteurs spirituels, nous recueillons bien des titres décernés au Bon Larron, qui expriment autant leur dévotion que leur admiration.

Commençons par les Pères et les docteurs. « Maitre en philosophie, docteur, avocat de Jésus, figure et précurseur de tous les élus, prince de Dieu, prophète », voilà qui en dit long sur ce que Jean Chrysostome pensait du Bon Larron.

« Docteur de la charité » poursuit saint Augustin ; « évangéliste » renchérit saint Athanase d’Alexandrie. Saint Cyrille de Jérusalem écrit de lui : « O larron, quelle puissance t’a illuminé ? Qui t’apprit à adorer un homme méprisé, crucifié avec toi ? O lumière éternelle éclairant les aveugles. Il est juste que tu entendes ce mot : « Aie confiance ! » Ou encore : « tu ne trouveras personne avant le larron qui ait mérité la promesse du paradis, ni Abraham, ni Isaac, ni Jacob, ni Moïse, ni les prophètes, ni les apôtres. Avant tous, tu trouveras le larron. »

Et plus proche de nous, n’oublions pas sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui se confiait souvent aux bons soins du Bon Larron. Elle écrit à ce sujet : « Mes protecteurs du Ciel et mes privilégiés sont ceux qui l’ont volé, comme les saints Innocents et le Bon Larron. Les grands saints l’ont gagné par leurs œuvres ; moi, je veux imiter les voleurs, je veux l’avoir par ruse, une ruse d’amour qui m’en ouvrira l’entrée, à moi et aux pauvres pécheurs. L’Esprit-Saint m’encourage, puisqu’il dit dans les Proverbes : « o tout-petits, venez, apprenez de moi la finesse. »

Poursuivons avec les saints : « prémices de tous les élus, leur figure, il est prince du ciel, consolateur de Jésus et consolateur de Marie » pour saint Bernardin de Sienne. « Cèdre du paradis, astre resplendissant du Ciel » pour saint Pierre Damien.

Les écrivains ecclésiastiques leur emboitent le pas. « Il est un aigle céleste aux ailes immenses. Son vol le porte jusqu’au paradis » selon Athanase le Sinaïte. « Il est le portier du paradis » pour Prochus de Jérusalem. Arnaud de Chartres parle de lui comme les « prémices des désespérés. » Et, Cornelius a Lapide écrit de lui : « Fils premier-né du Christ crucifié, martyr, apôtre, prédicateur de l’univers, car de la chaire de la croix, il prêcha le Christ à l‘univers entier, archange de paradis, séraphin. »

Tous ces titres peuvent nous paraitre excessifs car appliqués à quelqu’un qui, somme toute, a passé sa vie à faire le mal, ne trouvant le chemin du bien que dans les dernières heures. Pourtant, ce sont les plus brillants esprits, ceux dont l’Eglise reconnait, et la science, et la sagesse, qui parlent de lui de manière aussi dithyrambique. Cela dit, s’ils ne tarissent pas d’éloges sur lui, c’est d’abord parce qu’il est l’image et la preuve même de l’infinie miséricorde de Dieu qui ne rechigne pas à s’abaisser jusqu’au plus misérable d’entre nous pour le rendre digne du Ciel. Ensuite en Dismas, le bon Larron, nous pouvons espérer que Jésus reproduira pour nous aussi le même miracle. En effet, nous sentons qu’au fond de nous-mêmes, nous sommes aussi peu dignes du Ciel que Dismas, et plus nous avançons en âge, moins le bilan de notre vie, nous semble fameux.

Eh oui ! Il nous faut nous rendre à l’évidence : nous ne sommes tous que des larrons. Mais, ce n’est pas grâve, du moment que choisissons d’être un Dismas plutôt qu’un Gesmas.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Dismas, un martyr ?

Contemplons

Le Crucifiement, Le Tintoret

Méditons

A force de le contempler sur la Croix à côté de Jésus, de méditer ses paroles, Dismas, le bon Larron, nous devient aussi sympathique que familier et nous lui découvrons des traits de sainteté qui le font ressembler aux plus grands. Et dire qu’en écoutant le récit de la Passion chaque année, le dimanche des rameaux, jamais nous ne sommes attardés sur sa personne, son message, cherchant à ne concentrer notre attention que sur Jésus mourant. Alors, que tout en lui nous parle de Jésus, et avec ô combien d’éloquence.

Si Dismas, est un modèle de foi, d’espérance, de charité, si sa conversion est plus éclatante que celle de saint Paul, plus stable que celle de Pierre, est-il alors pour autant à classer dans la même catégorie ? Pierre et Paul sont des martyrs : ils ont souffert les tourments de la mort pour la défense de la vraie foi. N’est-ce pas aussi le cas de Dismas, le bon Larron ? En effet, il est mort après avoir reconnu le Rédempteur dans le condamné à son côté et s’être affirmé chrétien à la face de tous les ennemis de Jésus.

La question peut sembler aussi saugrenue qu’inattendue au premier abord. Pourtant, bien des docteurs, des Pères de l’Eglise en ont défendu le propos. Ainsi, saint Cyprien de Carthage, lui-même martyr, écrit : « Dans la passion de ce voleur, il faut distinguer deux temps, deux hommes, deux sangs. Le sang versé avant la foi fut le sang d’un voleur ; après la foi, le sang d’un chrétien. Le sang du voleur fut le châtiment du crime ; mais le sang du voleur, versé en témoignage de la foi chrétienne, pour affirmer la divinité du Fils de Dieu, fut le sang d’un confesseur. » Saint Augustin commente ce propos en ajoutant : « Le Larron, non disciple de Notre-Seigneur avant la croix, mais confesseur sur la croix, est mis par saint Cyprien au nombre des martyrs. En effet, pour avoir confessé Jésus crucifié, il eût autant de mérite que s’il avait été crucifié pour Jésus. Le mesure du martyr se trouve dans celui qui crut en Jésus-Christ, au moment où faisaient défection les futurs martyrs. »

Et n’oublions pas le grand saint Bernard : « O bienheureux Larron, que dis-je ? Non Larron, mais martyr et confesseur ! Il fait librement de la nécessité vertu, et change la peine en gloire et la croix en triomphe. En vous, très heureux confesseur et martyr, le Sauveur recueille les restes de la foi, au milieu du monde entier qui n’en a plus. Les disciples s’enfuient, Pierre renie, et vous avez le bonheur d’être l’associé et le compagnon de sa Passion. Sur la Croix vous fûtes Pierre, et, dans la maison de Caïphe, Pierre fut larron. »

Le sujet du martyr de Dismas enflamma tellement les plus brillants esprits que la Congrégation des rites fut saisie de la question sous le pontificat de Benoit XIV. Sa décision donne lieu d’admirer, une fois de plus, la sage réserve de l’Eglise romaine. Sans blâmer l’opinion des Pères et des docteurs, qui attribue à saint Dismas le titre de vrai martyr, la congrégation adopta pour la liturgie l’opinion contraire. C’est sous le titre de Confesseur non Pontife, qu’elle autorisa l’office du bon Larron. Afin d’éviter toute critique, elle supprima même le nom traditionnel de Dismas.

Cela dit, l’Eglise ne fixe que des limites basses cédant à Dieu et à la piété populaire de fixer les hautes. Le bon Larron, qu’on l’appelle Dismas ou pas, est bel et bien un saint à ses yeux. Il est au moins un confesseur et probablement aussi un martyr selon l’opinion des plus sages et plus érudits de ses ministres…. Que cela ne nous chagrine pas : ce que l’Eglise ne confirme pas par prudence ici-bas, Jésus nous le révèlera au Ciel dans toute la splendeur de la vérité.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Consolateur de Jésus et de Marie

Contemplons

Dismas et Jésus

Méditons

Lorsqu’on médite la Passion du Sauveur, on se représente Jésus suant du sang à Gethsémani, portant sa croix jusqu’au Calvaire, cloué sur un gibet… on se représente son corps couvert de plaies, sa tête couronnée d’épines… Cela dit, on oublie souvent de se pencher sur son état intérieur. Pourtant, Jésus qui s’est donné entièrement pour notre salut, a souffert aussi dans son âme et peut-être plus encore que dans son corps…

Jésus est abandonné de ses apôtres qui ont tous perdu la foi. Il est trahi par l’un d’eux qu’il appelait « mon ami » et dont il est amené à dire : « Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » (Marc 14, 21).

Cette foule immense qu’il a si souvent bénie, ces hommes qu’il a guéris, ceux qui ont vu ses miracles, écouté ses prédications, se sont émerveillés de la sagesse de ses propos, réclament aujourd’hui sa mort. Les autorités religieuses, ceux qui auraient dû le reconnaitre comme envoyé du Père, l’accusent de blasphémer quand il dit qu’il est le Fils de Dieu et le livrent à la mort. Et encore, la mort ne leur suffit pas ; tout le monde est là pour le voir souffrir…

Quelle tristesse en Jésus de voir que tous ces hommes, les autorités religieuses en tête, se sont à ce point éloignés du Père, qu’ils en oublient ses commandements et, pour comble de tout, se servent de son nom pour justifier leurs crimes…

Quelle souffrance intérieure pour Jésus, lui si sensible, de voir sa Mère aimée souffrir au pied de sa Croix, elle, comme lui, l’innocence même, qui mérite si peu de souffrir…

Dans cet océan d’amertume, peu de choses viennent consoler Jésus. Il y a la fidélité et l’amour indéfectibles de Marie. Il y a Simon de Cyrène qui fait de son mieux pour l’aider à porter la Croix même s’il rechigne au début. Il y a Véronique qui éponge son visage ensanglanté et couvert de crachats…

Mais il y a surtout Dismas qui se convertit, se déclare publiquement pour lui, qui se laisse amener à la sainteté parfaite, celle qui le rend digne du paradis.

« Il y a plus de joie au ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion » (Luc 15, 7). Aussi, imaginons à quel point la conversion du bon Larron console Jésus et Marie. Dismas justifie tout ce que Jésus a pris sur lui dans sa Passion. En effet, ce qui accable le Sauveur, ce n’est pas le prix élevé qu’il paie pour notre salut mais notre peu d’ardeur à nous laisser sauver.

La conversion de Dismas fait aussi la consolation de Marie pour qui il importe plus que tout, que le sang de Jésus, le sang de Dieu, n’ait pas été versé en vain. Aussi, elle s’emploie à mener toutes les âmes au Sauveur crucifié afin qu’elles voient en lui l’image et la preuve de son amour. Pour elle, rien n’est pire que de voir une âme aller à la perdition car cela signifierait que tout ce que Jésus a enduré pour elle, l’aura été vain.

La conversion de Dismas, le bon Larron, a été la consolation de Jésus et de Marie en ce vendredi-saint qui les plonge dans un océan d’amertume. De là où nous sommes, il nous est difficile d’imaginer jusqu’à quel point cette conversion a été consolante. Mais, quand nous serons immergés dans l’éternelle Vérité qu’est Jésus, quand nous verrons la gloire de Dismas au paradis, nous comprendrons ce que sa conversion aura représenté de consolation pour Jésus et Marie quand ils étaient au comble de la souffrance.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

LETTRE A MARIE POUR L’ANNONCIATION

Chère Maman du Ciel,

C’est l’Annonciation ! C’est l’anniversaire de ton « oui ». C’est une très grande fête car elle marque le jour où tu as donné à Jésus, le Verbe de Dieu, d’habiter parmi nous. Ce « oui » n’est qu’un simple mot mais donné par toi, il contient la toute-puissance de Dieu. Il a changé la face de la terre, le cours de notre histoire. Pour nous sauver de la mort éternelle à laquelle Adam et Eve nous ont condamné par leur désobéissance, Dieu nous avait promis un Sauveur. En ce jour, il vient à nous dans la plus profonde humilité, dans la tenue du serviteur, prenant notre condition en tout excepté le péché. Dieu, infiniment respectueux de notre liberté, sollicite ton concours à son œuvre de Salut et, pour cela, te demande de l’accueillir en ton sein. Grâce à toi, le Salut a pu nous atteindre. Grâce à toi, Dieu habite parmi nous. Par ton « oui », tu deviens la Mère de Dieu, la cause de notre joie, la porte du Ciel, le refuge des pécheurs, la consolatrice de ceux qui pleurent.

Chère Maman du Ciel

L’évangile ne nous dit que peu de choses des circonstances qui entourent cet événement majeur : tu habites à Nazareth, tu es fiancée à Joseph, tu es vierge, tu t’appelles Marie. Ce que saint Luc ne précise pas, mais qui ressort de tes paroles, c’est que ton Cœur Immaculé s’est toujours tenu prêt à accomplir la volonté du Seigneur. Si tel n’avait pas été le cas, comment aurais-tu donné ton « oui » dans un tel élan d’amour, tout en étant consciente des difficultés. Tu as dit « oui » parce que toujours, tu as accompli la volonté de Dieu telle qu’elle se présentait à toi, parce que toujours tu as été son humble servante. Depuis toujours tu n’as été que don de toi-même au Seigneur pour sa gloire et le Salut du monde.

Chère Maman du Ciel,

Ton « oui » n’est pas un petit bourgeon à peine formé. Il n’est pas une fleur épanouie mais bel et bien un fruit mûr. Il n’est pas donné dans l’enthousiasme, l’exaltation des circonstances parce qu’il t’est donné de devenir la Mère du Sauveur, honneur convoité par toutes les jeunes filles de ton temps. Il jaillit d’un cœur ferme et sans partage qui s’est fixé pour objectif de vie de servir le Dieu trois fois saint.

Chère Maman du Ciel,25

Toujours, tu as dit « oui » à Dieu ! Le « oui » de l’Annonciation n’est qu’un « oui » de plus, aussi radical que l’ont été les précédents. Il est leur aboutissement et même leur apothéose. À l’Annonciation, tu répètes à Dieu ce que tu lui as toujours dit dans le secret de ta prière : « je suis ton humble servante. »

Chère Maman du Ciel,

On te présente souvent comme une frêle jeune fille, un peu naïve, qui dit « oui » pensant qu’elle traversera l’existence sur un chemin bordé de roses, qui croit mais sans grand mérite parce qu’elle bénéficiera d’un traitement de faveur. Tu es tout le contraire ! Tu connaissais les Ecritures et ce qu’elles disent du Messie. En disant « oui » à Dieu, tu sais que ton enfant sera l’homme des douleurs dont parle le prophète Isaïe, le serviteur souffrant dont parle David. Tu sais qu’en devenant la Mère du Messie, tu acceptes de partager ses souffrances. Cela ne t’arrête pas ! Au contraire ! Parce qu’il souffrira tant pour ton Salut et le nôtre, tu veux le servir avec une ardeur renouvelée. Tu sais qu’en accomplissant la volonté du Seigneur, tu t’exposes à l’incompréhension de Joseph, à l’opprobre de tes voisins, à la condamnation par les autorités religieuses. Cela ne t’arrête pas non plus ! Tu es une femme forte, qui se tient debout dans les difficultés, qui met sa confiance en Dieu quoi qu’il advienne. Tu es une femme libre qui choisit en pleine conscience, en pleine connaissance, de dire « oui » à Dieu, à tous ses plans, lui laissant le soin de te conduire là où il veut, par les moyens qu’il veut et de te justifier aux yeux du monde. Aucun être créé n’a été plus libre que toi.

Chère Maman du Ciel,

Saint Luc nous dit que tu étais vierge et fiancée à Joseph. Quand Gabriel te dit que « tu concevras et enfanteras un Fils auquel tu devras donner le nom de Jésus », tu manifestes ton étonnement car tu ne connais pas d’homme. Par cette objection, tu ne te dérobes pas. Tu ne cherches pas à limiter ses attentes. Tu lui rappelles simplement que tu lui as déjà fait don de toute ta personne en lui consacrant ta virginité. Tu renonçais à la maternité pour l’amour de lui. Un lourd sacrifice quand on pense à l’honneur dans lequel on tenait les mères, surtout celles qui ont enfanté des fils. Il suffit de penser à Elisabeth, ta cousine, qu’on appelait avec mépris « la femme stérile » parce qu’elle n’avait pas d’enfants. Tu acceptais un tel sacrifice pour l’amour de Dieu. C’est dire toute l’étendue de ton amour pour lui. Dieu avait reçu et agréé ton offrande de toi-même et c’est sur ce don qu’il choisit d’édifier son œuvre de Salut.

Chère Maman du Ciel,

Plus encore que celui de tes entrailles, Jésus est le fruit de ton Cœur Immaculé où Dieu a établi son trône dès le premier instant de ton existence dans le sein de sainte Anne. Ton Cœur a été le paradis de la Sainte et indivisible Trinité sur notre terre. C’est dans ton Cœur Immaculé, qui a aimé Dieu d’un amour sans partage, que tu as conçu Jésus avant même qu’il vienne prendre possession de son temple dans ton sein virginal. Ton Cœur lui appartenait dès le premier instant. Tu lui y as préparé une demeure digne de lui en le gardant pur et intact par tes prières ardentes, ton écoute, ta méditation assidue de la parole de Dieu. Lorsque l’Esprit-Saint descend sur toi, il vient féconder une terre préparée à recevoir la semence divine pour en produire le fruit. Ton Cœur Immaculé est le premier ciboire de Jésus, ton sein, son premier tabernacle, tes bras, son premier ostensoir, tes genoux son premier autel, toute ta vie un Magnificat vivant à la gloire du Très-Haut.

Chère Maman du Ciel,

En disant « oui » à Dieu, tu te donnes et tu t’engages en notre nom à tous. Ton « oui », si parfait, est l’amorce du nôtre bien plus hésitant, bien plus inconstant. Malgré cela, Dieu l’attend car il fait de notre « oui » la condition préalable de  son œuvre de Salut. Il nous a créé par amour et pour l’amour sans notre consentement mais ne sauvera pas sans que nous l’aimions en retour. » Notre « oui » à Dieu est aussi indispensable à notre Salut que l’a été le tien pour la venue en notre chair de Jésus, ton Fils, notre frère, notre Sauveur, notre seul Médiateur auprès du Père.

Chère Maman du Ciel,

Aide-nous à dire « oui » à Dieu avec la même plénitude. Aide nous à ne pas dire « oui » dans l’enthousiasme d’un instant de grâce et à le reprendre dans la minute qui suit. Aide-nous à dire « oui » sans repentir, à ne pas le mitiger avec le temps qui passe, usés par les difficultés de la vie et la monotonie du quotidien.

Chère Maman du Ciel,

Pour me protéger de ma faiblesse, dont je redoute tout, je n’ai qu’un seul recours, c’est de m’en remettre à toi, de me confier à toi, notre Mère, notre exemple, notre sœur dans la foi, de m’enfermer à double tour dans la citadelle imprenable de ton Cœur Immaculé.

Chère Maman du Ciel,

À l’abri dans ton Cœur Immaculé, je veux me mettre à ton école et apprendre de toi, que Dieu ne mérite rien de moins que tout l’amour dont je suis capable, que je ne me trompe pas en lui accordant ma confiance, que son plan est toujours meilleur que le mien, que rien ne peut surpasser le don qu’il me fait en Jésus-Christ, ton Fils, notre frère, Notre Seigneur, que toutes les souffrances de cette vie ne sont rien en comparaison du bonheur qui m’attend dans l’autre.

Chère Maman du Ciel,

Reçois l’offrande de toute ma personne. Je m’abandonne en tes mains immaculées pour que tu fasses de moi un serviteur de Jésus, fidèle dans les petites choses pour qu’il soit trouvé digne de se voir confiées de plus grandes, s’il plaisait à Dieu. Je me consacre à ton Cœur Immaculé, me déclarant, aux yeux du monde, le plus heureux des enfants de Dieu car désormais à ton service pour mieux être à celui de Jésus.

Chère Maman du Ciel,

Je sais que tu reçois mon offrande malgré mon indignité, malgré mes faibles aptitudes à la haute mission de témoin de l’Évangile. Je te sais beaucoup trop préoccupée de la gloire de Dieu, un et trine, de mon Salut, de celui du monde, pour ne pas relever le défi de faire de moi un disciple zélé dont tu n’auras pas à rougir lorsque tu me présenteras à Jésus, dont il n’aura pas à rougir lorsqu’il me présentera à son Père.

Chère Maman du Ciel,

Je t’aime de tout mon Cœur et bien plus encore mais beaucoup moins que ce que je voudrais. Que n’ai-je qu’un seul Cœur pour t’aimer ! Pour te témoigner mon amour comme je voudrais, il m’en faudrait mille de plus. Comme je n’en ai qu’un et, qui plus est, de pauvre pécheur, je veux m’employer à t’en gagner d’autres qui t’aimeront à leur tour et chercheront à t’en conquérir d’autres.

Chère Maman du Ciel,

Accorde-moi de te rejoindre au paradis, le jour que Dieu a fixé, après lui avoir redit dit « oui » une dernière fois, dans la joie de l’action de grâce et la paix du devoir accompli.

Chère Maman du Ciel,

Merci ! Merci pour ton « oui » ! Merci pour Jésus ! Merci de me recevoir comme ton enfant ! Merci pour tant d’amour ! Merci ! Merci ! Merci ! Sans fin : merci !

Ton enfant aimant, qui ne se lassera jamais de t’appeler sa Maman du Ciel.

X

(signez de votre nom)

Le défenseur de Jésus

Contemplons

Saint Dismas sur le fronton de la chapelle qui lui est dédiée à New-York

Méditons

Entre les habitants et tous ceux qui sont venus pour la fête de la pâque juive, il doit y avoir, en ce vendredi-saint, près d’un million de personnes à Jérusalem, dont la plus grande part connait Jésus de près ou de loin. Cette foule se divise en deux camps, ceux qui sont pour Jésus, ceux qui sont contre lui. Or, en ce jour, on n’entend que les hurlements de ses opposants. Les autres se taisent…

Suite à la condamnation de Pilate, Jésus est flagellé, couronné d’épines, chargé de sa croix pour la porter du prétoire jusqu’au Calvaire. Il passe au milieu de ses détracteurs qui réclament sa mort. Silence de tous les autres…

Arrivé au Calvaire, il est crucifié, raillé, moqué par les pharisiens qui le mettent au défi de se sauver lui-même. Silence de tous ceux qui l’ont pourtant entendu dans ses nombreuses prédications hors du commun, l’ont vu accomplir ses très nombreux miracles et, s’ils ne les ont pas vu eux-mêmes, ils en ont entendu parler par d’autres dans les moindres détails…

Même parmi ceux qui sont restés avec Jésus jusqu’au bout, aucune voix ne s’élève pour prendre sa défense et tenter de ramener cette foule à la raison. Si Marie, la Mère de Jésus, ne parle pas, c’est parce qu’elle sait que Jésus donne sa vie et que, même du fond de l’abime de sa souffrance, il reste maitre de la situation. Mais elle est la seule qui, au prix du martyre du cœur, s’efface dans le silence de l’acceptation et de l’union à Jésus. Ce n’est pas le cas des autres qui eux se taisent par peur de ce qui pourrait leur advenir s’ils s’aventuraient à se faire l‘avocat de Jésus.

Comme souvent, quand nous sommes aux abois, le secours ne vient pas de là où on l’attend. En effet, ce n’est pas Jean, ce n’est pas un apôtre, ce n’est pas un fidèle du premier jour, pas celui à qui on a donné le titre d’ami, qui intervient mais c’est un inconnu, un malfaiteur, qui plus est sur le point de mourir et rencontré il y a seulement quelques heures. Autrement dit, c’est celui dont on l’attendait le moins, qui porte secours.

Et les propos de Dismas sont on ne peut plus courageux, voire héroïques. Alors que la haine de la foule, des autorités civiles et religieuses se concentraient sur Jésus, en clamant, et son innocence et sa divinité, Dismas attire sur lui la même vindicte. En effet, dans la première partie de son plaidoyer, Dismas affirme que Jésus est innocent pointant ainsi l’injustice de sa condamnation par les autorités civiles. Puis, il le prie de se souvenir de lui quand il viendra dans son Royaume, clamant à la face des autorités religieuses qu’elles le condamnent injustement pour blasphème, et qu’il est vraiment celui qu’il dit : le Fils de Dieu.

Jésus récompense le courage héroïque de Dismas en l’associant à son triomphe futur du matin de pâque, de sa glorification dans les cieux à l’Ascension. La foi de Dismas qui ne sait quasiment rien de lui et en même temps sait tout ce qui importe, impressionne Jésus au moins autant que celle du centurion romain dont il a dit : « je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » (Luc 7, 9).

Jésus ne dit rien sur la place que Dismas va occuper dans son Royaume mais quelle place un roi pourrait-il bien accorder à un serviteur fidèle jusque dans la mort, qui le reste quand tous les autres l’ont abandonné. Dismas se trouvait à la droite immédiate de Jésus sur le Calvaire : n’est-il pas logique qu’il se trouve aussi à ses côtés dans la gloire ? La Mère de Jacques et de Jean demanda à Jésus de placer ses fils, l’un à droite, l’autre à gauche de lui dans son Royaume. Jésus répondit qu’il ne lui appartient pas d’accorder ces places « car il y a ceux pour qui elles sont préparées » (Mathieu 20, 21-23). En effet, Jean est bien aux côtés de Jésus, mais il se tait. Jacques, lui, a fui. Par contre, jusqu’à la fin du monde, chaque fois qu’on regardera vers Jésus sur son trône de gloire, la Croix, on verra à ses côtés, Dismas, le Larron qui lui est resté fidèle jusqu’au bout.

« Donnez-moi, dit saint Chrysostome, mille serviteurs fidèles à leur maitre pendant qu’il jouit de la fortune et des honneurs et un serviteur qui, au temps de l’épreuve de l’affliction et de l’exil ne quitte pas son maitre, tandis que les mille autres s’éloignent de lui et l’abandonnent. Est-ce qu’au retour de la fortune, les premiers seront aussi considérés que le second ? Non, assurément. Patriarches, prophètes, apôtres, évangélistes, martyrs, vous avez cru au Seigneur, vous vous êtes attachés à lui parce que vous l’avez vu sous l’éclat de la gloire, dans l’accomplissement de ses miracles ; mais le bon Larron ne l’a vu que dans l’ignominie et il lui est devenu fidèle. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Miséricorde et justice

Contemplons

Saint Dismas, Jayden Belle

Méditons

A ne considérer Dismas, le bon Larron, que du point de vue de la miséricorde dont il a été l’heureux bénéficiaire, on finirait par oublier qu’il a aussi satisfait pleinement à la justice divine. En effet, la justice et la miséricorde sont deux attributs de Dieu et l’une ne s’exerce pas au détriment de l’autre. Aussi, nous faut-il admettre que la miséricorde divine n’a pas consisté à dispenser Dismas de satisfaire à la justice mais à le mettre en capacité de le faire.

Lorsque nous nous sommes confessés, que nous avons accusé sincèrement tous nos péchés, nous en sommes repentis et avons formé l’intention de les éviter à l’avenir, le prêtre nous absout par le ministère de l’Eglise et en la personne de Jésus-Christ. En fait, il nous applique le fruit du pardon que Jésus a demandé à son Père en notre nom, qu’il a obtenu et dont a bénéficié en tout premier, Dismas, le bon Larron. Par ce pardon accordé, nous retournons en grâce avec Dieu ou, le cas échéant, y sommes confirmés.

Pour que la confession porte tous ses fruits, il nous faut encore réparer les désordres induits par nos péchés d’où la pénitence imposée par le confesseur. Celle-ci ne couvre pas (sauf exception) toute la dette due pour les péchés et doit être prolongée par la vertu de pénitence qui relève de nos propres choix et possibilités.

Par les paroles, « souviens-toi de moi lorsque tu viendras dans ton Royaume, » Dismas manifeste son repentir, affirme son ferme propos de changer de vie, présente sa demande de pardon. Par les mots « aujourd’hui même, tu seras avec moi en paradis, » Jésus l’absout de tous ses péchés. Pour sa pénitence, Dismas choisit la plus évidente, celle qui est à sa portée : supporter patiemment sa souffrance de crucifié. Aussi, il se tait face à la foule de ceux qui vomissent leur haine pour Jésus et ses disciples, prend sur lui ses souffrances et les offre à Dieu en union avec celles du Christ.

Parce qu’il s’est totalement détourné du péché et s’est donné sans réserve au Christ, le fruit de la Passion de Jésus a pu se déployer pleinement en Dismas et il a pu satisfaire pour toute une vie de brigandage en l’espace de trois heures. Ne croyons surtout pas qu’il n’a, pour autant, concédé aucun effort : il a supporté sans se plaindre les tourments horribles du crucifiement. Mais sa dette si grande soit-elle a été compensée jusqu’au dernier sou par les mérites de Jésus et son amour reconnaissant pour le Sauveur.

« La charité couvre une multitude de péchés » nous dit saint Pierre (1 Pierre 4, 8) ; Dismas a satisfaisait pleinement à la justice de Dieu en accueillant sa miséricorde, en l’exerçant à son tour envers ses compagnons d’heureuse infortune, Jésus dont il défend l’innocence vis à vis de ses ennemis, Gesmas qu’il tente de ramener sur le droit chemin.

Parce qu’il s’est tourné vers Jésus aussi résolument que Marie-Madeleine, renonçant définitivement à son ancienne vie de péché, on peut dire de lui comme le Sauveur d’elle : « c’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés : car elle a beaucoup aimé » (Luc 7, 47).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.