Prie pour le pape, les évêques, les prêtres

Contemplons

La vénérable mère Louise-Marguerite Claret de la Touche

Méditons

Le 3 août 1973, Marie dit à sœur Agnès : « Prie beaucoup pour le Pape, les évêques et les prêtres. Depuis ton baptême, tu as toujours prié fidèlement pour eux. Continue de prier beaucoup, beaucoup. Transmets à ton supérieur ce qui s’est passé aujourd’hui et obéis-lui dans tout ce qu’il te dira. Présentement, il demande qu’on prie avec ferveur. »

Cette demande de Marie de prier pour le Pape, les évêques, les prêtres, n’est pas nouvelle. En bien des endroits, elle demande avec insistance qu’on prie pour le Pape en butte à tant de contradictions, portant une si lourde croix, pour les évêques et les prêtres afin qu’ils soient fidèles à leur vocation, à leur mission…

On a tendance à considérer qu’un prêtre doit prier pour nous et non l’inverse. « Il est prêtre pour ça » dit-on communément. On a aussi tendance à considérer qu’il n’a pas besoin qu’on prie pour lui puisqu’il est un homme de Dieu. On oublie qu’il est avant tout un être humain comme tous les autres, et que comme tel, il a ses faiblesses, ses fragilités, ses tristesses, ses souffrances, ses péchés. Tous, prêtres et laïcs, nous avons besoin du soutien de la prière pour traverser cette vie. C’est conscient de cela que, dès le premier jour de son pontificat, le Pape François demande avec insistance du haut du balcon de Saint-Pierre : « Je vous demande de prier pour moi. J’en ai tellement besoin. N’oubliez pas cela… » 

La sainteté d’un prêtre rejaillit sur toute la multitude de ses paroissiens. Inversement, on sait bien le scandale que provoque la chute d’un seul prêtre. C’est pour cela que leur sanctification est un enjeu crucial pour l’Eglise. Saint Jean-Paul II dit à ce sujet : « En contact constant avec la sainteté de Dieu, le prêtre doit devenir saint lui-même. Le monde demande de saints prêtres. Seul un saint prêtre peut devenir un témoin transparent du Christ et de son Evangile dans un monde sécularisé. Une pastorale efficace ne peut se développer que sur le terrain de la sainteté sacerdotale. Les fruits durables des efforts pastoraux naissent de la sainteté du prêtre. » Ce à quoi la vénérable mère Louise-Marguerite Claret de la Touche, visitandine qui reçoit les confidences de Jésus, ajoute : « Voilà tout le plan de Jésus : le prêtre rempli d’amour communiquera les flammes divines aux âmes placées sous son influence directe ; celles-ci réchaufferont à leur tour les âmes qui seront autour d’elles et ainsi, peu à peu, l’amour infini reprendra possession du monde. »

Sainte Thérèse de Lisieux nous rapporte de son pèlerinage à Rome : « Pendant un mois, j’ai rencontré beaucoup de saints prêtres ; et j’ai vu que, si leur sublime dignité les élève au-dessus des anges, ils n’en sont pas moins des hommes faibles et fragiles. Donc, si de saints prêtres, que Jésus appelle dans l’Evangile : le sel de la terre, montrent qu’ils ont besoin de prières, que faut-il penser de ceux qui sont tièdes ?… O ma Mère, qu’elle est belle notre vocation !… Nous offrons nos prières et nos sacrifices pour les apôtres du Seigneur ; nous devons être nous-mêmes leurs apôtres, tandis que, par leurs paroles et leurs exemples, ils évangélisent les âmes de nos frères. »

A mère Louise-Marguerite de la Touche, Jésus confie le 6 juin (fête du Sacré-Cœur) : « Le prêtre est un être tellement investi par le Christ qu’il devient presque un Dieu, mais c’est un homme aussi et il faut qu’il le soit. Il faut qu’il sente les faiblesses, les luttes, les douleurs, les tentations, les craintes, les révoltes de l’homme ; il faut qu’il soit misérable pour être miséricordieux ; et il faut aussi qu’il soit fort, qu’il soit pur, qu’il soit saint pour être sanctifiant. Il faut que mon prêtre ait le cœur large, tendre, ardent, puissant pour aimer. Il a tant à aimer, le prêtre ! Il faut qu’il m’aime, moi, son Maître, son frère, son ami, son consolateur, comme je l’ai aimé, et je l’ai aimé jusqu’à confondre ma vie avec la sienne, jusqu’à me rendre obéissant à sa parole. Il doit aimer encore mon épouse, la sienne, la sainte Eglise, et de quel amour, d’un amour passionné et jaloux, jaloux de sa gloire, de sa pureté, de son unité, de sa fécondité. Enfin il doit aimer les âmes comme ses enfants. Quel père a autant d’enfants à aimer que le prêtre ? »

A nous aussi, Marie dit : « prie pour le Pape, les évêques, les prêtres » car leur sainteté dont le monde a tant besoin, ne dépend pas que d’eux mais aussi de nous et de notre ardeur à la prière, notamment du rosaire.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

Le rosaire : toujours et encore !

Contemplons

Notre Dame apparait à Pontmain le 17 janvier 1871

Méditons

Nous revoilà à parler du rosaire. Encore ?! Me direz-vous ! Eh bien oui, encore et toujours, Notre Dame demande qu’on dise le rosaire. Et, d’apparition en apparition, elle ne se fatigue pas de nous le répéter. C’est ainsi que le 6 août 1973, elle dit à sœur Agnès : « Récitez chaque jour les prières du rosaire. Avec le rosaire, priez pour le Pape, les évêques et les prêtres. »

Le rosaire est l’arme dans la bataille qui oppose le Ciel à l’enfer. A la rue du bac (1830), Marie dit à sainte Catherine Labouré : « le chapelet est le trésor de la communauté » (au passage elle se plaint qu’il est récité trop vite !). A Lourdes, le chapelet préside chacune des rencontres de Marie avec Bernadette. A Pontmain, la Sainte Vierge organise elle-même une veillée au cours de laquelle on prie le chapelet. A Fatima, elle demande la récitation quotidienne du chapelet pour obtenir la paix dans le monde et la fin de la guerre. A l’Ile-Bouchard, elle se sert de quatre petites filles pour apprendre (ou réapprendre !) à la foule à prier le chapelet. Et, pour bien manifester l’importance du rosaire, elle l’exhibe à son bras à chacune de ses visites à notre monde. Combien de saints, de Papes, dont les plus grands, exaltent les vertus du rosaire et engagent à le réciter chaque jour avec dévotion ? Le Pape Pie XII proclame : « Le rosaire est le plus grand trésor du Vatican. » Saint Jean-Paul II affirme que « le rosaire est la solution à tous vos problèmes. » Quant à sœur Lucie de Fatima, elle dit à qui veut l’entendre : « Il n’y a aucun problème, je vous le dis, si difficile qu’il soit, qui ne puisse être résolu par la prière du saint rosaire. »

Si Marie réclame la prière du rosaire avec tant d’insistance, c’est parce que Dieu lui-même souhaite que nous le lui offrions chaque jour. En effet, même placée au sommet de la gloire, Marie reste ce qu’elle s’est proclamée à l’Annonciation : une humble servante. Jamais elle ne demanderait quoi que ce soit qui ne réponde parfaitement au vouloir divin. Ainsi, si elle nous demande le rosaire avec tant d’insistance, c’est parce que Dieu lui a confié la mission d’amener le monde à la conversion par ce moyen.

Pour essayer de se faire une idée de la puissance du rosaire, transportons-nous à Pontmain en ce soir du 17 janvier 1871. Sous la conduite du curé, l’abbé Guérin, les petits voyants et la foule qui s’est rassemblée autour d’eux en cette froide soirée d’hivers, disent le chapelet. Au fur et à mesure des Ave Maria, les enfants voient de petites étoiles d’or se poser sur la robe bleue de Marie. Si bien qu’à la fin du chapelet, la robe de Marie est presque entièrement couverte d’or. Ces étoiles d’or qui couvrent sa robe, symbolisent la puissance d’intercession que nous lui conférons auprès de Dieu par nos rosaires.

Lors de la Messe, le prêtre, au moment de l’offertoire, verse une petite goutte d’eau dans le calice qui contient le vin de la consécration. Cette goutte d’eau, c’est la petite part que nous ajoutons au Sacrifice rédempteur du Christ, l’offrande de nous-mêmes que nous apportons à celle du Christ et qui prend, parce qu’unie à la Passion de Jésus, une valeur infinie. Il en va de même du rosaire. Malgré toute sa perfection, Marie ne peut s’approcher du Sauveur les mains vides. Il lui faut le concours de nos prières, de nos rosaires, de nos sacrifices. Même si, en soi, ils n’ont que peu de valeur parce que maculés de nos péchés, portés par elle, ils prennent une valeur inimaginable car enrichis de tous ses mérites. Et, c’est enrichis encore des mérites infinis de Jésus, notre seul médiateur, qu’ils sont déposés en offrande d’agréable odeur devant le Père qui les reçoit avec complaisance des mains du Fils accompagné de sa Mère.

Oui, redisons-le toujours et encore : c’est le rosaire qui sauvera le monde ! Et tel sera le cas, parce que Dieu en a décidé ainsi ! Alors ne perdons pas de temps en vaines polémiques et faisons ce que le Ciel nous demande. Disons le rosaire en remerciant Dieu d’avoir lié le salut à des moyens aussi simples.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

La cohorte des âmes victimes

Contemplons

Saint Padre Pio bénissant la foule à la fin de la Messe

Méditons

Le vendredi 3 août 1973, sœur Agnès reçoit le message suivant : « Ma fille, ma novice, aimes-tu le Seigneur ? …. Je souhaite des âmes pour Le consoler. Pour adoucir la colère du Père Céleste, je souhaite, avec mon Fils, des âmes qui réparent, par leur souffrance et leur pauvreté, pour les pécheurs et les ingrats…. Avec mon Fils, je suis intervenue tant de fois pour apaiser le courroux du Père. J’ai empêché la venue de calamités en lui offrant les souffrances du Fils sur la Croix, son précieux Sang, les âmes bien-aimées qui le consolent et forment la cohorte des âmes victimes »

La « cohorte des âmes victimes » constitue le paratonnerre de la justice divine. A la suite de Marie, elles s’unissent à la Passion de Jésus pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. C’est notamment, pour elles que saint Paul écrit : « maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Eglise » (Col 1, 24). Et par ailleurs : « Je porte dans mon corps les stigmates (marques) des souffrances de Jésus » (Gal 6, 17).

La première personne connue pour avoir porté les stigmates visibles de la Passion, fut saint François d’Assise au XIIIe siècle. Le Pape Sixte V (1585-1590), un franciscain, instaura la fête de l’impression des stigmates de saint François au 17 septembre et le Pape Paul V (1605-1621) l’étendit à l’Eglise universelle. Peut-être qu’il y a eu d’autres cas de stigmatisation avant saint François d’Assise mais l’histoire n’a pas retenu de noms. Par contre, à partir de saint François jusqu’au début du XXe siècle, on recense 321 stigmatisés dont 85% sont des femmes et pour la plupart religieuses. Un tiers d’entre eux a été canonisé (saint Padre Pio, sainte Véronique Giulianni, sainte Catherine de Ricci, la bienheureuse Alexandrina de Baltazar, Marthe Robin, Thérèse, Neumann… en Alsace, nous avons eu Françoise Barthel, stigmatisée à Andlau au XIXème siècle).

Ce qui caractérise ces « âmes victimes », c’est leur union au Christ, seul Rédempteur, leur offrande volontaire d’elles-mêmes selon la volonté de Dieu pour la réparation de leurs fautes personnelles et surtout celles de l‘humanité entière, dans la joie partagée avec le Christ qui a ardemment désiré sa Passion. Le débordement d’amour qui conduit à prendre en charge la souffrance des autres, dans la joie de les en délivrer, est le cœur du mystère des âmes victimes. A la bienheureuse Alexandrina de Costa, Jésus dit dans ce sens : « Ce sont les victimes de mes tabernacles qui soutiendront le bras de la justice divine, pour que le monde ne soit pas détruit, pour que ne viennent pas de plus grands châtiments. » Plus tard, il lui dira aussi : « Combien de victimes j’ai choisies et qui se sont refusées ! Si tu m’aimes, si tu es tout à moi, ne me refuse pas ce que je te demande. Sois ma victime. »

La première des âmes victimes et la plus éminente d’entre elles, fut la Vierge Marie qui s’est donnée pleinement au Père en union avec le Christ au pied de la Croix. Depuis ce jour et jusqu’à la fin du monde, elle cherchera des « âmes victimes » qui, à son exemple, se donneront au Christ pour l’aider à porter la Croix du salut du monde et le consoler de l’indifférence des âmes. C’est bien le sens de ses paroles ce même 3 août 1973 : « Je souhaite des âmes pour le consoler. Pour adoucir la colère du Père Céleste, je souhaite, avec mon Fils, des âmes qui réparent, par leur souffrance et leur pauvreté, pour les pécheurs et les ingrats. »

Entendrons-nous son appel ?

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

Jésus et Marie souffrent-ils au Ciel ?

Contemplons

Marie en pleurs apparait à La Salette le 19 septembre 1846

Méditons

Lorsqu’on nous parle du paradis, on nous le décrit comme le lieu où les élus coulent des jours heureux dans la possession pleine et entière de Dieu qui les comble sans cesse et sans fin. Comment se peut-il alors que, lors de leurs apparitions, Jésus et Marie, se plaignent de la souffrance, de la tristesse que leurs infligent les péchés des hommes, leurs ingratitudes, leurs indifférences à réaliser leur salut ?

A Paray-le-Monial, Jésus confie à sainte Marguerite-marie Alacoque : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce Sacrement d’amour. Mais ce qui m’est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. »

A Syracuse (1953) et en bien d’autres endroits, les représentations de Marie versent des larmes. A La Salette, elle apparait en personne et, le visage baigné de larmes, déclare à Maximin et Mélanie : « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si lourd et si pesant que je ne puis plus le retenir. Depuis le temps que je souffre pour vous ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse pour vous ; et vous autres, vous nen faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous ! »

A Fatima, lors de sa troisième apparition, l’ange dit aux trois enfants : « Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ, horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu. »

Enfin, à Akita, le 6 juillet 1973, l’ange gardien dit à sœur Agnès : « Le monde actuel blesse le Très Saint Cœur de Notre-Seigneur par ses ingratitudes et ses injures. La blessure de Marie est beaucoup plus profonde et douloureuse que la tienne… » Le 3 août, la Sainte Vierge dit : « Beaucoup d’hommes en ce monde affligent le Seigneur. Je souhaite des âmes pour le consoler. Pour adoucir la colère du Père Céleste, je souhaite, avec mon Fils, des âmes qui réparent, par leur souffrance et leur pauvreté, pour les pécheurs et les ingrats. »

Est-il possible que nos mauvais comportements, nos péchés assombrissent la lumière du paradis et y introduise la tristesse ? Non, si tel était le cas, ce ne serait plus le paradis. Et, comment la multitude des élus dont nous affirmons le bonheur sans fin et sans limite, pourrait-elle se réjouir, sachant que celui qui est à l’origine de leur félicité, souffre des péchés des hommes et cherche des consolateurs ? Au Ciel, il a pourtant tous les consolateurs qu’il veut et tous les élus ne sont préoccupés que de lui rendre grâce et louange sans fin. Voilà un grand mystère auquel il est difficile de trouver une réponse satisfaisante.

Retenons que le Ciel veut nous faire comprendre qu’il n’est pas indifférent au sort de ses créatures, d’aucune d’entre elles et que le salut de chacune lui tient à cœur. Retenons que Jésus et Marie sont à ce point sensibles à tout ce qui vient de nous, qu’ils en souffrent d’une manière qui nous échappe mais tout de même bien réelle. Retenons, enfin, que la souffrance de Dieu, des élus, est une souffrance d’excès d’amour. Et, la souffrance de celui qui aime diffère de celle de celui qui n’aime pas dans le fait qu’il l’accepte et l’offre pour la rendre féconde. En cela, Jésus et Marie poursuivent l’œuvre qu’ils ont commencé ici-bas !

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

La plaie de la main

Contemplons

Thérèse Neumann, stigmatisée allemande, revivant la Passion de Jésus

Méditons

Même si le lien avec les apparitions d’Amsterdam est évident, à Akita, le Ciel ne réitère pas sa demande de voir promulguer le dogme de Marie « médiatrice, avocate, corédemptrice. » Il souligne et confirme néanmoins la participation intime de Marie à la Passion de Jésus par un signe. En effet, une plaie qui suinte du sang apparait dans la main droite de la statue de Notre Dame de tous les peuples.

Le 28 juin 1973, alors que sœur Agnès est en prière, une petite plaie en forme de croix apparait sur sa main gauche, lui procurant une grande douleur. Dans la nuit du 5 au 6 juillet, la douleur est insupportable et sœur Agnès prie Dieu de lui venir en aide. Vers 3 heures du matin, elle entend son ange gardien lui dire : « Ne crains pas. Ne prie pas seulement à cause de tes péchés, mais en réparation de ceux de tous les hommes. Le monde actuel blesse le Très Saint Cœur de Notre-Seigneur par ses ingratitudes et ses injures. La blessure de Marie est beaucoup plus profonde que la tienne. Maintenant, allons ensemble à la chapelle. »

Sœur Agnès reste dans la chapelle et prie sans voir passer le temps. A 5 heures du matin, les autres sœurs arrivent dans la chapelle pour l’office des matines. Toutes constatent que la main gauche de la statue de la Vierge suinte du sang. Le phénomène se reproduit le 12 juillet et jusqu’au 27 juillet. Ce jour, après avoir assisté à la messe, sœur Agnès entend la voix de l’ange lui dire : « Tes souffrances prennent fin aujourd’hui. Grave soigneusement au fond de ton cœur la pensée du sang de Marie. Le sang versé par Marie a une profonde signification. Ce sang précieux a été versé pour demander votre conversion, pour demander la paix, en réparation des ingratitudes et des outrages envers le Seigneur. Comme la dévotion au Sacré-Cœur, appliquez-vous à la dévotion au Précieux Sang. Priez en réparation pour tous les hommes. Dis à ton supérieur que le sang est versé aujourd’hui pour la dernière fois. Ta douleur prend fin aujourd’hui. Rapporte-lui ce qui s’est passé aujourd’hui. Il comprendra tout, tout de suite. Et toi, observe ses directives. » L’écoulement continu de sang de la main de sœur Agnès disparait, en effet, ce jour-là, bien que la plaie soit visible encore deux mois.

La plaie de la main de la statue de Notre Dame de tous les peuples, ainsi que les paroles de l’ange, soulignent la participation de Marie à la Passion de Jésus. Les théologiens parlent de « transfixion » à savoir qu’en son âme, Marie a tout vécu, tout ressenti de la Passion de Jésus. Si bien que rien de ce que le Fils a souffert pour le salut du monde, n’a échappé à l’amour de la Mère. La plaie de la main de la statue qui suinte du sang indique que Marie a été associée pleinement à la Passion de Jésus et que, comme nous le chantons dans le Stabat Mater, « les plaies de Jésus-Christ sont profondément gravées dans son cœur. » Elle souligne aussi que, dans la gloire du Ciel, le Cœur Immaculé de Marie bat à l’unisson du Cœur de Jésus, qu’il se réjouit et s’attriste des mêmes choses. Blaise Pascal, écrit dans ses « Pensées » que « le Christ sera en agonie jusqu’à la fin du monde » indiquant que le Sauveur n’entrera en repos que lorsque la dernière âme aura été sauvée. Il rajoute aussi « qu’il ne faut pas dormir pendant ce temps-là. » La plaie de la main de Marie qui suinte du sang, nous montre qu’elle partage jusqu’au plus intime son souci du salut des âmes et qu’elle, contrairement à nous, ne dort pas.

La plaie de la main de la statue qui suinte du sang, celle de la main de Sœur Agnès, renvoient à la participation que chaque âme doit prendre à son salut et à celui de toutes. Elles renvoient en cela aussi au rôle des « âmes victimes. » En effet, ces dernières sont le paratonnerre de la justice divine car elles s’offrent en victimes d’amour pour consoler Dieu de la tristesse dans laquelle le plonge le désamour des âmes. A la tête de toutes ces « âmes réparatrices » se trouve la Sainte Vierge, la reine des martyrs, celle qui, plus que quiconque, s’est unie à la Passion de Jésus. A sa suite, il y a toutes les âmes stigmatisées parmi lesquelles nous pouvons citer saint François d’Assise, saint Padre Pio, Thérèse Neumann (dans son livre « la Stigmatisation », le docteur Imbert-Gourbeyre en recense 321 depuis saint François d’Assise jusqu’à la fin du XIXème siècle). La Plaie de la main de Sœur Agnès est la participation que le Ciel lui donne de prendre dans la Passion de Jésus, à la suite de Marie, pour le salut du monde. C’est ça la « corédemption » : c’est souffrir dans sa chair ce qu’il reste à souffrir de la Passion du Christ pour son corps qu’est l’Eglise » (Col 1, 24).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

Médiatrice, avocate, corédemptrice

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Cardinaux et évêques en prière devant la Dame de tous les peuples

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En choisissant de délivrer son message par le moyen d’une statue la représentant comme la Dame de tous les peuples, Marie indique qu’il s’inscrit dans la suite de celui d’Amsterdam où elle se présente comme « médiatrice, avocate et corédemptrice. » L’un des éléments principaux de son message d’Amsterdam est d’ailleurs sa demande au Pape d’élever ces trois titres au niveau de cinquième dogme marial (les quatre dogmes mariaux sont la maternité divine proclamée en 431, la virginité perpétuelle en 649, l’Immaculée Conception en 1854, l’Assomption en 1950).

Il est déjà arrivé que lors d’une apparition, Marie fasse une demande au Pape et à la hiérarchie de l’Eglise. A Fatima, par exemple, elle demande au Saint-Père de consacrer le monde à son Cœur Immaculé. Cependant, jamais auparavant, elle n’a demandé la proclamation d’un dogme de foi. Elle souligne qu’elle « n’apporte pas de nouvelle doctrine. C’est bien les anciennes notions que j’apporte » (4 avril 1954) et précise à l’adresse du Pape et des théologiens que ce dogme de la corédemption de Marie fera l’objet d’un « combat dur et pénible » (5 octobre 1952). Cependant, « quand il aura été proclamé, la Dame de tous les peuples donnera la paix, la vraie paix au monde » (31 mai 1954). 

Les opposants à la proclamation de ce dogme se plaisent à rappeler les mots de saint Paul : « Il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et l’homme » (1 Timothée II, 5) qui est Jésus-Christ. Prétendre le contraire, serait de l’hérésie ! En effet, Marie n’est pas la source de la grâce. Cependant, par grâce et élection, elle est pleinement participante à l’œuvre du salut : par son « oui » de l’Annonciation, par son union intime à la Passion de Jésus, elle est associée au salut de toutes les âmes. Dire que Marie est corédemptrice, signifie que Dieu choisit de faire du « oui » de Marie un élément irremplaçable, indispensable à toute son œuvre de rédemption. Dieu aurait pu tout faire sans elle mais telle ne fut pas sa volonté. Au contraire, Il a voulu qu’en Marie, l’humanité prenne sa part de responsabilité au salut qu’il propose. Par extension, cela signifie qu’en Marie, Dieu nous rend chacun co-responsables de notre salut et de celui de tous les hommes. C’est là la raison de l’insistance de Marie pour qu’on prie et se sacrifie pour la conversion des pécheurs et de ses paroles à Fatima « beaucoup vont en enfer parce que personne ne prie et se sacrifie pour eux » (13 juillet 1917).

Les mots « médiatrice, » « avocate, » « corédemptrice » n’ont pas été employés en lien avec Notre Dame pour la première fois lors des apparitions d’Amsterdam. En effet, saint Augustin, saint Alphonse de Liguori et d’autres grands noms de l’Eglise (et pas des moindres !) ont défendu la médiation universelle de Marie. Saint Pierre Damien écrit : « Aucune grâce ne descend du ciel en terre sans passer par les mains de Marie » et saint Ambroise nous dit : « par elle vient au monde tout ce qui sort du ciel en fait de grâces. » Dans ce sens, Marie dit aussi à Fatima : « récitez le chapelet tous les jours, en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, car elle seule peut vous secourir » (13 juillet 1917). L’Eglise n’est d’ailleurs pas en reste dans sa liturgie puisqu’elle a institué la fête de « Marie médiatrice » que le Pape Pie XI a fixée au 31 août.

Depuis toujours, l’Eglise s’adresse à Marie en l’appelant « notre avocate » notamment dans le Salve Regina. Et, Marie n’a cessé de confirmer son titre au cours de ses apparitions. C’est ainsi qu’à La Salette, elle dit à Mélanie et Maximin : « Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. Pour vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres. » (19 septembre 1846).

Enfin, le terme de « corédemptrice » n’est pas nouveau non plus. Au contraire la corédemption de Marie a de nombreux défenseurs parmi lesquels on peut citer avec fierté saint Vincent Pallotti, saint Leopold Mandic, saint Maximilien Kolbe, sainte Edith Stein, saint Padre Pio, sainte Teresa de Calcuta, saint Jean-Paul II ou la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich.

Quand nous prions dans le Notre Père « que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » gardons à l’esprit, qu’il est aussi dans la volonté de Dieu qu’on reconnaisse à Marie la place que lui-même lui a attribuée dans l’œuvre du salut ! C’est fait au Ciel ; à nous de le faire sur la terre ! 

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

La symbolique de la statue

Contemplons

La statue de Notre Dame d’Akita

Méditons

La statue de Notre Dame d’Akita, celle par qui Marie a délivré son message, a été sculptée par un moine bouddhiste. Elle est en fait un ex-voto car sœur Kotake l’a faite exécuter en action de grâce pour sa guérison d’une maladie grave avec de l’eau de Lourdes. Quand elle a voulu faire sculpter une statue de la Vierge Marie, elle s’est mise en recherche d’un modèle. C’est là qu’elle est tombée sur une image de la Dame de tous les peuples telle qu’on la vénère à Amsterdam. Sœur Kotake ignorait alors tout des apparitions d’Amsterdam.

L’image, et donc la statue, de Notre Dame de tous les peuples constitue aussi bien un petit précis de théologie mariale qu’un condensé du message d’Amsterdam et d’Akita. Marie se tient debout sur le globe terrestre, en pleine lumière divine (comme la femme de l’Apocalypse est enveloppée de soleil), devant la Croix de son Fils. Tout autour, se pressent des brebis qui symbolisent tous les peuples de la terre. La voyante, Ida Peedermann, distingue un grand nombre de brebis de couleur noire et entend ces paroles : « Les peuples du monde entier ne trouveront pas le repos tant qu’ils… ne lèveront pas les yeux paisiblement sur la Croix, centre du monde » (31 mai 1951).

A Amsterdam, Marie donne à Ida des instructions détaillées pour l’exécution d’une peinture qui fait entrevoir sa part unique dans l’œuvre de rédemption du Christ, en se tenant devant la Croix mais aussi en montrant ses mains transpercées. Elle a souffert avec son Fils « spirituellement et plus encore physiquement » dit la Dame (1er avril 1951). Il suffit de penser à la Passion vécue par certains grands mystiques comme saint François d’Assise, la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich, saint Padre Pio ou toutes les âmes victimes stigmatisées pour comprendre que la souffrance de la Reine des martyrs n’était pas moindre.

La représentation des mains transpercées qui laissent jaillir les grâces, fait le lien entre la corédemption et la médiation universelle de Marie. Ces rayons, explique-t-elle, sont des « rayons de grâce, de rédemption et de paix. Par la grâce de mon Seigneur et Maître, le Père, dans son amour pour l’humanité, a envoyé comme Rédempteur son Fils unique dans le monde. Tous deux veulent à présent envoyer le Saint, le vrai Esprit qui lui seul peut être Paix. Donc : grâce, rédemption, paix » (31 mai 1951). Ces rayons montrent aussi que toute souffrance qui est offerte dans l’amour et en union avec le Christ porte grâce et bénédiction. Marie corédemptrice, médiatrice, est aussi celle qui, les pieds bien posés sur le globe, intercède pour nous, nous défend contre le mal, plaide notre cause. Elle est notre avocate.

En se tenant devant la Croix de Jésus, Marie nous montre que sa gloire actuelle lui vient de la Passion de son Fils et que toutes les grâces qu’elle répand sur la terre y trouvent leur origine. Elle-même, son Immaculée Conception, son Assomption, sa médiation auprès du Sauveur, sont des grâces que le Christ lui a acquises par son sacrifice sur la Croix. Et si elle se tient, sur le globe devant la Croix qui le surmonte, les bras écartés, à la manière de Notre Dame de la médaille miraculeuse, à la rue du bac à Paris, c’est parce que son rôle est de répandre sur l’humanité les trésors de grâce que le Christ a acquis par son offrande de lui-même au Père, pour nous.

Petit détail : la ceinture de Marie. A Amsterdam, Notre Dame a pris le soin d’expliquer à Ida pourquoi la ceinture est nouée de cette façon qui ne ressemble à aucune autre dans ses apparitions passées. Le 15 avril 1951, Ida nous rapporte à ce sujet : « Je vois alors la Dame enlever la bande de tissu qu’elle porte à la taille. C’est un linge très long ; elle me montre comment elle le noue. De la main gauche, elle en tient une extrémité ; de la main droite, elle le fait passer deux fois autour de sa taille jusqu’à ce que les deux extrémités se rejoignent. De la main gauche, elle rabat celle de gauche derrière la bande de tissu de manière à en laisser dépasser un bout. « Ecoute bien ce que cela signifie » dit la Dame, « c’est comme le linge qui ceint les reins du Fils. C’est que je me tiens, en tant que Dame, devant la Croix du Fils. » La ceinture fait donc référence au périzonium, le linge que Jésus portait autour de la taille sur la Croix, manifestant la profonde union de Marie à son Fils dans la Passion.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

 

Les apparitions d’Amsterdam

Contemplons

La Dame de tous les peuples

 

Méditons

Si le lien entre les apparitions de Lourdes, Fatima et Akita sont évidents, il l’est plus encore avec celles d’Amsterdam. En effet, la statue de Notre Dame d’Akita est une reproduction de la Dame de tous les peuples telle qu’elle s’est présentée à Ida Peederman (1905-1996).

Ida Peederman a été gratifiée de 55 apparitions de la Mère de Dieu entre le 25 mars 1945 (fête de l’Annonciation) et le 31 mai 1959 (fête de la Visitation). Au cours de visions prophétiques, Notre Dame dévoile à Ida la situation actuelle de l’Eglise et du monde et lui révèle dans ses messages le plan de Dieu pour contrer le mal galopant. Le Seigneur veut se servir d’elle, la Mère, pour sauver le monde de grandes catastrophes. C’est dans ce but qu’elle donne aux peuples et aux nations une image et une prière : « Seigneur Jésus-Christ Fils du Père, envoie à présent ton Esprit sur la terre. Fais habiter l’Esprit-Saint dans le cœur de tous les peuples afin qu’ils soient préservés de la corruption, des calamités et de la guerre. Que la Dame de tous les peuples, la bienheureuse Vierge Marie, soit notre avocate. Amen. »

Au sujet de cette prière, Marie dit à Ida : « vous, peuples de ce temps, sachez que vous êtes sous la protection de la Dame de tous les peuples ! Invoquez-la comme avocate ; demandez-lui d’écarter toutes les calamités. Demandez-lui de bannir la corruption de ce monde. De la corruption proviennent les calamités ; de la corruption proviennent les guerres. Par ma prière, vous demanderez que cela soit épargné au monde. Vous ne connaissez ni la grandeur ni l’importance qu’a cette prière auprès de Dieu » (31 mai 1955).

En choisissant une représentation de la Dame de tous les peuples pour transmettre son message au monde, Marie confirme celui donné à Ida Peederman et indique que celui d’Akita s’inscrit dans le prolongement de celui d’Amsterdam. Oui, une catastrophe menace le monde ! Oui, elle est celle à qui Dieu a confié de mener l’humanité à la repentance afin que, comme aux Ninivites, il puisse leur pardonner et renoncer aux châtiments annoncés.

La prière donnée par la Dame de tous les peuples fait partie des prières habituelles de la petite communauté des sœurs d’Akita. Lors de la première apparition, le 6 juillet 1973, l’ange gardien invite sœur Agnès à la réciter avec lui, accréditant ainsi les apparitions d’Amsterdam.

La reconnaissance des apparitions d’Amsterdam a été un enfantement difficile. En effet, elles connurent plusieurs condamnations avant d’être reconnues et authentifiées par Mgr Punt, évêque de Haarlem-Amsterdam.

En effet, le 7 mai 1956, Mgr Johannes Petrus Huibers déclare qu’il n’y a « aucune preuve du caractère surnaturel des apparitions » et il interdit la vénération publique de la Dame de tous les peuples. La Congrégation pour la doctrine de la foi confirme sa position le 13 mars 1957, puis à nouveau les 24 mai 1972 et le 25 mai 1974. Le 31 mai 1996, Mgr Bomers, évêque de Haarlem donne l’imprimatur à la prière donnée par Marie pour la dévotion privée et fait procéder au couronnement de la statue de « la Dame de tous les peuples. »

Le 31 mai 2002, Mgr Joseph Marie Punt, évêque de Haarlem-Amsterdam reconnaît comme authentiques et dignes de foi les messages et les apparitions de la « Dame de tous les peuples » à Amsterdam. Dans sa déclaration, il est dit : « Comme on le sait, mon prédécesseur, Mgr H. Bomers, et moi-même avons approuvé en 1996 la dévotion publique de la Vierge Marie sous le titre de « Dame de tous les peuples. » Depuis lors, six années se sont écoulées. Je constate que la dévotion a acquis une place dans la vie religieuse de millions de personnes à travers le monde entier et qu’elle a obtenu le soutien de nombreux évêques… Dans la pleine reconnaissance de l’autorité du Saint-Siège, c’est à l’évêque qu’il revient de s’exprimer en toute conscience sur l’authenticité de ce qui est révélé ou a été révélé à une personne de son diocèse. A cette fin, j’ai sollicité une fois de plus l’avis de quelques théologiens et de quelques psychologues… Concernant les fruits et autres événements relevés, j’ai également demandé l’avis d’un certain nombre d’évêques qui connaissent dans leur diocèse une forte dévotion à la Vierge Marie sous le titre de « Mère et Dame de tous les peuples. » Quand je relis tous ces avis, témoignages et événements et que je les considère dans la prière et la réflexion théologique, je suis amené à établir que les apparitions d’Amsterdam relèvent d’une origine surnaturelle. »

La prière reçoit son approbation officielle de la Congrégation pour la doctrine de la foi en 2006.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

Lourdes, Fatima et Akita

Contemplons

Notre Dame de Fatima

Méditons

Les apparitions d’Akita s’inscrivent dans la continuité de celles de Lourdes (1858) et de Fatima (1917). Force est de constater que le Ciel prend bien soin de souligner le lien qui existe entre les trois.

En effet, la conversion de sœur Agnès fait suite à sa guérison en 1956 grâce à de l’eau de Lourdes qu’on lui fait boire alors qu’elle est dans le Coma. Après avoir avalé quelques gouttes, elle reprend connaissance et sa paralysie disparaît progressivement. La supérieure de la Communauté, sœur Kotake, est aussi guérie d’une grave maladie par l’eau de Lourdes fin des années 60. C’est en action de grâce qu’elle fait sculpter la statue de Notre Dame qui a suinté de l’huile, a versé des larmes à 101 reprises. C’est par cette statue que la Sainte Vierge a transmis ses messages.

A Lourdes, Marie demande à Bernadette « d’aller boire à la fontaine et de s’y laver. » Par cette démarche à laquelle elle convie tous les baptisés, elle nous invite à nous purifier de nos péchés et à retourner à la source de notre baptême. Plus encore que la santé du corps, cette eau nous est donnée pour que nous recouvrions la santé de l’âme. Ne nous trompons pas : le message de Lourdes est avant tout un appel à la repentance et à la conversion.

Lors de sa première manifestation à sœur Agnès, son ange gardien lui apprend la prière que Marie a enseigné aux trois voyants de Fatima et qu’elle nous invite à reprendre après chaque dizaine du chapelet : « O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. » Quant à la prière des Servantes de l’Eucharistie, que la Sainte Vierge et l’ange gardien récitent avec sœur Agnès, elle ressemble étrangement à celle enseignée par l’ange de Fatima : « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément, et je vous offre le très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les Tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est lui-même offensé. Par les mérites infinis de son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »

Visiblement le Ciel veut montrer que le message d’Akita s’inscrit dans la continuité de ceux de Lourdes et de Fatima où Marie appelle à la conversion, à la pénitence et demande avec insistance qu’on récite le rosaire pour la paix dans le monde, la conversion des pécheurs. A Lourdes, elle dit le regard triste : « pénitence, pénitence, pénitence… priez pour la conversion des pécheurs… » Et Bernadette dira qu’elle n’a jamais vu un regard aussi triste que celui de Marie au moment où elle prononce ces mots : « on aurait cru qu’elle portait en elle toute la misère du monde. » A Fatima, juste avant de prendre congé des enfants, Marie dit « qu’on n’offense pas davantage Notre Seigneur qui est déjà trop offensé. » Lucie, François et Jacinthe sont, eux aussi, marqués par la profonde tristesse dans le regard de Marie.

Si Marie apparait à Akita, multipliant les références à Lourdes et à Fatima, c’est que les demandes qu’elle y a formulées n’ont pas été réalisées et que dans son insondable miséricorde, Dieu lui donne d’intervenir une nouvelle fois en notre faveur en nous invitant à la conversion.

A chacune de ses apparitions l’urgence augmente de quelques degrés. A Fatima, elle a dit sous le sceau du secret que « la première guerre mondiale va finir mais que si l’on ne se convertit pas, sous Pie XI, on en commencera une autre, pire… » Ce qu’elle a annoncé est venu : nous avons eu la seconde guerre mondiale qui fut pire que la précédente. A Akita, elle ne demande pas à sœur Agnès de garder le secret sur ses annonces mais de les transmettre, signe de l’urgence de son appel. 46 années se sont écoulées depuis : qu’avons-nous fait pour répondre à son appel ?

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

La prière des Servantes de l’Eucharistie

Contemplons

Représentation de Notre Dame d’Akita

Méditons

La Communauté des Servantes de l’Eucharistie a été fondée par Monseigneur Itô, peu de temps avant les apparitions de Notre Dame à Akita. C’est un ordre contemplatif peu connu en 1973 et qui aujourd’hui l’est à peine davantage. Cela dit, il a retenu l’attention du Ciel puisque c’est dans cette communauté qu’il a choisi de se manifester au monde.

Dès son origine, cet ordre se pose à contre-courant de l’esprit du monde. En effet, il se développe dans la période de l’après-concile Vatican II, d’après mai 68, où on veut révolutionner la Messe, la réduire à un symbole, où l’on exalte l’épanouissement personnel et rejette la nécessité de la prière, de la pénitence, des sacrifices. Or la mission que Mgr Itô fixe aux religieuses est justement de s’immoler avec Jésus pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Le jour de la Fête-Dieu 1973, dans son homélie, il déclare aux sœurs : « Cette communauté a été consacrée au Saint-Sacrement et doit approfondir tout spécialement la dévotion au Cœur du Christ présent dans l’Eucharistie » ; qui dit « Cœur du Christ » dit esprit de réparation donc sacrifices, mortifications, renoncements…. La prière des Servantes de l’Eucharistie dit bien : « je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme. Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes… »

Cette prière reçoit l’imprimatur du Ciel puisque la Sainte Vierge en personne, l’ange gardien, invitent sœur Agnès à la réciter avec eux. La seule retouche que le Ciel voit à y faire, c’est de rajouter le mot « réellement » pour insister sur la présence effective du Seigneur dans l’Eucharistie.

Du mode opératoire du Ciel, nous pouvons donc déduire plusieurs choses.

La première est que l’institution de la communauté des Sœurs de l’Eucharistie répond à la volonté expresse du Ciel. La Sainte Vierge dira que « chacune des sœurs est sa fille irremplaçable. »

Cette prière est inspirée par l’Esprit-Saint pour notre temps. Elle a été composée par un homme ouvert à son action. Certains pourraient aller plus loin sans craindre la contradiction, en affirmant que cette prière a été composée par le Ciel lui-même, bénie par lui et donnée au monde par l’entremise de Mgr Itô. Le Ciel confirme ainsi que l’Esprit-Saint guide infailliblement son Eglise et lui prodigue tous les secours nécessaires en temps opportuns.

Cette prière est parfaite. Si elle contenait la moindre erreur théologique, la Sainte Vierge ne demanderait pas à sœur Agnès de la réciter avec elle, moins encore que toutes les sœurs la récitent souvent en prêtant attention à chaque mot. En elles, le Ciel nous invite nous aussi à rependre souvent cette prière dans le même esprit.

Cette prière est une réponse à tous les négateurs de la présence réelle car elle est sans ambiguïté sur ce point essentiel de la théologie catholique. La Sainte Vierge, la Mère de l’Eglise, elle qui a été unie à la vie, à la Passion de Jésus comme aucune autre créature, elle qui se tient face à Dieu au paradis, la soutient et l’encourage.

Enfin, cette prière rappelle à chacun que, si Jésus est le seul Sauveur des hommes et qu’il nous a acquis le salut à tous, il attend de nous que nous y contribuions par nos œuvres. Pour être sauvé, il ne suffit pas dire « Seigneur, Seigneur » (Mathieu 7, 21) mais il faut aussi accepter de « souffrir dans sa chair ce qu’il manque à la Passion du Christ » (Col 1, 24). Une foi qui n’agit pas est une foi morte (Jacques 2, 26). « Dieu qui t’a créé sans toi ne te sauvera pas sans toi » (saint Augustin).

La prière des Servantes de l’Eucharistie est un petit condensé de catéchisme eucharistique. Elle invite à se décider fermement pour le Seigneur et à lui emboiter le pas. Redisons-la souvent (surtout à l’offertoire de la Messe ou devant le Saint-Sacrement exposé) en prêtant attention à chaque mot comme le demande le Ciel. Prenons-la comme une grâce insigne car elle nous conforte dans notre foi à une époque où tout prêche le contraire.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.