Médiatrice, avocate, corédemptrice

Contemplons

Cardinaux et évêques en prière devant la Dame de tous les peuples

Méditons

En choisissant de délivrer son message par le moyen d’une statue la représentant comme la Dame de tous les peuples, Marie indique qu’il s’inscrit dans la suite de celui d’Amsterdam où elle se présente comme « médiatrice, avocate et corédemptrice. » L’un des éléments principaux de son message d’Amsterdam est d’ailleurs sa demande au Pape d’élever ces trois titres au niveau de cinquième dogme marial (les quatre dogmes mariaux sont la maternité divine proclamée en 431, la virginité perpétuelle en 649, l’Immaculée Conception en 1854, l’Assomption en 1950).

Il est déjà arrivé que lors d’une apparition, Marie fasse une demande au Pape et à la hiérarchie de l’Eglise. A Fatima, par exemple, elle demande au Saint-Père de consacrer le monde à son Cœur Immaculé. Cependant, jamais auparavant, elle n’a demandé la proclamation d’un dogme de foi. Elle souligne qu’elle « n’apporte pas de nouvelle doctrine. C’est bien les anciennes notions que j’apporte » (4 avril 1954) et précise à l’adresse du Pape et des théologiens que ce dogme de la corédemption de Marie fera l’objet d’un « combat dur et pénible » (5 octobre 1952). Cependant, « quand il aura été proclamé, la Dame de tous les peuples donnera la paix, la vraie paix au monde » (31 mai 1954). 

Les opposants à la proclamation de ce dogme se plaisent à rappeler les mots de saint Paul : « Il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et l’homme » (1 Timothée II, 5) qui est Jésus-Christ. Prétendre le contraire, serait de l’hérésie ! En effet, Marie n’est pas la source de la grâce. Cependant, par grâce et élection, elle est pleinement participante à l’œuvre du salut : par son « oui » de l’Annonciation, par son union intime à la Passion de Jésus, elle est associée au salut de toutes les âmes. Dire que Marie est corédemptrice, signifie que Dieu choisit de faire du « oui » de Marie un élément irremplaçable, indispensable à toute son œuvre de rédemption. Dieu aurait pu tout faire sans elle mais telle ne fut pas sa volonté. Au contraire, Il a voulu qu’en Marie, l’humanité prenne sa part de responsabilité au salut qu’il propose. Par extension, cela signifie qu’en Marie, Dieu nous rend chacun co-responsables de notre salut et de celui de tous les hommes. C’est là la raison de l’insistance de Marie pour qu’on prie et se sacrifie pour la conversion des pécheurs et de ses paroles à Fatima « beaucoup vont en enfer parce que personne ne prie et se sacrifie pour eux » (13 juillet 1917).

Les mots « médiatrice, » « avocate, » « corédemptrice » n’ont pas été employés en lien avec Notre Dame pour la première fois lors des apparitions d’Amsterdam. En effet, saint Augustin, saint Alphonse de Liguori et d’autres grands noms de l’Eglise (et pas des moindres !) ont défendu la médiation universelle de Marie. Saint Pierre Damien écrit : « Aucune grâce ne descend du ciel en terre sans passer par les mains de Marie » et saint Ambroise nous dit : « par elle vient au monde tout ce qui sort du ciel en fait de grâces. » Dans ce sens, Marie dit aussi à Fatima : « récitez le chapelet tous les jours, en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, car elle seule peut vous secourir » (13 juillet 1917). L’Eglise n’est d’ailleurs pas en reste dans sa liturgie puisqu’elle a institué la fête de « Marie médiatrice » que le Pape Pie XI a fixée au 31 août.

Depuis toujours, l’Eglise s’adresse à Marie en l’appelant « notre avocate » notamment dans le Salve Regina. Et, Marie n’a cessé de confirmer son titre au cours de ses apparitions. C’est ainsi qu’à La Salette, elle dit à Mélanie et Maximin : « Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. Pour vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres. » (19 septembre 1846).

Enfin, le terme de « corédemptrice » n’est pas nouveau non plus. Au contraire la corédemption de Marie a de nombreux défenseurs parmi lesquels on peut citer avec fierté saint Vincent Pallotti, saint Leopold Mandic, saint Maximilien Kolbe, sainte Edith Stein, saint Padre Pio, sainte Teresa de Calcuta, saint Jean-Paul II ou la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich.

Quand nous prions dans le Notre Père « que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » gardons à l’esprit, qu’il est aussi dans la volonté de Dieu qu’on reconnaisse à Marie la place que lui-même lui a attribuée dans l’œuvre du salut ! C’est fait au Ciel ; à nous de le faire sur la terre ! 

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

Laisser un commentaire