La vraie famille de Jésus

Méditons

Marie accomplit une mission extraordinaire dans des conditions ordinaires. En effet, elle conçoit Jésus de l’Esprit-saint (mission extraordinaire), le porte dans son sein pendant neuf mois, le nourrit de son lait, le soigne et l’éduque (conditions ordinaires car communes à tout être humain) pour le donner à sa mission de Rédempteur (mission extraordinaire). Elle accomplit envers Jésus Enfant les gestes de toutes les mères, pourvoyant à ses besoins physiologiques (nourriture, soins…) et psychologiques (amour, sécurité…). En « humble servante du Seigneur », Marie est entièrement donnée à sa mission de maman et porte jusqu’à sa perfection chrétienne les moindres gestes du quotidien. Plus encore, cette armure d’humilité, dont Marie est revêtue, l’empêche de céder à la moindre tentation d’amour propre ou d’abus de pouvoir sur celui qui, avant d’être son Fils, est le Fils de Dieu. Dès le premier instant de l’Incarnation, Marie sait que cet enfant ne lui est pas donné mais qu’il lui est confié. Comme pour tout parent son rôle consiste à aider cet enfant à trouver sa vocation et à l’accomplir « pour la gloire de Dieu et le Salut du monde ». Comme pour tout parent, elle doit accepter au fur et à mesure des années de s’effacer pour laisser toute la place à Jésus. Marie ne dressera pas l’ombre d’un obstacle à la vocation unique de Jésus. Elle ne comprendra pas toujours son attitude (pensons à son « pourquoi » dans la scène du recouvrement au Temple) mais le soutiendra sans réserve jusque dans les pires moments (elle est debout près de la Croix).

La relation de Marie à Jésus murit au fur et à mesure des années jusqu’à devenir une relation plus profonde encore que celle d’une Mère à son Fils. Si Marie a porté Jésus dans son sein pendant neuf mois, elle l’a porté toute sa vie dans son cœur et dans son âme : elle qui a « conservé toutes ces paroles les méditant dans son cœur » est véritablement entrée dans la pensée du Sauveur ; elle comprend ses motivations au point de s’associer à sa mission. Si, Marie est debout au pied de la Croix sans rien dire, c’est d’abord parce qu’elle a compris que cette épreuve est nécessaire (et que Jésus « désire » cette heure.) mais aussi parce qu’elle a fait le choix de s’associer au Sacrifice de Jésus. Marie aime Jésus d’un pur amour (c’est-à-dire dénué de tout égoïsme) et son Cœur bat à l’unisson de celui du Sauveur. Certains, parmi les plus savants, diront que les Cœurs de Jésus et de Marie n’en forment qu’un seul. Marie devient plus encore que la Mère de Jésus, elle devient sa disciple la plus accomplie. Jésus aime Marie parce qu’elle est sa mère ; il l’aime bien plus encore pour sa participation totale et sans réserve à sa mission de Rédempteur. C’est là le sens des paroles de Jésus : « Ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique, sont ma mère, sont mes frères ». Jésus ne rabaisse pas sa mère (comme on pourrait le croire au premier abord.) mais il met l’accent sur ce qui fait la véritable grandeur de Marie : avoir écouté la Parole de Dieu et l’avoir mise en pratique.

Marie est vraiment la Mère de Jésus par la nature mais elle l’est bien plus encore parce qu’elle a « écouté la Parole de Jésus et l’a mise en pratique ». Plus encore que celui des entrailles de Marie, Jésus est le plus beau fruit de son Cœur Immaculé.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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LA RENCONTRE DE MARIE

Contemplons

Ecoutons

Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur. (Jean 12, 26)

Méditons

Marie est là à tous les moments décisifs de la vie de Jésus, mais toujours en humble servante. Elle ne sort de l’ombre que lorsque par son exemple, elle peut nous entraîner à « faire tout ce que Jésus dira » (Jean 2, 5). Aussi, ne la voit-on pas le dimanche des rameaux, lorsque Jésus entre dans Jérusalem sous les acclamations. Les Evangiles ne mentionnent pas non plus sa rencontre avec Jésus sur le chemin du Calvaire mais sa présence, peu de temps après, au pied de la croix, donne à croire qu’elle a bien eu lieu. Marie reste dans l’ombre quand tout va bien pour laisser toute la place à Jésus, mais apparaît dès qu’il s’agit de répondre à la volonté de Dieu, de servir la cause de l’Evangile ou de venir au secours d’une détresse humaine : comment pouvait-elle ne pas être là, alors que son enfant, son Dieu la réclame près de lui.

Cette rencontre de Jésus et de Marie est si poignante, qu’une sainte pudeur nous interdirait presque d’en parler tellement il est difficile de traduire en mots toute la délicatesse avec laquelle ces deux âmes martyres se sont abordées en ces quelques brefs instants. Marthe Robin, Anna Katarina Emmerich, Maria d’Agreda, Maria Valtorta et bien d’autres mystiques, s’accordent à dire que Jésus et Marie ne se sont pas parlés lors de leur rencontre. Toutes rapportent que Jésus était dans un tel état de déchéance que Marie, qui aurait voulu le prendre dans ses bras, s’en est abstenue, de peur de rajouter encore à ses souffrances, car elle ne trouvait sur le corps de son Fils aucun endroit qui était sans meurtrissures. Prenant sur elle, Marie ne peut que dire : « Fils. » Jésus, prenant sur lui, ne peut que dire : « Mère. » Tout ce qu’ils voulaient se dire, l’a été dans le regard bref mais intense, qu’ils se sont échangés à ce moment-là. Et toutes soulignent les efforts que chacun a consentis pour se prendre en mains afin de ne pas rajouter à la douleur de l’autre.

Jésus a parlé à certaines âmes privilégiées de sa douleur de devoir infliger une telle souffrance à sa Mère, la personne qui méritait le moins de souffrir. Il lui aurait été facile de lui éviter toute cette douleur en l’envoyant chez son ami Lazare, par exemple, pendant quelques jours : le temps que la nouvelle de la mort de Jésus parvienne à Béthanie, il aurait été ressuscité. Mais l’offrande de Marie, unie à la sienne, était nécessaire : elle nous était nécessaire ! C’est parce que Marie était présente sur le chemin de croix de Jésus qu’elle peut se rendre présente sur tous nos chemins de douleurs. Et, comme nous dit sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, nous avons plus de chance qu’elle, car elle, elle n’avait pas de Sainte Vierge pour la consoler.

Personne n’a plus aidé Jésus dans sa Passion, que Marie et pourtant elle n’a pas porté la croix comme Simon, n’a pas essuyé le visage de Jésus comme Véronique. Elle n’a posé aucun geste concret que les Evangiles et la Tradition auraient pu relever et nous rapporter. Pourtant, c’est elle, qui en a fait le plus pour Jésus et pour nous. Marie a aidé Jésus de trois façons : en ne cédant toute sa vie à aucun péché, en acceptant le sacrifice rédempteur de son Fils depuis le premier instant de son Incarnation et, plus encore, en s’unissant à son offrande de lui-même à son Père, pour nous.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant un clou du crucifiement du Christ, conservé à Notre-Dame de Paris

Les Noces de Cana

Méditons

En lisant ce passage d’évangile, nous sommes de prime abord surpris de la réponse de Jésus à sa mère, alors qu’elle s’adresse à lui en toute humilité. En effet, ses paroles peuvent nous sembler abruptes, voire condescendantes alors qu’il n’en est absolument rien.

Marie ne s’en émeut pas puisqu’elle répond à la question de Jésus, « Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? »  par la recommandation qu’elle adresse aux serviteurs : « faites tout ce qu’il vous dira. ». Elle a toute confiance en Jésus. Elle préssent que les paroles de Jésus ont une portée qui, à présent, la dépasse et qu’elles concernent bien davantage que sa relation à son Fils. En effet, plus qu’à elle, ces paroles nous sont destinées, à nous, afin que nous prenions conscience de la mission éminente de Marie dans le plan du Salut.

L’heure de Jésus ne semble pas encore venue. Pourtant, Marie, l’humble servante du Seigneur, qui ne veut rien pour elle et s’accorde à la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit, s’avance vers Jésus pour lui demander d’intervenir dans une situation inextricable ; autrement dit, elle lui demande de manifester sa puissance au monde. Jésus ne s’est pas laissé détourner du plan divin par sa mère et Marie n’a pas voulu forcer Jésus à quoi que ce soit qui ne soit en concordance parfaite avec sa mission. Tous deux sont soumis à la volonté du Père qui conduit toutes leurs paroles, toutes leurs actions. C’est mue par le désir d’accomplir cette volonté supérieure du Père que Marie sort de sa réserve et que Jésus répond à sa mère, non comme un Fils mais comme le Sauveur.

La volonté du Père est que nous reconnaissions la place de Marie auprès de Jésus. Le premier miracle du Christ n’est pas réalisé au hasard des événements mais en un moment choisi, prévu et après l’intervention de Marie. Il est dans la volonté du Père, comme du Fils (et par conséquent aussi de l’Esprit-Saint), que nous voyions en elle une toute-puissance d’intercession, une auxiliatrice toujours écoutée ; portées par Marie, nos prières sont exaucées par Dieu, au-delà même de toutes nos espérances. Marie, quant à elle, emploie sa toute-puissance sur le Cœur de Dieu pour susciter les signes qui nous aident à croire en Jésus. C’est à la suite de son intervention aux noces de Cana que Jésus est révélé au monde dans sa véritable identité de Fils de Dieu et que les disciples croient en lui.

En s’adressant à Marie, Jésus ne lui dit pas « mère » mais « femme ». Les paroles de Jésus ne se limitent pas à elle, en tant que sa mère, mais s’adressent à l’ensemble des croyants et concernent la mission de Marie auprès de chacun d’entre eux. Le Vendredi-saint, du haut de la Croix, Jésus s’adressera de nouveau à la « femme », cette fois pour lui confier l’humanité tout entière et chacun en particulier.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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Le départ de Jésus pour la vie publique

Méditons

Le temps de la vie publique de Jésus est arrivé. Il a environ trente ans, lorsqu’un jour, il annonce à Marie que désormais il ne sera plus d’abord le fils, mais le Sauveur. Marie a toujours su que cette heure viendrait et depuis toujours, elle s’y est préparée.

Après la mort de Joseph, Jésus a été le seul soutien de Marie ; c’est lui qui a assuré, par son travail d’artisan charpentier, la subsistance de sa mère. A présent, il la quitte pour se consacrer entièrement à l’annonce du Royaume de Dieu. Bien des parents, des amis, des voisins ont dû dire à Marie que l’attitude de Jésus est pure folie, qu’elle procède d’une totale ingratitude ; certains ont même dû invoquer sentencieusement le quatrième commandement : « Tu honoreras ton père et ta mère », insistant sur le fait que Jésus le transgresse. Comme à chaque fois, Marie restera silencieuse face à toutes ces objections et se constituera le soutien indéfectible de Jésus. Même si elle se retrouve seule, peut-être même dans le dénuement, après le départ de Jésus, elle n’aura aucun geste, aucune parole, aucune pensée pour le retenir auprès d’elle. Dans son cœur, elle renouvelle encore une fois ce « oui » qu’elle a donné sans retour à l’Annonciation : elle n’a pas accueilli le Verbe de Dieu pour le garder pour elle seule mais pour Lui donner la possibilité de se donner au monde.

Au cours des années de l’enfouissement de Jésus à Nazareth, bien des discussions de la mère et du fils ont dû tourner autour de la Rédemption et de tout ce que la future vie publique de Jésus entrainerait (notamment sa Passion.). Entre eux s’est créée une intimité spirituelle d’une profondeur telle, que Marie est devenue, pour Jésus, plus encore que sa mère ; à présent, elle est son premier disciple. Jésus le dira à notre intention à tous, mais le faisant, il proclamera la louange de Marie : « ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique » (Luc 8,21). Personne, plus que Marie, n’a écouté la Parole de Dieu et l’a mise en pratique. Aux serviteurs de Cana, elle recommandera : « Tout ce que Jésus dira, faites-le. » On ne demande pas aux autres d’écouter quelqu’un qu’on n’écoute pas soi-même.

Tout laisse à penser que Marie reste à Nazareth pendant que Jésus parcourt le pays en annonçant la Bonne Nouvelle ; elle ne verra son fils qu’en peu d’occasions et ne sera près de Lui qu’à certains moments clés. Même si elle ne suit pas physiquement Jésus, elle sera proche de lui par le cœur. Elle apprendra, par un moyen ou un autre, les contradictions auxquelles Jésus devra faire face ; elle sera au courant de l’opposition des pharisiens et sentira s’approcher l’heure suprême du Calvaire. Comme elle a dû souffrir de toutes ces oppositions ; comme elle a dû prier pour que le Père ouvre les cœurs au message de Jésus.

Même si Marie sent le glaive de douleurs prophétisé par Siméon s’enfoncer dans son âme chaque jour un peu plus, à aucun instant, elle ne se mettra entre Jésus et sa mission. Au contraire, au fur et à mesure que s’avance l’heure des ténèbres, elle s’unit à son Fils et s’offre avec Lui « pour la gloire de Dieu et le Salut du monde ».

Quel exemple que celui de Marie. Qui mieux qu’elle peut nous aider à demeurer fidèle à Jésus au milieu des épreuves inhérentes à la vie chrétienne ? Que la pratique du rosaire, nous donne d’imiter Marie.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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CHUTES ET RELEVEMENTS DE JESUS

Contemplons

Ecoutons

Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu-dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha. (Jean 19, 17)

Méditons

Tout semble se liguer contre Jésus pour ajouter souffrances et difficultés à ce chemin de croix, qui a tous les aspects d’un chemin de torture : l’affaiblissement physique, le poids de la croix, la chaleur du jour, l’importance de cette foule hostile, qui l’invective et le houspille, la distance à parcourir, la montée à gravir… Aussi, Jésus, accablé, s’effondre à plusieurs reprises…

Les chutes de Jésus ne sont rapportées en aucun Evangile mais la piété populaire les a toujours tenues pour évidentes ; depuis toujours, elles font partie du Chemin de croix. Et les Evangiles ne contredisent en rien la piété populaire. Au contraire ! Pour Anna Katarina Emmerich, stigmatisée, qui a vécu la Passion à de nombreuses reprises, les chutes de Jésus ne sont d’ailleurs pas au nombre de 3 mais de 7. Si la Tradition n’en a retenu que 3, c’est à cause de la symbolique du chiffre, qui représente à la fois le divin, la plénitude et la totalité : les trois chutes de Jésus englobent toutes nos innombrables chutes humaines.

On a coutume d’appeler les stations du Chemin de croix concernées « Jésus tombe pour la première, la seconde, la troisième fois » et à focaliser notre attention sur le Sauveur qui s’effondre, plaqué au sol par le poids de la croix. Or, Jésus nous édifie bien plus par ses trois relèvements et sa détermination à aller jusqu’au bout, que par ses chutes. En effet, par ses relèvements, il nous enseigne à ne jamais nous laisser décourager dans les difficultés de la vie et à toujours aller de l’avant sur le chemin du salut. Personne n’a jamais été dans un état physique plus lamentable que lui, personne n’a porté une croix plus lourde que lui, personne n’a porté sa croix dans un climat de plus grande hostilité que lui. Aussi, si Jésus se relève malgré tout, c’est pour que nous nous relevions nous aussi de nos chutes sans jamais nous laisser aller au découragement, à la désespérance.

Tout péché est une chute. Par son premier relèvement, Jésus nous enseigne à ne pas nous complaire dans notre état de péché mais à toujours nous ressaisir « car sept fois le juste tombe, et il se relève, mais les méchants sont précipités dans le malheur » (Proverbes 24, 16). Le plus important n’est pas de ne jamais tomber (nous sommes de pauvres pécheurs) mais de toujours nous relever du péché par un ferme propos de ne pas le répéter.

Par son second relèvement, Jésus nous invite à ne jamais douter de sa miséricorde. Il a pris sur lui tous nos péchés y compris les plus horribles. Ce qui est impossible au pardon humain demeure toujours possible au pardon divin. « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine » (Isaïe 1, 18).La miséricorde de Jésus se mesure à tout ce qu’il a souffert pour nous. Elle est sans limite pour celui qui veut se relever en s’appuyant sur lui et recourir au sacrement de la réconciliation, lui-même prolongé par la vertu de pénitence.

Par son troisième relèvement, Jésus appelle tous ceux qui sont affligés à venir à lui, afin qu’ils reçoivent de lui, le Dieu fort, la force de poursuivre leur chemin de salut. «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Matthieu 11, 28-29).

A  saint Bernard de Chiaravalle (12ème siècle), Jésus révéla : « J’eus, en portant la croix, une plaie profonde de trois doigts et trois os découverts sur l’épaule. Cette plaie, qui n’est pas connue des hommes m’a occasionné plus de peine et de douleur que toutes les autres. Mais révèle-la aux fidèles chrétiens et sache que quelque grâce, qui me sera demandée en vertu de cette plaie, leur sera accordée. Et à tous ceux qui, par amour pour elle, m’honoreront chaque jour par trois Pater, Ave et Gloria, je pardonnerai les péchés véniels et je ne me souviendrai plus des mortels ; ils ne mourront pas de mort imprévue, à l’heure de leur mort, ils seront visités par la bienheureuse Vierge et ils obtiendront encore la grâce et la miséricorde. » (Cette prière et cette dévotion ont été recommandées par le Pape Eugène III).

Prière : Très aimé Seigneur, très doux agneau de Dieu, j’adore et je vénère la sainte plaie que vous avez reçue à l’épaule en portant au Calvaire la très lourde croix qui laissa découverts trois os saints, occasionnant une immense douleur.

Je vous supplie, en vertu des mérites de ladite plaie, d’avoir pitié de moi en me pardonnant tous mes péchés mortels ou véniels, en m’assistant à l’heure de ma mort et en me conduisant dans votre heureux Royaume. Amen. (3 Pater, Ave, Gloria)

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant un clou de la crucifixion du Christ conservé à Sainte Croix de Jérusalem

Le Recouvrement de Jésus au temple

Méditons

Essayons d’imaginer l’angoisse de Marie pendant ces trois jours de recherches. Jésus, son unique enfant est perdu sans qu’il n’y ait de faute ni de sa part ni de Joseph. Les chances de Le retrouver sont infimes car Marie et Joseph ont déjà fait une journée de marche et qu’il y a, par les routes et à Jérusalem, une foule immense venue pour les fêtes de la Pâque. La situation sera la même vingt ans plus tard quand Jésus entrera dans Jérusalem au moment de Pâques, sur un âne, au milieu d’une foule immense.

Marie ne s’est jamais plainte de rien mais son angoisse de la perte de Jésus a été telle, qu’aujourd’hui elle sort de sa réserve et en fait le reproche à Jésus. Ce sera la seule et unique fois. Vingt ans plus tard, elle perdra Jésus une seconde fois pendant trois jours dans des circonstances autrement plus tragiques ; cette fois-là, elle ne dira plus rien et se tiendra silencieuse au pied de la Croix de son Fils qui encore une fois est « aux affaires de son Père ».

Il est curieux de voir Jésus au milieu des docteurs de la Loi ; ça l’est davantage encore quand on observe ces-derniers écouter et interroger l’enfant, l’admirer pour la sagesse de ses réponses. Probablement que ce seront ces mêmes docteurs qui vingt ans plus tard interrogeront Jésus lors des différents procès, le traiteront de blasphémateur et le feront crucifier. Pourquoi ne comprennent-ils plus Jésus, pourquoi n’admirent-ils plus la sagesse de ses réponses ?

Marie retrouve Jésus au bout de trois jours de recherches ; dans vingt ans, elle le retrouvera après trois jours de désolation, le matin de pâques.

C’est au Temple que Marie et Joseph retrouvent Jésus. Ils ont épuisé toutes les solutions envisageables, ont interrogé toutes les personnes susceptibles de disposer d’un indice qui permettrait de retrouver Jésus. L’heure de Dieu a sonné ; il ne reste plus qu’une solution, s’en remettre à Celui pour qui rien n’est impossible. C’est dans cette perspective qu’ils se rendent au Temple et, finalement, y retrouvent Jésus. Par leur exemple, ils nous apprennent que Jésus se laisse trouver par ceux qui le cherchent sincèrement et qu’on le recouvre infailliblement dans le Temple, autrement dit dans les Sacrements. Prières page 2

LA CROIX

Contemplons

Ecoutons

Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus. (Luc 23, 26)

Méditons

Jésus n’a pas dormi depuis plus de 24 heures, il a été flagellé au-delà de ce qui est autorisé, il a été roué de coups, trainé d’un endroit à l’autre… Il a perdu énormément de sang, il est fiévreux et assoiffé… passons sur son état psychologique…

Il est à bout de forces et pourtant il doit, à présent, gravir le chemin qui mène au Calvaire, en portant la croix sur laquelle il sera immolé. Toujours silencieux et recueilli, Jésus reçoit la croix, l’accepte, non comme un supplice de plus, qu’il accepte de subir, mais comme le remède à tous nos maux. Le vendredi-saint, l’Eglise chante sur une mélodie triomphante : « Votre croix, Seigneur, nous l’adorons ; votre sainte résurrection, nous la louons et la glorifions. Voici en effet que, par le bois de la croix, la joie est entrée dans le monde entier. » (liturgie du vendredi-saint)

Le poids de la croix est écrasant. Les historiens, qui se fondent sur les reliques de la vraie Croix en bois de pin, estiment son poids à environ 75 kg. Aussi, en raison de son affaiblissement physique, bon nombre d’entre eux défendent la thèse que Jésus n’a porté que la partie transversale de la Croix. Cependant, selon le professeur André Marion de l’Institut d’Optique d’Orsay, qui a réalisé des études d’après le suaire de Turin et la tunique d’Argenteuil, les bandes reconstituées sur le dos des porteurs de ces linges, évoquent le portement de la croix entière. Les mystiques, comme Anna Katarina Emmerich, Marthe Robin ou Thérèse Neumann sont unanimes pour dire que Jésus a porté une croix entière et pleinement formée.

Comment Jésus a-t-il pu porter un tel poids ? C’est un fardeau écrasant pour un homme en bonne santé mais lui, si affaibli et si diminué ?! Jésus n’est qu’une seule plaie, et pourtant rien ne saurait le détourner de porter cette croix. Jésus veut nous montrer ainsi, que rien ne doit nous détourner du salut et que rien n’est plus important, en cette vie, que de travailler à parvenir au salut. Même écrasé par nos péchés et affaibli par nos faiblesses, nos passions, il nous faut avancer vers le salut en acceptant de porter la croix de notre devoir d’état, le moyen que Dieu nous donne pour le réaliser. Quelle que soit la dureté du chemin, Jésus nous enseigne à ne rien épargner pour réaliser la volonté de Dieu et à ne jamais ni nous en laisser détourner ni à y renoncer car le salut est à ce prix.

En portant une charge aussi surhumaine dans un tel état de déchéance, Jésus nous donne aussi à comprendre, que personne, en-dehors de lui, n’est en mesure de réaliser notre salut car lui seul est capable de porter un tel poids, et que le salut est le plus beau cadeau que le Créateur puisse faire à sa créature.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant un fragment de la Croix du Christ conservé à Notre-Dame de Paris

La vie cachée à Nazareth

Méditons

Dans la sainte famille de Nazareth s’accomplit un curieux mystère. D’une part, chacun a une position inversement proportionnelle à sa dignité, d’autre part, personne ne semble insatisfait de cette distribution des rôles.

La sainte famille reflète l’image de la sainte Trinité ; en son sein, Joseph à qui la famille est soumise, représente le Père ; Marie représente l’Esprit-Saint, de qui elle a conçu ; Jésus est le Fils, au sein de la Trinité, comme de la sainte Famille. En son sein, Jésus, Dieu même, s’en remet entièrement aux bons soins de Joseph et se soumet volontairement à son autorité. Même si la sainteté de Joseph n’est plus à démontrer, il n’en reste pas moins la créature à laquelle se soumet le Créateur. Marie est la Mère de Dieu, la « comblée-de-grâce » ; elle choisit délibérément d’imiter son Fils, Jésus, et de confier son devenir au petit charpentier de Nazareth. Dans la sainte Famille, rien n’est normal : c’est le moins digne qui commande à ceux qui le sont davantage. Joseph exerce l’autorité, secondé par Marie et Jésus se soumet aux deux.

Le plus étonnant est que tout le monde s’accommode de la situation et y trouve son plein épanouissement. La sainte famille de Nazareth est pauvre mais heureuse car fondée sur l’amour de Dieu et du prochain. Joseph ne prendra jamais aucune décision qui ne vise directement le service de Dieu et de sa famille. Pour cela, il ne recule devant aucun sacrifice et se renonce en permanence. Jésus dira plus tard : « que celui qui veut être le premier se fasse le serviteur de tous » ; Joseph n’a jamais cherché à être le premier mais d’emblée, il s’est fait le serviteur de sa famille et a employé l’autorité qui lui était donnée pour assurer fidèlement le quotidien des siens. Aucun acte, aucune parole ne trahira ne serait-ce que la moindre tentation d’abus d’autorité : il commande à Jésus et Marie comme on assume un service et non comme un moyen de soumettre ou de tirer profit.

Jésus et Marie aiment Joseph ; probablement que cet amour grandit chaque jour au regard des nombreuses difficultés que le chef de famille affronte pour l’amour des siens. Plus encore que l’aimer, Jésus et Marie respectent celui que Dieu leur a donné pour gardien et l’honorent d’une obéissance empressée qui ne leur coute pas car ils discernent chaque jour davantage l’éminente sainteté qui émane de son attitude. Dans la famille de Joseph, tout le monde sait se renoncer pour le bien de tous, pour l’amour de chacun et ça les rend tous heureux.

Saint Jean-Eudes nous dit que sur terre, aucune famille n’a été plus heureuse que celle de Nazareth car fondée sur Dieu et l’amour mutuel. Méditons son exemple et demandons-lui de nous apprendre à rendre heureux ceux qui nous sont confiés. Prières page 2

COMDAMNE A MORT

Contemplons

Ecoutons

C’était le jour de la préparation de la pâque, vers la sixième heure, environ midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. » Alors ils crièrent : « A mort ! A mort ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? » Les grands prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. » Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié. (Jean 19, 14-16)

Méditons

Le dernier fil auquel était suspendue la vie de Jésus, est rompu : Pilate, qui aurait pu sauver Jésus, le condamne à être crucifié.

Si, par avance, Jésus avait accepté tous les termes de sa Passion, cela ne dégage pourtant personne de sa responsabilité dans sa condamnation à mort. Si Dieu, dont la puissance et la miséricorde sont infinies, qui se plait à tirer un plus grand bien de tout mal, a permis, et même, ordonné la Passion de Jésus, c’est pour sa gloire, notre salut et montrer jusqu’où va son amour pour nous : jusqu’à se sacrifier lui-même. Pour cela, il n’a pas préprogrammé les protagonistes. Au contraire, Jésus s’est livré aux mains de personnes en pleine possession de toutes leurs capacités et donc pleinement responsables de ce qu’elle font.

Judas est responsable de la mort de Jésus car il l’a livré pour 30 pièces d’argent sachant que le Sanhédrin le condamnera injustement à mourir. Cette trahison n’est pas un coup de folie mais un plan soigneusement prémédité, calculé, organisé. Judas a livré Jésus parce que tel était son plan. Et Judas savait que Jésus savait qu’il le livrerait, et pourtant cela ne l’a pas amené à reculer.

Le Sanhédrin, les grands prêtres, envieux, jaloux et, pour ces raisons, assoiffés de haine, ont voulu la mort de Jésus. Ils l’ont préméditée, organisée et n’ont pas hésité à recourir à tous les expédients : la corruption, l’intimidation, la pression morale, le parjure… Ils ont bafoué toutes les lois, y compris religieuses dont ils étaient les garants, pour obtenir cette condamnation.

Hérode n’a pas condamné Jésus à mort et ce n’était pas non plus, ni son but ni même son désir. Cela dit, il ne l’a pas sauvé non plus alors qu’il aurait pu le faire. Mais pour cela, il aurait dû marcher sur son orgueil et accepter le risque que Jésus puisse lui ravir le trône puisqu’on le dit le roi des juifs. Il est donc pleinement coupable.

La foule est coupable qui demande à cor et à cris la mort de Jésus. Elle a été témoin des signes accomplis par Jésus et ceux qui ne les ont pas vus, en ont entendu parler. Si les grands prêtres tiennent tant à la mort de Jésus, c’est bien parce que Jésus et tout ce qu’il a accompli, sont connus de tout Jérusalem et que ce sont autant de motifs  pour que le peuple se détourne d’eux pour le suivre.

Pilate a condamné Jésus par lâcheté. Ses hésitations et ses tentatives pour relâcher Jésus, montrent bien qu’il est convaincu de son innocence et qu’il est une personne soucieuse de rendre la justice équitablement. Cependant, il ne suit pas les assauts de sa conscience, pourtant aidée par l’intervention de sa femme. Il essaie de se dégager de sa responsabilité dans cette affaire prétextant que c’est la pression politique qui le fait céder et que la responsabilité de l’injustice incombe aux juifs dont Jésus fait partie. Il se lave les mains dans de l’eau pour le signifier mais c’est dans le sang de Jésus qu’en réalité il les lave. Pilate est coupable de la mort de Jésus qu’il condamne tant par lâcheté que par froid calcul politique.

Toutes ces personnes sont responsables et coupables de la mort de Jésus à des degrés divers. Mais il y en a encore d’autres : une foule innombrable. Vous, moi, chaque âme rachetée par Jésus. Ce sont nos péchés qu’il a portés, ce sont nos fautes dont il s’est chargé… tous ceux qui ont péché, d’une façon ou d’une autre, peuvent s’identifier à l’un de ces protagonistes, ou même à tous, et ont une part dans la mort de Jésus. La seule âme dont le salut vient de la mort de Jésus mais qui n’a eu aucune part dans ses souffrances, c’est Marie.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le Calice de la dernière Cène, conservé dans la cathédrale de Valence.

Une antique tradition corroborant le fondement archéologique du Calice indique que celui-ci passa de Jérusalem à Rome par l’intermédiaire de saint Pierre. C’est avec ce Calice que les premiers papes célébrèrent les mystères. Il aurait été apporté en Espagne, dans la région de Huesca, vers l’an 258, par saint Laurent, après le martyre du pape Sixte et avant son propre martyre, dans le souci de le préserver de la spoliation liée à la persécution contre l’Eglise décrétée par Valérien.

Il y avait une fresque du XIIIe siècle dans la basilique Saint-Laurent-hors-les-murs de Rome qui représentait la remise du saint Calice par saint Laurent à un légionnaire espagnol, mais elle a été détruite le 19 juillet 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale, lors d’un bombardement allié, et il ne subsiste qu’une photo médiocre.

La Fuite en Egypte

Méditons

Le jour de la présentation de Jésus au Temple, Siméon prophétise à Marie que « Jésus sera en butte à la contradiction et qu’un glaive de douleur lui transpercera l’âme ». Ce glaive s’enfonce chaque jour un peu plus dans le cœur très pur de Marie ; à chaque fois, il pénètre plus profondément ; à chaque fois la douleur est plus aigüe jusqu’à atteindre son paroxysme le jour de la crucifixion. Le glaive de douleur est le symbole de la souffrance de Marie de voir Jésus en butte à la contradiction. Marie, la mère, est accablée de la souffrance de l’homme, son Fils ; Marie, la croyante, est affligée du rejet de Dieu.

Essayons d’imaginer les pensées de Marie alors qu’en pleine nuit, Joseph lui demande de rassembler rapidement quelques affaires, de prendre Jésus, un enfant de quelques mois, pour fuir en toute hâte. Etant l’arche d’alliance, celle par qui Jésus est venu à nous, elle jouit d’une connaissance aussi intime que profonde du mystère de l’Homme-Dieu ; elle sait que Jésus est un Dieu d’amour et qu’Il ira jusqu’au sacrifice de sa vie pour le Salut de tous les hommes. Pour cela, Jésus mériterait d’être accueilli, aimé et c’est le contraire qui se produit. Comme tous les croyants, elle s’interroge et s’afflige d’un tel déferlement de haine ; pourquoi persécute-t-on celui qui est l’amour même, pourquoi s’en prendre à un enfant ? Dieu est tout-puissant ; s’il le voulait, il pourrait tout arrêter et mettre un terme aux exactions d’Hérode ; pourquoi permet-il tout ce mal alors que l’ange lui a précisé : « A Dieu rien n’est impossible » ? Pourquoi Jésus, le roi des rois, accepte-t-il de fuir devant un roi de pacotille ? Pour le Seigneur, qu’elle a choisi de servir et auquel elle a dit « oui » à l’Annonciation », Marie a tout quitté et a renoncé à sa volonté propre ; chaque jour ce « oui » est plus exigeant et implique davantage de dépouillement de sa part ; être Mère de Dieu n’a décidément rien de glorieux aux yeux du monde. Elle regarde Joseph avec amour, compassion et reconnaissance ; par son mariage avec elle, Joseph a dû renoncer à ses rêves, à ses projets et maintenant il doit fuir en Egypte où ne l’attend qu’une vie misérable.

Essayons à présent d’imaginer son attitude. Il n’y a chez Marie aucune révolte et pas la moindre trace de plaintes ou d’exigences pour elle-même. Le « oui » de l’Annonciation est d’une telle plénitude qu’il est un perpétuel dépassement d’elle-même pour l’amour de Dieu et des hommes. Bien qu’affligée de la situation, elle cherche, comme elle le fera pendant toute sa vie (et aussi pendant toute son éternité.), à réparer les péchés des hommes par un surcroit d’amour de Jésus, le rejet de Dieu par un plus grand abandon à sa volonté. Ainsi, même si cette fuite lui coûte, elle ne pose aucune question, ne se plaint de rien et prend sur elle ; si Jésus, Dieu fait homme, se laisse persécuter, alors qu’il pourrait changer la donne en un instant, pourquoi voudrait-elle s’y soustraire ? Jésus dira plus tard que le serviteur n’est pas plus grand que le maître et elle-même se désigne comme la servante du Seigneur. Ce qui importe à Marie, c’est d’être avec Jésus où qu’il aille. On ne sait jusqu’où Marie pénétrait le mystère du mal et de la liberté humaine mais une chose est certaine, c’est qu’à tout instant de sa vie elle a choisi de se livrer en toute liberté au Dieu d’amour pour contrer le mal.

Marie ne se plaint de rien car cela ne ferait qu’ajouter à la souffrance de Joseph, son époux qu’elle aime et respecte profondément. La plus grande richesse de la sainte famille ne sera pas entamée par la fuite en Egypte, au contraire, elle s’en trouvera augmentée : cette richesse, c’est l’amour mutuel. Ni Marie, ni Joseph ne se plaignent afin de ne pas ajouter à la douleur de l’autre et chacun prend sur lui pour l’amour de Jésus. Retenons tous ces événements pour les méditer dans notre cœur.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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