LA RENCONTRE DE MARIE

Contemplons

Ecoutons

Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur. (Jean 12, 26)

Méditons

Marie est là à tous les moments décisifs de la vie de Jésus, mais toujours en humble servante. Elle ne sort de l’ombre que lorsque par son exemple, elle peut nous entraîner à « faire tout ce que Jésus dira » (Jean 2, 5). Aussi, ne la voit-on pas le dimanche des rameaux, lorsque Jésus entre dans Jérusalem sous les acclamations. Les Evangiles ne mentionnent pas non plus sa rencontre avec Jésus sur le chemin du Calvaire mais sa présence, peu de temps après, au pied de la croix, donne à croire qu’elle a bien eu lieu. Marie reste dans l’ombre quand tout va bien pour laisser toute la place à Jésus, mais apparaît dès qu’il s’agit de répondre à la volonté de Dieu, de servir la cause de l’Evangile ou de venir au secours d’une détresse humaine : comment pouvait-elle ne pas être là, alors que son enfant, son Dieu la réclame près de lui.

Cette rencontre de Jésus et de Marie est si poignante, qu’une sainte pudeur nous interdirait presque d’en parler tellement il est difficile de traduire en mots toute la délicatesse avec laquelle ces deux âmes martyres se sont abordées en ces quelques brefs instants. Marthe Robin, Anna Katarina Emmerich, Maria d’Agreda, Maria Valtorta et bien d’autres mystiques, s’accordent à dire que Jésus et Marie ne se sont pas parlés lors de leur rencontre. Toutes rapportent que Jésus était dans un tel état de déchéance que Marie, qui aurait voulu le prendre dans ses bras, s’en est abstenue, de peur de rajouter encore à ses souffrances, car elle ne trouvait sur le corps de son Fils aucun endroit qui était sans meurtrissures. Prenant sur elle, Marie ne peut que dire : « Fils. » Jésus, prenant sur lui, ne peut que dire : « Mère. » Tout ce qu’ils voulaient se dire, l’a été dans le regard bref mais intense, qu’ils se sont échangés à ce moment-là. Et toutes soulignent les efforts que chacun a consentis pour se prendre en mains afin de ne pas rajouter à la douleur de l’autre.

Jésus a parlé à certaines âmes privilégiées de sa douleur de devoir infliger une telle souffrance à sa Mère, la personne qui méritait le moins de souffrir. Il lui aurait été facile de lui éviter toute cette douleur en l’envoyant chez son ami Lazare, par exemple, pendant quelques jours : le temps que la nouvelle de la mort de Jésus parvienne à Béthanie, il aurait été ressuscité. Mais l’offrande de Marie, unie à la sienne, était nécessaire : elle nous était nécessaire ! C’est parce que Marie était présente sur le chemin de croix de Jésus qu’elle peut se rendre présente sur tous nos chemins de douleurs. Et, comme nous dit sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, nous avons plus de chance qu’elle, car elle, elle n’avait pas de Sainte Vierge pour la consoler.

Personne n’a plus aidé Jésus dans sa Passion, que Marie et pourtant elle n’a pas porté la croix comme Simon, n’a pas essuyé le visage de Jésus comme Véronique. Elle n’a posé aucun geste concret que les Evangiles et la Tradition auraient pu relever et nous rapporter. Pourtant, c’est elle, qui en a fait le plus pour Jésus et pour nous. Marie a aidé Jésus de trois façons : en ne cédant toute sa vie à aucun péché, en acceptant le sacrifice rédempteur de son Fils depuis le premier instant de son Incarnation et, plus encore, en s’unissant à son offrande de lui-même à son Père, pour nous.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant un clou du crucifiement du Christ, conservé à Notre-Dame de Paris

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