CHUTES ET RELEVEMENTS DE JESUS

Contemplons

Ecoutons

Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu-dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha. (Jean 19, 17)

Méditons

Tout semble se liguer contre Jésus pour ajouter souffrances et difficultés à ce chemin de croix, qui a tous les aspects d’un chemin de torture : l’affaiblissement physique, le poids de la croix, la chaleur du jour, l’importance de cette foule hostile, qui l’invective et le houspille, la distance à parcourir, la montée à gravir… Aussi, Jésus, accablé, s’effondre à plusieurs reprises…

Les chutes de Jésus ne sont rapportées en aucun Evangile mais la piété populaire les a toujours tenues pour évidentes ; depuis toujours, elles font partie du Chemin de croix. Et les Evangiles ne contredisent en rien la piété populaire. Au contraire ! Pour Anna Katarina Emmerich, stigmatisée, qui a vécu la Passion à de nombreuses reprises, les chutes de Jésus ne sont d’ailleurs pas au nombre de 3 mais de 7. Si la Tradition n’en a retenu que 3, c’est à cause de la symbolique du chiffre, qui représente à la fois le divin, la plénitude et la totalité : les trois chutes de Jésus englobent toutes nos innombrables chutes humaines.

On a coutume d’appeler les stations du Chemin de croix concernées « Jésus tombe pour la première, la seconde, la troisième fois » et à focaliser notre attention sur le Sauveur qui s’effondre, plaqué au sol par le poids de la croix. Or, Jésus nous édifie bien plus par ses trois relèvements et sa détermination à aller jusqu’au bout, que par ses chutes. En effet, par ses relèvements, il nous enseigne à ne jamais nous laisser décourager dans les difficultés de la vie et à toujours aller de l’avant sur le chemin du salut. Personne n’a jamais été dans un état physique plus lamentable que lui, personne n’a porté une croix plus lourde que lui, personne n’a porté sa croix dans un climat de plus grande hostilité que lui. Aussi, si Jésus se relève malgré tout, c’est pour que nous nous relevions nous aussi de nos chutes sans jamais nous laisser aller au découragement, à la désespérance.

Tout péché est une chute. Par son premier relèvement, Jésus nous enseigne à ne pas nous complaire dans notre état de péché mais à toujours nous ressaisir « car sept fois le juste tombe, et il se relève, mais les méchants sont précipités dans le malheur » (Proverbes 24, 16). Le plus important n’est pas de ne jamais tomber (nous sommes de pauvres pécheurs) mais de toujours nous relever du péché par un ferme propos de ne pas le répéter.

Par son second relèvement, Jésus nous invite à ne jamais douter de sa miséricorde. Il a pris sur lui tous nos péchés y compris les plus horribles. Ce qui est impossible au pardon humain demeure toujours possible au pardon divin. « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine » (Isaïe 1, 18).La miséricorde de Jésus se mesure à tout ce qu’il a souffert pour nous. Elle est sans limite pour celui qui veut se relever en s’appuyant sur lui et recourir au sacrement de la réconciliation, lui-même prolongé par la vertu de pénitence.

Par son troisième relèvement, Jésus appelle tous ceux qui sont affligés à venir à lui, afin qu’ils reçoivent de lui, le Dieu fort, la force de poursuivre leur chemin de salut. «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Matthieu 11, 28-29).

A  saint Bernard de Chiaravalle (12ème siècle), Jésus révéla : « J’eus, en portant la croix, une plaie profonde de trois doigts et trois os découverts sur l’épaule. Cette plaie, qui n’est pas connue des hommes m’a occasionné plus de peine et de douleur que toutes les autres. Mais révèle-la aux fidèles chrétiens et sache que quelque grâce, qui me sera demandée en vertu de cette plaie, leur sera accordée. Et à tous ceux qui, par amour pour elle, m’honoreront chaque jour par trois Pater, Ave et Gloria, je pardonnerai les péchés véniels et je ne me souviendrai plus des mortels ; ils ne mourront pas de mort imprévue, à l’heure de leur mort, ils seront visités par la bienheureuse Vierge et ils obtiendront encore la grâce et la miséricorde. » (Cette prière et cette dévotion ont été recommandées par le Pape Eugène III).

Prière : Très aimé Seigneur, très doux agneau de Dieu, j’adore et je vénère la sainte plaie que vous avez reçue à l’épaule en portant au Calvaire la très lourde croix qui laissa découverts trois os saints, occasionnant une immense douleur.

Je vous supplie, en vertu des mérites de ladite plaie, d’avoir pitié de moi en me pardonnant tous mes péchés mortels ou véniels, en m’assistant à l’heure de ma mort et en me conduisant dans votre heureux Royaume. Amen. (3 Pater, Ave, Gloria)

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant un clou de la crucifixion du Christ conservé à Sainte Croix de Jérusalem

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