La Résurrection de Jésus

Méditons

L’Evangile ne nous parle pas de Marie et de ce qu’elle a fait le matin de Pâques : nous savons juste qu’elle ne fait pas partie de ceux qui se sont rendus au tombeau. A persévérer dans la méditation du mystère de la Résurrection, on entre peu à peu dans le secret du petit matin de ce jour. En effet, Marie n’a pas besoin d’aller constater que le Corps de Jésus n’est plus dans le sépulcre car elle sait déjà qu’il n’a pas été dérobé ou caché. Et pour cause, au moment où Marie-Madeleine arrive tout essoufflée pour prévenir les apôtres, Marie sait déjà que Jésus est ressuscité. Lui-même, le nouvel Adam, est venu porter la bonne nouvelle de sa Résurrection à celle qui est sa Mère, sa nouvelle Eve, celle qui lui a été la plus unie dans la Passion, celle qui a cru jusqu’au bout.

Nombreux sont ceux à qui Jésus est apparu après sa résurrection mais les tous premiers bénéficiaires de ses visites furent ceux qui L’ont suivi jusqu’au sommet du Calvaire. Ainsi, le premier récit d’apparition de Jésus ressuscité concerne Marie-Madeleine et les femmes qui se trouvaient avec elle au pied de la Croix. Toutes ont trouvé, dans leur amour pour Jésus, la force et le courage de Le suivre jusqu’au bout de son Sacrifice. Mais quel que soit le mérite de ces femmes héroïques, il ne saurait surpasser celui de Marie qui s’est tenue debout au pied de la Croix de son Fils. Comment Marie pourrait-elle ne pas être la première à accueillir le Ressuscité le matin de Pâques ?

Le fait qu’aucun évangéliste n’évoque l’apparition de Jésus à Marie au matin de Pâques ne signifie pas qu’ils n’en avaient pas connaissance (probablement que les apôtres ont souvent demandé à Marie de leur raconter cet épisode.). Si cette apparition n’est pas rapportée dans les évangiles, c’est parce que pour les croyants, elle est évidente (aucun enfant ne laisse sa mère dans la peine s’il a la possibilité de l’en sortir.) et que pour les négateurs de la résurrection, elle ne serait que peu crédible (car il s’agit du témoignage d’un membre de la famille proche).

Cessons maintenant les mots et imaginons la rencontre de Jésus et de Marie dans le silence et la pénombre de l’aube du premier jour de la semaine ; laissons-nous saisir par la beauté, la sainteté, l’émotion de cet instant.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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La Désolation de Marie

Méditons

Le corps de Jésus a été déposé dans le sépulcre qui, à présent, est scellé. Jérusalem vit encore dans l’effroi de l’obscurité, du tremblement de terre qui ont suivi la mort de Jésus, de la déchirure du voile du Temple ; par ailleurs, des morts sont revenus à la vie et sont entrés dans la ville pour se montrer à un grand nombre (Matthieu 27, 51-53). Marie est restée avec Jean, Madeleine et quelques fidèles ; probablement se trouvent-ils au cénacle. Marie est au comble de la douleur ; elle lutte contre la désespérance. Une à une, elle repasse dans son esprit, les paroles de Jésus sur sa résurrection ; elle scrute les passages de l’écriture qui parlent du Messie et qui sont liés à sa Passion pour y trouver la force de persévérer dans la foi. Elle prie de toute la ferveur de son âme. Elle est l’image de l’Eglise qui veille dans l’attente du Salut.

Par sa prière, elle soutient non seulement son espérance mais aussi celle des apôtres. Ils sont dispersés et chacun lutte avec ses remords. Probablement qu’un à un, à la demande Marie, Jean les cherche et les rassemble au cénacle. Surmontant à chaque instant sa propre douleur, Marie leur rappelle tout ce que Jésus a dit de sa Passion, qu’elle a été nécessaire et qu’elle se conclura par la Résurrection. Probablement qu’elle leur rappelle la résurrection de Lazare leur expliquant qu’elle préfigure celle de Jésus. Elle console un à un les apôtres de leur abandon de Jésus, notamment Pierre qui ne parvient pas à dominer sa douleur d’avoir renié Jésus par trois fois. Probablement qu’elle fait chercher Judas pour lui dire que Jésus Lui pardonne et qu’Il s’est aussi donné pour lui. Quelle douleur pour elle lorsqu’elle apprend le suicide de Judas : le sacrifice de Jésus, inutile pour lui ?!

Parce qu’elle a été la seule à persévérer dans la foi le Samedi-saint, Marie est la Mère de la sainte Espérance, celle qui nous donne de garder la foi au milieu des épreuves malgré l’apparente absence de Dieu.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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LA TUNIQUE

Contemplons

Ecoutons

Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats. (Jean 19, 23-24)

Méditons

Les soldats ont divisé le manteau c’est-à-dire le vêtement extérieur de Jésus, mais pas la tunique, le chiton, qui était le vêtement, qu’il portait près du corps. Celle-ci est toute tissée d’une seule pièce, de haut en-bas et sans aucune couture. La tradition veut que ce soit Marie, qui l’ait tissée. C’est on ne peut plus logique car chaque famille vivait selon le principe de l’autosuffisance et, dans cet esprit-là, on réalisait ses vêtements soi-même à partir de la matière première dont on disposait : la laine des brebis.

L’importance de la tunique de Jésus dépasse le simple câdre vestimentaire. Elle symbolise le corps mystique du Christ qu’est l’Eglise. Cela renforce l’idée que Marie ait pu la tisser de ses mains, elle qui est la Mère de l’Eglise. Reprenons-en les caractéristiques.

La tunique est un modeste vêtement qui sert à se couvrir et à protéger celui qui le porte, en protégeant sa pudeur. Elle n’est pas un habit élégant qui exprime un rôle social. La tunique rappelle que l’Eglise a une dignité qui lui est propre et qui lui est conférée par Jésus. Elle invite à l’humilité tous ceux qui se réclament de l’Eglise et à renoncer à tout ce qui nous distingue fallacieusement aux yeux du monde.

La tunique est le vêtement de Jésus. Elle couvre tout son corps sauf sa tête. La tunique symbolise le corps mystique du Christ qu’est l’Eglise dont Jésus est la tête. L’Eglise et Jésus-Christ, c’est une seule et même chose. L’Eglise est l’épouse qui est soumise à son époux ; Jésus est l’époux qui donne sa vie pour elle.

La tunique est toute d’une pièce. L’Eglise est une, et son unité est réalisée par Jésus-Christ. Elle proclame une seule foi, elle est fondée par Jésus-Christ, qui l’a établie sur Pierre, et qui réalise son unité par l’Eucharistie, mémorial de sa Passion, sacrement de l’unité dans le temps et dans l’espace.

La tunique est tissée de haut en-bas. Saint Cyprien explique que le fait que la tunique soit tissée « de haut en bas » signifie que « l’unité apportée par le Christ vient d’en haut, du Père céleste, et qu’elle ne peut, par conséquent, être divisée par celui qui la reçoit, mais doit être accueillie intégralement. »

La tunique est sans couture. L’Eglise est une par la volonté de Jésus et le restera quoi qu’il advienne. Saint Jean nous rappelle que « Jésus allait mourir pour la nation, et non pas pour la nation seulement, mais encore afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jean 11, 51-52). Lors de la dernière cène, il avait dit lui-même : « Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. » (Jean 17, 20-21).

La tunique n’est pas partagée parce qu’elle est le vêtement du seul vrai grand prêtre. Contrairement à Caïphe, le grand prêtre qui déchire son vêtement quand Jésus se proclame Fils de Dieu et, par ce geste, strictement interdit par la loi religieuse, se condamne à mort et se rend indigne du service divin, le vêtement de Jésus n’est pas déchiré. C’est Jésus-Christ qui, à présent, est le seul grand prêtre, qui peut offrir à Dieu le seul sacrifice qui lui est agréable.

Le fait que la tunique n’est pas partagée est aussi un avertissement à tous les membres du Corps mystique du Christ qu’est l’Eglise : personne ne doit vouloir la diviser par égoïsme, avidité, par ambition, ou tout autre motif. Mais, tout le monde doit vouloir préserver et œuvrer à son unité.

La tunique est le vêtement, que Jésus porte sous son manteau et sur son corps. Ceci est également symbolique. Nous, les hommes, pouvons diviser l’Eglise dans ce qu’elle a d’humain et de visible, mais pas dans son unité profonde.

La tunique est imprégnée du Sang de Jésus. C’est le Sang rédempteur de Jésus, qui passe dans les veines de l’Eglise ; c’est son Sang, qui lui donne et lui conserve la vie. Et c’est de son Corps et de son Sang, que l’Eglise est nourrie lors de chaque Eucharistie.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

La tunique du Christ conservée en la basilique d’Argenteuil

La Déposition de Jésus

Méditons

Le corps de Jésus est décroché de la croix… le clou de la main gauche est retiré avec toute la délicatesse possible en de telles circonstances ; le bras retombe le long du corps qui pend à demi détaché…. Jean aide Joseph d’Arimathie et Nicodème à déclouer Jésus… du haut d’une échelle, il tient le corps de Jésus pendant qu’on retire le clou de la main droite… puis celui des pieds… Marie voit la peine de Jean à soutenir le cadavre de Jésus pendant qu’on retire le clou des pieds… Jean remet le corps inanimé de Jésus à Nicodème et à Joseph… Marie s’est assise et tend les bras pour qu’on lui rende son enfant… à présent, elle laisse aller toute sa douleur… elle voudrait le serrer et ne parvient pas à s’y résoudre ; les plaies sont si nombreuses, si profondes… doucement elle retire la couronne d’épines… elle voit les plaies que la couronne a ouvertes dans la tête de Jésus… une à une, elle considère les plaies de Jésus… les pieds… les mains… elle voit la plaie béante du côté et éclate en sanglots… le cœur de Jésus. Transpercé…. son enfant, si beau n’est à présent plus qu’un chef d’œuvre de torture. … elle repense aux années de Nazareth où elle prenait Jésus sur ses genoux pour le câliner… aujourd’hui Il n’est plus capable de répondre à son amour…  Jean, Madeleine et les femmes tentent de la réconforter mais Marie ne veut pas l’être… les hommes tendent un linge pour déposer le corps de Jésus et le transporter au sépulcre… ils veulent prendre Jésus mais Marie s’y oppose… il faut cependant se hâter car le sabbat est tout proche… Jean parvient à convaincre Marie… Délicatement ils prennent le corps de Jésus… Marie se lève, soutenue par Jean… tout le monde se dirige vers le tombeau…

Le Cœur immaculé de Marie a été le premier ciboire de Jésus ; ses bras sont à présent son premier ostensoir et ses genoux son premier autel. Personne ne saurait d’avantage inspirer la pitié que Marie tenant dans ses bras le cadavre de son Fils. C’est avec le même amour douloureux que Marie porte chaque âme couverte des plaies de ses péchés pour la confier à la miséricorde infinie de Dieu. La contemplation de la Mère des douleurs nous introduit dans le mystère insondable de l’amour de Dieu et nous enjoint de nous laisser sauver afin que le sang de Jésus n’ait pas été versé en vain.

Que Notre-Dame des douleurs nous donne de prendre notre Salut au sérieux.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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DEPOUILLE DE SES VETEMENTS

Contemplons

Ecoutons

Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats. (Jean 19, 24)

Méditons

A sœur Josefa Menendez, Jésus dit : « Nous sommes arrivés au terme du chemin. Regarde avec quelle avidité ces hommes endur­cis m’entourent… Les uns saisissent la croix et l’étendent sur le sol…, les autres arrachent mes vêtements… Mes Blessures se rouvrent… et le sang coule de nouveau… Considérez, âmes que J’aime, quelle ne fut pas ma honte en me voyant ainsi exposé devant la multitude… Quelle douleur pour mon corps et quelle confusion pour mon âme… Partagez l’affliction de ma sainte Mère qui contemple cette terrible scène… Et voyez avec quel désir elle voudrait s’emparer de la tunique imbibée et teinte de mon sang… »

On médite très peu ce dépouillement total… Pourtant il est une rude épreuve pour Jésus. Les soldats sont de vraies brutes. Ce sont des gens d’armes, endurcis par les combats. Par ailleurs, la Judée étant aux yeux de l’empire une contrée dangereuse, voire explosive, ce sont les plus rudes des soldats qui y sont en garnison avec les ordres les plus stricts quand il s’agit de mater dans l’œuf des rébellions ou des séditions. Pendant tout le temps où Jésus était sous leur garde, ils l’ont maltraité. A présent, arrivés au Calvaire et pressés d’en finir, ils arrachent, sans ménagement aucun, les vêtements de Jésus, réveillant toutes les blessures de la flagellation, qui se sont soudées à la tunique par l’effet de la coagulation. Quelle douleur atroce traverse le corps de Jésus. C’est comme s’il revivait la flagellation…

Jésus se tient donc là, nu comme un ver, devant la foule qui l’accable d’injures, de sarcasmes, des moqueries les plus infâmes… Tout lui a été enlevé, y compris cette seule tunique confectionnée toute d’une pièce. Les condamnés étaient crucifiés nus et leurs vêtements partagés par les soldats. Anna Katarina Emmerich, et d’autres mystiques, affirment que Marie, qui se tenait près de la croix, ne quittait pas Jésus des yeux et comprit sa gêne. Elle enleva le voile qu’elle portait sous son manteau et le tendit à Longin, le centurion romain, pour qu’il le donne à Jésus. Longin voulu d’abord repousser la requête de Marie. Mais, pris de compassion pour la mère du condamné, il fit donner le linge à Jésus, qui le fixa autour de sa taille. Sans ce geste de Marie, Jésus aurait été crucifié tout nu. Marie a habillé son Jésus à sa naissance, quand il est entré dans cette vie ; elle l’habille quand il la quitte dans le même dénuement.

Par son dépouillement, Jésus nous enseigne à ne pas nous attacher à toutes ces choses, que nous pensons nécessaires, voire indispensables, pour lesquelles nous nous échinons à trimer parfois au dépens de notre santé et qui, au fond, n’ont qu’une utilité tout à fait relative. La mort viendra nous les enlever avec la même brutalité que ces soldats. Par ce dépouillement, Jésus nous apprend, qu’à accumuler les biens, on s’attache à cette vie et on augmente la douleur au moment où il faudra la quitter. Par ce dépouillement, Jésus nous recentre sur la seule chose qui soit indispensable en cette vie : réaliser son salut.

Saint Nicolas de Flue avait pour habitude de prier : « Seigneur, enlève de moi tout ce qui m’éloigne de toi. Seigneur, donne-moi tout ce qui me rapproche de toi. Seigneur, prend-moi à moi, et donne-moi tout entier à toi. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le pagne de Jésus

Dans la cathédrale d’Aix-la-Chapelle, on vient vénérer quatre reliques qui y sont conservées depuis l’époque de Charlemagne. L’histoire rapporte que Charlemagne aurait reçu ces reliques en cadeau de Jérusalem vers l’an 800 après J-C. Depuis 1349, ces reliques sont présentées aux croyants d’Europe et du monde entier tous les sept ans et pour ce faire, elles sont sorties de leur reliquaire pour une durée de dix jours. Ces reliques sont de vieilles étoffes décrites comme l‘habit que portait Marie la nuit de la naissance de Jésus, les langes de Jésus avec lesquels Marie protégea l‘enfant, le drap dans lequel on enveloppa la tête de saint Jean Baptiste après sa décapitation et le pagne qu’aurait porté Jésus sur la croix.

LES FEMMES DE JERUSALEM

Contemplons

Ecoutons

Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l’on dira : « Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité ! » Alors on dira aux montagnes : « Tombez sur nous », et aux collines : « Cachez-nous. » Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? » (Luc 23, 27-31)

Méditons

Jésus semble très sévère avec ces femmes qui se lamentent et se frappent la poitrine. Elles sont les seules à manifester de la compassion, et pourtant elles se font réprimander. Jésus n’est que douceur, amour et miséricorde ; même réduit à l’état de loque humaine, son message reste un message d’amour. Si Jésus semble à priori sévère, c’est pour souligner le sérieux de son propos.

Si Jésus attend de nous que nous nous laissions émouvoir par tout ce que nous lui avons coûté, il nous demande néanmoins de passer de la seule bonne intention à l’action. La foi sans les œuvres, est une foi morte. Il ne sert à rien de dire « Seigneur, Seigneur » si on ne met pas toute son ardeur à accomplir la volonté du Père. « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7,21)

Jésus accomplit la volonté du Père en tout point. C’est par désobéissance que le premier Adam a fauté et nous a tous précipités dans cette vallée de larmes ; c’est par obéissance que Jésus, le nouvel Adam, réalise notre salut. Même réduit à l’état le plus lamentable, ce n’est pas sur lui qu’il faut s’apitoyer mais sur cette foule hurlante qui le condamne, au mépris de toutes les lois divines et humaines, parce qu’elle n’a pas su reconnaître en lui, l’envoyé du Père, le Messie, le libérateur.

Pleurer sur ses péchés est en soi une excellente chose, si c’est le départ d’une véritable conversion. Marie-Madeleine a pleuré ses péchés : ses larmes ont marqué le départ d’une vie toute donnée à l’Evangile. La conversion de Marie-Madeleine est si radicale et si impressionnante que l‘Eglise l’a même proclamée patronne des pénitents. Et Jésus a accueilli tous ses efforts de conversion puisque d’elle seule il a dit : « c’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés car elle a beaucoup aimé » (Luc 7, 47). Contrairement à tous les apôtres, Marie-Madeleine se tiendra au pied de la Croix aux côtés de Marie, de Jean et se déclarera à la face du monde comme disciple de Jésus. Au matin de Pâques, c’est à elle, que Jésus demande d’aller annoncer aux apôtre sa résurrection, la proclamant apôtres des apôtres. Aussi, par sa monition, Jésus met-il le doigt sur la seule chose qui importe vraiment : la conversion du Cœur.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire de Jaucourt contenant un fragment de la vraie Croix.

La Mort de Jésus

Méditons

Nul n’a possédé l’Esprit-Saint comme Jésus ; Il L’a possédé au-delà de toute mesure. Et, Jésus nous a aimés au-delà de toute mesure, jusqu’à mourir pour nous, de la mort la plus atroce et la plus ignominieuse, celle de la Croix. L’Esprit-Saint est toute dilection ; par son action, il dilate en nous la capacité d’amour. C’est par Lui que nous sommes en mesure d’aimer Dieu et notre prochain ; c’est parce qu’il nous soutient que nous parvenons à consentir aux renoncements inhérents au difficile exercice de la charité.

Dans le livre d’Ezéchiel le prophète, nous lisons : « Et il me dit : Fils d’homme, tiens-toi sur tes jambes, et je te parlerai. Dès qu’il m’eut dit cela, l’Esprit entra en moi et me fit tenir sur mes jambes. » Plus loin encore : « L’esprit entra en moi, et me fit tenir sur mes pieds. »  Au pied de la Croix, il y a Marie. Elle ne se plaint pas, elle ne s’effondre pas mais se tient debout, dans la foi, aux côtés de Jésus. Son Cœur est transpercé par le glaive de douleurs prophétisé par Siméon, il y a 33 ans. Elle assiste à la crucifixion de Celui qui est tout autant son Fils que son Dieu. Elle pourrait être au comble du désespoir car en ce moment elle perd tout, en tant que mère, en tant que croyante. Mais l’Esprit-Saint la soutient et, au milieu de cet océan d’amertume, l’aide à porter son regard au-delà de l’apparente défaite de Dieu ; une à une, elle se rappelle toutes les fois où Jésus a parlé de la nécessité de cette heure et de la résurrection qui s’en suivra. Elle est la reine des martyrs mais aussi l’épouse du Saint-Esprit qui la comble de sa force et lui donne de tenir debout ; par Lui, elle devient la nouvelle Eve à côté de Jésus, le nouvel Adam.

En avançant dans la contemplation du mystère de la crucifixion et de la désolation de Marie, nous comprenons que la persévérance dans l’amour de Dieu et du prochain n’est possible qu’avec le concours de l’Esprit-Saint (c’est même Lui qui fait l’essentiel.) ; c’est dans la mesure où nous le laissons agir en nous que nous sommes rendus capables de surmonter les difficultés liées à la vie chrétienne. Que par les mérites surabondants de Jésus, le Sauveur, Marie nous obtienne l’assistance de l’Esprit-Saint pour que nous restions debout quoi qu’il advienne.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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Le Chemin de Croix

Méditons

Quelle épreuve pour le cœur maternel de Marie : après avoir assisté à la condamnation à mort de Jésus, à sa flagellation, à son couronnement d’épines, elle se retrouve face à Lui sur le chemin du Calvaire. Pour mieux entrer dans les sentiments qui furent ceux de Marie, tentons de planter le décor.

Marie voit le cortège s’approcher de l’endroit où elle se trouve avec Jean, Marie-Madeleine et quelques fidèles… Jésus marche courbé … à cause du poids qu’Il porte sur l’épaule et de la couronne d’épines, dont la douleur augmente chaque fois qu’elle entre en contact avec la croix, Jésus marche tête baissée… Marie voudrait s’approcher de Jésus… Lui dire qu’elle est là… Elle voudrait l’aider… Lui dire son amour… Jean ménage à Marie la possibilité de s’avancer vers Jésus… Les soldats comprennent que c’est la Mère de Jésus… le cortège s’arrête… Marie s’avance doucement vers Jésus… En voyant Jésus de plus près, elle distingue toutes ses plaies… elle voit les épines qui entrent dans la chair de son visage… le glaive de douleurs prophétisé par Siméon lui transperce le Cœur de part en part… Elle a l’impression de suffoquer… Jésus lève péniblement la tête… Il voit Marie qui s’avance vers lui et lâche, comme un cri du cœur, sa première parole depuis le dialogue avec Pilate : « Maman ». Marie répond : « Mon fils » … Les soldats, de grands gaillards que l’expérience de la guerre a endurcis, semblent saisis de compassion en contemplant la rencontre de la Mère et du Fils… Marie avance ses mains… Dans un geste maternel, elle voudrait toucher Jésus, essuyer son visage, soulever sa couronne d’épines pour qu’elle fasse moins mal… Elle ne sait où poser sa main car elle ne découvre, sur le corps de son enfant, aucun endroit exempt de plaies… Jésus et Marie ne disent rien… Tous deux essaient de réfréner toute expression de souffrance afin de ne pas en rajouter à celle de l’autre… Jésus se plonge dans le regard de Marie… Marie se plonge dans le regard de Jésus… Cela ne dure qu’un instant mais il suffit pour tout se dire… Au milieu des larmes, se dessine un léger sourire sur le visage des deux martyrs… On entend les cris de la foule manifester son impatience… Pour éviter tout débordement, Longin, le chef des soldats, ordonne de reprendre la marche… Un soldat, avec toute la douceur dont une brute est capable, écarte Marie du chemin et le sombre cortège reprend son chemin…

Personne n’a aimé Jésus, comme Marie. Personne n’a aimé Marie, comme Jésus. Si Jésus est rejeté par toute cette foule hurlante, il est dédommagé par le pur amour de Marie. Si elle est présente lors de la Passion de Jésus, c’est parce qu’Il l’a voulu et parce que c’est la volonté de son Père. S’Il en était autrement, Jésus, le meilleur des fils, aurait épargné cette épreuve à sa mère en l’envoyant à Nazareth (par exemple.) avant le Jeudi-saint ; le temps que la nouvelle de la mort de Jésus y parvienne, Il serait ressuscité ; ainsi, Marie n’aurait pas eu à subir la cruelle épreuve de la mort de son Fils. Mais Jésus veut que Marie soit présente, et même qu’elle ait une part active avec Lui, au moment où Il sauve l’humanité pécheresse ; et il veut que Marie soit pleinement associée à l’offrande qu’il fait de Lui-même afin que par la suite, elle soit pleinement associée au Salut qui en découle pour chaque âme. Jésus unit sa Mère à sa Passion pour qu’elle devienne pour nous la mère des miséricordes.

Que Notre-Dame des douleurs allume en nous le feu de l’amour de Jésus.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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VERONIQUE

Contemplons

Ecoutons

Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ? Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. (Matthieu 25, 39-40)

Méditons

Jésus s’avance péniblement au milieu d’une foule hurlante, déchainée, pressée d’en arriver à la scène finale : le crucifiement. Au milieu de ce déferlement de haine, s’avance une femme au courage digne d’être salué et connu par la postérité. Elle porte un linge, avec lequel elle veut éponger le visage de Jésus, couvert de sang, de sueur, de crachats et complètement tuméfié. Un petit geste, qui ne saurait apporter de soulagement à Jésus en proie à une douleur indicible ; peut-être même que l’application du linge sur son visage couvert de blessures, rajoute encore à sa souffrance… Peu importe, Jésus reçoit la compassion de Véronique avec une telle reconnaissance qu’il imprime, selon la tradition, son image sur le suaire.

Contrairement à Simon, qui est réquisitionné, Véronique s’avance spontanément vers Jésus. Si Jésus attend de nous que nous portions, comme Simon, avec lui la croix de notre salut, il nous demande aussi, comme Véronique, de nous unir à lui dans sa Passion par des renoncements spontanés (mais mesurés) qui témoignent de notre amour. A sainte Gertrude, Jésus dit : « Celui qui prive ses sens des choses qui peuvent le flatter, mais qui ne sont nécessaires ni à la vie ni à la santé, me paie la flagellation que j’ai subie à la troisième heure. »

A Fatima, lors de ses visites, l’ange invite les enfants à « consoler Dieu » et donc à imiter Véronique, qui dans un mouvement intérieur de pitié, prend sur elle de soulager Jésus par un petit geste qui le console de toute la haine qui l’entoure. Véronique est le modèle de toutes ces âmes victimes, stigmatisées comme saint François d’Assise, sainte Véronique Giuliani ou, plus près de nous, sainte Gemma Galgani, saint Padre Pio, qui se sont unies plus étroitement à la Passion du Sauveur pour le salut du monde. Véronique est le modèle de toutes ces âmes qui, au cours des siècles et jusqu’à la fin du monde, acceptent de suivre Jésus quoi qu’il en coûte sur un chemin de renoncements, de mortifications, que ce soit au fond d’un couvent ou ailleurs, afin de le consoler, de le dédommager de nos manques d’amour.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Voile de Véronique représentant la Sainte-Face de Jésus, conservé à Manoppello, dans les Abruzzes à 90 kms de Rome. Le suaire est sorti de l’ombre lorsque le pape Benoit XVI s’y est rendu en pèlerinage le 1er septembre 2006. Des études montrent des similitudes, notamment au niveau des contusions, entre le visage imprimé sur le suaire de Manopello et celui du saint suaire de Turin.

Visage de Jésus sur le suaire de Turin – Visage de Jésus sur le suaire de Manoppello – Superposition des deux suaires

SIMON DE CYRENE

Contemplons

Ecoutons

Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus. (Luc 23, 26)

Méditons

A vue humaine, Jésus avait absolument besoin qu’on l’aide en raison de sa déchéance physique, du poids de la croix, du temps qui presse et de la crainte des soldats, que Jésus meure avant d’avoir été crucifié. Les soldats qui ordonnèrent qu’on fasse aider Jésus, ignoraient que Jésus irait jusqu’au Calvaire, parce que c’était écrit.

Comme pour tout ce que fait Jésus, la réquisition de Simon de Cyrène a une portée bien plus large que ce que la scène nous suggère. En effet, c’est Jésus qui nous sauve, et il est le seul à pouvoir opérer notre salut. Mais notre salut, qu’il nous propose mais ne nous impose pas, il ne le réalisera pas sans nous : « Dieu qui t’a créé sans toi, ne te sauvera pas sans toi » nous dit saint Augustin. Pour que nous soyons sauvés par le sacrifice de Jésus, il nous faut accepter de porter notre part de la croix en union avec lui. Cette petite participation à la Passion de Jésus est aussi impérieuse que l’a été la réquisition de Simon par les soldats.

Cet ajout à sa Passion, que Jésus réclame de notre part, n’est, en soi, pas indispensable parce que lui-même n’aurait pas entièrement satisfait pour nous tous et pour tout. Cet ajout est indispensable parce que dans sa miséricorde et son amour infinis, Jésus veut nous donner de contribuer à notre salut ainsi qu’à celui de toutes les âmes. Quelle grâce ! Quelle responsabilité ! Etre investi d’une telle confiance alors qu’on en est si peu digne !

Simon revenait des champs. Cela signifie qu’il ne se sentait pas du tout concerné par ce qui arrivait à Jésus. Pourtant, parmi toute cette foule, c’est lui que les soldats réquisitionnent, c’est lui que Jésus choisit pour illustrer ce qu’il attend de chacun de nous. Simon de Cyrène, ainsi que ses enfants, Alexandre et Rufus, sont vénérés comme des saints. Cela signifie, que le peu de temps pendant lequel Simon a aidé Jésus, a été suffisant pour le convertir et le sanctifier. Anna Katarina Emmerich décrit la rencontre de Jésus et de Simon. D’abord, il veut se défiler et refuse de porter la croix. Les soldats le menacent de représailles. Aussi, se soumet-il dans la crainte et se fait-il une raison en songeant à l’argent qu’il peut en tirer. Mais, croisant le regard du Sauveur, son attitude change et on le voit, au fur et à mesure du parcours, déployer de plus en plus d’efforts pour soulager Jésus et même rivaliser d’attentions pour lui épargner, autant que faire se peut, toute nouvelle souffrance. Anna Katarina Emmerich le décrit, au départ, assez maladroit et laissant Jésus porter la plus grosse part de la croix, si bien qu’il est responsable de deux des chutes de Jésus. Mais, au fur et à mesure du parcours, il essaie de porter la plus grosse part afin de soulager Jésus autant que faire se peut. Arrivé au Calvaire, lorsque les soldats voudront le renvoyer aussi brutalement qu’ils l’ont réquisitionné, il aura beaucoup de peine à s’éloigner.

En parlant de Simon de Cyrène, Jésus dit à Sœur Josefa Menendez : « Et tenez pour certain que si votre abnégation et vos souffrances tardent longtemps à donner leur fruit, ou semblent même n’en donner aucun, elles n’ont été cependant ni vaines, ni inutiles. Un jour la récolte sera abondante… L’âme qui aime véritablement ne mesure pas ce qu’elle fait et ne pèse pas ce qu’elle souffre. Elle ne marchande ni la fatigue, ni le travail, elle n’attend pas de récompense, mais elle pour­suit tout ce qu’elle croit être le plus glorieux à son Dieu… Et parce qu’elle agit loyalement, quel que soit le résultat, elle ne cherche ni à se disculper, ni à protester de ses intentions. Et parce qu’elle agit par amour, ses efforts et ses peines aboutiront toujours à la gloire de Dieu. Aussi, elle ne s’agite, ni s’inquiète… moins encore perd-elle la paix si, dans quelque circonstance, elle se voit contredite ou même persécutée et humiliée : le seul motif de ses actes était l’amour, et l’Amour son seul but ! Voilà les âmes qui n’attendent pas de salaire et qui ne cherchent que ma consolation, mon repos et ma gloire. Ce sont elles qui ont pris ma Croix et qui en portent tout le poids sur leurs épaules. »

Si, c’est à Dieu seul que nous devons notre salut, il nous reste une petite part à ajouter à ce que Jésus a souffert pour nous. Et, cette petite part, Dieu la rend si indispensable que personne ne peut aller ni au Ciel ni en enfer sans avoir été lui-même l’artisan de son destin.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant des fragments de la Croix du Christ conservé à Rome en l’église Sainte Croix de Jérusalem