LA TUNIQUE

Contemplons

Ecoutons

Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats. (Jean 19, 23-24)

Méditons

Les soldats ont divisé le manteau c’est-à-dire le vêtement extérieur de Jésus, mais pas la tunique, le chiton, qui était le vêtement, qu’il portait près du corps. Celle-ci est toute tissée d’une seule pièce, de haut en-bas et sans aucune couture. La tradition veut que ce soit Marie, qui l’ait tissée. C’est on ne peut plus logique car chaque famille vivait selon le principe de l’autosuffisance et, dans cet esprit-là, on réalisait ses vêtements soi-même à partir de la matière première dont on disposait : la laine des brebis.

L’importance de la tunique de Jésus dépasse le simple câdre vestimentaire. Elle symbolise le corps mystique du Christ qu’est l’Eglise. Cela renforce l’idée que Marie ait pu la tisser de ses mains, elle qui est la Mère de l’Eglise. Reprenons-en les caractéristiques.

La tunique est un modeste vêtement qui sert à se couvrir et à protéger celui qui le porte, en protégeant sa pudeur. Elle n’est pas un habit élégant qui exprime un rôle social. La tunique rappelle que l’Eglise a une dignité qui lui est propre et qui lui est conférée par Jésus. Elle invite à l’humilité tous ceux qui se réclament de l’Eglise et à renoncer à tout ce qui nous distingue fallacieusement aux yeux du monde.

La tunique est le vêtement de Jésus. Elle couvre tout son corps sauf sa tête. La tunique symbolise le corps mystique du Christ qu’est l’Eglise dont Jésus est la tête. L’Eglise et Jésus-Christ, c’est une seule et même chose. L’Eglise est l’épouse qui est soumise à son époux ; Jésus est l’époux qui donne sa vie pour elle.

La tunique est toute d’une pièce. L’Eglise est une, et son unité est réalisée par Jésus-Christ. Elle proclame une seule foi, elle est fondée par Jésus-Christ, qui l’a établie sur Pierre, et qui réalise son unité par l’Eucharistie, mémorial de sa Passion, sacrement de l’unité dans le temps et dans l’espace.

La tunique est tissée de haut en-bas. Saint Cyprien explique que le fait que la tunique soit tissée « de haut en bas » signifie que « l’unité apportée par le Christ vient d’en haut, du Père céleste, et qu’elle ne peut, par conséquent, être divisée par celui qui la reçoit, mais doit être accueillie intégralement. »

La tunique est sans couture. L’Eglise est une par la volonté de Jésus et le restera quoi qu’il advienne. Saint Jean nous rappelle que « Jésus allait mourir pour la nation, et non pas pour la nation seulement, mais encore afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jean 11, 51-52). Lors de la dernière cène, il avait dit lui-même : « Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. » (Jean 17, 20-21).

La tunique n’est pas partagée parce qu’elle est le vêtement du seul vrai grand prêtre. Contrairement à Caïphe, le grand prêtre qui déchire son vêtement quand Jésus se proclame Fils de Dieu et, par ce geste, strictement interdit par la loi religieuse, se condamne à mort et se rend indigne du service divin, le vêtement de Jésus n’est pas déchiré. C’est Jésus-Christ qui, à présent, est le seul grand prêtre, qui peut offrir à Dieu le seul sacrifice qui lui est agréable.

Le fait que la tunique n’est pas partagée est aussi un avertissement à tous les membres du Corps mystique du Christ qu’est l’Eglise : personne ne doit vouloir la diviser par égoïsme, avidité, par ambition, ou tout autre motif. Mais, tout le monde doit vouloir préserver et œuvrer à son unité.

La tunique est le vêtement, que Jésus porte sous son manteau et sur son corps. Ceci est également symbolique. Nous, les hommes, pouvons diviser l’Eglise dans ce qu’elle a d’humain et de visible, mais pas dans son unité profonde.

La tunique est imprégnée du Sang de Jésus. C’est le Sang rédempteur de Jésus, qui passe dans les veines de l’Eglise ; c’est son Sang, qui lui donne et lui conserve la vie. Et c’est de son Corps et de son Sang, que l’Eglise est nourrie lors de chaque Eucharistie.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

La tunique du Christ conservée en la basilique d’Argenteuil

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